Semaine de la langue française

L’actuelle « Semaine de la langue française et de la francophonie » est l’occasion de connaître ces quelques mots utilisés dans le domaine des affaires au Québec. Une terre de prospérité économique, qui s’affirme de plus en plus comme la référence mondiale en matière de langue française.

Ci-dessous, le lien vers ce dernier article du CERMF, publié sur le site des Échos :

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-180475-semaine-de-la-langue-francaise-sept-mots-quebecois-a-retenir-et-a-utiliser-2162279.php

Le texte est également disponible plus bas (ou encore sur le site du CERMF :  www.cermf.org/sept-mots-quebecois-a-retenir-et-a-utiliser).

Bien cordialement.

Ilyes Zouari

Président du CERMF (Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone)

Spécialiste du Monde francophone, Conférencier.

www.cermf.org

info@cermf.org

Semaine de la langue française : sept mots québécois à retenir… et à utiliser

L’actuelle « Semaine de la langue française et de la francophonie » peut aussi être l’occasion de connaître quelques mots utilisés dans le domaine des affaires au Québec. Une terre de prospérité économique, qui s’affirme de plus en plus comme la référence mondiale en matière de langue française.

Le Québec est déjà connu depuis longtemps comme étant le principal foyer d’enrichissement de la langue française dans le monde. Et ce, notamment grâce à son prestigieux « Office québécois de la langue française » (OQLF), dont le travail est soutenu par l’exemplarité de la population québécoise, toutes catégories confondues.

Mais avant de citer ces quelques mots, à l’occasion de la nouvelle « Semaine de la langue française et de la francophonie » qui s’étend cette année du 17 au 25 mars, il convient d’abord de rappeler certains éléments mettant en évidence la puissance économique du Québec. Débordant de dynamisme et de créativité, celui-ci compte de nombreuses grandes entreprises mondialement connues, comme Bombardier (numéro un mondial de la construction ferroviaire et numéro quatre de la construction aéronautique), Hydro-Québec (quatrième producteur mondial d’hydroélectricité), la SNC-Lavalin (un des leaders de l’ingénierie et de la construction, avec plus de 51 000 employés à travers le monde) ou encore le Cirque du Soleil, numéro un mondial dans son domaine avec ses près de 4 000 salariés !

Capitale économique de la province et haut lieu de la haute technologique, Montréal est également le troisième pôle mondial pour l’aéronautique (derrière Seattle et Toulouse) et l’industrie du jeu vidéo, et le quatrième centre mondial pour le secteur des effets spéciaux cinématographiques. Mais le Québec, c’est aussi une croissance économique annuelle globalement deux fois supérieure à celle de la France depuis 2012 (3,0% en 2017), un taux de chômage au plus bas depuis 1976 (5,6 % en février 2018) et une capitale nationale (la ville de Québec) affichant le taux de chômage le plus faible parmi les 10 principales villes de l’ensemble du Canada (3,2 % en février 2018)… et qui commence à concurrencer Montréal en matière d’innovation technologique.

Sauf qu’au Québec, dynamisme et modernité se vivent en français, comme le démontrent les quelques termes suivants, sélectionnés parmi tant d’autres :

– Sociofinancement : équivalent québécois du terme « crowdfunding », massivement utilisé en France et parfois traduit par « financement participatif » (appellation assez longue, reconnaissons-le). Ce mot a pour particularité de ne pas avoir été inventé par l’OQLF, mais par une plateforme de sociofinancement elle-même (la plateforme « Haricot »). Et pourtant, ce terme fut à son tour rapidement repris par l’ensemble de la presse et de la population québécoises, avec le sens de la logique et la discipline qu’on leur connaît et qui font leur force.

– Réseautage : mot correspondant au « networking » (action visant à se constituer un réseau de contacts sociaux et/ou professionnels).

– Plan d’affaires : au Québec, inutile de chercher un banquier qui vous demandera le « business plan » de votre projet, car ceci n’existe pas.

– Infolettre : équivalent en français québécois du mot « newsletter », lui aussi assez lourd à prononcer, comme les termes crowdfundingnetworking et bien d’autres encore utilisés par les Français…

– Magasiner : au Québec, on ne va pas « faire du shopping », mais on va « magasiner ». Là encore, logique et simplicité.

– Courriel : bien que déjà connu en France, cet équivalent québécois du terme « e-mail » (ou email, ou mail, ou encore « mél »… ) tarde encore à s’imposer, bien qu’il soit utilisé depuis déjà de nombreuses années au Québec (et plus globalement dans toutes les localités francophones du Canada, comme pour l’ensemble des mots de cette liste).

