L’éditorial du journal L’Echo de ce 7 septembre 2018, par Joan Condijts, Rédacteur en chef.
La Région wallonne est en train de renaître des cendres de ses bassins industriels, trop longtemps restés en friche. Mais pour tirer profit de leurs atouts, les Wallons doivent retrouver la fierté qui caractérisait leur âge d’or.
Le temps presse. En 2019 débutera la dernière législature pleine durant laquelle la solidarité interne au Royaume jouera. La décennie qui suivra cette échéance verra les transferts entre le Nord et le Sud du pays progressivement diminuer pour n’être plus, dans les années 30, qu’un vague souvenir… La Wallonie dispose donc de cinq bonnes années pour accélérer le mouvement. Non que rien n’ait été fait.
Depuis l’effondrement des grands bassins industriels qui faisaient et la fierté (on y reviendra) et la richesse de la région, après une période d’abattement et d’atermoiements compréhensibles, et à la faveur (sinon à cause) de la fédéralisation de l’État, la Wallonie s’est reprise. Les gouvernements régionaux ont successivement élaboré des plans de relance économique qui permettent de regarder le futur avec davantage d’optimisme que ne le permettaient les dernières années du siècle échu. Le taux de croissance de l’emploi au sein des PME, soit l’essentiel du tissu économique wallon, est supérieur à la moyenne nationale. Le taux de survie des entreprises est en croissance…
Le redressement est amorcé. Mais l’ampleur de la tâche est encore grande. Même s’il s’améliore, le taux de chômage demeure élevé et surtout préoccupant chez les jeunes (largement supérieur à 20%). Le nombre de PME par habitant se révèle également trop faible. Et parallèlement, le taux d’emplois publics reste à un niveau supérieur à la Flandre (environ 20% contre 15%).
La Wallonie dispose néanmoins d’atouts importants. L’espace notamment : plus de 2.000 friches industrielles représentant près de 4.000 hectares sont par exemple « mobilisables ». Des moyens aussi : les capitaux existent pour les projets prometteurs – même si les deniers publics sont surreprésentés.
Une chose essentielle manque cependant afin de transformer ce redémarrage en succès assuré. Un état d’esprit. Cette fierté évoquée plus haut, celle de créer, de briller, de grandir. Celle d’oser. Trop de timidité, trop de pusillanimité. Souvent. L’ambition d’innover, de réussir un projet n’imprègne pas suffisamment cette région qui présente pourtant des atouts certains.
Dans ce contexte, L’Echo veut apporter sa contribution à l’émergence d’une conscience entrepreneuriale plus forte, d’une ambiance plus propice à la créativité. C’est pourquoi, dès ce week-end, nous lançons une vague faite de rencontres avec ces entrepreneurs qui font bouger la Wallonie avant de partir à la découverte de pépites méconnues qui font rayonner la Région dans le monde. Surtout, nous avons demandé à un artiste de peindre sur la façade d’une usine carolorégienne désaffectée trois portraits de ces entrepreneurs (à voir sur http://www.lawallonieentreprend.be). Trois ambassadeurs de cette Wallonie en devenir qui émergent d’un symbole de cette Wallonie du passé. Un état d’esprit.
Le Pacte d’investissement, suite et pas fin !
« le pacte d’investissement s’apparente davantage à une communication de campagne… » dixit Ecolo, le 12/09/2018 RTBF Info.
« On n’est pas là pour lustrer le travail du gouvernement fédéral » : Rudy Demotte le 11 /09/ 2018 RTBF Info
L’annonce du pacte d’investissement ne convainc pas tout le monde. Ce pacte prévoit d’investir 150 milliards d’euros d’ici 2030 dans cinq secteurs stratégiques : mobilité, énergie, enseignement, télécom et santé.
Bref, l’efficacité du pacte d’investissement du gouvernement fédéral est clairement mise en doute car le pacte n’aborderait que très peu de projets concrets.
Ecolo enfonce le clou : » le gouvernement (…) doit accepter que son plan puisse être débattu et ajusté. Un tel pacte dépasse largement l’actuelle législature, certainement lorsque celle-ci touche à sa fin.
D’où viendrait l’argent? 150 milliards d’euros ? Carolus Magnus aurait-il vendu le royaume de Belgique aux Qataris ou à Dubaï ?
