A Eupen, la coalition sortante est reconduite. Première force politique en Communauté germanophone, le CSP (CDH) est maintenu dans l’opposition, au grand dépit de Benoît Lutgen qui dénonce un projet ultra-régionaliste autour du parti autonomiste ProDG dont le leader, Oliver Paasch, remplacera Karl-Heinz Lambertz à la ministre-présidence. Une réforme en vue pour sortir la Communauté germanophone de la Wallonie ?
Ce que veulent les germanophones, officiellement, c’est une Belgique fédérale à quatre régions, un modèle impliquant la disparition des communautés et, par ricochet, le départ des autorités flamandes de Bruxelles. Envisageable ? Un bon moyen de stabiliser la Belgique ? La dernière étape avant l’éclatement ?
Autre info du jour, le constitutionnaliste Marc Uyttendaele, dans la Libre, rejette l’idée de former des majorités symétriques à tous les niveaux de pouvoir :
« L’existence d’entités fédérées vise précisément à permettre l’existence de majorités différenciées qui se constituent non pas en fonction d’intérêts transversaux des partis politiques, mais en fonction uniquement de l’intérêt de l’entité concernée.
« La tentation symétrique est donc perverse. D’une part, il ne servait à rien de réaliser six réformes de l’Etat et de fédéraliser le pays pour permettre aux mêmes partis – qui sont de surcroît fortement hiérarchisés – d’exercer à tous les niveaux des responsabilités gouvernementales. (…)
« Cette volonté de symétrie apparaît comme la manifestation d’une peur du monde politique par rapport à un fédéralisme enfin accompli. Cette peur, il est essentiel de la juguler et de libérer chaque niveau de pouvoir de l’influence des autres. »
Ce point de vue est-il aussi celui de Laurette Uyttendaele-Onkelinx et du Parti socialiste ? Celui-ci envisagerait-il de former des gouvernements progressistes aux niveaux régional et communautaire en se détournant du fédéral où il lui faudrait accepter des mesures antisociales ? Avec l’émergence du PTB, le PS peut-il se contenter de répéter que « sans nous ce serait pire » ? Un gouvernement fédéral dominé par la N-VA, cela changerait-il la perception de la Belgique en Wallonie ?
Dernière info du jour : « Le FDF a plus de points de convergence avec le PS qu’avec le MR. » Peut-on imaginer que le PS, conforté par ces propos de Didier Gosuin, renonce à la ministre-présidence de la Région bruxelloise ? Incontournable au fédéral, le MR sera-t-il invité à monter dans les gouvernements régionaux ? Le PS aux régions, le MR au fédéral : pas d’alliance entre eux ? Retour à un vrai clivage gauche-droite ? Prolongation du match Paul Magnette/Bart De Wever ?
G.R.
Comme je pense qu’en cas de déclaration d’indépendance de la Flandre, la Wallonie devra organiser un référundum sur l’avenir des Wallons (que ce soit avec la France ou seule…), je pense également qu’un référundum devra être organisé dans la Communauté germanophone quant à leurs avenir (avec l’Allemagne, avec les Wallons dans la France ou pas…) mais je ne vois pas une communauté aussi petite continuer toute seule. Les Wallons retourneraient à la France que ça serait tout aussi légitime que les Germanophones retournent à l’Allemagne.
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Wikipédia ne représente certainement pas la bible du savoir parfait mais au sujet de la Communauté germanophone, sans vouloir m’occuper de ce qui ne me regarde pas, le retour au pays ou aux pays d’origine ne se décidera pas aussi aisément qu’on puisse le croire. Existe-t-il un attrait vers l’Allemagne? Existe-t-il un attrait vers le Grand-Duché de Luxembourg? Lontzen, Raeren et Eupen possèderaient plutôt des attaches vers le Limbourg néerlandais et vers Eupen. Butgenbach, Büllingen, Amel, Saint-Vith et Burg Reuland posséderaient plutôt des attaches vers le Grand-Duché de Luxembourg. Apparemment, quitter la Région wallonne semble la seule et unique volonté !
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