Lu sur le blogue de Roland Douhard « Le coin de vue ».
Bart de Wever, véritable premier ministre belge, passe son temps à humilier Charles Michel !
« L’avion de combat français, Rafale, n’est pas un bon plan. Il n’est pas suffisamment performant pour notre défense. La prolongation des F-16 est exclue également », a indiqué dimanche Bart De Wever: « 3,4 milliards d’euros pour un appareil qui permet de ne rien faire, cela n’a aucun sens », a lâché le président du parti nationaliste flamand, N-VA.
Ce 24 juin, Charles Michel, libéral francophone du MR, en principe premier ministre belge, s’est à nouveau fait humilier par son « allié » nordique de la majorité fédérale, en réalité, nous le voyons chaque jour, véritable détenteur du pouvoir en Belgique. Le pays doit renouveler la flotte de ses avions de combat, les vieux F-16, qui arrivent en bout de piste.
La Flandre, qui s’honore, chaque 11 juillet, de manière tonitruante, d’avoir vaincu, avec de pauvres moyens, les fières troupes françaises du roi Philippe IV, lors de la bataille de Courtrai, dite des éperons d’or, en 1302, n’en a toujours pas fini avec son allergie à la France. Il s’agit en fait d’empêcher tout rapprochement économique, voire culturel entre les Wallons et la France.
Par exemple, de manière tout-à-fait anormale, la Belgique n’a jamais accueilli de Sommet de la Francophonie, alors que Paris, Québec, Beyrouth et bien d’autres capitales africaines ont été choisies pour recevoir cette organisation internationale.
Malgré une offre de coopération industrielle exceptionnelle, qui permettrait aux entreprises belges de l’aéronautique, il est vrai, aussi wallonnes, de participer à la construction du nouvel avion de combat franco-allemand, projet hautement européen, annoncé la semaine dernière par Emmanuel Macron et Angela Merkel, les nationalistes flamands n’en démordent pas.
Pour eux, il faut absolument tuer dans l’oeuf toute tentation française, donc écarter la France et son Rafale, probablement le meilleur avion militaire au monde, la plupart des spécialistes internationaux s’accordent sur ce point. L’Inde (36 appareils), le Qatar (36 appareils), l’Egypte (24 appareils), la Malaisie (18 appareils) ont choisi le Rafale et l’Arabie saoudite s’apprête à faire de même.
Pour un avion « qui ne sert à rien », faut croire qu’il n’y a que des abrutis dans ces pays pour préférer l’appareil de Dassault. « Nos amis flamands » veulent se tourner résolument vers l’avion américain de Lockheed Martin, le F-35, et signer avec les Etats-Unis, un pays en proie à une poussée nationaliste et isolationniste aiguë. « America first », pour Donald Trump et désormais la Flandre.
L’Europe attendra. Pour la forme, afin de respecter les règles juridiques qui régissent les appels d’offre, Il y a aussi dans la course l’Eurofighter Typhoon, qui n’a aucune chance de séduire Bart de Wever.
Trump, voilà un président américain, qui nous crache littéralement au visage, qui passe son temps à nous faire une guerre économique, à tenter de nous diviser et, pour les beaux yeux de l’Etat flamand, nous devrions rompre la solidarité européenne, tourner le dos au projet plus que jamais nécessaire d’une Europe de la défense ? Non. La Flandre, en voulant imposer aux francophones belges un partenaire déloyal, somme toute, dangereux, aux côtés de ses partis frères europhobes, voire racistes, veut soumettre davantage la Belgique au diktat américain, tout en espérant recueillir pour ses entreprises électroniques des retombées commerciales.
Le F-35 n’est certainement pas meilleur que le Rafale, mais il est plus cher, notamment en coûts d’entretien. Il ne peut être question d’écarter l’offre française, sous prétexte qu’elle est proposée hors appel d’offre, procédure juridique, rappelons-le, à un seul coup qui peut, à tout moment, être abandonnée par le gouvernement fédéral belge.
Le véritable partenariat structurel, industriel et militaire européen qui s’ouvre à la Belgique représente une plus-value pour le pays, ses entreprises et ses travailleurs. Et si la Wallonie, pour une fois, y trouve son compte, où est le problème ?
