Pour une refondation du parti socialiste wallon

Le parti socialiste est malade et le mot est faible. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Un ami socialiste me disait récemment : il n’y a pas si longtemps, avant une élection, nous nous posions la question de savoir si le P.S. dépasserait en Wallonie la barre des 40 %, puis la question fut de savoir si le P.S. dépasserait ou non les 30 %. Aujourd’hui, la question est de savoir si le P.S. atteindra les 20 % …  Tout est dit !

Ce qui est nouveau est la rapidité de la dégringolade depuis qu’Elio Di Rupo règne sans partage à la tête de son parti. Rappelons-nous son fameux « mon parti, c’est mon pays (entendez la Belgique)« , ou encore « en devenant premier ministre belge, j’ai sauvé la Belgique ». Son belgicanisme aura été et est toujours sans limite.

Paul D.

Willy Burgeon nous livre ses réflexions quant à l’avenir du P.S. wallon. Rappelons qu’un article signé n’engage que son auteur.

1. (En écrivant ces lignes, j’ai une pensée militante pour LIU XIAOBO, Prix Nobel de la Paix, mort dans les prisons chinoises parce qu’il défendait la Liberté.)

2. PS, 2 JUILLET : LE CONGRES DES TABOUS

2 juillet ! C’était le week-end du début des vacances. Comme d’habitude, après un mois de juin estival, la loi des vexations jouant, c’était le vent, la pluie et le crachin qui s’abattaient sur le site des lacs de l’Eau d’Heure. Pas bon signe !

Les congressistes étaient venus nombreux pour assister aux funérailles du parti historique, le PS, jusqu’ici et plus pour longtemps, premier parti de Wallonie et de Bruxelles.

On savait que le seul point à l’ordre du jour était le décumul financier ou intégral et le PS, influencé par le purisme ambiant, se divisa lamentablement en deux parties presque égales, permettant à la vindicte populiste, aidée par les médias, de traquer les élus pour toutes sortes de raisons raisonnées et déraisonnables.

3. Les tabous

Fort opportunément, la presse avait publié la veille un sondage qui abaissait le PS wallon de 32 % (2014) à 16 % et le PS bruxellois de 25,5% (2014) à 10,9 %. A la Chambre, le PS passerait ainsi de 23 à 11 Députés (pas de réaction des jeunes parlementaires ?!).

Le 19 juin, le Président du CDH, Benoit Lutgen, avait « enlevé la prise » pour reléguer le PS dans l’opposition en Wallonie. Mr. Lutgen a profité du déclin du PS pour se permettre une telle incartade, qui affaiblira la Wallonie et il revient maintenant à un petit parti de décider, sans élections, de quoi notre sort sera fait. La coprésidente d’Ecolo osa même l’insulte : « geste de salubrité publique » sans que cela n’amène la moindre réaction du Boulevard de l’Empereur au nom des 90.000 affiliés socialistes.

L’attaque frontale du CDh et le sondage ne furent jamais évoqués par personne au sein du congrès. Incroyable ! Ils étaient les sujets tabous. Courage, fuyons ! Le PS planait sur le nuage noir de sa division.

Le congrès aurait eu un sens si Elio Di Rupo et les responsables du gâchis avaient fait « un pas de côté ». Il n’en fut rien.

Au contraire, le personnage central de ce congrès fut celui qui incarne le plus le « cumulard-parvenu » typique, parce qu’il est, faut-il le rappeler :

  • Président du PS ;
  • Député ;
  • Bourgmestre de Mons ;
  • Il est le doyen des Présidents de parti du pays : vive la jeunesse !

Et comme charité ne commence jamais par soi-même, gageons qu’il fera tout pour se maintenir à ces postes, même s’il faut changer les statuts, ça s’est déjà fait.

4. Analyse des causes du déclin du PS

Rétablissons un certain nombre de vérités .

– Le PS est en déclin depuis les élections communales de 2012 où il a perdu 2% en Francophonie mais 7% en Hainaut et 10% dans le Canton de Mons, le fief d’Elio Di Rupo qui était Premier Ministre. Il y a donc belle lurette que le ver est dans le fruit et bien avant Publifin. Et puis ce fut la déglingue, jamais le PS n’avait perdu de voix en étant dans l’opposition (1).

