Par Valmy
Le gouvernement n’a pas encore osé désigner le nouveau chasseur-bombardier qu’il vient d’approuver l’achat de deux nouvelles frégates et six navires de lutte contre les mines de nouvelle génération attendus à partir de 2027.
Un marché d’environ un milliard d’euros à mener en coopération avec La Haye. « Le remplacement de nos frégates assure l’avenir de la Marine belge (sic) et une meilleure protection des voies d’accès maritimes importantes pour les économies belge (sic) et européenne », a affirmé le ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA).
Ce programme fait partie de deux projets de remplacement menés en coopération avec les Pays-Bas, l’un pour remplacer les actuels navires de lutte contre les mines, sous la houlette de la Belgique et celui du remplacement des frégates, confié aux Néerlandais.
Chacun des deux pays a prévu d’acquérir deux frégates, pour un coût d’environ un milliard d’euros et six navires de lutte contre les mines de nouvelle génération, pour un montant identique. Le remplacement des frégates soutient notre ambition d’être un partenaire fiable au sein de l’Otan. « Notre pays coopère avec la marine néerlandaise depuis des décennies et cette coopération est unique dans notre environnement international. La construction en commun d’un même type de navire conduit également à des avantages opérationnels, financiers et en matière de gestion et consolide la coopération belgo-néerlandaise entre les deux marines », a conclu M. Vandeput.
Et pour les Wallons, la même chose également avec en prime l’achat des F35 américains, l’avion préféré des Néerlandais !
Merci, Charles Premier !
A signaler à notre actuel Régent du BW (plus que Premier ministre) que le rapprochement des Néerlandais méridionaux de Flandre et des Néerlandais septentrionaux ne concerne pas vraiment la Wallonie. Et que la défense des ports de Zeebrugge, d’Antwerpen, de Rotterdam et d’Amsterdam importe beaucoup plus à l’Allemagne (relire 14/18 et 40/45) qu’aux Wallons.
Par contre la Wallonie, appartenant au bassin mosan, se branche incontestablement sur la France et son réseau fluvial tant sur le plan intérieur que dans un contexte international. Par la Sambre et la Meuse, la Wallonie connecte Dunkerque et Le Havre au Rhin, au Main et au Danube jusqu’à la Mer Noire (oh combien stratégique !).
Par la Meuse, la Wallonie se nourrit de la France depuis l’époque gallo-romaine à nos jours par le recours au transport fluvial. Aujourd’hui, à nouveau, de plus en plus de marchandises sont livrées par voie d’eau. Pour pallier la très mauvaise volonté du chemin de fer belge ainsi que l’engorgement du réseau routier du royaume, la voie fluviale présente également une solution au développement du transport en commun de passagers (les coches d’eau comme dénommé jadis). Elle permettrait de relier de nombreuses localités situées le long de la Sambre et de la Meuse abandonnées à leur sort et les désenclaver. De nombreux pays à travers le monde utilisent ce moyen de transport à grande échelle. Imaginez une liaison rapide Namur- Dinant-Givet- Charleville-Mézières par la Meuse au nez et à la barbe des francophobes qui bloquent les liaisons ferroviaires vers la France ?
A ce sujet, les décideurs wallons trouveraient de l’intérêt à lire le « Renouveau du transport fluvial et dynamiques métropolitaines » par Elsa Paffoni (publié sur Google). Cette thèse de doctorat ouvre des perspectives plus qu’encourageantes; au point que la Région Ile-de-France va annoncer un appel à projets pour relancer le transport fluvial sur les cours d’eau franciliens.
En effet, le transport fluvial de passagers (transport en commun comme touristique) connaît un essor qui ne se dément pas. mais le développement des croisières avec hébergement, témoigne aussi de la recherche d’innovation et de diversification des activités de tourisme fluvial dans toutes les régions françaises. Pourquoi pas en Wallonie aussi ?