L’Etat lui-même apporterait 67,5 milliards d’euros. Mais il s’agit d’argent public à trouver (sic). Une partie viendrait du fédéral, le reste des Communautés et des Régions (sic).
Il disjoncte le Charles ou, alors, la dette belge n’existe pas et l’argent du peuple dort sur des comptes hors-frontières ?
Comment les entités fédérées désargentées (Bruxelles et Wallonie) pourraient-elles contribuer ?
Pour le ministre-président de la Flandre, Geert Bourgeois, c’est clair, il n’y aura pas d’argent flamand supplémentaire : « Je ne sais pas d’où va venir cet argent supplémentaire annoncé. Nous, on n’a pas attendu ce pacte pour investir, la Région flamande investit déjà beaucoup. Mais il n’y aura pas d’argent en plus ».
Voilà, clair et net, pas d’argent flamand pour les Wallons et encore moins pour les rêves de Belges attardés !
Le gouvernement fédéral, pourtant à majorité flamande, compte sur les effets retour.
Voilà en exclusivité, les ministres en poste abusent de la bière « belge » et vivent sur une autre planète comme les hippies des années septante.
Le complément devrait venir d’investisseurs privés parce que la « promesse politique du pacte » servirait à rassurer les investisseurs privés, alors que les grands experts financiers annoncent des tourmentes, un nouveau krach à l’échelle mondiale.
Reste à voir si les annonces du gouvernement convaincront. Reste à voir, aussi, si un contexte institutionnel demeure favorable au-delà de 2019 ? Et puis reste à voir, surtout, si les prochains gouvernements pourraient maintenir la trajectoire annoncée par Charles « le prophétique » ? Le changement et l’incertitude est sans doute ce qui fait le plus fuir les investisseurs. (sic)
D’où la question pertinente de Philippe Walkowiak (RTBF INFO chroniques du 12/09/2018) : C’est par où l’Eldorado ?
Si le chroniqueur convient de mettre au crédit de « Charles Michel, le Premier ministre de onze millions de Belges » de tracer une perspective, de proposer des axes d’action. La période électorale trouble le propos et rend suspecte l’ambition, certes. Voltaire envoyait son Candide découvrir l’Eldorado, utopie permettant à l’homme à prendre son destin en mains.
(NDLR) Pour conclure, ne faudrait-il pas suspecter le « Conducator machiavélique du 16 rue de la Loi » de vouloir troubler l’esprit des Wallons à l’horizon plus proche de l’instauration du confédéralisme et de tenter pathétiquement de retenir Mère Flandre dans le misérable grabat belgique ? Certes, il existe des sauveurs mais le bourgmestre brabançon n’atteint pas la cheville du Général et Président Charles de
Gaulle.
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Enfin une coopération sérieuse Wallonie/Hauts-de-France!
Accord de coopération signé entre les présidents des Hauts-de-France et de Wallonie sous le regard du Coq hardi et le voisinage de la bannière française – © Rudy Hermans – RTBF
L’invité politique des fêtes de Wallonie, cette année, c’est la région voisine des Hauts-de-France. Ce samedi après-midi, Willy Borsus, le Ministre-Président wallon a accueilli à l’Elysette son homologue français, Xavier Bertrand. Les deux hommes ont signé une convention de partenariats.
Mobilité-Emploi-Environnement
Plusieurs domaines sont visés. Ils touchent en priorité au développement économique. La collaboration s’articule notamment sur l’aménagement du territoire et la mobilité: ce sont les dossiers de la liaison fluviale entre la Seine et l’Escaut et le désenvasement du canal Condé-Pommeroeul.
L’accord doit aussi permettre de coordonner des coopérations en matière d’emploi et de formation professionnelle.
Les deux régions se sont engagées à échanger des informations dans les domaines de l’énergie en regard de la lutte contre le réchauffement. Elles sont également censées se concerter pour la mise en œuvre de la Politique Agricole Commune.
Un bilan technique et politique de cette coopération sera dressé en
septembre 2019.
Carl Defoy- RTBF- samedi 15 septembre 2018
( ndlr: Cela devenait plus qu’urgent quand on sait que les Hauts de France sont synonymes de la grande Picardie et que cette dernière est la sœur du Hainaut. Le seul obstacle les dissociant s’appelle « Royaume germanique de Belgique » )
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La Flandre a mis en place un processus de réduction progressive des transfert vers la Wallonie.
