Lettre au professeur Michel Quévit

Mon mail au professeur Michel Quévit :
« Bonjour Monsieur Quévit,

Je suis un de vos anciens étudiants de la fin des années 80, à l’époque où j’étais un belgicain convaincu, parfois fâché contre les dirigeants wallons incapables de redresser la Wallonie. Début des années 90, j’ai participé à une vaste manifestation à Bruxelles pour le maintien du pays. Nous étions principalement des francophones…

Depuis, j’ai lu vos travaux sur ce que j’appellerais les « transferts sud-nord » et ai compris à quel point la Wallonie a été maltraitée par la Belgique flamande.

C’est lorsque la Wallonie eut besoin des moyens d’une politique industrielle permettant de transformer son économie, que la régionalisation des compétences en la matière a été réalisée, sans transférer bien entendu les moyens qui auraient alors été nécessaires.

Aujourd’hui, je suis devenu un séparatiste convaincu. Le confédéralisme souhaité par la Flandre conduira inéluctablement la Wallonie à devenir une forme de colonie flamande et les wallons, des belges de second rang. La Flandre, à l’étroit sur son territoire, investira en Wallonie, mais rapatriera les plus-values en Flandre.

Bien entendu, au regard du niveau d’endettement de la Wallonie, de l’endettement de la Communauté française, de l’endettement du fédéral, on comprend aisément que les francophones, bruxellois ou wallons, seront parfaitement incapables de dégager les moyens d’un réel redéploiement économique sauf à passer par un libéralisme excessif qui laisserait énormément de gens sur le bord de la route pendant de très nombreuses années.

Les partis politiques francophones sont hypocrites et menteurs. Aucun ne dit la vérité. Il est vrai que le système belgo-belge est particulièrement généreux avec eux et avec leurs mandataires (financement public des partis, mandats à profusion grassement rémunérés,…). Je ne vois poindre aucun Homme d’Etat au sein de ces partis. Et pourtant, c’est dont la Wallonie aurait le plus besoin.

In fine, je ne vois qu’une et une seule issue pour le wallons : la FRANCE. Ce serait non seulement un choix de raison, ouvrant à la Wallonie le marché français au développement économique de ses petites et moyennes entreprises, mais aussi un choix de cœur. Les wallons partagent avec la France bien plus que la langue. Ils sont pétris de culture française.

Je ne sais pas si vous lirez ce mail, mais cela m’a fait plaisir de vous l’écrire. Et si au demeurant, vous aviez encore la force de quelques apparitions médiatiques pour remettre, en ces temps d’acharnements flamands, l’église au milieu de Village, je vous en serais reconnaissant.

Portez-vous bien.

Cordiales salutations.

Frédéric BAEYENS

4 réflexions sur « Lettre au professeur Michel Quévit »

  1. Bravo voici une personne qui voit clair pas comme ces politiciens qui ne voient que le portefeuille je viens de lire tout votre mail et je peux vous dire que je vous admire car ce n’est que la vérité via les politiciens wallons et la vérité via la porte de sortie avant que la Flandre ne nous prenne pour des esclaves. Encore bravo a monsieur Frédéric BAEYENS
    albert van de moortele ( vive la France )

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  2. Mon mail au premier Ministre :
    « Monsieur le Premier ministre,

    Permettez-moi de vous féliciter pour votre nomination comme Président du Conseil européen. Votre expérience politique belge, votre personnalité et votre intelligence permettront certainement à l’Union européenne de retrouver la voie du compromis et de l’optimisme. La construction européenne reste l’unique chance pour notre continent de préserver la paix et de rivaliser sur le plan économique, sur pied d’égalité, avec la Chine ou les Etats-Unis.

    La tâche sera rude face au pessimisme ambiant et face aux populismes et nationalismes divers qui éclosent sur le territoire de l’Union. Votre force de travail, votre conviction, votre sens de la politique et votre capacité de communication permettront, je l’espère, aux eurosceptiques de retrouver l’envie d’Europe. Des pas essentiels devront être franchis pour démocratiser le fonctionnement des institutions, pour approfondir les politiques européennes en terme de défense commune, de politique sociale et environnementale commune, de justice et police, de gestion des flux migratoires,… L’Européen doit retrouver la conviction écornée que l’Union européenne l’enrichit et le protège. Il y a du pain sur la planche, mais le Brexit devrait permettre d’approfondir des politiques restées en rade depuis longtemps, même si les progrès à réaliser devront l’être selon la formule de la géométrie variable.

