Le remplacement des F-16: le choix était fixé depuis 2013 ( Stavros Kelepouris, Knack, 08/10/18, Le Vif)
À en croire une enquête de Knack, il y a cinq ans, la Belgique a promis à l’OTAN d’acheter des chasseurs furtifs. Du coup, le F-35 est le seul candidat valable au remplacement du F-16. En mai 2013, lors de pourparlers avec l’OTAN, notre ministère de la Défense a fixé les objectifs pour l’avenir de notre armée. Il a promis de fournir une flotte de 54 avions de chasse, dont au moins dix modèles furtifs. Cet objectif, qui a également reçu l’approbation politique lors de la réunion des ministres de la Défense début juin, équivaut à une promesse d’achat du F-35 américain, car c’est le seul avion moderne furtif.
En 2017, le nombre d’avions a été baissé à 45, mais l’exigence de technologie furtive a été reprise. Quand on demande qui a approuvé politiquement les objectifs en 2017, le Cabinet Vandeput répond simplement : « Ils sont imposés par l’OTAN. Mais les experts de ce dossier confirment qu’il y a toujours une couverture politique » (Ndlr : Charles Michel, Premier ministre !).
En conclusion :
Comme d’habitude, les représentants politiques wallons d’un gouvernement BELGIQUE nous TROMPENT-ILS ?
Toutefois, selon l’article, ils pourraient s’en sortir.
En effet, la promesse d’acheter 45 avions dont 10 F 35 (au moins) autorise les Wallons d’exiger l’équivalent d’une escadre de chasse composée de Rafales, soit 24 avions.
Cette pirouette permettrait ainsi « d’offrir » 21 F35 à la Flandre en compensation du choix français des Wallons (45 avions – 24 Rafales = 21 F35 ).
De plus, si les Wallons se voulaient clairvoyants et fiers de leur peuple, ils permettraient aux Flamands de se rapprocher des Pays-Bas et permettraient à la Wallonie de faire, enfin, un pas vers la France !
En effet, les Pays-Bas ont opté pour le F-35 Lightning II de Lockheed Martin pour remplacer leurs F-16 du même constructeur à partir de 2019, un achat chiffré à près de cinq milliards d’euros pour une commande initiale de 37 appareils.
A la VRT, le vendredi 27 mai 2016, le général néerlandais Alexander Schnitger « voyait d’importants avantages à la coopération militaire entre les Pays-Bas et la Belgique » (ndlr : lire la Flandre !), afin d’assurer la défense commune de l’espace aérien des Grands Pays–Bas, soit le Benelux. « Pourquoi ne pas faire tout simplement de deux relativement petites forces aériennes une seule grande ». « Le choix par le gouvernement belge du F-35 rendrait la coopération à l’avenir beaucoup plus facile à approfondir, avec toutes sortes d’avantages en matière de coûts et d’opérationnalité, et pour la contribution des deux pays à l’Otan », a encore répété l’officier néerlandais à la VRT le 27 mai 2016.
En politique, tout est troc. Les Wallons doivent dire aux Flamands : nous payons pour vos F35 si vous payez pour nos Rafales puisque les F35 coûtent plus cher. Avec les Hollandais, vous composerez une flotte OTAN de 37 + 21 soit 58 F 35. Si vous ne payez pas nos 24 Rafales, nous bloquons tout le dossier, quitte à saborder la BELGIE !
Valmy
En fait d’autre mensonge par omission, en voici un qui illustre la négligence et l’incurie d’ élus wallons actuels :
Le XVIIe Sommet de la Francophonie, qui rassemble les 84 Etats membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), s’est ouvert le 11/102018 à Erevan.
La Belgique dispose de deux sièges à l’OIF: un pour l’Etat fédéral (Charles-Michel, Premier ministre présent) et un pour la Fédération Wallonie-Bruxelles (Rudi Demotte, Président absent). Cette dernière a été représentée par l’administratrice-générale de Wallonie-Bruxelles International (WBI), Pascale Delcominette.