– Si Elio Di Rupo avait fait son travail de Président, il aurait su ce que gagnaient les mandataires, y compris ceux des intercommunales, puisqu’ils doivent verser 10 % de leur salaire à l’ASBL Fonsoc, instance financière du PS. Un simple contrôle comptable aurait suffi.

– Le PS a reçu deux coups de Jarnac résultant de deux pathologies. Le premier provient de l’exclusion des jeunes chômeurs du paiement des allocations d’insertion (2). Aujourd’hui, ils sont 37.007 dont 67 % de jeunes Wallons. Plutôt que d’accepter cette humiliation et cette injustice, il fallait quitter le gouvernement pour que la misère ne s’étende pas. Mais la pathologie du pouvoir, ça existe ! Le second, les affaires du Samusocial qui heurtent et sont impardonnables pour toute conscience socialiste. La pathologie du fric !

 5. Et l’avenir ?

Le sommet du PS table sur le congrès de réflexion du 24 septembre pour se refaire une virginité. Le Parti continuera à sombrer si c’est la génération actuelle qui s’en occupe car elle n’est plus crédible au sein de la population. Et puis tout sera écrit pour ne pas déplaire à la belgitude qui a été encensée par le tout dernier Premier Ministre socialiste…

Il n’y a plus rien à perdre : le PS doit avancer des idées nouvelles qui rompent avec le conformisme issu du néo-libéralisme et qui renouent avec le Socialisme qui représente, dans son essence même, la dignité de l’humanité.

Le PS aura un avenir si :

  • Le Président actuel démissionne.
  • Le congrès de réflexion est reporté au printemps 2018.
  • Si un plan de relance est élaboré qui se base sur la mobilisation des moyens disponibles qui existent (la preuve : 35 milliards ont été trouvés pour amortir la crise financière de 2008, les multinationales ne sont imposées qu’à raison de 7%, la fraude fiscale n’est pas sérieusement combattue etc…etc…), sur la planification et l’initiative publique industrielle pour promouvoir l’emploi, le social et l’écologie et, de façon transversale, la formation, l’éducation et la culture.

L’expérience positive du Plan Marshall sera intégrée dans le plan.

6. Le plan fera appel à la créativité de l’Action Commune Socialiste avec recours à la citoyenneté

Un Congrès des socialistes wallons est convoqué (étouffé par Elio Di Rupo depuis son accession à la Présidence : on mesurera, plus tard, combien ce dernier a négligé la Wallonie et appauvri intellectuellement le PS au profit de la communication tout à son service) pour dégager des priorités pour la Wallonie dans tous les secteurs, avec référence au plan de relance, et réfléchir particulièrement sur le sort de la Wallonie après la cessation du mécanisme de solidarité interrégionale en 2025, en n’éludant aucune question notamment le rattachement de la Wallonie à la France.

Cette liste n’est pas exhaustive.  L’Action Commune Socialiste et la société civile seront sollicitées en veillant à ce que l’imagination et la libre expression soient au pouvoir.

 7. Conclusion

Je n’ai jamais cessé de dénoncer ce qui animait Elio Di Rupo : les motifs personnels, pas le bien public, ni l’idéologie socialiste.

En décembre 2011, j’ai refusé de voter, j’étais le seul, son projet gouvernemental au congrès d’approbation du PS. Aujourd’hui, les faits me donnent raison et je n’en éprouve aucun plaisir.

Si le PS et l’Action Commune Socialiste veulent survivre (car leurs destins sont plus liés qu’on ne le croit), il faut une mobilisation de tous les socialistes pour repartir sur d’autres bases. Il n’est pas question, dans mon esprit, de « putsch » mais plutôt de révolution silencieuse. Même pour cette dernière, il faut du courage.

Enfin, Elio Di Rupo doit comprendre qu’il est temps qu’il parte s’il ne veut pas être chassé dans l’indignité. De toute façon, l’Histoire le jugera !

