Valmy réagit à l’actualité.
Lu sur le site du VIF (source : Afp, mis en ligne le 22/10/17) :
Le président du Parlement européen, l’Italien Antonio Tajani, estime que l’Europe doit « craindre » la multiplication des petites patries, à l’heure où la Catalogne bataille pour son indépendance et où les régions italiennes de Lombardie et de Vénétie votent dimanche pour plus d’autonomie. (Entretien publié dimanche par le quotidien romain Il Messaggero.)
« C’est pourquoi personne en Europe n’a l’intention de reconnaître la Catalogne en tant qu’Etat indépendant. (…) L’ Espagne est par son histoire un Etat unitaire, avec de nombreuses autonomies, avec des populations diverses, qui parlent aussi des langues différentes, mais qui sont un Etat unitaire. (…) »
Il prend soin de distinguer le référendum catalan de ceux de Lombardie et de Vénétie, deux régions italiennes qui votent ce dimanche pour demander plus d’autonomie. « D’abord, ces deux référendums sont légitimes, ce qui n’était pas le cas en Catalogne. Et puis le référendum catalan était pour l’indépendance, alors que la Lombardie et la Vénétie demandent plus d’autonomie. Attention, donc, à ne pas interpréter les référendums de dimanche comme l’amorce d’une scission indépendantiste. »
Questions :
1) Depuis quand un référendum serait-il illégitime en démocratie?
2) Pourquoi l’Espagne serait-elle plus unitaire que l’Italie, alors que ces deux Etats se composent de régions autonomes?
3) Où se situe la frontière intellectuelle, en Catalogne, Vénétie et Lombardie, entre « indépendance » et « large autonomie financière »?
4) Où l’Italien Antonio Tajani place-t-il la problématique belge?
5) Rejetterait-il un référendum dans l’une des quatre régions linguistiques (Flandre (N), Wallonie (FR), Bruxelles (FR-N), Communauté de langue allemande ) composant le puzzle belge?
6) Considérerait-il le royaume de Belgique, fabriqué de toutes pièces par la force des armées étrangères depuis le 16e siècle jusqu’au 19e siècle comme unitaire à la sauce espagnole?
Il faudrait le savoir parce que la « culpabilité » de « l’Europe » dans la création de l’Etat belge est indiscutable!
La seule tactique pour donner la réplique à cet « éminent » membre de l’Union européenne et à l’Union européenne, c’est d’étudier la réunion (fédérale ou confédérale ou unitaire sous une forme à déterminer) de la Flandre aux Pays-Bas et de la Wallonie à la France. Y penser, c’est l’essayer…
Valmy
TAJANI, en bon italien confronté lui aussi à l’émergence d’autonomies plus ou moins ambitieuses, au même titre que plusieurs chefs d’état européens, tient ici un discours naturel, bien que pétri de contradictions. Il est illusoire d’attendre de lui, et de tant d’autres un autre discours, plus respectueux des sensibilités régionales. Tout simplement, parce que, partout, ils sont incapables d’imaginer que l’état-nation puisse un jour être dépassé, qu’il puisse exister un « après » pour ces structures éminemment artificielles parce qu’imposées du dehors, qui ont tout nivelé et abrasé. Après tout, quelle différence entre le sort des catalans et celui des …Wallons quand ils ont osé défier les partisans du Ceta? Même Verhofstadt, même un obscur commissaire allemand ont vomi leu fiel contre ces minables qui avaient osé! Mais le temps de l’Histoire, toujours en marche, n’est pas celui, figé, des intérêts à court terme de élites en place. En ce qui me concerne, j’ai la conviction que l’état-nation, une construction humaine, et donc mortelle, de création récente,
a commencé son agonie…qui sera douloureuse.
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La Catalogne nous montre la voie a suivre. L’UE a piétiné le droit
des peuples a s’autodéterminer. Elle connaìtra plus rapidement qu’on
ne le croit le sort de tous les conglomérats la dislocation. Seule
l’Europe des patries définie par le Général De Gaulle pouvait
survire non l’Europe supranationale, technocratique et de surcroìt
anglophone..
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