Tout autre choix serait incompréhensible, si ce n’est son rôle de cheval de Troie américain dans l’enceinte européenne. La Flandre, ivre de son nationalisme, méprisante à l’égard de la Wallonie, fidèle à sa répulsion de la France et alliée des europhobes, n’est pas à une fourberie près.
Roland Douhard, le 24 juin 2018.
Excellente analyse de M. Roland Douhard. Malheureusement comme tout bon wallon, fier d’être statufié par la Gorgone Belgique, il n’en déduit pas la nécessité de se séparer d’extrême urgence de la Flandre. Qu’il admette que celle-ci veuille vivre sa vie tout en détestant la France mais qu’il sonne le tocsin et persuade ses lecteurs au réunionisme libérateur et salvateur avec la France.
A vouloir rester belge, il joue le jeu francophobe de la Flandre et collabore à l’étouffement de la Wallonie.
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Le peuple wallon trahi par sa classe politique rien de neuf hélas
Les Merlot Van Belle Dehousse n’ont pas d´héritiers. Que dire
de Reynders ex assitant de Francois Perin et aujourd’hui belgicain
de choc á vomir
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Jadis un grand libéral Auguste Buisseret disait Pour nous la France
est une religion á méditer par le locataire du 16 lèche bottes de la
Flandre
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2018 et 2019 risquent de se révéler plus qu’intéressantes sur le plan « national belge ». Non seulement Bart joue sa partition préférée pour discréditer le « Premier ministre » et la Wallonie mais encore il vient d’adresser un message clair et net à la France en rejetant le Rafale. Certes, antérieurement, Paris informa le « Premier ministre » qu’il n’y aurait pas de représailles en cas de non achat du Rafale mais, en ce cas-ci, le refus de la NVA imprime une CLAQUE à la France et à la Wallonie. Les gouvernements français et wallons savent ( pourtant depuis bien longtemps) à quoi s’en tenir ! La stratégie de la NVA reste claire: Los van Frankrijk ! Quant à la Wallonie, elle lui laisse le choix ( déjà exprimé ) soit tu quittes la Belgique soit tu t’aplatis et tu te tais ! Le message aux Wallons, toujours belgophiles, semble sans ambiguïté. Aujourd’hui, sans guerre ouverte, le Lion des Flandres vient clairement d’ouvrir les hostilités.
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Macron s’inclinera-t-il devant la Flandre ? Il sait que la maroionnette
du 16 n’est que le valet de la Flandre. Une occasion pour ce
président européiste de montrer enfin de quoi il est capable.
Jadis a Paris il y eut Bonaparte et De Gaulle et aujourd’hui ?
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Nul ne sait ce que pense le Président Macron au sujet du Belgium ( dénomination de plus en plus utilisée en matière publicitaire privée et officielle). Toutefois, la France parlementaire et officielle connaît parfaitement la situation institutionnelle de notre royaume « cul-de-sac ».
La question de l’avenir de la Wallonie se jouerait assurément sur fond de pragmatisme et de machiavélisme. Le pragmatisme pousserait la France à soutenir la Flandre plus attirante selon les critères du capitalisme. La France n’en a d’ailleurs jamais fait mystère, si le Belgium implosait.
La question actuelle du marché des Rafales relève du subsidiaire face à l’attrait des pôles économiques d’Antwerpen et de Rotterdam, de plus en plus proches ( lire à cet effet la traduction des plans stratégiques de la Flandre publiés précédemment).
De plus (chat échaudé craint l’eau froide) la France se refuserait à la posture napoléonienne ( Bonaparte et Napoléon III). Elle ne voudrait plus, hélas, apparaître vindicative, agressive et expansionniste.
En soutenant la Flandre, qui englobe » l’agglomération bruxelloise » dans le Vlaams Brabant pour des siècles et des siècles, elle placerait la Wallonie en situation d’esseulée.
Une Wallonie solitaire dont l’Ostbelgien se séparerait rapidement avec le soutien assuré et décomplexé de l’Allemagne n’aurait d’autre choix que de se tourner vers la France, tout en affrontant le rejet déjà déclaré de Monsieur Magnette et celui congénital du CDH.
Maintenant tout ce qui se déroulerait en coulisses se dévoilerait cinquante ans plus tard aux yeux de nos enfants et petits-enfants .