    Le peu d’encouragement que vous avez obtenu de la part des partis francophones montre à quel point le monde politique wallon et bruxellois sombre de plus en plus dans la médiocrité. Cela me rapproche du second point, essentiel, de mon mail.

    Certains détracteurs voient votre nomination européenne de part votre allégeance à Emmanuel Macron. Peu importe. Votre amitié avec le Président français nous servira.

    Souvenez-vous des paroles prophétiques de votre père. Il déclarait au Figaro en 1996 : « Je n’ose plus dire que le rattachisme soit une idée folle. Si l’espace francophone ne devient pas une réalité, si le séparatisme est inéluctable, alors les Wallons diront : je préfère être Français plutôt que Wallon. Moi, personnellement, si je dois choisir entre être Wallon dans un Etat socialiste ou être Français, je préfère devenir Français. Entre un Etat wallon replié sur lui-même et la France, je choisis la France car la Wallonie c’est un cul-de-sac économique, social, culturel. Nous avons des contacts avec Paris et je suis sûr que Paris ne ferait pas longtemps la fine bouche. »

    Dans le cul de sac, nous y sommes et risquons d’y rester longtemps…

    Je vous invite à relire les études du professeur Michel Quévit. En substance, la Flandre a, depuis toujours, détourné les moyens de la Belgique à son profit. La richesse wallonne a permis de doper l’essor économique flamand. Lorsque le retour d’ascenseur devait permettre à une politique industrielle digne de ce nom de transformer la structure de l’économie wallonne, nous avons assisté au « plus un franc flamand pour l’économie wallonne », et à la régionalisation des compétences, sans les moyens. Cette Wallonie paupérisée devenait un oiseau pour le chat socialiste…

    Aujourd’hui, le confédéralisme devient inéluctable. Les flamands ne sont pas forcément séparatistes lorsqu’on leur permet d’être panflamandistes. Le confédéralisme permettra à la Flandre de se dispenser de toutes les solidarités avec la Wallonie, de poursuivre le développement de la Flandre en occupant les terres wallonnes, de profiter de la main d’oeuvre wallonne, et de rapatrier les plus-values vers la Flandre où seront payés les impôts. En d’autres mots, le confédéralisme permettra de faire de la Wallonie une Colonie de Flandre. Le gouvernement wallon aura le même statut qu’un gouvernement africain de pacotille et ses membres pourront jouir d’avantages et des attributs du pouvoir. Il s’en contenteront…

    Le général De Gaulle disait : « Je connais la Wallonie aussi bien et peut-être mieux que le Québec. C’est votre drame d’appartenir à un Etat qui assistera impassible à votre déclin. C’est une manière de faire place à d’autres. C’est une tradition historique germanique d’occuper les terrains en friche. Je regrette de devoir vous dire : Chaque peuple ne peut se redresser que par lui-même. Tâchez de vous trouver des chefs jeunes qui diront la vérité au peuple et qui mobiliseront ce qui en reste. Bien entendu si, un jour, une autorité politique représentative de la Wallonie s’adressait officiellement à la France, ce jour-là, de grand cœur, nous répondrions favorablement à une demande qui aurait toutes les apparences de la légitimité. Avant, c’est impossible. »

    Vous allez occuper une des fonctions les plus importante au niveau européen, voire la plus importante. Je sais, évidemment, que l’Union européenne a des difficultés avec les conflits de nationalités qui existent au sein des Etats-membres de peur de l’effet domino. Mais la France a accepté la réunification allemande. L’Allemagne devrait être en mesure d’accepter la réunification française.

    J’espère que vous repenserez aux termes prononcés par votre père, et que vous serez un de ces chefs jeunes qui diront la vérité au peuple (même si c’est difficile aujourd’hui dans votre nouvelle fonction).

    En d’autres termes, j’espère que vous pourrez user de votre influence pour que cette idée du rattachement de la Wallonie à la France puisse avancer à pas de géants durant votre mandat européen.

    Je vous souhaite plein succès dans votre nouvelle fonction et vous prie, d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de mes salutations distinguées.

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  3. Dans le même ordre d’idée voici une opinion rédigée par Monsieur Jules Gheude qui n’ ensoleillera pas le ciel de Laeken et de la rue de la Loi. (le Vif du 27/07/2019)

    LA BELGIQUE RESPIRE ENCORE PLUS MAL.