Le 17 juillet 2017,

Willy Burgeon

Militant socialiste (section de Leval-Trahegnies)

Président honoraire du Parlement Wallon

(1) J’ai connu, au Bureau du parti, tous les Présidents du PS depuis Léo Collard, dans les années soixante, jamais ce ne fut aussi catastrophique qu’aujourd’hui. Je garde un très grand souvenir d’André Cools et de Guy Spitaels.

(2) Cfr la brochure produite par l’IWEPS : « Allocations d’insertion- Témoignages, mondes vécus et systèmes, recueil et analyse de témoignages de personnes exclues des allocations d’insertion ».

4 réflexions sur « Pour une refondation du parti socialiste wallon »

  1. Vous avez vu juste, Monsieur, pour ma part, je suis devenu anti PS depuis de nombreuses années, non que je sois pro autre chose, mais bien contre les abus !!!! Espérons que cela change, mais la route est longue et tortueuse .

    J’aime

  2. Excellente analyse. Ce que l’Histoire ne pardonnera pas a Di Rupo
    c’est son belgicanisme, prèt a toutes les trahisons pour maintenir
    le brol belgicain. Il aurait du relire EN 2012 la lettre au Roi Jules
    Destrée, Il n’y a pas de Belges il ya deux peuples opprimés dans
    cet Etat artificiel voulu par l’Angleterre pour se venger de Napoléon
    Mais Di Rupo n’est pas le seul a avoir trahi la Wallonie et la
    francophonie toute sa cour a adhéré a ce belgicanisme de
    pacotille,

    J’aime

  3. Monsieur Willy Burgeon, confirme clairement ce que tous les rattachistes déplorent depuis des années, le belgicanisme des deux derniers présidents du PS (Busquin et Di Rupo). En fait, ces deux messieurs n’innovaient en rien. Ils ne faisaient, comme beaucoup de Wallons d’ailleurs, que prolonger l’existence du Belgium, « nôtre petite patrie ». Monsieur François Perin s’en moquait d’ailleurs.
    Cela rappelle feu Omer Vanaudenhove, dernier président du PVV-PLP, décédé en 1994, dont le slogan mémorable “Mon parti c’est mon pays” l’avait envoyé dans les coulisses de l’ historiographie du Belgium. Remercions chaleureusement les électeurs flamands de l’époque. Malheureusement, les Wallons ne ressemblent pas aux Flamands.
    Il faut vraiment espérer que le jusqu’au boutisme belgicain de Di Rupo (« en devenant premier ministre belge, j’ai sauvé la Belgique ») ajouté à l’actuelle dénonciations des travers « financiers » du PS et de son président « à vie », bien plus intéressé par l’intérêt personnel que de celui des citoyens wallons, l’excluent du débat politique pour siècles et des siècles.
    Espérons encore très fort que le prochain congrès des socialistes wallons offre l’occasion à une nouvelle génération de se débarrasser des « branches mortes et pourries » et qu’elle revivifie le PS en n’éludant pas le rattachement de la Wallonie à la France. Parce ceux qui, au PS comme les autres partis, s’imagineraient, après la cessation du mécanisme de solidarité interrégionale en 2025, que le confédéralisme présenté par la NVA comporte une dose d’aumône pour le « Sud » peuvent déjà se convertir à une autre religion !
    En point final, rien ne révèle qu’Elio DI Rupo s’inquiète d’être chassé dans l’indignité. Il semble bien plus proche de Maria Letizia Bonaparte, « Madame Mère, qui est à l’origine de l’expression « Pourvu que ça dure ! ».
    De toute façon, Comme l’écrit Monsieur Burgeon, l’Histoire le jugera mais les Wallons auront souffert bien inutilement. Et rien n’augure de bon dans un avenir proche.