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Le F35 ou l’évidence de la Flandre hégémonique en Belgium.
Rappelez-vous d’abord le F104 en concurrence avec le Mirage 5BA, puis le F16 en concurrence avec la Mirage 5BA et aujourd’hui le F35 en concurrence avec le Rafale. une trilogie flamboyante de VERITE !
L’évidence politique du F-35
Philippe Walkowiak – © RTBF – Publié le mercredi 27 juin 2018 à 12h06
La N-VA s’est donc bousculée pour participer à la réception organisée par l’ambassade des Etats-Unis à l’occasion de sa fête nationale. Au moment du choix du remplaçant du F-16, les nationalistes flamands ont aussi tenu à marquer leur préférence au F-35, porté officiellement chez nous par… l’ambassade US.
Cousu de (Lockheed) fil blanc
Tout avait été pourtant prévu pour qu’il n’y ait pas (trop) de soucis : une procédure claire, éloignée autant que faire se peut des interférences politiques voire même économiques. C’est qu’en 40 ans, les règles ont changé pour ce genre de marché.
Le gouvernement fédéral se pensait donc prémuni des désagréments quand il a fixé la procédure de remplacement des bons vieux F-16. L’appel d’offres a été lancé en mars 2017, soit avant l’élection d’Emmanuel Macron. Déjà, à l’époque, cet appel semblait être taillé sur mesure pour le F-35 de Lockheed.
Depuis le début, il est apparu assez clairement que les faveurs des militaires penchaient vers le F-35. C’est d’abord le seul appareil de » 5ème génération » et les pilotes préfèrent bien évidemment disposer d’un matériel de pointe (même s’il n’est pas encore fiable). De plus, les aviateurs belges entretiennent de longues et très anciennes relations avec Lockheed qui a fourni à la Belgique les F-104 dès 1963 et assure toujours le suivi des F-16. De quoi tisser des liens.
De même, en Flandre, tant dans le monde patronal que dans les partis » atlantistes « , le cœur et la raison penchaient pour cette offre américaine-là au point de dégouter Boeing, qui a préféré retirer son F-18 de la course.
Le pied-de-nez à Charles Michel
La France a négligé l’offre belge. Tout paraissait il est vrai couru d’avance. L’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée a sans doute modifié le cours de ce dossier et n’a pas laissé insensible Charles Michel, qui tient à intégrer le » cockpit de l’Europe « . Au moment où les USA de Trump méprise l’Europe et où les Britanniques larguent les amarres, l’offre de Dassault prend un réel sens stratégique et politique. Le contexte général a changé depuis que la Belgique a décidé il y a plus de deux ans de changer d’avions de combat. Charles Michel tente de le faire valoir et il a raison de le faire. Malheureusement pour lui, son principal allié ne partage ses vues européennes fédéralistes. De plus, le respect de la procédure pèse en faveur du choix flamand. En Flandre, revoir celle-ci cela revient à faire référence aux scandales Agusta-Dassault. Pas question pour la N-VA de se voir comparée au PS. L’affaire est dès lors entendue. Reste à l’habiller politiquement.
Le Premier Ministre tente de gagner du temps, repousse la décision à octobre, juste après les communales. Bart De Wever a prévenu : pas question du Rafale. Point. Très peu probable qu’il revoie sa position à quelques encablures des élections. En octobre, ce sera F-35 ou rien. Ça tombe bien : Lockheed a besoin de temps pour rendre son prototype fiable.
La Flandre a fait son choix. Et comme on le disait du CVP tout puissant des années 60 et 70 : ce qui est bon pour la N-VA est bon pour la Flandre et ce qui est bon pour la Flandre est bon pour la Belgique. Rompez.
ndlr : A bon entendeur, salut les Wallons !
@PhWalkowiak
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Il est tout à fait logique, d’un point de vue belgo-flamand, de préférer l’avion américain au français. Ce fut déjà le cas dans les années soixante-dix, au temps de l’Etat C.V.P. Or la N.V.A. n’est rien d’autre, en fait, qu’un nouveau C.V.P. (ou C.D. & V.). L’on ne pourra pas reprocher aux Flamands de manquer de suite dans les idées… mais l’on aura sans doute encore l’occasion de déplorer la complicité des « Belges avant tout » de Wallonie et de Bruxelles.
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