    Elisabeth effectuant sa première visite officielle en Afrique avec sa mère. Elisabeth assistant à l’enregistrement du discours prononcé par son père à l’occasion de la Fête nationale. Elisabeth avec sa robe en mousseline Nathan réussissant l’épreuve des hauts talons sur les méchants pavés de la Place Royale…
    Elisabeth va avoir 18 ans et il convient donc de la préparer sérieusement à son destin : monter sur le trône de Belgique.
    Sauf qu’elle pourrait n’en avoir jamais l’occasion. Car le roi Philippe se trouve aujourd’hui confronté à une situation alarmante : le pays respire de plus en plus mal. Non pas en raison de la canicule, mais parce que les résultats des élections législatives et régionales du 26 mai dernier l’ont rendu proprement ingouvernable. Voilà deux mois que les informateurs royaux, Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (SP.A), s’arrachent les cheveux pour résoudre la quadrature du cercle.
    Avec un gouvernement en affaires courantes depuis le 21 décembre 2018, la Belgique doit aujourd’hui faire face à un déficit budgétaire de près de 10 milliards d’euros. Et nul ne perçoit l’horizon d’un nouveau gouvernement de plein exercice.
    Le paysage politique apparaît lui-même totalement chamboulé. Constatant les tiraillements au sein du SP.A, de l’Open VLD et du CD&V, Walter Pauli, journaliste à « Knack », pose carrément la question : « N’est-ce pas le prélude d’un drame qui pourrait survenir dans les prochaines années : la désintégration des trois partis classiques ? ».
    Des lignes de fracture sont aussi visibles dans les formations francophones traditionnelles, qui ne savent plus trop bien sur quel pied danser.
    Au niveau régional wallon, Elio Di Rupo a d’ores et déjà perdu son pari de mettre sur pied une majorité ultra-progressiste. Avec Groen seul, il n’atteint pas la majorité. Après le désistement du PTB et du CDH, le voilà donc forcé de négocier avec le MR. Un MR qui, après avoir été écarté du gouvernement bruxellois, entend bien faire monter les enchères. Si Groen retire ses billes, il est clair qu’une coalition PS-MR peut s’attendre à une fronde sans précédent de la part de la FGTB. Tout cela au détriment du redressement wallon.
    « Jamais avec la N-VA », avait également affirmé Elio Di Rupo. Mais après le message royal du 21 juillet, le ton a quelque peu changé : « Les informateurs royaux semblent vouloir organiser des tables de discussion. Si tel est le cas, nous irons discuter ».
    Mis en présence de Bart De Wever, Elio Di Rupo ne pourra toutefois éviter le sujet du confédéralisme. Car, pour les nationalistes flamands, première force politique du pays, il ne peut plus être question de se montrer financièrement solidaires d’une région qui, sous l’influence prépondérante du PS, s’est engagée depuis 1980 sur une piste qui ne lui permet pas de décoller. « Libre à la Wallonie de faire les choix politiques qu’elle souhaite, à condition d’en assumer pleinement le coût financier ! ».
    La discussion fera long feu. Car le confédéralisme de Bart De Wever implique notamment la scission de la sécurité sociale, fonds de commerce du PS !
    Cette revendication est toutefois largement partagée en Flandre. En 2002, alors qu’il était président du VLD, Karel De Gucht avait déclaré : « Il est inadmissible que la Flandre paie davantage pour les soins de santé et reçoive moins en retour de la Wallonie ». On se souvient également de la réaction du président du CD&V, Wouter Beke, à la proposition de la ministre de la Santé, Maggie de Block, visant à refédéraliser cette compétence : « Le passé nous a montrés qu’une politique fédérale unifiée n’était pas une réponse. D’une refédéralisation, il ne peut donc être question. D’autres réformes suivront, de nouveaux pas en matière de soins de santé devront être posés « .
    Avec la 6e réforme de l’Etat, Elio Di Rupo s’était félicité d’avoir sauvé la Belgique. On constate aujourd’hui qu’il n’en est rien et que l’avenir du pays est plus que jamais menacé. Conscient des difficultés budgétaires qui attendent aussi la Wallonie, le président du PS a d’ailleurs évoqué la nécessité de revoir la loi de financement.
    La réalité, que les responsables francophones se refusent à voir, est pourtant claire. Elle se retrouve en toutes lettres dans le préambule de la « Charte pour la Flandre » (Handvest voor Vlaanderen), adoptée en 2012 par le gouvernement flamand : « Vlaanderen vormt een natie » (La Flandre forme une nation).
    Dans leur rapport final, les informateurs royaux seraient bien inspirés de rappeler cette évidence. Et de reprendre également le conseil que José-Alain Fralon, l’ancien correspondant du journal « Le Monde » à Bruxelles, s’était permis de donner au roi Albert II, dans son livre « La Belgique est morte, vive la Belgique ! » (Editions Fayard) : « Si, au lieu de ce baroud d’honneur qui risque de mal tourner (…), vous la jouiez plus finement ? En admettant, comme nous le ferons tous tôt ou tard, que rien ne pourra arrêter la marche de la Flandre vers son indépendance, et en accompagnant celle-ci au lieu de tenter en pure perte de la stopper ».
    Nous étions alors en 2009. Aujourd’hui, il ne manque que 5 sièges à la N-VA et au Vlaams Belang pour détenir ensemble la majorité absolue au Parlement flamand. Et comme l’écrivait le journaliste Pierre Bouillon du « Soir », le 23 mars 2013 : « Que fait un séparatiste, s’il bénéficie d’une légitimité démocratique ? Ben, il sépare. Ça t’étonne, Yvonne ? ».

