Lu dans le quotidien « Le Républicain Lorrain ».
Lancement du service militaire volontaire à Thionville
Le permis de conduire, une formation professionnelle, comportementale et citoyenne : voilà ce que propose le service militaire volontaire qui a été lancé jeudi 20 août en Lorraine nord lors d’une réunion à la mission locale de Thionville.
Le service militaire volontaire (SMV), c’est un peu la déclinaison métropolitaine du service militaire adapté en place dans les DOM-TOM depuis des décennies. Un dispositif qui propose à des jeunes – filles et garçons de 18 à 25 ans – un cadre rémunéré (de 342 à 676 €/mois) pour y obtenir une formation professionnelle, scolaire et civique afin de faciliter leur insertion future.
Lors de la réunion qui s’est déroulée jeudi 20 août dans les locaux de la mission locale nord-mosellan-Thionville, les quatre piliers qui constitueront l’architecture de ce SMV ont été détaillés par ceux-là même qui le mettront en œuvre dès cet automne : formation militaire (d’un mois, avec à la clé l’obtention du permis voiture et de l’attestation à la prévention et secours civiques niveau 1), formation citoyenne (aide aux populations, participation à des chantiers d’application au profit de projets d’intérêt public), formation générale (lire, écrire, compter avec en point de mire le certificat de formation générale) et formation professionnelle avec des périodes d’application en entreprise (en corrélation avec les besoins des territoires donc, pour la Lorraine dans le bâtiment et l’hôtellerie-restauration mais aussi les espaces verts et la mécanique par exemple).
Un ensemble à même d’aider les jeunes volontaires à pousser les portes du marché du travail de manière efficace. En particulier les plus éloignés de ce marché puisque ce sont « ceux que nous appelons les « ni, ni », c’est-à-dire n’ayant ni diplôme et ni expérience professionnelle », qui sont concernés au premier chef par le SMV, a précisé Brigitte Vaisse, conseillère régionale (PS) et présidente de la mission locale nord-mosellan Thionville.
Savoir-être
Après une période de formation militaire d’un mois, ces derniers pourront bénéficier d’une formation en partenariat avec des entreprises du cru, notamment PSA qui a déjà fait connaître son intérêt pour le dispositif, durant une période totale de 6 à 24 mois selon les profils.
Le cadre de type militaire est destiné à offrir aux volontaires la possibilité de « développer le goût de l’effort à travers un entraînement sportif régulier », mais aussi des savoir-être, à même de faciliter leur insertion professionnelle future. Un aspect « qui est souvent aussi important que les savoir-faire proprement dits », souligne encore Brigitte Vaisse.
Le SMV est, de fait, lancé en Lorraine avant de l’être dans les deux autres régions test retenues – l’Île de France et Poitou-Charentes – qui entreront dans la danse respectivement début septembre et d’ici fin 2015. Un coup d’envoi des candidatures « sans attendre et selon un timing serré », explique Brigitte Vaïsse qui préside l’une des 18 portes d’entrées possibles en Lorraine pour le SMV, les missions locales ayant un rôle important à jouer dans la mobilisation des volontaires. La Région, dans le cadre de sa compétence formation professionnelle, mais aussi toutes les associations relais permettront aussi de faire connaître ce nouveau dispositif. Et il n’y a pas de temps à perdre : les cent premiers volontaires, filles et garçons, devront être « incorporés » dès le 1er octobre prochain sur le site de Montigny-lès-Metz.
Pourquoi un service MILITAIRE et pas un service civil ? Pour apprendre aux jeunes à faire la révolution et abattre le capitalisme ? Cà, ce serait bien ! Je suis de cette génération qui a fait son service militaire, je n’en ai rien retiré de positif. C’était tout simplement abêtissant. Un an de perdu dans ma jeunesse. J’ai déjà entendu proposer, dans nos réunions, la régionalisation de l’armée. Aussi génial ! Allez, on avance ! Amitiés.
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D’accord et pas d’accord avec Monsieur Willy Burgeon. Trois mois de service militaire eut été suffisant mais on en était encore à la guerre de masse style 40/45. Par expérience, en Allemagne, ce n’était pas abêtissant mais, il faut l’avouer, il existait des moments de temps mort. Par contre, le sport manquait cruellement (gymnastique et entrainement à la course) d’où, aux épreuves réglementaires d’endurance, le citoyen belge « crevait » au bout d’un kilomètre !
Ceci dit, l’idée française n’est en rien négative car une partie de notre société ne connaît plus la régularité dans une journée ( lever- travailler- dormir). De plus, l’enseignement tel qu’il se donne aujourd’hui devient caricatural et même anachronique. Il faut, semble-t-il, savoir à quoi il doit servir et l’adapter d’abord à l’utilité technique, artisanale, industrielle et commerciale. Cela n’empêche pas de conserver pour la minorité d’intellectuels purs (existant dans toute société humaine) des Hautes écoles ou des Universités pointues. Nous sommes différents et nous avons tous des aptitudes utiles, dès lors ne vaudrait – il pas mieux encadrer la jeunesse dans un système éducatif où une activité militaro/sportive ouvre la journée et puis lui enseigner les matières (selon ses goûts, propensions et facultés) qui lui permettrait de rendre le plus rapidement possible les services que la Nation attend d’elle. Exemple: les collèges napoléoniens devaient former rapidement des candidats officiers d’artillerie.
Si la Belgique de Papa est morte son esprit d’enseignement traditionnel également, sauf pour les idéologues hypocrites.
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Ma question : un(e) belge peut’il s’engager dans l’armée en France, en dehors de la légion « étrangère » ?
Sinon, pourquoi pas, au nom de la libre circulation ?
ghsimonis
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