Il est temps de se mettre à table

Par Paul Mélot

Il me paraît complètement illusoire de croire à un sursaut de belgitude ! Cette idée ne peut que faire rire la Flandre : la Wallonie est hélas un fardeau qui empêche un plus grand développement de cette région ! Mal gérée par TOUS les partis depuis belle lurette, notre Wallonie ne se redresse hélas pas (comme je le montre lorsqu’il m’est permis de m’exprimer dans des exposés hélas trop confinés aux Maisons de la Laïcité, un des rares endroits où la confrontation d’idées est permise… alors que je souhaite adresser mes propos avec le plus grand pluralisme). Au contraire, le fossé se creuse encore ! Les indicateurs économiques le montrent et le monde politique occulte soigneusement cette triste réalité. Les budgets (Région et Communauté) se plantent inexorablement et l’impasse est programmée pour 2024-2025, moment où les pleins effets de la sinistre Loi de financement donneront leur pleine mesure. Lors de la campagne électorale de mai 2019, DI RUPO a déjà signalé qu’il faudra revoir la Loi de financement – SA Loi de financement- …mais en 2024 ! Quelle illusion de croire que ce que la Flandre a obtenu en 2011 d’abord, en 2014 ensuite, serait revu dans un sens favorable ! Et de plus, au moment où nous danserons devant un frigo vide ! Sans monnaie d’échange, excepté la scission de la sécu… Si la sécu n’est pas scindée, elle le sera de toute manière en 2024. Je pense que des personnes telles LABILLE et BODSON en sont convaincues et ont déjà intégré cette réalité dans leur mental. Il me semble également que le patronat wallon est sensiblement sur la même ligne.

Dans un récent article du SOIR (22/1), Vincent DE COOREBYTER qui s’interroge sur le sens à donner aux vainqueurs et perdants d’une élection, fait une comparaison qui me paraît des plus pertinentes : quand deux états sont en conflit, les intérêts s’affrontent alors que chacun dispose de sa propre organisation, de sa propre constitution et seule la diplomatie peut tenter de trouver une solution. Ici, pour constituer un gouvernement, nous transposons cette logique internationale au niveau fédéral, mais nous nous heurtons alors à une constitution commune… que nous, francophones, ne voulons pas revoir (l’erreur capitale du refus d’inscrire les articles qui permettent de revoir cette même constitution avant les élections de mai 2019). Dès lors, l’issue devient de plus en plus problématique. C’est bien là où nous sommes actuellement, en y ajoutant le fossé entre les partis wallons… Il me semble donc qu’il n’y a comme seule porte de sortie que de se mettre à table avec la Flandre (et en particulier avec la N-VA) et d’y mettre à l’ordre du jour la scission du pays. Puis-je fournir un exemple du délitement de l’Etat qui entraîne l’évaporation de la Belgique ? La non-élection de Mme KHATTABI à la Cour constitutionnelle. J’emprunte encore ma source au SOIR des 1 et 2 février. Madame BOURGAUX, Constitutionnaliste de l’UMons a fait les comptes relativement à l’élection (acquise ou pas) de 12 personnes à cette Cour. Dans cinq cas, « on » a comptabilisé la majorité des deux tiers sans compter les votes blancs et nuls. Dans sept autres votes, « on » a acquis une majorité des deux tiers en comptant les votes blancs et nuls. Et dans le cas KHATTABI, elle aurait été élue (MALGRE les VOTES NEGATIFS du BELANG ET DE LA N-VA, ainsi qu’une élue OpenVLD). Comprenons donc que, pour la plus haute juridiction du pays, par absence de précision, une fois on joue une pièce, une autre fois on la joue dans l’autre sens… (et ici, je me fiche que ce soit au détriment de KHATTABI ou pas, il ne s’agit pas de la personne en question). Donc, comprenons bien que si cette juridiction, demain, devait rendre un avis sur une décision de type constitutionnel, cette décision serait entachée de contestation, au vu de la procédure… Vous avez donc bien lu qu’au sommet, amateurisme et délitement existent ! Et on voudrait fabriquer un gouvernement ? Tout cela montre bien l’état de confusion dont nous ne sommes pas capables de sortir et j’en reviens donc à ma suggestion de se mettre à table !

