Par Paul Mélot
Madame Schyns ne manque pas d’air en suggérant que des enseignants en DPPR ( disponibilité précédant la pré-retraite) reprendraient du service …
Après être allée trouver le ministre fédéral des pensions pour « défendre la cause des enseignants » ( dossier des fonctions pénibles), voici qu’elle se contredit en suggérant que des enseignants rempilent !
Oui ou non, y a-t-il pénurie ? Et pourquoi ? En améliorant les conditions de travail ET de traitements, ne serait-ce pas une solution? En refusant les dispositions inacceptables du « pacte » d’excellence, n’en serait-ce pas une autre ?
Et les syndicats ? Dire tout simplement qu’on ne croit pas trop que des enseignants rempilent, n’est-ce pas un peu trop peu ? Ne devrait-on pas plutôt ouvrir le débat sur les rémunérations ??? Un incitant actuellement peu attractif, vu la pénurie mais qui rendrait espoir si les fins de mois étaient améliorées.
Est-ce si « intelligent » , en période de pénurie, d’augmenter la durée des études chez les instituteurs(trices) et les régents(tes) ?
Espérons que les enseignants en DPPR ne tomberont pas dans le panneau ( en allant chercher un peu d’argent ?) . Que les pré-retraités se rappellent encore qu’avec augmentation barémique pour les actifs, c’est la péréquation des pensions qui accompagne le montant de leur pension ! Espérons que les collègues en activité comprennent qu’en revendiquant de meilleurs barèmes, ils renforceraient non seulement leur poche, mais de plus, l’emploi.
Est-il si loin le temps de la revalorisation des barèmes de la fonction publique ???
Et les collègues en activité savent-ils ce que veut dire revalorisation barémique ???
« Pas d’air » en effet en suggérant cette « mise à disponibilité » d’un pouvoir politique à la fois incompétent et…amnésique.
Incompétent, parce qu’il a l’ambition d’ajouter de la pénurie (allongement des études) à la pénurie, incompétent parce qu’il n’a jamais su, comme le Grand-Duché, rétribuer les futurs enseignants pendant leur années de stage ( les médecins et les avocats le sont chez nous, qui se plaignent encore!).
Mais aussi, et surtout, amnésique, en bricolant ainsi d’improbables « recettes » et autres « trucs et astuces » , pour résoudre les pénuries. Marie-Martine devrait se souvenir (c’était il y a vingt-sept ans, que faisait-elle, alors?) de la politique de feu Daniel Coens, ministre flamand de l’éducation, qui a opté , décisivement, pour moins d’enseignants, mais mieux rétribués (Le Soir, 22 mai 1990). Après tout, c’est toujours les responsabilités que l’on invoque pour justifier les émoluments de nos C.E.O. (!), en ce compris Ores et Publifin, comme si celles d’un EDUCATEUR ne s’inscrivaient pas autant dans la durée d’un peuple.
C’est à cette aune, et à cette aune seulement, qu’on mesure le courage politique et la compétence d’un dirigeant politique. Marie-Martine préfère le bricolage. C’est son droit. Ce sera son tombeau en terres romanes de Belgique: on peut être jeune, vivre encore et, déjà, être toute fripée.
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Oui, Monsieur Mélot mais où sont les « liards » ? La Communauté française-Wallonie-Bruxelles se trouve dans un état impécunieux proche de la faillite. Votre analyse ne pourrait s’appliquer que par la régionalisation de la maison Enseignement du grenier à la cave ! Chacun chez soi pour réorganiser la formation des enseignants ( maternelle, primaire, secondaire et même université); créer enfin un Ministère de l’Education en Wallonie responsable d’une refonte complète de l’organisation de l’enseignement afin de recréer des écoles à taille humaine et abandonner les casernes « jungles »; revaloriser les traitements des enseignants après une refonte complète et une simplification nécessaire du fameux « Barème » ( plus proche de la forêt vierge à une certaine époque); réimposer la discipline stricte par l’engagement de surveillants physiquement capables de mater les « rebelles » et les « agressifs » ( parents et avocats compris) et de prendre enfin compte des réalités et de mettre au panier les idéologies et les loufoqueries de psychologues délirants. Et pour commencer de ne plus engager d’enseignants quasi ignorant de la langue française !
