De manière générale, les Flamands ont tout à fait raison sur le plan culturel . Ils ont un tropisme à l’égard des Pays-Bas. C’est normal, surtout que la césure catholique/protestant n’a plus lieu d’être. Problème : le Néerlandais considère les Flamands comme des ploucs. Quid de la synergie dans le Limbourg bi-national (enfin, « national »….?)
Extrait sur internet : Claude Lévi-Strauss, « Linguistique et anthropologie » (1953), in Anthropologie structurale, Éd. Plon, 1958, p. 78-79.
« Le problème des rapports entre langage et culture est un des plus compliqués qui soient. On peut d’abord traiter le langage comme un produit de la culture : une langue, en usage dans une société, reflète la culture générale de la population. Mais en un autre sens, le langage est une partie de la culture ; il constitue un de ses éléments, parmi d’autres. Rappelons-nous la définition célèbre de Tylor, pour qui la culture est un ensemble complexe comprenant l’outillage, les institutions, les croyances, les coutumes et aussi, bien entendu, la langue. Selon le point de vue auquel on se place, les problèmes posés ne sont pas les mêmes. Mais ce n’est pas tout : on peut aussi traiter le langage comme condition de la culture, et à un double titre : diachronique puisque c’est surtout au moyen du langage que l’individu acquiert la culture de son groupe ; on instruit, on éduque l’enfant par la parole ; on le gronde, on le flatte avec des mots. En se plaçant à un point de vue plus théorique, le langage apparaît aussi comme condition de la culture, dans la mesure où cette dernière possède une architecture similaire à celle du langage. Une et l’autre s’édifient au moyen d’oppositions et de corrélations, autrement dit, de relations logiques. Si bien qu’on peut considérer le langage comme une fondation, destinée à recevoir les structures plus complexes parfois, mais du même type que les siennes, qui correspondent à la culture envisagée sous différents aspects. »
Le Peuple Français serait enchanté de la perspective d’un rattachement mais les sondages à ce sujet sont relativement anciens. Mais les élites françaises ?
Christophe
Effectivement, nous pourrions disserter longtemps sur les préventions des Hollandais à l’encontre des Flamands et inversement. Les Germains, contrairement aux Français, tiennent toujours plusieurs dossiers (tenus à jour) dans leurs tiroirs. Actuellement l’option Grande-Néerlande à la mode des années 30/40 n’est pas de mise. Tant que l’Etat belge demeura unitaire, la Flandre se devait de chercher un soutien auprès des Pays-Bas (logique). Depuis que la Flandre n’a plus besoin de l’Etat belge pour s’affirmer sur le plan international (ce que ne fait pas la Wallonie ou timidement), l’appel à l’aide vers les Pays-Bas s’est transformé en une invitation à la coopération économique ( facilitée par l’Europe et l’effacement des barrières frontalières) entre les deux « pays »; sans oublier, une coopération culturelle et politique très active des deux « pays » sur le plan mondial ( ONU et Europe).
Il ne faut surtout pas oublier un outil majeur (génial!) dans la reconstruction des Grands-Pays-Bas, le Benelux ! Cet outil auquel participent le Grand-Duché de Luxembourg ( logique il porte fièrement l’empreinte de la famille de Nassau – ce n’est pas innocent) et la « subjuguée » Wallonie.
Grâce au Benelux, les Pays-Bas et la Flandre se retrouvent, s’apprivoisent et les préventions populaires (quoiqu’on en pense) s’évanouissent à la longue. A long terme, le dossier des Grands-Pays-Bas (version 30/40) pourra ressortir du tiroir.
Un exemple concret pour attirer l’attention sur l’intérêt historique que porte la Flandre sur la « Flandre française »:
( Par: 7/7 rédaction 25/01/18 – 22h59 Source: Belga )
La Flandre et les Hauts-de-France, région regroupant le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, ont conclu un accord de coopération en matière culturelle, a annoncé jeudi le ministre flamand de la Culture, Sven Gatz.
Les deux parties dégageront chaque année un budget commun de 110.000 euros dans le cadre de cet accord. Le subside pourra être utilisé notamment pour soutenir des jeunes talents évoluant sur une zone transfrontalière ou pour des projets culturels des deux régions à l’échelle européenne.
Une plate-forme de coopération sera mise sur pied, incluant des hommes politiques, des fonctionnaires et des acteurs culturels de Flandre et du nord de la France.
Le partenariat entre les deux régions est logique, estime M. Gatz. « Celles-ci sont étroitement liées sur les plans historique, socio-économique et culturel. Entre 2010 et 2015, une centaine de concerts d’artistes flamands se sont déroulés dans les Hauts-de-France », a-t-il commenté.
L’accord intervient alors qu’un subside européen pour la culture dans la région Lille-Courtrai-Tournai a été supprimé il y a quatre ans.