10 réflexions sur « Il est temps de se mettre à table »

  1. Cher Monsieur
    Jules Gheude qui est ouvertement rattachiste est accueilli á bras
    ouverts par les sèparatistes flamingants, Se mettre à table oui
    mais avec les deux partis indépendantistes qui seront dès demain
    la majorité absolue en Flandre. Ces derniers sont ouverts auç
    retour de la Wallonie en France. Ces partis sont nos alliés objectifs
    Seul compte le but à atteindre,

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  2. je l’ai dit et je le re dit pour la 5 eme foi la Wallonie si les personne qui on le (pouvoir ) de faire quelque chose ces domage mai ne voit que une chose restée comme on n’ai aussi lontent que posible pourquoi belle question a cette question il y a que une reponce le portefeuille rien d’outre et oui on na votée pour eux voila que on na besoins de eux oui les politiciens a premier vue vous joue avec la population wallonnes comme si on joue aux foute je me posse la question les but qui les marque surement la Flandre qui rie si fore que on les entant ici a liege et dans toute la province il on dit non pour l’arque en ciel ces normale voila un autre qui vient ponte un autre non mai qui provient de la Flandre on ce fout de qui ici dans un pays de con oui de con car imaginer vous une surface comme la France ou l’Allemagne il ferait quoi ??? ceux qui ce maitre pour le gouvernement naï la que pour le portefeuille ces tout et tant que la possibilité de joue comme sa il le feront et se flouteront aussi bien des wallon que de la Flandre pourquoi ne pas faire la séparation car la séparation ne se fait pas sur un jour alors quoi les politiciens aller votée non on la fait ces a vous de prendre en charge la barguette et aller en France voila albert van de moortele il y a pas grand monde qui marque la preuve est la il on peur oui peur de quoi ???

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  3. Comme vous le dites Monsieur Mélot, le cas KHATTABI évoque « l’arithmétique hollandaise » ( ingénieuse trouvaille de Guillaume 1er des Pays-Bas en 1814 ). Donc, nous en sommes déjà là !
    Pauvre peuple de Wallonie, tu ne mérites pas les idéologues qui te gouvernent à l’aveuglette depuis 1912 lorsqu’ils hésitèrent à appliquer la séparation administrative.
    Et dire qu’en 1912, la Wallonie profitait pourtant d’une situation industrielle et financière similaire, si pas meilleure, à celle de la Flandre aujourd’hui.
    Nous n’avons plus qu’à subir notre destin…

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  4. Se mettre à table, oui, effectivement!!! Mais pour quel menu??? Il est temps que les wallons laissent de côté le plat belge pour un grand et bon menu de la gastronomie française…
    Allons, courage Mesdames & Messieurs de la classe politique wallonne, osez le changement dans la façon de cuisiner, n’ayez pas peur des nouveaux ingrédients bleu-blanc-rouge, le repas n’en sera que meilleur… Et à cette nouvelle table, un bon vin français vaudra tout autant qu’une bière belge, si pas mieux!!!
    Bon appétit!

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  5. Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique, était l’invité de Pascal Vrebos ce dimanche 9/2/2020 sur RTL-TVI.

    Monsieur l’Administrateur délégué s’emmêle les pensées.

    Pascal Vrebos: Est-ce que la Belgique n’est pas devenue aujourd’hui un vieux couple qui regarde dans des directions différentes et qui ne se parle plus? Vous n’avez pas ce sentiment?

    Pieter Timmermans: Je pense que oui, il y a la Wallonie, Bruxelles n’oublions pas, et la Flandre. Il y a trois régions.
    Pascal Vrebos: Même quatre avec la communauté germanophone.
    (…)

    Pascal Vrebos: On ne va pas vers un divorce à l’amiable par indifférence, par lassitude?

