VALMY souhaite à son tour réagir à la chronique d’Amid Faljaoui.
Un cordial merci, Monsieur Chopin, votre article brise un tabou… pour les aveuglés du Belgium.
Comme Monsieur Amid Faljaoui, directeur des magazines en langue française de Roularta, nous devons gagner notre pain à la sueur de notre front.
Mais tout lecteur curieux n’ignore pas que les publications de Roularta destinés aux « Belges », aux Wallons et aux Bruxellois francophones, présentent une similarité philosophique avec celle du « Soir volé » de l’occupation allemande.
Monsieur Amid Faljaoui relève qu’entre Flamands et Néerlandais, ce n’est pas le grand amour mais souvent le mépris réciproque. Cette remarque vaut autant qu’affirmer que les supporters du Standard aiment ceux d’Anderlecht.
Grâce à vous, Monsieur Chopin, voici l’occasion de dessiller les yeux du Directeur Amid Faljaoui et de bien d’autres.
1) Commençons par la genèse du BENELUX (1943) qui rassemble les 17 Provinces habsbourgeoises augmentées de la Principauté de Liège.
Aucune haine là-dessous !
Pour en connaître plus cliquer sur le lien suivant :
• Benelux :: Histoire
• https://www.benelux.int/fr/benelux-unie/histoire
2) 1962. Qui se rappelle l’interdiction d’entrée sur le territoire belge du professeur Piet Paardekooper prononcée par le Ministre de la Justice, Piet Vermeylen ?
Pour ceux qui n’étaient pas nés à cette époque voici les faits :
Petrus Cornelis Jozef Maria (Piet) Paardekooper (Zoeterwoude, 6 novembre 1920 – Snaaskerke (Gistel), 1er mai 2013) était un linguiste néerlandais et aussi un défenseur du Mouvement flamand.
Son intérêt pour la Flandre était né durant ses études de dialectologie à Leuven.
Après la Seconde Guerre mondiale, il étudia les dialectes flamands à Leuven où il fit connaissance avec le Mouvement flamand.
L’auteur flamand André Demedts l’instruisit de la question franco-flamande.
En 1962, Paardekooper donna six conférences pour la radio KRO, rassemblées dans le livre Er zijn geen Belgen (« Il n’y a pas de Belges »), dans lequel il prenait position pour l’unité culturelle entre la Flandre et les Pays-Bas et contre la discrimination des Flamands en Belgique.
Cela conduisit à une vive controverse en Belgique et le ministre belge de la Justice, Piet Vermeylen, lui interdit d’entrer dans le pays.
Une interdiction qui fut révoquée après de vives protestations au sein de la Chambre des représentants belge.
Aucune haine là-dessous !
3) Que Monsieur Faljaoui s’intéresse donc à la fondation flamando-néerlandaise « Stichting Ons Erfdeel vzw » et qu’il choisisse comme livre de chevet « LES PAYS-BAS », Histoire des Pays-Bas du nord et du sud (J.A. Kossmann-Putto & E.H. Kossmann), 1987.
Aucune haine là-dessous !
Et pour sa facilité, il peut cliquer sur le lien ci-dessous :
les pays-bas français – les plats pays
https://les-plats-pays.com/les-pays-bas-francais
4) Pour terminer, que Monsieur Faljaoui se plonge à tête reposée dans la lecture du Plan N (pour Nederland) de Matthias Storme, en 2010 qui répondait au Plan F (pour France) des Mouvements Wallons.
Aucune haine là-dessous ! A moins que la haine ne soit le visage d’un Amour désespéré ?
ZONDAG, NOVEMBER 21, 2010
• Un Plan “N” pour la Flandre (et Bruxelles).
• Un des moyens de chantage régulièrement invoqués ces derniers mois contre les partisans d’une sécession de la Flandre consiste à dire qu’une Flandre qui se séparerait de la Belgique serait automatiquement en dehors de l’Union Européenne et que, si elle voulait en faire partie et bénéficier de ses atouts, elle devrait demander son admission comme état-membre, sous-entendu que les francophones et leurs alliés seraient bien en mesure de créer des conditions draconiennes à une telle accession.