– AECG : sigle utilisé par le Canada francophone pour la dénomination « Accord économique et commercial global », relative au traité de libre-échange récemment signé entre l’Union européenne et le Canada, et désigné par les francophones du continent européen par l’acronyme anglais CETA (Comprehensive and economic trade agreement). Il est ainsi plus que surprenant de constater que francophones de part et d’autre de l’Atlantique n’utilisent guère le même sigle afin de désigner un même traité dont ils sont, de surcroît, partie prenante !

Québec/France : un fossé linguistique grandissant

Ces termes sont utilisés par l’ensemble de la population québécoise : médias, classe politique, milieux d’affaires et particuliers (à la seule exception du sigle AECG, qui ne l’est que par… la quasi-intégralité des Québécois, tout comme le CETA l’est par la quasi-totalité des Français). Il n’y a donc aucune raison logique ni rationnelle pour que ces termes ne soient pas également utilisés sur l’intégralité du territoire français, et par l’intégralité du peuple de France.

Le Québec, où le français est globalement en progression constante depuis les années 1850 (période critique de l’histoire de cette grande province, lorsque les francophones étaient devenus minoritaires sur de nombreuses parties du territoire), s’affirme donc de plus en plus comme la référence mondiale en matière de langue française. La primauté du français, seule langue officielle du Québec depuis 1974, est ainsi scrupuleusement respectée dans l’affichage et les sites internet de l’ensemble des événements internationaux (salons et autres manifestations). Même chose pour toutes les universités et Grandes écoles québécoises francophones (très majoritaires), dont les noms et les intitulés de formation diplômante sont, par ailleurs, exclusivement en français (et dont les cours sont toujours essentiellement prodigués dans la langue de Molière). À tout cela, s’ajoutent également les slogans publicitaires, les intitulés de fonction et cartes de visites (quel que soit le domaine d’activité), ou encore les menus des bars et restaurants, les noms des films et des séries télévisées…

Et ce, y compris à Montréal, dont l’agglomération de 4,2 millions d’habitants concentre aujourd’hui l’essentiel de la minorité anglophone de la province, mais qui est désormais francophone à 78,1 % selon les données du recensement de 2016 et selon le critère de la première langue officielle canadienne parlée (en hausse de 0,5 point de pourcentage par rapport au précédent recensement de 2011). Une ville-monde, où la grande majorité des non-francophones maîtrise aujourd’hui au moins assez bien la langue française afin d’être en mesure de mener une vie normale sur ce territoire qui, au passage, a été élu meilleure ville étudiante au monde en 2017 par le classement international QS Best Student Cities (établi par le cabinet britannique Quacquarelli Symonds), ainsi que « Communauté intelligente de l’année 2016 » par l’organisme américain Intelligent Community Forum (en raison, notamment, de son avance en matière de technologie numérique et d’intelligence artificielle).

Ces différents exemples mettent en évidence un contraste saisissant avec une France où la langue française est désormais lingua non grata dans bien des endroits, et qui subit une anglicisation à outrance depuis plusieurs années, menée par des décideurs irresponsables, dépourvus de toute vision à long terme et faisant preuve, en définitive, d’une incompétence les rendant inemployables au Québec. À tel point que l’Hexagone est désormais meilleur en anglais que dix ex-colonies britanniques ayant toutes l’anglais pour langue co-officielle, de jure ou de facto (comme les Émirats arabes unis, le Qatar, le Sri Lanka ou le Pakistan), selon les deux dernières éditions du célèbre classement international EF EPI (Education First, English Proficiency Index). Une France, qui est également la grande puissance non anglophone la plus anglicisée au monde, se classant largement devant les chefs de file des autres principaux espaces géolinguistiques, à savoir la Russie, la Chine, le Brésil, le Mexique et l’Arabie saoudite (ou l’Égypte). Ou encore devant le Japon, dont la société est technologiquement la plus avancée au monde.

Et comme si cela ne suffisait pas, la nouvelle réglementation européenne SERA – Partie C vise à imposer l’anglais comme unique langue de communication entre les pilotes privés français et les six principaux aéroports métropolitains. Si cette nouvelle réglementation devait entrer en vigueur, tôt ou tard, sous pression européenne et avec les probables complicité des autorités françaises et inertie de l’OIF, il ne restera plus à nos pilotes privés que de s’exiler au Québec (ou en Afrique francophone) afin de pouvoir continuer à exercer leur passion en français.

Ce fossé linguistique s’agrandissant d’année en année, entre un Québec de plus en plus francophone et une France en voie de défrancisation, espérons que Québécois et Français pourront toujours se comprendre dans quelques générations. En attendant, la « Semaine de mode » de Montréal (que l’on pourrait certainement raccourcir en « Semaine mode ») commencera le 20 mars au prochain, soit deux semaines après la fin de la « Fashion week » de Paris, autrefois première ville francophone du monde (désormais devancée par Kinshasa, et ses 13 millions d’habitants).