Le ministre-président Rudy Demotte devait normalement faire le déplacement jusqu’à Erevan mais » un conclave budgétaire plus compliqué que prévu (sic) l’a finalement retenu en Belgique ».
L’événement se terminait avec notamment la nomination d’un nouveau secrétaire général de l’organisation, qui se décide traditionnellement par consensus.
L’opposition MR en Fédération Wallonie-Bruxelles a fustigé mercredi l’absence du ministre-président Rudy Demotte du sommet de la Francophonie qualifiant celle-ci « d’abandon de poste ». « C’est complétement inadmissible de la part de M. Demotte! Surtout qu’il ne s’agit pas d’un sommet anodin puisqu’on y désignera le nouveau Secrétaire général ». L’opposition réformatrice ne croit toutefois pas à cette version. A quatre jours du scrutin communal que M. Demotte disputera à Tournai, le ministre-président a en réalité choisi de rester au pays pour mener campagne, selon elle. « Ne soyons pas dupes! Les dates de ce sommet sont connues depuis longtemps.
Déjà en 2012, M. Di Rupo avait renoncé à assister au sommet de la Francophonie organisé au Congo pour cause d’élections communales »,
Conclusion: comment encore accorder de la confiance à des politiques qui applique l’ « abandon de poste » pour de mesquins intérêts personnels.
En fait, la Flandre a tout à gagner avec de tels personnages en face d’elle.
La corruption des âmes est bien pire que la corruption matérielle.
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Comme le souligne Philippe Walkowiak, RTBFINFO, ce 22-10-2018, » Il reste surtout à Charles Michel à » habiller la mariée » : après voir émis la volonté d’être » dans le cockpit » de la défense européenne, justifier ce choix américain aux retombées limitées, appuyé par la N-VA. Le Premier Ministre pourra avancer qu’en matière navale, la Belgique collabore avec les Pays-Bas (achat de frégates, de chasseurs de mines), sur Terre, avec la France avec le » contrat Scorpion » d’achat de véhicules blindés et donc en matière aérienne, avec les USA. L’exercice d’équilibriste s’annonce périlleux et restera l’impression que les dés étaient pipés. A voir… »
Ndlr: Moi, je n’ai rien écrit…
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A MOURIR DE RIRE (JAUNE) ! LA BELGIQUE PIRE QU ‘ UNE REPUBLIQUE BANANIERE
Remplacement des F-16: une audition qui arrive « trop tard », dénonce le député sp.a Dirk Van der Maelen – © JAMES ARTHUR GEKIERE – BELGA. RTBF INFO 24/10/2018
L’audition prévue ce mercredi après-midi à la Chambre dans le cadre du débat sur le remplacement des F-16 « arrive beaucoup trop tard », a estimé le député fédéral sp.a Dirk Van der Maelen dans l’émission De Ochtend sur Radio 1.
« DANS UNE REPUBLIQUE BANANIERE, le gouvernement respecte davantage le parlement qu’ici. Un parlement qui veut être pris au sérieux ne peut l’accepter », a-t-il ajouté en demandant un report de la décision gouvernementale.
Trop tard
Les commissions de la Défense et de l’Économie de la Chambre se réuniront ce mercredi à 14h00 afin d’entendre, notamment, les explications du colonel Harold Van Pee, en charge du dossier du remplacement des avions de chasse belges. Or, selon plusieurs sources, la décision du gouvernement sera prise cette semaine.
« Nous avons été prévenus mardi soir, tard, par SMS, qu’une réunion était prévue ce mercredi. Et j’ai compris que le gouvernement décidera jeudi. C’est une mascarade », a dénoncé Dirk Van der Maelen selon qui le parlement ne pourra dès lors plus examiner le dossier avant que le gouvernement ne prenne sa décision.
« Nous savons que l’information est disponible depuis des mois et une audition aurait pu être organisée début septembre, ce qui nous aurait laissé le temps de nous pencher sur cette question compliquée et sur ses explications techniques », a poursuivi le député socialiste.