    J’aime

  4. Bonjour,

    Valmy souhaite partager ceci avec vous :

    Je viens de lire cet article intéressant sur levif.be: ‘André Flahaut passe aux aveux’
    Écrit par César Botero González, Militant du PS – Licencié en sciences politiques et science des religions. Voici son opinion (31/07/17 à 10:18 – Mise à jour à 11:35)
    André Flahaut passe aux aveux
    André Flahaut: « Si Elio Di Rupo part, il n’y a plus de parti! ».
    Il se trompe et les militants apprécieront. Lorsqu’il n’y a plus de parti parce que son président part, le parti n’est pas un parti, c’est une bande des thuriféraires se trémoussant au va-et-vient de leurs encensoirs. Mais le PS, dans sa grande majorité, n’est pas de cet acabit, c’est toute autre chose.
    Voilà l’aveu inattendu de l’un des affidés du président du PS. « A l’insu de son plein gré « , il apporte la preuve de ce que j’ai affirmé dans Levif.be du 13/02/17 : « Le camarade président est persuadé d’être l’homme providentiel, irremplaçable et indispensable qui mènera le PS à la victoire aux prochaines élections. […] Ces individus qui se croient indispensables sont têtus comme une mule. » Pour preuve, il n’excluait pas, en juin 2016 d’être candidat à sa propre succession à la tête du PS en 2019. Cela ferait 24 ans de présidence ou plus s’il décide de se représenter en 2024 ou encore en 2028.
    Merci, André Flahaut, avec votre aveu vous apportez de l’eau à mon moulin et du grain à moudre aux militants qui se demandent si vous n’êtes pas tombé sur la tête.
    Elio Di Rupo est devenu l’homme providentiel et irremplaçable aux yeux et à cause de son entourage, grâce à une stratégie simple : vous me soutenez, je vous soutiens ; tu nous soutiens, nous te soutenons. C’est pourquoi, dans un langage marin, des ténors et des… sopranos du PS nous annoncent une catastrophe si Elio part. Ce fut d’abord Laurette Onkelinx : « ce serait scandaleux, alors que le parti est dans la tempête, que le capitaine dise ‘je m’en vais. Ce genre de dégagisme pourrait désagréger le parti » et récemment André Flahaut : « Quand la mer est démontée, que le navire tangue, le capitaine reste à bord et se bat. [… ] Si Elio di Rupo part, il n’y a plus de parti. »
    L’encens trouble la raison dans les espaces confinés des hautes instances du PS et sème l’inquiétude parmi les militants. Voilà donc la confirmation de ce que l’on veut nous faire croire : Elio Di Rupo est le PS. Le Président-Soleil peut parodier le Roi-Soleil et se dire : le PS c’est moi. Et sans lui, pas de PS.
    Partager
    Le départ d’Elio Di Rupo ne suffirait pas à remonter la pente, mais ce serait le signe fort d’un nouveau départ pour un nouveau PS.
    C’est le contraire qu’il fallait dire. Sans le parti il n’y a plus d’Elio Di Rupo et encore moins d’André Flahaut et autres Grands Propriétaires du PS. Ils ne seraient pas ce qu’ils sont. Même Di Rupo l’admet lorsqu’il s’exclame dans son discours du 2 juillet au congrès de « Les Lacs de l’Eau d’Heure » : « J’ai coutume de dire que la force du PS, ce sont ses militants ». Olivier Maingain va plus loin en adoptant la formule d’une ancienne cheffe de parti : « Antoinette Spaak a eu cette jolie formule et je la fais mienne aujourd’hui: le parti ne me doit rien, c’est moi qui dois tout au parti. Je dois ce que je suis à la force collective de mon parti, j’ai toujours voulu préserver cette force collective, tant mieux si, demain, d’autres poursuivent cette aventure. » Sont-ils sincères ?
    La déclaration d’André Flahaut permet de dégager quelques conclusions :
    1. Quand les hautes instances entendent monter la gronde des militants d’en bas, la cour panique et sonne le tocsin dans les médias à la manière d’un chantage.
    2. Si Elio Di Rupo est le PS, c’est lui le principal responsable de ce qui arrive au parti. C’est lui qui fait tanguer le navire quand la mer est démontée.
