Donner au puzzle belge de la clarté

 
Paul D.
Pour savoir de quoi on parle, petite leçon de vocabulaire donnée par le CRISP (Centre de Recherche et d’Information  Socio-Politiques) :
Parlement flamand : Assemblée parlementaire de la Communauté flamande, dotée du pouvoir législatif et exerçant le contrôle du gouvernement flamand.
La Communauté flamande est une des trois communautés dont se compose l’État fédéral belge. Son parlement possède les mêmes fonctions législatives et de contrôle politique que les autres parlements de communauté ou de région. Sa composition est par contre spécifique, ainsi que ses compétences.

Ses compétences sont plus larges que celles des autres parlements de communauté car le Parlement flamand exerce, avec le gouvernement flamand, les compétences de la Région flamande, qui n’a pas d’institutions politiques propres.

Le Parlement flamand se compose de 124 députés. Depuis 2004, tous sont des élus directs. Ils se décomposent en deux ensembles :

– 118 membres sont domiciliés et élus dans la Région flamande ;
– 6 membres sont domiciliés dans la Région de Bruxelles-Capitale ; ils sont élus par toutes les personnes participant à l’élection régionale bruxelloise qui y ont choisi de se faire présenter les listes de candidats appartenant au groupe linguistique néerlandais. Une incompatibilité empêche de siéger simultanément dans les deux assemblées.

Tous les membres du Parlement flamand participent aux votes qui concernent les compétences de la Communauté flamande. Par contre, seuls les 118 membres élus en Région flamande participent aux votes qui concernent les compétences de la Région flamande. Les décrets relevant des compétences de la Communauté flamande s’appliquent dans la région de langue néerlandaise et dans la région bilingue de Bruxelles-Capitale, tandis que les décrets relevant des compétences de la Région flamande ne s’appliquent que dans celle-ci.

Les députés du Parlement flamand (ou députés flamands) exercent un mandat supplémentaire s’ils sont choisis par leurs pairs pour être sénateurs de communauté : c’est en effet le Parlement qui désigne les représentants de la communauté au Sénat.

Le Parlement flamand édicte des décrets, qui ont la même valeur juridique que les lois.

Le siège du Parlement flamand est situé à Bruxelles, capitale de la Communauté flamande.

15 réflexions sur « Donner au puzzle belge de la clarté »

    1. C’est aussi, à plus court terme, subordonner, pour de pures raisons tactiques, le choix d’une communauté de destin au choix d’intérêts particratiques moins avouables. Cela traduit aussi un manque d’ambition(s), sinon très intéressées dans l’immédiat.

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    2. Il ne faut pas compter sur la particratie pour notre rattachement à la France mais bien sur la volonté flamande de s’affranchir de l’état belge. Je rêve encore d’initiatives citoyennes rattachistes mais je ne vois rien venir. Le contentieux communautaire est gommé du débat. Nous restons des marginaux. Il suffirait pourtant de 4 à 5 jeunes ambitieux, convaincus et capables de rassembler. Cela passe par une bonne communication. Nous en sommes loin…

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  1. Je cite : « Voilà pourquoi l’ A.W.F. (Alliance Wallonie-France) est favorable à une Belgique à 4 régions » : remarquable oxymore.
    De plus, l’A.W.F. est favorable au démembrement de la Région wallonne en prônant la création d’une région germanophone qu’une majorité de cette population ne soutient pas (dernier sondage). Changez votre appellation en Alliance Wallonie-Flandre !

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  2. Une Belgique composée de quatre régions? Comment, dans ces conditions, s’inscrire, en paroles et en actes, dans l’esprit et la stratégie d’une « Alliance Wallonie-France »? J’avoue ne pas comprendre et souhaiter des clarifications.