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Trop tard Monsieur Mélot les activistes de la de la Communauté Wallonie-Bruxelles viennent de frapper un grand coup !
Pacte d’excellence: le gouvernement de la FWB crée l’entité Wallonie Bruxelles Enseignement
Belga Publié le vendredi 04 mai 2018 à 22h05
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté ce vendredi plusieurs dispositions importantes du Pacte pour un enseignement d’excellence, dont la création d’une entité jouant le rôle de pouvoir organisateur, juridiquement distincte et indépendante du pouvoir régulateur.
Les ministres ont notamment adopté une note décidant de la création, à partir du 1er janvier prochain, d’une entité Wallonie Bruxelles Enseignement (WBE, faisant office de pouvoir organisateur) qui sera juridiquement distincte et indépendante de l’Administration générale de l’Enseignement (AGE, le pouvoir régulateur).
« Ce projet permet le renforcement de l’enseignement officiel organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, tout en garantissant sa neutralité et son caractère public. Il assure aussi l’impartialité du pouvoir régulateur par rapport à l’ensemble des établissements », a indiqué le ministre-président Rudy Demotte (PS) dans un communiqué.
Financement
Le gouvernement francophone s’est également accordé sur des mécanismes assurant, de manière pérenne, le financement de l’enseignement organisé et donnant à l’entité créée les moyens d’opérer la réforme. ( lire la suite sur le site de la RTBF)
Adieu veaux, vaches, cochons…
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J’ai trouvé ces trois articles intéressants sur RTBF, je les poste ici dans le dernier article, ça n’a rien à voir avec l’enseignement scolaire mais je ne savais pas où les mettre (je privilégie dans ce cas le dernier article en date sur le site…):
https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_bart-de-wever-pret-a-devenir-premier-ministre-pour-mener-le-confederalisme?id=9910036
https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_charles-michel-si-bart-de-wever-est-pret-a-devenir-premier-ministre-c-est-plutot-amusant?id=9910234
https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_andre-antoine-il-ne-faut-pas-donner-les-manettes-a-quelqu-un-qui-veut-le-suicide-de-la-belgique?id=9910260
Les réactions côté francophone sont encore à pleurer, comme d’hab! M. Michel fait dans l’humour, M. Antoine suit son ancienne présidente en devenant le nouveau « Monsieur nee » et le dernier, Philippe Close est le seule à peu près lucide!!! Pauvre Wallonie!
Je crois que d’ici 2019 et pendant la campagne électorale, on va encore bien se marrer… Moi, j’espère que le RWF présentera encore des listes et également dans mon Luxembourg natal…
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Triste, très triste, Monsieur SamuelB, mais aveuglant de la déliquescence de notre personnel politique en Wallonie. Ils ont peur de leur ombre et vivent la paralysie de leur imaginaire wallon par la fuite en avant dans le magma belgicain. Ils n’ignorent pas les conséquences néfastes de leur immobilisme intellectuel mais ils continueront jusqu’au précipice. Les flamands en sont tellement conscients qu’ils » offriront » leur confédéralisme parce qu’ils ne doivent même plus l’imposer !
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Commentaire tres lucide sur le déclin wallon un peuple qui a perdu
toute dignité au point de renoncer á sa Langue et qui trouve
normal de voir des parents envoyer leurs enfants apprendre á
aboyer flamand. Près de deux cents ans de belgitude de cohabitation
avec l’ennemi flamand, Comme l’a dit De Gaulle les Flamands
assisteront indifférents á votre déclin. Heureusement leur propre
declin est en route via la dénatalité
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LES IDÉOLOGUES RESSEMBLENT À DES MARCHANDS DE TAPIS. ILS MENTENT SCIEMMENT AUX CHALANDS, LA MAIN SUR LE CŒUR.