    3. Si le capitaine Di Rupo ne peut pas abandonner le navire en pleine tempête, personne d’autre que lui ne peut le piloter bien qu’il ait contribué à le faire tanguer. Bizarre comme raisonnement. Dans ce genre de situation, on change de capitaine.
    4. La cour le soutient parce que sans Elio, pas de cour. Elle lui est redevable de l’avoir mise en lumière, de l’avoir aidée à faire carrière. D’autres le soutiennent parce qu’ils rêvent de rejoindre la cour.
    5. La figure du capitaine à la barre, au milieu de la tempête, véhicule un autre message : celui qui opposerait sa candidature à la présidence du parti à celle de Di Rupo commettrait quelques fautes graves : crime de lèse-majesté, atteinte à l’unité du parti et déloyauté.
    6. Imaginons que des dirigeants plus jeunes et plus récents tiennent ce raisonnement : et si je posais ma candidature à la présidence du PS. Ce serait bien. La démocratie suppose la possibilité de choisir. Et puis, j’ai quelques idées novatrices pour réinventer le socialisme, galvaniser les militants, proposer d’autres horizons à nos citoyens.
    7. Eh bien, non. Notre presque candidat finira par se dire : ça n’ira pas. Celle-là soutient Di Rupo bec et ongles, parce que s’il tombe, elle l’accompagnera dans sa chute. Et celui-là non plus pour les mêmes raisons. Si je suis candidat et je perds, c’est fini pour moi, « adieu veau, vache, cochon, couvée ». Je dois donc adhérer à la candidature unique d’Elio s’il décide de se faire réélire en 2019 par plus de 93.6% de voix comme en 2014 ou 97,6% comme un 2011. Afin d’éviter des élections dont on connait les résultats à l’avance, pourquoi ne pas le nommer à durée indéterminée, avec pleins pouvoirs irrévocables ?
    8. Le travail des militants… bof… des colleurs d’affiches, distributeurs de tracts, organisateurs de boudin-purée-compote. Seule compte le travail d’un groupe réduit qui décide sans consulter les militants.
    9. Les groupes de réflexion qui surgissent un peu partout dans le but de trouver des solutions à la crise du parti ne valent rien puisque le PS est Di Rupo et Di Rupo est le PS. « démocratique ».
    Puisque le parti c’est Elio avec sa cour, la démocratie interne est ce qu’elle est et cela malgré le chantier des idées. Parlons-en :
    1. Après avoir été débarqué une première fois par le MR, Elio lance le chantier des idées. Le but était de « rendre la parole aux militants ». Il reconnaît qu’ils ne l’avaient pas. Pendant le chantier des idées et après non plus. En revanche, il l’a donnée aux experts. Les militants qui n’étaient pas d’accord avec eux avaient 3 minutes pour les réfuter ou parfois deux comme au cours du dernier colloque sur la démocratie interne. Comble de l’ironie. Les débats contradictoires brillèrent par leur absence.
    2. Le chantier commença le 22 mars 2015 et se termina le 22 octobre 2016. Aujourd’hui, 28 mois plus tard, aucun militant ne connaît les comptes rendus de ses 15 colloques.
    Voilà pourquoi André Flahaut, Laurette Onkelinx et d’autres courtisans, nous prédisent la fin du parti si le président soleil partait.
    Le cas Di Rupo impose une solution pour l’avenir : limiter les mandats de président du parti et des fédérations à deux maximum.
    Le départ d’Elio Di Rupo ne suffira pas à remonter la pente, mais ce sera le signe fort d’un nouveau départ pour un nouveau PS. Le parti semble oublier que les électeurs de gauche sont beaucoup plus nombreux que les militants et que leur méfiance à l’égard des socialistes augmenterait si son président ne part pas. Tous ceux qui choisissent le PTB dans les sondages ne le choisiront pas dans les urnes si le PS montre une réelle volonté de changer radicalement. C’est le message des sondages.
    Ne pas l’oublier non plus : si le parti part, il n’y a plus d’Elio Di Rupo et compagnie. Et puis, si un parti s’effondre après le départ de son président c’est parce qu’il n’aurait jamais dû exister. Le socialisme est une chose, les partis socialistes une autre.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s