Mais Charles, vous rêvez ?

Depuis le gouvernement Vanden Boeynants, mettre le communautaire au frigo signifie transformer un claquement de porte en tremblement de terre.

Absurdité belgicaine, panique à bord ou sabordage suicidaire du programme ?

NDLR : Si, pour une fois,les électeurs Wallons se réveillaient lucides et perspicaces, ils devraient majoritairement voter BLANC afin de signifier le rejet de toutes les élucubrations de leurs politiciens ! ( Je rêve aussi…)

Valmy

Le MR va tenter d’imposer une nouvelle législature sans « communautaire » ( Frédéric Chardon, La Libre, le jeudi 04 avril 2019 )


Au cœur de la bagarre avec les partis flamands : l’ouverture à révision, ou non, de l’article 1 de la Constitution.
Le MR veut limiter les risques d’un big bang institutionnel durant les cinq prochaines années. Pourquoi ? Tout d’abord, les libéraux francophones n’ont pas le confédéralisme dans leur ADN, contrairement à la N-VA. Ensuite, en s’assurant d’une nouvelle législature sans « communautaire », le MR se donne une chance supplémentaire d’empêcher un retour du PS au pouvoir : une grande réforme de l’État pourrait difficilement se faire sans lui.

On ne vote que le 26 mai mais tout se joue déjà actuellement. Le cœur du problème se niche dans les articles de la Constitution à ouvrir à révision. Mardi, une liste provisoire d’une quarantaine d’articles a été adoptée en commission de la Chambre des représentants.

Une surprise…

Des sujets très divers sont concernés par ces dispositions. Il y avait toutefois une surprise : l’inscription dans la liste de l’article 1er qui établit que la Belgique est un État fédéral composé de Communautés et de Régions. L’irruption de cet article dans les dispositions constitutionnelles qui pourront être modifiées dans les cinq prochaines années est survenue à la faveur d’un vote N-VA, CD&V et Open VLD contre PS, Écolo, CDH et MR.

S’il est clair que la N-VA voudrait en profiter pour remplacer les termes « État fédéral » par « État confédéral », le ralliement de l’Open VLD et du CD&V à l’idée de pouvoir modifier l’article 1 a surpris les troupes de Charles Michel. Depuis le début de l’année, le Premier ministre et président du MR a organisé des rencontres avec ses deux partenaires au sein du gouvernement fédéral.

La rencontre entre Rutten, Beke et Michel

Une réunion a notamment eu lieu avec la présidente de l’Open VLD, Gwendolyn Rutten, et le président du CD&V, Wouter Beke. Il semblait acquis que les libéraux flamands et les démocrates-chrétiens éviteraient d’ouvrir la boîte de Pandore en soutenant l’ouverture à révision de dispositions stratégiques telles que l’article 1 de la Constitution.

L’Open VLD et le CD&V veulent réviser cet article afin d’y intégrer des dispositions relatives aux libertés fondamentales et aux droits humains. « On croit qu’ils sont sincères, note une source MR. Mais imaginons que la N-VA gagne les prochaines élections : les nationalistes flamands pourront alors exiger que l’article 1 évoque le confédéralisme et l’Open VLD et le CD&V n’oseront pas faire autre chose que de suivre le mouvement… Alors, on sera parti pour de très longues négociations. Au MR, on veut réduire les risques communautaires en limitant la liste des articles à réviser au non-institutionnel. »

Seuls les articles communs à la liste de la Chambre, à celle du Sénat et à celle du gouvernement seront déclarés révisables. La balle est désormais dans le camp de l’exécutif fédéral. Deux « kern » ont déjà eu lieu à ce sujet. Le MR espère persuader le CD&V et l’Open VLD de renoncer à ouvrir l’article 1 et toute autre disposition de nature institutionnelle.

2 réflexions sur « Mais Charles, vous rêvez ? »

  1. Je ne supporte plus ces tergiversations.Au moins on sait ce que veut la NVA.Les autres partis flamands vont de ci de là, ne sont pas fiables.Et les Wallons?????? En tout cas les partis traditionalistes sont aveugles,et ou couards : ne voient pas ou ne veulent pas voir qu’il est temps d’avoir un vrai « conseil de guerre » pour sauver la Wallonie .

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  2. Encore une enquête ?

    La presse du jour informe qu’une enquête s’ouvre sur les agissements de la SNCB durant la Seconde Guerre.

    Contrairement à Charles Michel, certains dans cet Etat raté ne rêvent pas.

    Et pour cause; en Belgïe (dénomination officielle en langage majoritaire) les enquêtes à caractère historique se suivent et se ressemblent : la responsabilité coloniale du royaume en Afrique avant, pendant et après le Roi Léopold II ; la responsabilité coloniale du royaume à l’encontre des populations africaines locales et des métisses en particuliers ; la responsabilité du royaume au cours de la Seconde Guerre Mondiale à l’encontre des populations déportées en Allemagne ; la responsabilité du royaume à l’encontre des populations « en souffrance » du Monde entier ; etc.

    Et cela n’arrête pas puisque depuis l’ineffable Guy Verhofstadt, à l’abri au parlement européen, jusqu’à Charles Michel, en affaires courantes, le royaume ne cesse de présenter des excuses aux populations les plus diverses du globe à l’instar de la France dont le président actuel en vient même à nier et à dénigrer l’Histoire de sa Nation.
    Ces actes de contritions relèvent donc plus de manœuvres idéologiques que de sincérité pour la simple raison qu’aucun Etat, qui se respecte, ne « s’excuse » pour ses actes passés, fussent-ils les plus innommables.

    Ces enquêtes sont confiées au CEGES/CEGESOMA, Centre d’Études et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines.
    Ne deviendrait-il pas urgent de confier à ce centre d’études une enquête historique approfondie sur les faits et méfaits des Ducs de Bourgogne, les ravages des Habsbourg en Flandre et en Brabant et la persécution armée des Britanniques contraignant Wallons et Flamands à vivre dans un carcan étatique indésirable ?

    Flamands et Wallons, même passifs et résignés, n’ont-ils pas le droit, selon la législation des Droits de l’Homme, d’exiger réparation pour les souffrances endurées au cours des siècles sous la férule de ces familles et surtout pour mettre fin au régime belge de type « colonial » imposé par les Britanniques et entériné par le Congrès de Vienne (1814/1815).

    Si les Africains peuvent le faire, il n’y a pas de raison que nous Wallons, et nos voisins flamands, ne puissions, relirent le cours de l’histoire passée à la lumière des lois actuelles et exiger, enfin, notre libre choix à l’autodétermination ainsi que la restitution de nos biens spoliés.

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