Quand la dissimulation est à sens unique

Par Jean-Luc Lefèvre

On ne compte plus les emplois publics fictifs dans les cénacles politiques trop souvent acquis au népotisme familial, on ne compte plus les appointements et autres émoluments cachés des notables de tous poils. C’est même devenu une pratique courante, une sorte de seconde nature.

En Europe, on feint de s’étonner du népotisme de celui qui est devenu président des U.S.A. (son gendre propulsé aux affaires de l’État !), on se complaît à dénoncer son refus de publier sa fortune… L’hypocrisie est devenue la norme éditoriale. Au mépris de toutes les réalités que l’on ne voit plus, ou trop tard,  tant elles sont devenues aveuglantes sur le vieux continent.

En France aussi, FILLON et LE PEN sont empêtrés dans la même gadoue, ce dont s’amuse notre RTBF à longueur de journaux télévisés. Et les terres romanes de Belgique ne sont pas en reste : nombreux sont nos chers élus à être aussi accompagnés, de près ou de loin sur leur lieu de travail, par leur Pénélope qui n’a plus la patience d’attendre son Ulysse au soir de la bataille ! Les cabinets fantôm(atiqu)es, les comités de secteur au périmètre incertain, mais à l’opulence certifiée à défaut de réelles compétences désintéressées, partout, se sont multipliés. Chez nous, ce n’est pas un clan familial, déjà riche, qui a mis le grappin sur le pays, c’est un clan de parvenus, une cour particratique qui aspire à davantage de richesse sur le dos des contribuables. « Toujours plus », disait François de CLOSETS

Les nouveaux maîtres ne hantent plus les châteaux, ils ne sont plus protégés de leurs laquais : ils hantent désormais les corridors des officines publiques, bien à l’abri de montages juridiques, ils rasent les murs, qui ont des oreilles, et leur devise n’a pas changé : « L’État, c’est moi ».

Leurs « recettes » (!) n’ont pas changé : les « offices » sont devenus des « mandats » concédés par le Prince toujours soucieux de paix sociale quand il s’agit de l’élite de la société, sa nouvelle aristocratie, ses nouveaux baronnets.

Au bas de l’échelle, depuis 2008, la transparence est devenue la règle. Plus de titres au porteur, échange automatique des informations bancaires, limitation des paiements en espèces, « black box » pour le secteur Horeca, taxe kilométrique, redevance photo-voltaïque des prosumers…

Une telle schizophrénie ne peut plus durer. Les Roumains montrent le chemin !

3 réflexions sur « Quand la dissimulation est à sens unique »

  1.  » Au bas de l’échelle, depuis 2008, la transparence est devenue la règle. » (…) « Une telle schizophrénie ne peut plus durer. Les Roumains montrent le chemin ! »

    Quand le pain commence à manquer et que la brioche devient hors de pris, il suffit d’une étincelle. Aucun expert ne peut rien prévoir ni prédire.
    Si les Roumains qui ont été tenus sous des gants de fer depuis 1945 trouvent l’énergie de se lever et la force de descendre dans la rue pour contester non l’Etat mais la corruption des gouvernants, nous pouvons le refaire comme en 1950 et en 1960. Mais, en 1950 comme en 1960 les politiques et les syndicats abandonnèrent le combat (?) Quid ?

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