On attend toujours que Demotte, comme ses prédécesseurs, sorte de sa léthargie vis-à-vis de la France !
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Faux ! « l’option Grande-Néerlande à la mode des années 30/40 n’est pas de mise. » Vraiment ? Les Flamands ont invité, à la VRT, le commandant de la force aérienne néerlandaise, le général Alexander Schnitger, qui a plaidé pour que la Belgique achète les F35, le choix des Pays-Bas, car dit-il « «cela facilite l’intégration ». Et il a ajouté : « Pourquoi ne pas faire tout simplement de deux relativement petites forces aériennes une seule grande ».
(http://deredactie.be/…/vrtnieuws…/Politique/1.2667546)
Derrière cette plaidoirie de ce général se cachent les négociations entre Flamands et Néerlandais, pour fusionner l’armée belge dans l’armée néerlandaise. Une armée commune qui sera, l’ont déjà préciser les Néerlandais, sous commandement néerlandais.
Idem pour la fusion des ambassades. On a pu voir le drapeau hollandais flotter sur la nouvelle ambassade « belge » du Congo.
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» Grâce au Benelux, les Pays-Bas et la Flandre se retrouvent, s’apprivoisent et les préventions populaires (quoiqu’on en pense) s’évanouissent à la longue. A long terme, le dossier des Grands-Pays-Bas (version 30/40) pourra ressortir du tiroir. »
Monsieur Roland, relisez mon texte. Maintenant si vous préférez » à terme » au lieu de « long terme », je n’en disconviens pas. Le dossier de la Grande Néerlande se trouve bien dans le tiroir mais il est régulièrement mis à jour. Pour les populations respectives, même au 21e siècle, un temps de maturation s’avère nécessaire. Les mémoires collectives au nord et au sud de la frontière de guerre doivent évoluer pas à pas.
Ce que vous signalez parfaitement en pointant l’opération rapprochement / fusion des deux armées ( pour les Wallons la même chose). Quant au commun des mortels, il s’agit d’une affaire entre militaires sous parapluie OTAN donc chacun vit tranquillement à l’ombre de » son clocher ». Mais de toute évidence, la Flandre a compris que travailler, coopérer, commercer avec les Messieurs d’Amsterdam rapporte et rapproche plus que de geindre et tendre la main.
Si les politiques wallons voulaient seulement copier la Flandre sur le plan d’un rapprochement similaire avec la France, les divers mouvements wallons ne devraient plus exister. Mais, aujourd’hui, cela semble encore improbable d’autant qu’à l’intérieur certains Wallons, en vue, s’ingénient à rendre leur Région repoussante.
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EMMANUEL MACRON FAIT DE LA FRANCOPHONIE UNE GRANDE CAUSE NATIONALE ! LE SAVIEZ-VOUS ?
À cette fin, il présentera un « grand plan » pour le développement du français le 20 mars prochain.
Henri Gizardin Ancien pilote de chasse Son blog. Lu sur Boulevard Voltaire le2/2/2018
À cette fin, il présentera un « grand plan » pour le développement du français le 20 mars prochain. Dans cette perspective, il vient de nommer Leïla Slimani conseillère et représentante personnelle du président au Conseil permanent de la francophonie (CPF), au sein de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Récipiendaire du Goncourt 2016, cette jeune littéraire franco-marocaine déclare que chaque Français, chef d’entreprise, publicitaire ou encore professeur doit être un ambassadeur de notre langue, en rappelant que « le français, c’est cool » ! Petite pirouette, sans doute malicieusement provocatrice…
Mais elle oublie les ministres et son propre « patron » prolixe d’anglicismes, comme chacun peut le constater depuis son explosion politique du troisième type. Exemple concret et très récent, le « tweet » (gazouillis) de la médiatique Marlène Schiappa notant un « victim-blaming » à propos de l’affaire criminelle Alexia, qui fait tache dans le lexique tricolore.
Moins 10 au baromètre de la francographie, pourrait noter Jean-Baptiste Lemoyne qui déclare : « Les Français n’ont pas assez conscience de leur appartenance à la francophonie ! » Vous ne savez pas qui est ce visionnaire ? Il est secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères. Il a des idées, sinon de la présence. En particulier, il suggère de hisser « le drapeau de la francophonie » (avec un « f » minuscule) au fronton des mairies ? Se reporter à Wikipédia pour découvrir l’emblème de l’OIF, difficile à accrocher à une hampe républicaine…
Bon, constatons cependant qu’une résolution s’étend pour la sauvegarde de notre langue. Certes, le vaccin contre l’épidémie anglo-saxonne n’est pas encore obligatoire, mais l’ambition est considérable. Selon son promoteur, il s’agit de faire croître le nombre de locuteurs des 270 millions actuels à 750 millions à l’horizon 2050 et d’en faire la seconde langue la plus parlée dans le monde. Thanks to la croissance démographique africaine…
Je note, cependant, que l’on évoque des locuteurs francophones, redondance indiquant bien des personnes qui s’expriment et échangent par la parole. Si la pollution des anglicismes atteint moins l’expression orale, surtout chez nos amis ultramarins, il conviendrait que les termes étrangers soient balayés de notre vocabulaire pour l’enseigner proprement par l’écriture. La même fraîche conseillère prétend « déringardiser » (sic) la langue en la rendant « pragmatique ». Cette fonction utilitaire fera-t-elle fi, selon elle, de la tradition et de sa spécificité élégante ?