    Pieter Timmermans: Non, pas du tout (sic). On a examiné les liens économiques et sociaux entre les différentes régions. Un chiffre: savez-vous que 20% des employés du secteur privé travaillent dans une entreprise qui est présente dans au moins deux régions de notre pays? Donc il y a des liens entre le Nord et le Sud et Bruxelles. 300.000 navetteurs se déplacent chaque jour à Bruxelles. Donc il faut garder ça à l’esprit également.

    NDLR : Cela ne tient pas debout. Dans l’Union européenne actuelle des milliers d’employés navetteurs traversent des frontières nationales pour se rendre au travail.
    En réalité, il n’existe aucun obstacle au divorce sauf une vision néo-coloniale des Flamands de la FEB !

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  6. Ceux qui veulent sauver le pays sont en train de l’enterrer 12/02/20 Olivier Mouton Rédacteur en chef adjoint du Vif/L’Express.

    Koen Geens perd son temps, le PS ne se mariera pas avec la N-VA 12/02/20 Claude Demelenne essayiste, Vif/L’Express

    Négocier l’après-Belgique fédérale ?
    Un jour, pourtant, le PS devra discuter sérieusement avec la N-VA. (…). Pour négocier l’après-Belgique fédérale. (…)

    Ouvrir la boîte de Pandore du confédéralisme ?

    A l’écart des micros, d’aucuns ne l’excluent plus, au PS.

    Le confédéralisme à la sauce N-VA n’est évidemment pas acceptable pour les francophones. Ceux-ci exigeront des compensations financières, conditions indispensables pour consentir au divorce belge. Dès qu’il sera question de gros sous, la discussion sera encore plus complexe.

    NDLR : Cela promet une fin à la tchécoslovaque. Le XXIe siècle verra la disparition de toutes les constructions étatiques alambiquées imaginées au XIX e siècle contre la France et au XXe siècle en vue de la liquidation les derniers lambeaux de l’Empire habsbourgeois. Au fait, non, il demeure l’hypothèque des Balkans et l’incongrue « Turquie d’Europe ».

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  7. N’est-il pas aussi temps pour la Wallonie de mettre fin au brol Wallo-Brux ? La Wallonie n’a plus les moyens d’entretenir Bxl. Qui plus est Bxl, ses organisations, ses médias (RTBRux, Le Soir, la Libre, RTL…) ne sont pas en faveur de s intérêts wallons. Attaquent contre la FN de Liège ou contre les aéroport wallons. Critiques dans les tous les sens etc..
    Wallons et Bruxellois n’ont pas la même vision car ne vivant pas dans la même région. La Wallonie a des frontières avec la France, l’Allemagne et le Luxembourg. Bxl est au centre et la capitale de la Belgique, sa vision est centriste.
    Le problème c’est que les Bruxellois ont besoin de la Wallonie comme support et comme extension (la densité de population bruxelloise, à forte immigration, est très importante et donc les loyers très chers). D’ailleurs les CPAS bruxellois poussent leurs allocataires à s’installer en Wallonie.
    Et du coup, le tout Bxl, surtout les médias bruseleer, font tout pour casser tout régionalisme wallon qui mettrait en péril le Wallo-Brux. C’est ainsi qu’on nous nomme « francophones » et plus « Wallons » histoire de détruire notre identité.
    Or comment se défendre et défendre nos intérêts, dans un pays confédéral, si nous n’avons même plus d’identité ?
    Voilà pourquoi la Wallonie doit se libérer du poids (dette abyssale) du wallo-brux. Plus libres, nous seront mieux nous défendre face à la Flandre.

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  8. La Belgique ne disparaîtra pas. Ce à quoi nous assistons est infiniment plus grave : la résorption de la Belgique en Flandre.