Nous sommes déjà dans le confédéralisme, quoi qu’en disent les partis et les médias francophones, médias dont la majorité sont bruxellois et n’ont peu d’égards envers la Wallonie.
Pour s’en sortir, à l’instar de la Flandre, la Wallonie doit développer un esprit wallon, avec des organisations ayant la même dynamique que les organisations flamandes comme le Boerenbond, le Voka, Unizo etc.
Quand on sait comment le Boerenbond et le Voka ont œuvré (et réussi) pour que la Flandre gagne à tous les coups, en en détournant les ressources belges à son profit exclusif, il faut en prendre exemple.
Le Boerenbond domine tout l’agro-alimentaire belge, y compris en Wallonie.
Il ne faut donc pas s’étonner si la politique agricole belge favorise l’agriculture flamande et tue les agriculteurs wallons.
Il faut arrêter de jouer les naïfs et oser contrer les manœuvres flamandes pour sauver l’agriculture wallonne qui se meurt et se fait racheter ses terres par la Flandre.
Sait-on que la KBC (CBC en Wallonie), banque issue du Boerenbond, a dans ses statuts les objectifs ultra flamingants de donner à la Flandre tous les moyens d’un état indépendant.
Un état d’esprit bien présent lors des discours ultra flamingants de son président.
Quand on sait que la Wallonie a, au niveau fédéral, participé au sauvetage du Boerenbond et aussi de la KBC, il y a de quoi se poser des questions.
Mais il faut dire que nos médias se gardent bien de nous informer sur les objectifs du Boerenbond, de la KBC, du Voka ou d’Unizo.
De même que lorsque le général en chef de l’armée néerlandaise, passe devant les couloirs de la RTBF, pour expliquer, dans un débat de la VRT, l’intégration (absorption) de l’armée belge dans l’armée néerlandaise (une absorption qui affectera les bases wallonnes dont celle de Florennes et tous les emplois wallons dans l’armée) la RTBF, ni les autres, ne nous en parlent pas.
Car pour notre malheur, même s’ils sont financés par les Wallons, nos médias sont bruxellois.
Des médias qui nous chantent BXL centre de tout, son esprit multiculturel supérieure aux autres et son aéroport flamand de Zaventem en Flandre.
Ils promeuvent le régionalisme bruxellois qui doit débarrasser Bxl de l’ »ingérence » wallonne, son parti régionaliste bruxellois Defi qui va enfin bruxelleliser cette pauvre Wallonie qui en a « bien besoin ».
Ces médias nous donnent une image condescendante de la Wallonie.
L’image où la Wallonie, contrairement à la Flandre et même à Bxl, va mal, est corrompue et trop souvent en grève.
Et quand ils doivent parler d’une réussite wallonne, ils parlent d’une réussite belgo-belge et certainement pas wallonne.
Franchement je me demande pourquoi, les politiques Wallons, se sentent obligés de renforcer la solidarité avec Bxl au travers du brol Wallo/Brux/communauté française qui pèse lourd sur les finances wallonnes. Et à quand une régionalisation de la RTBF ?
En ce qui concerne l’infrastructure des routes, elle est bien régionalisée, c’est à dire que les routes wallonnes sont à charge des Wallons.
Pourtant, lobbying flamand des transports camions se permet de faire pression et obtient des nouvelles routes qui l’arrangent une meilleure fluidité de et vers les ports de Flandre et d’Hollande (Vlaams en Hollanders samen), mais qui n’apportent pas grand chose à la Wallonie.
La Wallonie a toutefois tenter de taxer ces camions. Mais elle a fait installer (par une société flamande) des portiques payants. Résultat les camions des sociétés flamandes (bien informés par leur consœur flamande) font des détours bien ciblés pour payer un minimum. Détruisant au passage nos routes secondaires, nos petites routes de campagne et même les rues des villes.
Faut dire que les autorités wallonnes n’osent pas interdire aux camions à fort tonnage, l’accès à nos routes secondaires et petites routes.
Alors, pas facile de s’en sortir.
Pourtant la Wallonie détient l’or bleu, l’eau de source. Un trésor qui va devenir de plus en plus rare. Mais là encore, les politiques imbéciles wallons, offrent ce trésor gratuitement à la Flandre et BXL.
Pire, pour répondre aux exigences flamandes de qualité, la Wallonie nous taxe, nous Wallons, pour améliorer la qualité de l’eau.
Quand on est con…
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