Sceptique et soucieux de la postérité de notre héritage, je me suis rendu sur une plate-forme en ligne ouverte depuis peu pour recueillir les idées et suggestions de chacun, et que je signale à l’attention des fervents et autres amoureux de notre langue : monideepourlefrancais.fr
Soumis au diktat américain d’Internet, les diacritiques typiques ont été fauchés. Mais l’accès m’a permis de soumettre premières remarques et suggestions et j’engage de nombreux citoyens à faire de même.
Je serai comblé le jour où l’on célébrera le jour de la Cédille avec des accents très aigus !
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Le tourisme fait bien partie de la culture et promouvoir son patrimoine culturel relève aussi du tourisme. Or, les médias « belges francophones » ne promeuvent que Bruxelles, Brugge, Gent, Antwerpen et la Vlaamse kust (côte belge). Il devient impérieux grâce à nos outils institutionnels de nous allier à la France puisque la Wallonie appartient bien au domaine roman donc français.
Lu sur le site du RWF le 09 Fév. 2018 (classé sous France, Wallonie)
Une Wallonie avec la France pour redynamiser son tourisme
En 2017, le nombre de touristes dans le monde a augmenté de 7%. La France reste la première destination touristique au monde (89 millions), même si elle subit une concurrence accrue de l’Espagne, essentiellement en raison d’un coût de la vie moins élevé dans ce pays.
Ce sont les touristes belges qui dépensent le plus en France.
On peut raisonnablement estimer qu’une Wallonie réunie à la France trouverait également un bénéfice substantiel dans ce secteur économique : son potentiel touristique, qui est loin d’être négligeable, bénéficierait du prestigieux label « région de France » avec les produits de terroir qui y sont associés. Une dynamique positive serait relancée tant au niveau de l’image que des investissements dans les infrastructures.
Cela nous changerait de certains médias ou services de promotion belgo-flamands qui nous vendent à tour de bras du « Bruxelles », du « Bruges » ou de « la mer du Nord » (en réalité la « vlaamse kust » !) en omettant soigneusement d’évoquer les perles de la Wallonie
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En matière de Langue et Culture, voici un petit rappel à la réalité.
Et si le député CdH Francis Delpérée, professeur de droit constitutionnel , témoin direct à l’époque s’en souvient toujours comme une blessure profonde, alors ce fut vraiment « grave de grave » pour certains…
RTBF Publié à 09h37 (24-02-2018)
Le slogan »Leuven Vlaams » commémoré par la N-VA
Il y a 50 ans, la ville universitaire de Leuven se déchirait, et les étudiants francophones étaient priés de plus mettre les pieds dans la ville. La suite, on la connait, Louvain-la-Neuve est très vite sortie de terre pour accueillir une nouvelle Université francophone.
Francis Delpérée, actuellement député CdH au fédéral et professeur de droit, en était le témoin direct à l’époque. Il se souvient…
« Je me souviendrais toujours avoir défilé dans les rues, nous étions des milliers à scander « Nous restons à Louvain ». Mais dans les étudiants, il y avait les deux camps. Encore aujourd’hui, ça reste une blessure. Et la blessure n’est pas cicatrisée, même s’il existe des collaborations qui peuvent se mettent en place entre les deux Universités. »
« Walen Buiten” et “Leuven Vlaams”, et “Rol uw maten” (roulez vos matelas), tels étaient les trois slogans des flamands qui ne voulaient plus des francophones. Aujourd’hui, la N-VA a visiblement décidé d’en remettre un à l’honneur. Ce 24 février, elle commémorera le slogan « Leuven Vlaams » dans la ville.
Une attitude qui ne surprend pas vraiment venant de la N-VA selon le professeur de science politique Pascal Delwit (ULB): « La ville de Louvain va être un enjeu aux élections communales. Les socialistes du sp.a ne sont pas sûrs de conserver le mayorat, et la ville est devenu un élément central dans la stratégie de la N-VA. Ce n’est probablement pas un hasard si Carles Puigdemont été l’invité des vœux de la N-VA à Leuven. C’est symbolique. »
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