    NDLR: Bien évidemment certains patriotes wallons s’impatientent de la lenteur des événements. Sans exagérer, depuis 1912, il faut les comprendre, un baisser de rideau sur la « comédie dramatique » belge s’impose. Malheureusement, comme pour les séries télévisuelles soporifiques sans fin, le bon peuple en redemande à la satisfaction matérielle des auteurs, scénaristes et actionnaires. Espérons, que la NVA se décide à sauter le Rubicon d’autant plus qu’il ne manque à sa majorité que l’apport de cinq nationalistes. Ne me dites pas qu’il manque cinq courageux patriotes flamands, au sein du CD&V ou du VLD, pour siéger comme « indépendants  » et offrir à leur Nation l’indépendance ou du moins l’autonomie tant désirée ? (Valmy)

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  4. Bravo, je pense exactement la même chose concernant la vlaamse kolonisatie de la Wallonie.
    Seulement voilà, les mouvements régionalistes, nationalistes voire rattachistes wallons sont étouffés.
    1) Nous sommes sous influences des Bruxellois, des médias francophones (RTBrux, RTL, Le Soir, La Libre…) tous majoritairement bruxellois, pro-brusseleer, et surtout bruxello-belgicains et qui font tout pour gommer l’identité wallonne et renforcer le brol « fédération wallo-brux »

    2) Le tout Bxl fait tout pour engluer la Wallonie à Bxl et même plus, pour étendre l’influence bruxelloise sur la Wallonie.
    Les Wallons ne sont plus Wallons mais des francophones de la périphérie bruxelloise. Et l’identité wallonne est effacée.
    Les mots Wallons, Wallonie disparaissent du paysage médiatique pour être remplacé par francophones et sud du pays.
    A l’inverse, ces mêmes médias font la promotion d’une identité bruxelloise forte ainsi que du régionalisme bruxellois.

    3) Soumis à une forte immigration et à une forte hausse des loyers, un manque de logements, un manque de places dans les écoles, et des CPAS surchargés, Bxl encourage cette immigration à s’installer en Wallonie, avec le slogan, la Wallonie, c’est l’extension de Bxl.
    Et donc la Wallonie sert d’extension pour accueillir le trop plein de Bxl.
    D’où la volonté d’effacer l’identité wallonne afin de favoriser cette immigration en provenance de Bxl.

    4) Bxl a besoin des finances wallonnes, au travers du brol « communauté française » pour financer notamment son enseignement.
    Bxl ne veut donc pas que la Wallonie s’échappe.

    Conclusion : Il est urgent que la Wallonie mette fin au Wallo-Brux. Il nous faut nous libérer de Bxl et de ses influences néfastes surtout de ses médias.
    Ex : Il est surprenant qu’avec les finances wallonnes, la RTBrux organise un débat qui s’attaque à la FN en évitant d’éclabousser les entreprises flamandes d’armements.
    Ou encore que la communauté française, financée par la Wallonie, impose aux écoles wallonnes, des pièces de théâtre anti-Fn !

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