Un nouveau gouvernement est né en Belgique et est appelé à régner.
A régner ? quelle drôle d’idée : c’est le Roi qui règne… Comment s’appelle-t-il : Charles, Charlie, ou Charlot ? Comme de Gaulle, Trenet, Aznavour, ou Chaplin ?
Pourquoi pas libellule ou papillon ?
« Papillon » étant réservé à son prédécesseur 1er Ministre, appelons-le « Libellule ». Libellule-Charlie est très fier : sept nouveaux ministres libéraux, presque tous tout-frais-pondus, dont lui-même, linguistiquement sexué, contrairement à ses prédécesseurs. Et avec eux, ou contre eux, onze Flamands : un beau team.
Tous de droite : ils se comprendront facilement. Sur les affaires d’argent d’abord : pas d’institutionnel, s’il vous plait. Et sur le dos des travailleurs : le capital peut dormir tranquille. Le patronat, surtout flamand, se réjouit effrontément, un peu comme quand SARKOZI est allé fêter sa victoire présidentielle au Fouquet’s…
Les Wallons se sont fait avoir, au niveau fédéral, dès lors que le Roi PHILIPPE a désigné la droite pour former un gouvernement ; il est probable qu’une tripartite traditionnelle aurait obtenu une majorité si le Roi avait désigné ELIO DI RUPO pour un second tour, ce qui n’aurait surpris personne. Le Roi a sans doute pensé : « il leur faut un Flamand, cette fois » ! Ô surprise, c’est un francophone qui a gagné le sprint… Mystères de la Royauté, dont on ne nous fera plus croire qu’en Belgique le Roi règne sans avoir de rôle politique…
Les Flamands n’ont pas voulu se brûler les ailes à cette législature-ci. La dernière de l’Etat Belge. Nouvel épisode dans la chronique d’une mort annoncée…
En effet, comme attendu, il n’a pas fallu attendre longtemps : dès son entrée en fonction, le lundi matin, le vice-premier Ministre JAMBON a déclaré qu’ils étaient partis pour cinq années, pas plus, avant d’en vouloir d’avantage pour la Flandre, à savoir l’INDEPENDANCE ! Ce n’est évidemment pas une surprise, de la part d’un animateur convaincu du Vlaamse Volksbeweeging. (Oublions son couplet sur la collaboration en Flandre : on connait les arguments par cœur, et on sait qu’en penser.)
Nous serions donc partis jusqu’en 2020 avec ce gouvernement-ci.
Certes, il est permis de penser que ce nouveau gouvernement, tellement minoritaire en Wallonie, n’aura pas que des idées idiotes ou inacceptables au regard de nos exigences wallonnes de Liberté, d’Egalité et de Fraternité… (Un « libéral » peut en cacher un autre…). Et on peut espérer aussi que l’alternance, notion bien peu pratiquée en Belgique en raison de son système proportionnel, aura quelques vertus en termes de bonne gestion et d’imagination créatrice.
Les temps à venir seront aussi et en même temps un moyen de mesurer la crédibilité et la modernité du discours syndical : on peut espérer qu’il prenne de la hauteur et ne se limite pas à des anathèmes rhétoriques pas toujours convaincants ni responsables.
Et, en toute objectivité, nous persistons à faire le choix de la FRANCE !
Nous voulons développer à bref délai un mouvement de citoyens qui pensent que le rattachement à la France est pour la Wallonie la seule et la meilleure solution.
La conjoncture politique toute récente ne peut que nous confirmer dans ce choix rationnel de la France comme seule planche de salut pour la Wallonie, invivable économiquement si elle reste seule.
Le délai de 5 ans annoncé par le mouvement flamand pour une nouvelle réforme institutionnelle est aussi prévu pour les coupes budgétaires annoncées en Wallonie pour les années qui viennent. Alors, pourquoi attendre encore ?
Il faut que le débat sur le rattachement de la Région wallonne à la France démarre dès maintenant, en Wallonie comme en France, avec analyse en profondeur de la notion de « rattachement dans l’autonomie » et mise en œuvre effective des Accords de Coopération qui lient déjà la Région wallonne à la République, et qui devraient être développés.
Ainsi, 2015, année du bicentenaire de Waterloo, sera aussi celle de la renaissance wallonne ! Nous la fêterons en tout cas le 16 juin 2015, date importante et symbolique.
« Qui donc nous redonnera de l’air et de la hauteur ? Une envie d’horizon, d’ailleurs et de lendemains ? Un goût d’élévation qui ne soit pas de domination ? Un souci du monde et des autres où se réinvente un chemin d’espérance ? Qui d’autre, sinon nous-mêmes ? »
Edwy PLENEL, directeur de Médiapart, dans son livre tout récent « DIRE NON ».
Mettons-nous en route sans trainer !
Georges-Henry SIMONIS Administrateur de l’Alliance Wallonie France, Mouvement citoyen. ghsimonis@voo.be
N’a-t-on pas raconté dans la presse que Didier Reynders avait l’oreille de Sarkozy ? Vu ses déboires de carrière en België, voilà le moment pour lui de se forger un nouvel avenir beaucoup plus brillant auprès du futur présidentiable.
Cela dit pourquoi pas un nouveau Congrès wallon afin d’achever celui de 1945 ?
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Pour qu’un « mouvement wallon de rattachement à la France » et qu’un débat sérieux et constructif se développe sur le sujet, il faudrait déjà que AWF, RWF, GEWIF et autres (Forum Bruxelles-Francophone, Belgique Française par Jacques Lenain)…se mettent d’accord sur une ligne de conduite unique!!! Il y a déjà trop de petits groupuscules qui existe mais de part leurs « petitesse » ne pèsent pas assez lourd sur l’opinion publique wallon! Il faudrait pour cela un grand mouvement unique (parti politique ou pas) qui propose cette alternative aux wallons et qui discute (régulièrement) avec les autorités françaises « d’un seul homme »! Sans ça, y aura pas moyen de faire mieux que maintenant, c’est-à-dire d’attendre patiemment la déclaration d’indépendance complète des flamands et à ce moment là, nos politiques wallonnes seront devant le fait accompli en s’exclamant: « ben qu’est-ce qu’on fait maintenant…??? ». Et à ce moment là peut-être se tourneront-ils vers la France… Si un mouvement dans ce sens doit prendre vraiment racine dans l’esprit d’une plus grande majorité de wallons, il faut unifier!!! Pas d’autres solutions pour progresser! Ce n’est que mon simple avis personnel!
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