En premier lieu, cette thèse implique que ce qui resterait de la Belgique resterait aussi automatiquement en tant que tel état membre de l’Union, mais on oublie un peu vite que celui qui hérite la Belgique, hérite de ses dettes et sera tenu à la dette entière de la Belgique. En plus, certains juristes font une distinction très spécieuse entre une sécession et une dissolution de la Belgique. Je n’entre pas dans ce débat pour le moment, parce qu’il y a une autre possibilité très intéressante pour la Flandre de se libérer de ce chantage, un Plan “N”.
Le fondement de ce Plan “N” se trouve dans l’article 355 alinéa 3 du TFUE (Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) combiné avec le Statuut voor het Koninkrijk der nederlanden (Statut du Royaume des Pays-Bas) (1). Ce Statut a été créé par une loi du 28 octobre 1954, modifié plusieurs fois depuis lors, et est reconnu dans les Traités européens.
Ce Statut des Pays-Bas (au pluriel) règle les relations entre les pays “Nederland” – au singulier -, Aruba, Curaçao et Sint-Maarten en tant que quatre pays qui ont convenu de mener une politique étrangère commune et de maintenir une défense commune et une nationalité commune (Nederlanderschap) et de former un royaume sous la maison d’Orange. D’autres matières peuvent être déléguées de commun accord aux institutions communes du royaume (art. 3 du Statut). En d’autres mots, il s’agit d’une confédération entre Nederland et 3 pays plus petits.
La Flandre pourrait également accéder en tant que pays à ce Statut du royaume des Pays-Bas (au pluriel) en gardant toutes les compétences sauf celles qui viennent d’être nommées. On devrait fusionner notre armée avec celle des Pays-Bas et les relations étrangères seraient transférées aux institutions communes du royaume. Et on pourrait bénéficier de notre nationalité naturelle, la néerlandaise.
Une telle accession mettrait directement fin au chantage “Union européenne”. La Flandre continuerait à faire partie intégrante de l’Union européenne en tant que territoire européen faisant partie de la confédération des Pays-Bas. Le statut de Flandre ne se réduirait pas non plus à celui d’Aruba, Curaçao et Sint-Maarten. Ces 3 pays sont membres associés de l’Union européenne en tant que “pays d’outremer” (2), statut par lequel ils font partie du Marché commun mais ne sont pas soumis au droit de l’Union européenne dans tous ses aspects. Puisque la Flandre est un territoire européen et non pas un territoire d’outremer, l’article 355 alinéa 3 du TFUE serait applicable. Cet alinéa dispose que “Les dispositions des traités s’appliquent aux territoires européens dont un État membre assume les relations extérieures”.
Cette solution est également attrayante pour les Pays-Bas: le royaume aurait 6 millions de citoyens supplémentaires et la moitié de son potentiel économique en plus. Le royaume rapprocherait des grands pays auxquels il aimerait être un peu plus égal. Si une majorité des Néerlandais n’exclut même pas une union complète, cette solution intermédiaire trouverait certainement suffisamment de soutien au Nord.
En plus, ce Plan “N” ne serait pas seulement intéressant pour la Flandre, mais également pour Bruxelles. Bruxelles pourrait accéder au Royaume des Pays-Bas en tant que pays à part entière (et non seulement région à part entière) sans déléguer plus de compétences que celles susnommées, sans faire partie de la Flandre, et ayant sa propre voix dans le Royaume. Et une telle accession ne changerait pas le statut linguistique.
Il serait d’ailleurs même pour la Wallonie une bonne idée de réfléchir à une accession au royaume, en tant que pays à part entière évidemment.
Est-ce le scénario idéal pour la Flandre ? Pas à tout les égards, p.ex. parce que cela ne nous donne pas une voix séparée aux délibérations européennes; cela exige en effet une révision des Traités. Mais au moins cette solution nous immunise contre le chantage “franco-belge”.
(1) http://wetten.overheid.nl/BWBR0002154, ou http://nl.wikisource.org/wiki/Statuut_voor_het_Koninkrijk_der_Nederlanden
(2) http://europa.eu/legislation_summaries/development/overseas_countries_territories/index_nl.htm
• Gepost door matthias e storme op zondag, november 21, 2010
Monsieur Faljaoui peut aussi cliquer sur le lien ci-dessous s’il souhaite en savoir plus sur Monsieur Storme:
L’INVITE DU LUNDI: Matthias Storme.: «.La Belgique est …
https://www.lesoir.be/art/l-invite-du-lundi-matthias-storme-la-belgique-est-irrem_t…
Bonne lecture à vous tous et particulièrement à Monsieur Faljaoui.