LES PROPHETES DE LA COMMUNAUTÉ WALLONIE-BRUXELLES FERAIENT MIEUX DE S’INSPIRER DE LA RÉFORME DES PROGRAMMES DU LYCÉE EN FRANCE : LE RETOUR AU BON SENS ?
Jean-Michel Blanquer a sifflé la fin de la récréation.
Philippe Kerlouan
La démission de Michel Lussault de la présidence du Conseil supérieur des programmes (CSP) et son remplacement par Souâd Ayada, inspectrice générale de philosophie, étaient de bon augure : on pouvait espérer que ce Conseil s’abstiendrait désormais d’un vocabulaire jargonnant et des préjugés idéologiques qui altéraient son jugement. Jean-Michel Blanquer avait demandé à la nouvelle présidente du CSP de réfléchir aux programmes des lycées, en fonction de l’organisation qu’il compte mettre en place à partir de la rentrée 2019, et de définir les épreuves et les modalités de l’évaluation des élèves dans le cadre de la réforme du baccalauréat annoncée le 14 février.
On peut s’étonner que le ministre ait mis la charrue avant les bœufs, en modifiant le baccalauréat avant de modifier l’organisation des enseignements. Sans doute répond-il ainsi – non sans habileté – à la volonté du président de la République de transformer le baccalauréat en le resserrant autour de quatre épreuves terminales et en introduisant une part de contrôle continu, qui aurait pu être interprétée de bien des façons. De plus, en commençant par s’attaquer au baccalauréat, indéfendable dans son état actuel, il justifie la nécessité d’une réforme du lycée qui aurait soulevé de grands cris si elle avait été annoncée la première.
Le CSP a donc remis au ministre, le 7 mai 2018, une note d’analyses et de propositions sur les programmes du lycée et sur les épreuves du baccalauréat. Cette note de 32 pages confirme un changement de cap, pressenti dès la nomination de Jean-Michel Blanquer. Rédigée dans un langage clair, elle remet en honneur des notions tombées en désuétude : connaissance, réflexion, exigence. Passant en revue les différentes disciplines, elle explique dans quel esprit doivent être conçus les programmes des enseignements communs et des enseignements de spécialité. Elle recommande, notamment, plus de dissertations en français, plus de démonstrations en mathématiques, plus de chronologie en histoire.
Si les filières générales disparaissent, les enseignements de spécialité sont censés permettre aux élèves de diversifier leur orientation, d’approfondir leurs connaissances dans les domaines qu’ils auront choisis et de mieux les préparer à l’enseignement supérieur : non pas en anticipant les pratiques universitaires, mais en leur faisant acquérir les savoirs et les méthodes nécessaires pour poursuivre des études supérieures avec des chances raisonnables de succès.
La partie est, cependant, loin d’être gagnée. Le ministre va devoir faire face à la résistance des idéologues en place rue de Grenelle, qui s’étaient habitués à jouer de leur influence. Revoir la formation des professeurs en s’opposant aux gourous pédagogistes qui sévissent dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), sont attachés à leurs prébendes et cherchent à normaliser les professeurs stagiaires en les infantilisant. Maintenir un recrutement de qualité, en sélectionnant des professeurs qui aiment et dominent leur discipline pour pouvoir, à la fois, s’adapter aux élèves qu’ils instruisent et pousser vers l’excellence ceux qui se distinguent par leurs talents.
Il devra aussi vaincre les réticences des socialistes de La République en marche, qui avaient approuvé la politique de Vincent Peillon, Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem, dont il veut se démarquer. Expliquer comment, par une meilleure organisation, on peut faire mieux sans moyens supplémentaires, susciter la confiance des professeurs, qui passe par une meilleure reconnaissance matérielle et morale.
Jean-Michel Blanquer a sifflé la fin de la récréation. Il lui reste maintenant – et ce sera le plus difficile – à traduire dans les actes l’objectif de restaurer l’enseignement.
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