4 réflexions sur « Semaine de la langue française »

  1. Le sort de la langue française nous touche, nous Wallons, plus que tous. Notre condamnation à l’exil politique, par la seule volonté d’une Grande-Bretagne teigneuse, hargneuse et haineuse à l’encontre de la France,nous blesse depuis le XIXe siècle. Si les Québécois se sentent bien esseulés sur le continent nord-américain, nous les comprenons et compatissons. Que faire lorsqu’un océan vous sépare de la mère patrie. Pour nous, Wallons, une frontière de guerre, un trait noir sur une carte d’état-major, nous retient d’autant plus éloigné de cette terre de France que nos politiciens apeurés à l’idée de sécession se tournent délibérément vers des horizons germaniques. Notre langue et notre culture romane, française, est caviardée autant par le privé (commerçants, radios, médias, etc.) que par les organismes et institutions publiques. Mais hormis cela, posons quand même la question:

    DU MALHEUR DE LA LANGUE FRANCAISE

    Par Stéphane Montabert Contrepoints le 20/06/2014
    France éclairant le monde (image libre de droits)
    En choisissant délibérément de faire de leur langue une composante politique de leur prestige, les élites françaises l’ont condamnée au déclin. Le français décline dans le monde, c’est une certitude. Mais pourquoi ?
    Inspiré par un long article d’Uli Windisch sur Les Observateurs, voici mes réflexions sur les racines de ce déclin, remontant aux raisons qui ont amené le français à être promu comme langue étrangère.
    Le français est une langue politique, parce que la France en a fait un outil politique depuis au moins la révolution française. Combien de langues sont touchées par la grâce d’un organisme comme l’Académie Française, organe étatique suprême et autoproclamé prétendant imposer, par sa seule existence, son autorité à tous les pratiquants de la langue ? Loin d’être honorifique, la prétention de cette institution est infinie. L’orgueil suffit à remplir ses rangs.
    À l’Académie Française s’ajoute la Francophonie, une « ONU des pays francophones » montée par le Général de Gaulle précisément pour que la France puisse avoir la première place dans une organisation internationale, de façon indiscutable et définitive. À cette organisation appartiennent nombre d’anciennes colonies françaises mais aussi d’autres pays où le français est peu fréquemment utilisé ou non reconnu officiellement, simplement alléchés par la perspective d’une bonne tranche du gâteau payé par la métropole. Le prestige a un coût.
    Citons Wikipedia sur le sujet : Le terme a été particulièrement popularisé par Léopold Sédar Senghor. C’est dès lors dans ce sens qu’il convient de comprendre la francophonie : il s’agit plus de la conscience d’avoir en commun une langue et une culture francophones que de décisions officielles ou de données objectives. C’est une communauté d’intérêt. On y retrouve l’idée que le français serait le point commun d’une multitude de peuples différents, les fédérant dans un idéal culturel et linguistique.
    Autrement dit, la francophonie est une organisation politique, le français son prétexte et sa langue officielle. Cette situation est compréhensible : il n’y a aucune « communauté d’intérêt » aisément décelable entre un Français, un Béninois et un Vietnamien et encore moins « d’idéal culturel et linguistique » partagé. Si par miracle on leur trouvait un dénominateur commun, serait-il supérieur aux racines culturelles et historiques qui unissent par exemple un Français à un Italien, pratiquent-ils des langues différentes ?
    La même chose vaut pour le Québec et sa mentalité délirante de « français assiégé », où les Québecois francophones utilisent leur langue comme une arme pour infliger de multiples barrières professionnelles parfaitement artificielles à leurs concitoyens canadiens et étrangers.
    La francophilie forcenée de certaines élites québecoises n’est d’ailleurs pas partagée par la population. Les jeunes francophones sont défavorisés parce qu’ils ne peuvent apprendre l’anglais correctement à un jeune âge, alors que les enfants anglophones peuvent aller à l’école française et devenir parfaitement bilingues. Un sondage de 2010 illustrait que 61% des Québécois francophones souhaitaient la liberté de la langue d’enseignement pour leurs enfants !
    En choisissant délibérément de faire de leur langue une composante politique de leur prestige, les élites françaises l’ont condamnée à suivre le destin de la France ; aujourd’hui l’heure est au déclin. Toutes proportions gardées, le parallèle est frappant avec la promotion du russe par les soviétiques. Imposé à tous les pays satellites de l’Union Soviétique, le russe a été définitivement associé au communisme. Résultat : la détestation du communisme a déteint sur le russe, qui ne se pratique plus guère aujourd’hui qu’au sein des minorités d’ascendance russe implantées dans les pays de l’ancien empire soviétique.
    L’anglais quant à lui s’est aussi étendu en même temps que l’empire colonial britannique, mais a moins été une langue de conquête et de domination que simplement de commerce. Il doit d’ailleurs son succès actuel, non au Royaume-Uni, mais à la force politique, économique et culturelle que représentent les États-Unis, une ancienne colonie anglaise rebelle sans volonté impérialiste (n’en déplaise à ses détracteurs).
    L’anglais est devenu aujourd’hui la lingua franca – quelle ironie ! – justement parce que les connotations politiques et culturelles qui y sont attachées sont extrêmement réduites, lui donnant une force utilitaire inégalée. Le communiste chinois parle anglais, l’Indien parle anglais, le Russe parle anglais, sans pour autant adhérer aveuglément à toutes les valeurs qui fondent l’Amérique, voire sans même s’y intéresser. Un Japonais n’apprend pas l’anglais pour épouser la cause des vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale, mais simplement pour communiquer, souvent avec d’autres nationalités qui s’expriment chacune dans cette langue étrangère – un rôle utilitaire et malgré tout primordial que les « défenseurs du français » semblent souvent faire passer au second plan.
    La langue française, comme aucune autre langue, n’appartient à la moindre autorité politique ; pourtant nombre de Français, la classe politique française et beaucoup de francophones sont malheureusement persuadés du contraire. Investis d’une mission, ils cherchent à « défendre » ou à « promouvoir » la langue à travers des actions politiques sans comprendre que c’est ce qui ruine la langue française depuis des décennies.
    Pratiquer le français n’est pas et n’a pas à être un geste politique.
    On peut d’ailleurs s’étonner du bien-fondé de cette mission. Entend-on des gens se plaindre, des mouvements politiques émerger pour défendre le tchèque, le norvégien, le swahili ? Soit ces groupes sont discrets, soit les locuteurs de ces langues ne semblent pas particulièrement préoccupés par la place de leur idiome au sein de l’humanité. Les langues sont des outils, elles fluent et refluent, et on voit mal pourquoi le français devrait faire exception. Il y a bien sûr un chagrin sincère à voir reculer la langue que l’on aime et que l’on pratique, mais quitte à la préserver, encore faut-il poser un diagnostic correct, de peur que les « remèdes » n’aggravent la désaffection à son égard.
    Le meilleur service que l’on puisse rendre à la langue française selon moi est de la tenir éloignée du pouvoir et de mettre un terme à cette abominable entité qu’on nomme la « francophonie ». Que les amoureux du français pratiquent leur langue, lisent et écrivent, en fassent la promotion en la laissant en-dehors de l’arène politique, des règlements, des subventions, tant de choses qui l’ont si souvent souillée et la font encore haïr.
    Cela ne suffira pas ; par une cruelle logique, le français suit le destin de la France. Il est illusoire de vouloir préserver l’un sans l’autre. Mais loin de simples opérations cosmétiques, la préservation de celui-ci implique le renouveau économique et culturel de celle-là, ce qui donne une idée de la tâche à accomplir.