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  3. Une Belgique découpée en quatre régions. Dans le meilleur des cas, il suffira de découper selon le pointillé.
    Tous les partis politiques, du nord au sud, acceptent l’idée avec sympathie et intérêt. Bien évidemment, chacun souhaite y voir une auberge espagnole. TOUT SAUF LA FRANCE !
    A l’est de Liège, l’Ostbelgien rêve du Heimatland ou du pays d’origine. Cette communauté garde en mémoire la brutalité de la soldatesque belge lors de l’annexion de ce morceau de Prusse, dénommé « cantons rédimés ». Que cela plaise ou non au gouvernement wallon qui, aujourd’hui encore, compare des Allemands avec des Wallons de langue allemande (sic).
    Au nord, la Flandre, avant toute discussion, rappelle que sa frontière septentrionale (lire : la frontière linguistique gravée dans le marbre de la Constitution belge et votée aux majorités qualifiées par les Flamands, les Wallons et les Bruxellois) demeure intouchable et sacrée et que Bruxelles, de ce fait, reste sa capitale. Une fois pour toute, les Wallons et certains francophones bruxellois doivent intégrer que l’indépendance de la Flandre, comme celle de l’Irlande, de l’Ecosse ou de la Catalogne, est une aspiration chargée d’un haut degré d’émotionnel et qu’elle se pense, se mûrit, se planifie depuis 1870. Rien ne l’arrêtera et certainement pas le « cul-de-sac belge ».
    Au centre, à Bruxelles ( navré pour le très belgicain Défi et pour les tenants de la Communauté dite française) des voix s’élèvent qui défendent politiquement un modèle de réforme de l’Etat fédéral autour de quatre régions. Ainsi, le nouveau modèle de Région bruxelloise prôné par ProBruxsel consiste avant tout en un renforcement du bilinguisme dans l’administration, le développement d’un réseau officiel unique d’enseignement maternel, primaire et secondaire bilingue, ainsi que l’abolition des groupes linguistiques au Parlement bruxellois, mais aussi une obligation pour tous les partis politiques qui y sont représentés d’être à la fois bruxellois et bilingues. Il faut noter que ProBruxsel ne demande pas de modification des frontières linguistiques.
    Au sud, en Wallonie, sauf surprise du dernier jour, la vision fédérale domine. Il ne faut pas oublier que pour tous les politiques wallons la Belgique et la Sécurité sociale se confondent (hélas !). Donc, il semble qu’un projet intitulé « Brassinne-Destatte » et porté par l’Institut Jules Destrée s’articule selon l’idée qu’ « un Etat fédéral n’a de raison d’être que dans la mesure où il fédère plusieurs entités décidées à vivre et à travailler ensemble. » (ndlr : on peut toujours rêver…). Ainsi, les bonnes âmes s’imaginent que : « Le projet de fédéralisme à quatre régions (…) fait une place à part entière dans un système novateur où quatre entités fédérées rééquilibrent l’Etat en le faisant passer d’un système bipolaire à un système polycentrique. Tout est dit et « Le rêve passe ».

    D’une manière ou d’une autre, la France devra intervenir car il y va de son intérêt stratégique et du sauvetage de la Wallonie d’une absorption dans le Bénélux francophobe !
    Cela étant, si la Région bruxelloise intéresse la France pourquoi ne pas s’inspirer du régime institutionnel d’Andorre ? Attention, le fait qu’il s’agisse d’un héritage institutionnel ancien ( un édit du roi de France Henri IV datant de 1607 ) ne le décrédibilise pas !
    Jusqu’à présent Bruxelles est la capitale de la Belgique et la capitale de la Flandre communautaire mais pas régionale. En cas d’indépendance de la Flandre sa souveraineté s’exercera juste sur ses bâtiments. Ce pourquoi, les Flamands souhaitent une cogestion (déséquilibrée) de la Région bruxelloise avec la Wallonie. La France pourrait donc intervenir en proposant à la Flandre non une cogestion mais une « coprincipauté parlementaire » qui laisserait aux Bruxellois la liberté de voter leur Constitution, tout en autorisant le gouvernement, le parlement, l’exécutif et l’administration de Flandre de « demeurer symboliquement » sur son territoire. Il faut noter que les coprinces sont à titre personnel et exclusif. Leurs pouvoirs sont égaux et procèdent de la Constitution. Chacun jure ou promet d’exercer ses fonctions conformément à la Constitution. Les coprinces seraient le Président de la République française et le Ministre-Président de la Flandre. Ainsi, la Flandre obtiendrait ce qu’elle exige mais la présence de la France servirait de bouclier protecteur aux libertés bruxelloises.
    En annexe le lien vers : Une Belgique à quatre régions – Institut Destrée.
    http://www.institut-destree.eu/…/EP_A10_Philippe-Destatte_Federalisme-belge-quatre-regio...
    Un fédéralisme belge basé sur quatre régions égales en droit. Philippe Destatte, directeur général de l’Institut Destrée maître de conférences à l’Université de. Mons. Namur, Maison de l’Ecologie, 15 novembre.

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  4. J’ai longtemps suivi la ligne de Paul-Henri Gendebien qui défendait l’idée que son parti, le R.W.F., n’était pas là pour réformer la Belgique jugeant qu’elle n’était pas réformable. A la lumière, entre autres, de la situation catalane j’ai évolué et je partage à présent le projet confédéraliste à 4 régions en précisant cependant que je n’imagine pas un instant contrairement à d’autres qu’un état wallon soit viable. Ce confédéralisme voulu par la Flandre présente l’avantage de rendre bien plus simple une séparation qui serait déjà négociée sur la plupart des matières. Imaginer que les 4 régions garderaient en commun la défense et la diplomatie ne présente aucun intérêt pour les wallons qui seraient bien inspirés alors de se tourner vers la France dont ils partagent les valeurs et dont ils apprécieront la protection.

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    1. Comment, raisonnablement, peut-on « partager le projet confédéraliste à 4 régions » tout en sachant « qu’un état wallon n’est pas viable »?
      Comment espérer quelque chose qui, on le sait, avortera faute de moyens?
      Pourquoi bâillonner sa lucidité? Au nom de qui? au nom de quoi? On aime reprocher l’aveuglement des autres, leur schizophrénie ( s’accrocher à un état belge qui mal-traite) mais, par mimétisme, on s’en inspirerait en souhaitant un avenir institutionnel qui conduit à la misère?
      Cela porte un nom: le masochisme!