Dans ce contexte, ce dernier demande au gouvernement de reporter sa décision. « Je veux y passer mes vacances de Toussaint afin d’avoir, le lundi de la rentrée, un débat en plénière avec le Premier ministre et le ministre de la Défense. C’est ainsi que les choses doivent se passer dans une démocratie parlementaire.
Dans le cas contraire, nous sommes dans une république bananière », a conclu M. Van der Maelen.
Maintenant si les Wallons conscients et responsables se posent encore des questions existentielles quant à leur avenir en Belgique, il faut se demander ce qui les retient de s’enfuir ?
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Cet article, daté du 25/10/2018, paraît intéressant à plusieurs niveaux; Il pointe: la Flandre belgique, la Wallonie décapitée et l’ Europe supercherie.
Europe de la Défense : commande de chasseurs américains en rafales !
(Henri Gizardin – Ancien pilote de chasse -)
Il y a un an, j’évoquais ici le paradoxe énorme concernant le choix de
plusieurs pays européens, c’est-à-dire de la prétendue « Communauté », d’un avion américain pour le renouvellement de leur flotte aérienne de combat. La plupart, d’ailleurs, ne faisaient que remplacer un chasseur largement déployé en Europe et dans le monde, le F-16 de General Dynamics, made in USA.
La Belgique, pays « voisin et ami » si joliment francophone dans le monde artistique, opte à nouveau, ces jours-ci, pour le même avion yankee. Le F-35 qui équipe au moins six pays de l’OTAN est donc choisi par le gouvernement belge, de préférence à l’Eurofighter Typhoon ou au Rafale français.
La claque à l’industrie de défense européenne est tonitruante autant que brutale, une fois – non, deux !
Le consortium regroupant le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, maître-d’œuvre du premier, et Dassault, qui produit le second, sont proprement défaits à la mode wallonne. Notons, cependant, que la Grande-Bretagne confirme sa réputation de « perfide » car, en l’occurrence, elle aussi a donné préférence à l’avion américain pour la Royal Navy, contre l’intérêt de ses propres partenaires…
Apparemment, ce n’est pas le prix qui a présidé au choix de cet appareil par plusieurs pays, car de très nombreux débats et publications évoquent la note totale très élevée de sa mise en service et disponibilité opérationnelle. Naguère, les critiques allaient bon train pour fustiger le coût du Rafale ; argument désormais caduc.
Ce n’est pas davantage l’interopérabilité avec d’autres forces, laquelle présente des failles selon certains spécialistes. La raison profonde est donc autre. Je confirme donc mon analyse précédente : le parapluie de l’OTAN, dont le manche est toujours tenu par l’Amérique, nonobstant les bougonnements épisodiques de Trump, est confortable à la plupart des pays de l’Union et fait de l’ombre aux intentions de Macron pour une Europe de la Défense. Le prix à payer par les fans de l’Alliance est d’aller faire leur marché de l’autre côté de l’Atlantique. Mais j’ajouterai, cependant, aujourd’hui : quel qu’en soit le montant !
Un député fédéral belge, au patronyme Dallemagne, étonnant et de circonstance, s’insurge contre la décision de Bruxelles et parle d’« une catastrophe pour la souveraineté stratégique de l’Union européenne et pour l’industrie de la Défense européenne et wallonne ».
Car, autre petite lumière dans le ciel très étoilé de l’Europe, l’Allemagne a changé son fusil – ou plutôt son avion – d’épaule depuis un an. Intéressée naguère par le même F-35, elle s’unit à la France pour le développement d’un chasseur du futur, dont Dassault serait – enfin ! – le maître d’œuvre.
En effet, le 19 juin dernier, Florence Parly, ministre des Armées, et son homologue allemande, Ursula von der Leyen, ont signé une lettre d’intention concernant le programme SCAF – système de combat aérien futur, en français. Il vise une mise en service dans les armées respectives en 2040. Cette détermination franco-allemande est positive et encourageante.
Cependant, l’objectif en est bien lointain pour ne pas craindre une étape intermédiaire de substitution, comblée par des avions « sur étagère » ? D’autant que les hommes – et femmes – en responsabilité, ici et là, ont des existences beaucoup plus éphémères ou incertaines…
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