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  2. Le discours du 21 mars devant ll’Acadénie francaise au grand complet
    inicie le plan Macron en 33 points pour faire du Francais la troisiéme
    langue mondiale. Doublement des crédits pour les lycées français
    dans le monde soutien aux professeurs de Français promotion du
    Français au sein de l’Union européenne après le départ des Anglais.
    Il reste a Macron á remercier le nommé Moscovici cet incivique
    de la Francophonie qui s’exprime en globish et qui à ce titre
    a reçu le prix de la carpette anglaise

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  3. Il faut rendre á César ce qui est á César, L’Organisation internationale
    de la francophonie a deux fondateurs non Francais le President
    tunisien Habib Bourguiba et le grand ministre Léopold Sédar Senghor
    Le Sommet de Tunis dans deux ans célébrera le 50ème anniversaire
    de la fondation de l’OIF. La France veille a ne pas moopolier
    cette OIF au contraire les secrétaires généraux ne sont jamais
    francais. Et le Président Abou Diouf a bien diagnostiqué lè
    futur du Francais. L’avenir du Francais est en Afrique, Ouvrons
    grandes les portes des écoles et des universités aux étudiants
    africains ouvrons partout des lycées francais luttons contre
    l’anglicisation et dementons la légende de l’utilité du globish
    Tout au contraire l’emsenble des langues latines a davataqe
    de locuteurs que l’anglais, L’Espagnol a lui seul compte 550
    millions de locuteurs. En Wallonie stop au bilinguisme et
    défendons l’intégrite francaise de la Wallonie
    Oui en 2050 les Francophones seront 800 millions dans le
    monde gràce a l’OIF et au nouveau plan Macron qui fera
    du Francais la trosieme langue mondiale

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