    De nouvelles élections, en admettant qu’elles aient lieu, ne serviront qu’à établir un gouvernement flamand majoritaire, une fois le PS dans l’opposition et peut-être le PS n’attend-il que ça. Aussi détestable soit-il, le PS représentait (pour des raisons plus historiques que politiques) le dernier frein à la mainmise totale de la Flandre sur l’entité belgicaine. Quant au PTB, il n’est qu’un sous-marin flamand qui ne veut pas exercer le pouvoir. Bref, une fois une suédoise bis en place, le MR signera un blanc-seing à la Flandre pour redessiner l’Etat à son avantage exclusif.

    Aucun d’entre vous, ou presque, n’évoque tout ce que la Flandre nous prend, à commencer par M. Gheude dont le discours, en caricaturant à peine revient à dire : « quand ces bons à rien de chômeurs Wallons n’auront plus d’argent de la Flandre, il faudra bien qu’ils se tournent vers la France. »

    Raconter ça chez Doorbraak, au côté de M. Laporte qui, lui, évoque carrément une annexion du Brabant Wallon par la Flandre, est-ce réellement rendre service à la cause rattachiste ? Est-ce réellement nous faire une publicité auprès de la France où les flamingants répandent déjà leur haine des Wallons ?

    Signe inquiétant : dernièrement, la Libre a publié un entretien avec un représentant du Voka qui déclarait, en gros, que sans un gouvernement fédéral, la Belgique resterait parfaitement viable. La même Libre, sondage à l’appui, minimisait la radicalité de l’électorat du Belang et du PTB. Et qui manifeste dans la rue en Flandre pour réclamer l’indépendance ? Même le Belang exigeait d’être reçu au palais royal. Quant à de Wever, il ne semble pas pressé pour de nouvelles élections, pas avant le mois de Mai. Croyez-vous vraiment qu’il s’agisse là d’une volonté séparatiste ?

    Non, M. Valmy, nous n’en sommes pas à l’épilogue, il reste encore des chapitres à écrire et ils ne le seront pas en français, mais en néerlandais, avec des notes en bas de page en allemand, en anglais (pour faire plaisir à M. Van Parijs) en chinois et en arabe (pour faire plaisir à M. Flahaut), en italien, tout ce que vous voudrez.

    Quant à la France, avec Macron aux commandes…

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  9. Toujours de bonnes nouvelles. Le VB et son jeune président parle
    Aux tres jeunes, Aux adolescents de TIK TOK. Pas de langue de
    bois. Dans l’avenir ? La Flandre indépendante plus de gouvernement
    belge de quoi enthousiasmer les jeunes Flamands, Pendant ce
    temps la ministre de l’enseignement francophone veut instaurer
    le bilinguisme obligatoire et comtraindre ainsi les jeunes Walloms
    a aboyer Flamand. J’observe que plus personne en Flandre ne
    parle de cordon sanitaire á l`encontre du VB qui est en fait
    le seul parti ouvertement indépendantiste. Son prochain triomphe
    electoral pourrait sonner le glas de la Belgie 10 ans Avant les
    fastes(sic) du deuxième centenaire. Exit Belgique et Belgicains
    tout ce que peut souhaiter un rattachiste

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  10. —-> Mr Fryns

    De tout coeur avec vous mais… Ne vendez pas la peau de l’âne avant que le Lion ne l’ait tué.

    Ce n’est peut-être pas la fin de la Belgique (ce serait trop beau) mais après la Belgique flamande, la naissance de la FLANDRE BELGE.

    Et dans ce qui en résulterait pour la Wallonie (en admettant que cette dénomination se maintienne) , il n’y aurait pas que le néerlandais à nous être imposé.

    Encore une fois, je ne veux pas être pessimiste, ni vous troller, mais simplement, comme remarquait Paul Nizan dans La Conspiration : « une société ressemble plutôt à une amibe qui se recompose qu’à un mur qui s’effondre. » Et c’est d’autant plus vrai pour l’entité belgicaine.

    Cordialement,

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