Pourquoi toujours du cabotage et encore renoncer au grand large

Pourquoi toujours du cabotage et encore renoncer au grand large ?

Après le vote « du cœur », l’élan de la foi vers le retour à la France, le Congrès wallon de 1945 se rallia finalement à l’unanimité à la position défendue par Fernand Dehousse (PS) qui avait auparavant prononcé un discours magistral sur l’autonomie de la Wallonie dans un cadre « belge » fédéral et déjà poussant le trait jusqu’au confédéralisme.

Il s’agissait, selon Fernand Dehousse (PS), d’éviter les mesures de rétorsion internationales qu’infligeraient les Américains et les Britanniques si la Wallonie décidait de s’unir à la France .
En 2019, les Wallons savent ce que signifie appauvrissement et asservissement pour avoir, en toute légitime confiance, suivi le Parti Socialiste selon son ténor Fernand Dehousse.

Et, aucune amélioration tangible, aucun changement de cap audacieux. Selon le journal Knack du 10/04/2019, le PS ne semble pas vouloir faire quoi ce que ce soit pour sortir la Wallonie de la misère et de la Belgique.

En effet, il semblerait que le président du PS, Elio Di Rupo, lors d’un entretien accordé au journal économique flamand De Tijd, souhaiterait tout au plus, la révision de la Loi de Financement qui détermine la hauteur des montants qui vont du gouvernement fédéral vers les régions et les communautés. Mais la question communautaire n’est pas un thème électoral et tout le monde sait qu’Elio Di Rupo refuse de partager le pouvoir avec la NVA et, bien évidemment, avec le Vlaams Belang.

En toute hypocrisie, Elio Di Rupo, se voyant sans doute à la tête du gouvernement de la Wallonie, choisirait la fuite en avant pour la simple raison que la Communauté française et la Région wallonne souffrent de difficultés financières qui n’iront pas en s’améliorant les prochaines années, bien au contraire.

Cet entretien demeure quasi confidentiel d’autant que les autres journaux flamands ne répercutèrent pas le message, à l’exception du journal Het Laatste Nieuws. Quant aux « feuilles belges » d’expression française, sauf l’Echo, c’est le néant.

Pourtant en pleine campagne électorale, la sortie de Di Rupo ne manque pas d’importance comme le souligne et le titre Philippe Walkowiak, ce 11/04/2019 (RTBF INFO) :
VERS UNE NOUVELLE REFORME DE L’ETAT !

Mais oui, bien sûr, comme le disait l’Inspecteur Bourrel, dans ce « pays raté », une réforme de la loi de financement entraîne de facto une réforme des institutions.

Dès lors que Di Rupo demanderait de l’argent pour les Wallons et Bruxellois puisqu’il paraît que le Conducator montois voudrait que l’on tienne compte de la superficie de la Wallonie. Amen !

Il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu’en échange d’argent, la Flandre demandera des compensations et assurément beaucoup plus d’autonomie qu’aujourd’hui parce que pour changer la loi de financement une majorité des 2/3 dans chaque groupe linguistique suffit à emballer le « deal ».
Ce faisant, « la boîte de Pandore constitutionnelle », si chère à Charles Michel et Didier Reynders pourrait-elle demeurer close ?

En fait, la porte d’une nouvelle réforme de l’état, autour d’un axe PS-N-VA, semble s’entrouvrir malgré les serments de rejet à l’encontre des nationalistes.

Pour l’AWF, si une nouvelle réforme de l’Etat ouvre la voie de la dislocation définitive du royaume Belgique personne ne s’en plaindra mais il n’en est encore rien.

(…)

Autre indice tout aussi triste, Paul Magnette et Charles Picqué ont leur petite idée « Vers une métropole bruxelloise jusqu’à Charleroi ? » (La Libre du 13-04-2019)

Ce n’est un secret pour personne, Charles Picqué n’est pas un régionaliste. C’est d’ailleurs probablement l’une des caractéristiques qui le distingue le plus de son homologue carolo.

Par contre, un bon point pour Magnette qui tient à la régionalisation de la culture et de l’enseignement « Vous ne pouvez pas faire rêver avec uniquement les routes et le développement économique ».

Une proposition que ne rejette pas catégoriquement Charles Picqué, même s’il met en garde : « Ce que je crains, c’est que la régionalisation soit synonyme de repli. Je pense qu’il faut aujourd’hui vanter la culture de coopération dans un win-win entre la Wallonie et Bruxelles. Ce pays ne pourra se survivre à lui-même que s’il y a un rapport de forces équilibré pour aller négocier avec les Flamands. »

Voilà, toujours du cabotage aux abords de la Flandre. Triste.

Valmy

Une réflexion sur « Pourquoi toujours du cabotage et encore renoncer au grand large »

  1. Veuillez excuser ce jeu de mots: Monsieur Marcourt n’est qu’ un cabotin cabotant.
    Comme tous ceux et toutes celles qui écoutèrent la station Bel RTL entre 07h45 et 08h00 ce 16/04/2019, ils purent entendre Monsieur Marcourt critiquer la politique désastreuse, pour l’écocomie Wallonne ,des gouvernements belgo-flamands successifs depuis 1950.
    Voilà un homme politique wallon vilipendant feue la Société Générale de Belgique pour son abandon de l’industrie wallonne et son soutien massif à l’économie flamande.
    Etrangement, Monsieur Marcourt se réjouit, en bon Belge, de la prospérité flamande et il espère un juste retour pour la Wallonie.  » Le rêve passe » !
    Il ne faut jamais oublier que la Wallonie fit la fortune de la Société Générale de Belgique mais que cette dernière se contenta, jusqu’à sa faillite et sa reprise par Suez Lyonnaise des Eaux, de vampiriser notre région .
    Seule maigre satisfaction, le trésor de nos aïeux passait en des mains françaises.
    Mais la réflexion de Monsieur Marcourt s’arrête là ! Il refuse toute avancée, toute réforme institutionnelle qui pourrait, enfin, offrir à la Wallonie une totale autonomie (?).
    Il se contente de s’en remettre au bon vouloir de la Flandre puisque celle-ci détient LA MAJORITE parlementaire, incontournable.
    TRISTE !

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