Par Jean-Luc Lefèvre
Aucun lien entre la police d’aujourd’hui et celle d’alors, dixit Jambon. Allons, donc !
Une fin de 2e millénaire marquée par la toute-puissance de la gendarmerie. Dix ans après les « Tueries du Brabant », l’Affaire Dutroux, sa guerre de police et une gendarmerie devenue tour d’ivoire.
Sans doute, malgré ses sponsors flamands, tel Van de Lanotte, la gendarmerie ne devient-elle pas le pivot de la nouvelle police née de la Réforme qui lui fait perdre son statut militaire, mais elle parvient à recaser ses cadres bien en vue dans la nouvelle hiérarchie, à la tête même des zones de police locales. Aujourd’hui, toujours venues de Flandre, des voix se lèvent pour une nouvelle fusion de zones de police…
Tout se passe comme si d’aucuns rêvaient encore d’une force de police calquée sur l’ex-gendarmerie, davantage centralisée et donc opaque.
Un nouveau Phénix, sans doute, un messie peut-être à l’heure des états d’urgence structurels ?
Une question, Monsieur Lefèvre: Si la Gendarmerie, unité militaire comme en France, avait comme patron le gouvernement « belge », qui donc est le patron (qui donc sont les patrons) de la Police ( fédérale, locale) aujourd’hui ?
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Quand éclate l’Affaire Dutroux, le G.D. est naturellement « nationale », sous les ordres de quatre généraux néerlandophones successifs depuis les Tueries du Brabant, au mépris de l’alternance alors admise, avec, pour corollaire la démission du francophone Saint-Viteux. Depuis la réforme de polices, une police locale organise en zones (intervention et S.L.R.) et une police fédérale (dont la P.J.F.), la seconde très largement dépourvue de moyens, jalouse de ceux accordés aux locales et donc inquiète de son avenir. Les cadres de l’une et de l’autre sont les héritiers de l’ex-gendarmerie. Ceux des zones locales sont désignés par les conseils de police présidés par les autorités politiques de la zone – le prix payé à la démilitarisation de la gendarmerie – jalouses de leurs prérogatives en matière administrative. Avec deux ministres compétents, tous deux flamands et, entre la base et le sommet, des « directeurs », fonctionnaires de police (Dir-Co, Dir.-Ju…). Une structure complexe donc que la récente fusion de arrondissements judiciaires tente de simplifier, mai avec de réelles difficultés en termes de sensibilités à harmoniser. On peut regretter la simplicité structurelle d’une G.D. militaire, mais elle avait aussi ses dysfonctionnements démocratiques générés par un état dans l’état, on doit regretter la mainmise politique, parce que idéologique, sur la police…d’autant plus que les matières confiées à la supra – communalité ne sont pas concernées par le Code de démocratie locale.
Ce qui est certain: l’avenir de la polie fédérale et compromis par volonté politique et la décentralisation des polices de proximité n’et pas optimale. Existe-t-il une 3e voie?
Ai-je répondu à Valmy?
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