Si d’importants investissements ont déjà été consentis en Wallonie dans le domaine du transport fluvial (nouvelles grandes écluses à grand gabarit ) destinés à faire passer des convois poussés, il ne semble pas que la réflexion soit axée sur la diversification des moyens de transports sous l’actuelle tutelle du puissant « lobby » hollando-flamand des camions et des autocars.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Danube fut un des principaux axes de transport du pétrole roumain, alors la principale source d’approvisionnement allemand, vers les usines du Reich. Durant l’été 1944, la Royal Air Force y largua plus de 1 500 mines… Ce minage interrompit presque entièrement le trafic sur le fleuve.
En foi de quoi, si les Néerlandais méridionaux de Flandre et les Néerlandais septentrionaux œuvrent à la protection de leurs ports de mer avec l’apport de l’argent des Wallons, le gouvernement wallon se trouve en droit de s’inquiéter si la Zeemacht et la Koninklijke Marine se penchent sur la question de la défense des fleuves de Wallonie. Le terrorisme peut être nautique et donc conduire à des opérations de combats en milieu fluvial sans oublier la guerre des mines fluviales en cas de conflit international. Par contre, la France y réfléchit sérieusement et les généraux wallons feraient bien de lire le « Renouveau de la doctrine fluviale dans les armées du XXIe siècle » par Bertrand Lemonnier ( publié sur Google).
Postface : Avec 2.000.000.000 € exclusivement pour la Zeemacht divisés par 140.000.000 € (le prix d’un Rafale exporté à l’Inde), les Wallons pourraient obtenir un bon d’achat pour quatorze Rafales. Comme un escadron de chasse français compte une vingtaine de machines (24), réparties en général en trois escadrilles, il resterait au Belgium à financer dix Rafales supplémentaires soit 1.400.000.000 € afin de permettre à la base de Florennes d’entrer par la grande porte dans le système de défense aérien français.
Ainsi, la Wallonie, tout comme la Flandre, demeurerait un partenaire fiable au sein de l’OTAN tout en coopérant avec l’Armée de l’Air française, ce qui serait unique dans notre environnement international.
La construction en commun d’un même type d’avion conduirait également à des avantages opérationnels, financiers, en matière de gestion et consoliderait la coopération wallo-française.
L’intégration de l’armée belge dans l’armée néerlandaise est en cours.
Le commandant de la force aérienne néerlandaise, le général Alexander Schnitger, est venu à la VRT plaider pour que la Belgique achète les F35, le choix des Pays-Bas, car dit-il « «cela facilite l’intégration ». Et il a ajouté : « Pourquoi ne pas faire tout simplement de deux relativement petites forces aériennes une seule grande ».
(http://deredactie.be/cm/vrtnieuws.francais/Politique/1.2667546)
Derrière cette plaidoirie de ce général se cachent les intérêts du gouvernements hollandais ainsi que ceux des orangistes flamands.
1) La Hollande espère peut-être mutualiser sur le dos de la Belgique une partie de ses F35 dont les prix et coûts d’entretien ont carrément explosé par rapport aux prévisions initiales.
2) En s’ingérant dans le choix belge, la Hollande va aussi obtenir une partie des contrats d’entretien et de sous-traitance des F35 belges. Ceci au dépend des entreprises wallonnes, ce qui ne déplairait pas à certains partis flamands.
3) Intégrer l’armée de l’air belge dans l’armée néerlandaise, sous commandement néerlandais, répond à la volonté des orangistes du Cd&v, Nva,Vld , Spa, d’avancer dans le rattachement de la Belgique à la Hollande.
4) On peut supposer que, en cas de succès, le lobbying de la Hollande sera bien récompensé par Lockheed Martin.
5) les Néerlandais sont pro atlantistes et vont inciter les pilotes belges à aller s’entrainer aux USA, au lieu de s’entraîner en Europe.
Le F35 est, selon les experts dont le père du F16 une catastrophe volante. Moins rapide, volant moins haut, nettement moins maniable, consommation excessive et rayon d’action limité, il ne fait pas le poids face à ses concurrents Rafale et même F16 ! Pire, il est horriblement cher et ses coûts d’utilisation sont si exorbitants qu’on devra en limiter l’usage pour raison budgétaire.
J’aimeJ’aime
Test
J’aimeJ’aime