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  5. Derirsoires ces soins intensifs au chevet d’un Etat voue à disparaìtre
    Le seul parti qui a raison est le Vlaams Belang Avec lui ce serait
    Belgie barst et maintenant. Un front flamand radical est en voie
    de se developper et denonce la trahison de la NVA, Vlaanderen
    onafhankelijk comme la Catalogne.

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  6. Si un jour on veut que le projet « Wallonie-France » soit abouti, devienne une réalité concrète, il faut absolument lâcher complètement l’Etat belge et que celui-ci disparaisse! Donc pour moi, plus de fédéralisme, pas de confédéralisme!
    Il faut trancher une bonne fois pour toute, nom d’une pipe!!!!! C’est pas en tergiversant sans cesse qu’on deviendra un jour français…
    Moi, punaise, si j’avais pas en ce moment un super logement et que je pouvais aller m’installer du côté français (je suis à 10 minutes de la frontière) et si j’avais pas encore 2 de mes 3 enfants mineurs, j’peux vous affirmer que je n’attendrais plus la « saint glinglin » pour devenir français, ça c’est certain! La comédie belge n’a que trop durer, mince alors!!!!
    Je souhaite de tout cœur simplement plus de 50% de suffrage, de la N-VA et du Vlaamsbelang aux prochaines élections fédérales, juste qu’on rigole 5 minutes… déclaration d’indépendance de la Flandre et ensuite je regarde les émissions spéciales de la RTBF et de TVi juste pour voir leurs tronches, aux politiques wallons et aux journalistes francophones…
    Et dire que fin janvier prochain, ça fera déjà 1 an que j’aurais pu rentrer un dossier de demande de nationalité (par mariage)! J’ai envie, mais je peux pas le faire pour l’instant, de part ma position de travailleur belge, mon épouse, française, qui travaille aussi en Belgique, mes enfants belges, etc… Pour le moment, les conditions idéales ne sont pas réunies, j’aurais peur que ça me pose plus de problèmes qu’autre chose, mais, à l’avenir, ça se fera…si Dieu le veut…

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    1. Aucun parti politique en ordre de marche ne propose le rattachement de la Wallonie à la France ( et je le regrette moi qui ai beaucoup milité) mais la Flandre va nous imposer le confédéralisme, indépendance qui ne dit pas son nom. A nous d’en faire autre chose. Certains espèrent encore sauver la Belgique de cette manière, moi pas. Je crois que ce sera une opportunité pour les rattachistes.

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    2. Bonjour Samuel B. Je suis française et mes enfants ont aussi la nationalité française et belge. Lorsque j’ai accouché, j’ai demandé au consulat de France que mes enfants aient la nationalité française. En France, si l’un des deux parents est français, les enfants peuvent devenir français. Mes enfants sont donc binationaux (francobelge). Je me suis renseignée au consulat de France pour que mon époux ait aussi la nationalité française, et ce n’est pas simple car nous résidons en Belgique. Mes enfants sont petits (4 ans et 2 ans). Pour l’année 2018, nous quittons définitivement la Belgique pour retourner en France. Je suis originaire de Bordeaux et nous partons définitivement là-bas. Je vais travailler dans la société de mon père, et mon mari aussi. Il a fallut du temps pour que mon mari réalise enfin qu’il est temps de quitter ce pays artificiel qu’est la Belgique. Nous partons définitivement fin janvier 2018. Une fois en France, mon mari pourra demander la nationalité française par mariage. Une fois français, il renoncera définitivement à la nationalité belge idem pour nos enfants, car la binationalité ne leur servira à rien. Moi, je n’ai jamais voulu avoir la nationalité belge, car mon pays est et sera toujours la France, et je suis francaise et très attachée à ma nationalité française et à mon pays. J’espère que les élections de 2019 rendra la Belgique ingouvernable. Et avec à la clé un risque de scission. En tout les cas, c’est ce que je vous souhaite. Je vous souhaite une bonne année 2018. Même si nous partons définitivement fin janvier en France, je viendrai toujours lire les articles sur le site, car ce sont de très bons articles (informations très précises).

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  7. Pourquoi vouloir prolonger la vie du puzzle belge en le clarifiant quand on veut sa mort ?
    Comment partager la proposition de Van Paris, le nationaliste flamand modéré, et de Destatte, l’ultra régionaliste wallon et belgicain, » la Belgique à quatre régions », tout en étant rattachiste ? J.L.

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    1. Devant l’inconsistance du camp rattachiste, l’absence d’offre électorale prônant cette option, j’en viens à la conclusion que nos rêves n’entrent pas dans leurs urnes. Le projet ‘confédéraliste ‘ présente un seul avantage pour nous, celui de la nécessaire négociation d’un divorce qui ne dit pas son nom. La non viabilité de la Wallonie nous obligera ensuite à nous tourner vers la France et cela très rapidement.

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