Par Jean-Luc Lefèvre
Depuis plusieurs années, des voix, de plus en plus nombreuses, s’élèvent en Communauté française de Belgique pour dénoncer les carences de l’enseignement obligatoire en termes de résultats, mais aussi en termes d’approfondissement des inégalités : ne survivraient au « massacre » que ceux dont les parents sortent du lot, ceux qui choisissent pour leur progéniture les meilleurs centres d‘enseignement, tous aisément identifiables et donc pointés du doigt en raison de l’insupportable ségrégation dont ils sont rendus responsables, comme s’il existait de bonnes stigmatisations !
Depuis plusieurs années, au nom d’un postulat érigé en système idéologique (les vertus prétendument universelles de l’homogénéité sociale), le législateur s’emploie à corriger les effets pervers du grand marché scolaire à l’origine de la ghettoïsation de nombreuses écoles.
Force est de reconnaître aujourd’hui que cela ne marche pas : les résultats scolaires des petits francophones ne s’améliorent pas à l’aune internationale des enquêtes Pisa. Pis encore : le fossé s’élargit entre les meilleurs, de plus en plus rares quand les pénuries intellectuelles se sont installées au terme de la première année d’enseignement supérieur, et tous les autres… qui coûtent cher en termes de redoublement. Une société francophone, déjà pénalisée sur le plan économique, qui se ratatine aussi en termes de ressources intellectuelles et donc de « racines d’espérance » pour demain.
Si cela ne marche pas, on s’obstine quand même dans la démarche initiée par le décret dit « Mixité ». Ce sera donc le Pacte dit « pour une école d’excellence ». Avec un tronc commun qui fait fi des motivations des apprenants, les mélangeant tous, qu’ils possèdent ou non une intelligence plus abstraite ou plus manuelle, avec une organisation technocratique de l’appareil scolaire (des centres P.M.S. appelés à conclure, à la fois, des contrats de partenariats avec l’autorité de tutelle et les écoles, toutes singulières, n’en déplaise au Prince qui gouverne et ne rêve que de standardisation des procédures sans oublier les résultats)…
Et si l’on s’arrêtait un instant. Pour s’interroger : pourquoi et en quoi la mixité sociale n’est–elle pas la panacée ? L’école n’est-elle pas aussi, comme nos quartiers, nos modes de consommation, nos loisirs… le reflet de la différence sociale ? Pourquoi s’entêter à formater l’une sans s’en prendre aussi aux autres dimensions de la vie en société ? Parce que l’école est lieu de socialisation et donc d’instrumentalisation politique ? Mais alors qu’on affiche clairement ses objectifs : en finir une fois pour toutes avec la primauté des parents dans l’éducation de leurs enfants !
Une chose est sûre : sans s’interroger aussi quant aux limites de l’homogénéité sociale et aux raisons qui expliquent qu’au-delà d’un certain seuil, elle ne fonctionne plus, à persévérer dans la politique du « train fou dans le brouillard », on ne récoltera que désillusions.
Deux voies seront alors encore ouvertes. La première consistera à agir en amont – comme à Sparte, déposséder les parents de leur droit à l’éducation dès la naissance -, la seconde, à agir en aval et interdire toute évaluation à l’école, au nom de l’égalité de tous, de 7 à 77 ans !
Une connerie de plus, en somme !!!!!! Faire ce qui vous convient et que vous aimez est une espérance de vie heureuse sans doute sans burn-out, pensez y !!! je préfère, et de loin un bon manuel à un mauvais intellectuel !!!!!
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Les établissements prestigieux et les ordinaires ont toujours existé et cela n’empêcha pas au cours des décennies de diplômer des hommes et des femmes capables de diriger et d’entreprendre. Les critiques méchantes des politiques à l’encontre des enseignants ne reposent que sur la mauvaise foi.
Ne serait – il pas moins coûteux d’en revenir aux méthodes antérieures ( avant les dérives intellectuelles des années soixante) lorsque les instituteurs et les professeurs pouvaient fonder leurs cours sur base de manuels valables ? Ne serait – il pas moins coûteux de reconstruire l’école primaire en se bornant à apprendre à écrire, lire et calculer et laisser les humanités ouvrir les esprits des élèves dont les bases scolaires seraient à nouveau en « béton armé » ?
Ne serait – il pas moins coûteux de redevenir exigeant dans la formation des futurs enseignants ? Aujourd’hui, on quitte l’Ecole Normale incapable d’écrire sans faute ?
Pourtant, l’écolier du XXIe siècle ne diffère pas de celui du XXe siècle quand il s’assied à six ans dans la classe de première année. Alors toutes les calembredaines entendues de la bouche des politiques n’ont pour origine que des idées confuses de pseudo-intellectuels qui se poussent par tous les moyens, mêmes les plus loufoques, au bord de l’assiette au beurre.
Lorsqu’on observe les dégâts occasionnés par ces « experts » qui détricotent tout pour « faciliter » la vie de générations de paresseux, alors on pourrait considérer que le terrorisme n’implique pas uniquement l’usage de moyens explosifs.
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Alors là, nous sommes vraiment totalement d’accord.
Mais comment se fait-il, alors, que moi, qui pratique cela à mes frais depuis 22 ans, avec des élèves qui parlent le latin (sans problèmes linguistiques!) à SCHOLA NOVA, je n’ai pas encore eu un seul inscrit envoyé par vous? Serais-je trop peu connu? Alors voici:
http://www.scholanova.be.
Venez vite! Il y a des Français aussi.
Pr S. Feye
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