Positivons…

Par Georges-Henry SIMONIS

Les épreuves que traverse la Wallonie en ce début d’été 2017 sont les marches d’un escalier qu’elle gravit, avec constance, vers son redressement. C’est vrai sur le plan éthique, économique, social, et désormais politique. Au moment où le principe de la « bonne gouvernance » semblait s’imposer et faire l’unanimité, un trublion mal inspiré bouscule l’échiquier.

A la veille des vacances, et d’échéances parlementaires importantes, le président d’un parti mal en point, en chute constante dans les derniers sondages, tente un renversement d’alliance aussi imprévu qu’inattendu. Hormis  ses ministres qui gèrent la Wallonie avec une certaine cohérence, le CDH brille par son absence de projets et de prospective, et se replie clairement vers ses piliers traditionnels : enseignement, universités, mutuelles, hôpitaux… C’est un retour à une tradition sociale-chrétienne qu’on pensait oubliée au profit d’un humanisme plus moderne et rassembleur.

On a déjà  stigmatisé ce type de président de parti, faiseur de rois : en l’occurrence, Benoît Lutgen ne  sort pas grandi de son coup d’éclat qui pourrait ralentir la marche de la Wallonie vers un avenir plus joyeux pour les gens. J’ai déjà pensé qu’un gouvernement de salut public plus large que l’actuel contribuerait à une gestion encore meilleure : rappelons les démarches d’il y a quelques mois de MM. Crucke et Jeholet, au MR, et celles de MM. Dermagne, Collignon et Martin au sein du PS. J’y joindrais volontiers les brillants apports actuels des parlementaires ECOLO, au Fédéral comme à la Région. Et ce avec ou sans le CDH…

Je pense aujourd’hui à un large rassemblement large autour de Paul MAGNETTE, Président de Wallonie, qui pourrait constituer autour de lui un mouvement nouveau, à la manière d’un Emmanuel MACRON, d’un Julien TRUDEAU, ou encore de Bernie SANDERS et de Jérémie CORBYN…

A l’heure où la démocratie se cherche des voies nouvelles, ces voix seraient bien plus porteuses d’avenir que celle d’un président de parti  mal inspiré…! C’est aussi l’heure où la NVA, le plus grand parti du pays, et son président lancent de nouvelles pistes institutionnelles pouvant conforter l’avenir institutionnel de la Wallonie au sein de « l’après-Belgique »…

simonisgh@gmail.com  

4 réflexions sur « Positivons… »

  1. Bonjour
    Tout cela s’inscrit dans un cadre belgicain. Rien á voir avec l’option
    rattachiste. Il est vrai qu’il n’y a rien á espérer en ce moment de
    la France gouvernée hélas par un individu qui se plait a parler
    anglais et a osé proclamer: Il n’y a pas de culture francaise,
    Ajoutons a son pédrigrée ces propos racistes á l’égard
    des Commoriens, Ceci dit il représente à peine 20 pc
    des Francais. Une véritable farce démocratique
    ´

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  2.  » le CDH brille par son absence de projets et de prospective, et se replie clairement vers ses piliers traditionnels (…)C’est un retour à une tradition sociale-chrétienne qu’on pensait oubliée au profit d’un humanisme plus moderne et rassembleur. »
    Exact, Monsieur Simonis, le Président de la Wallonie Paul Magnette pourrait, à première vue, réaliser une opération « La Wallonie en marche ». A une condition: trouver des MR, des CDH, des PS et d’autres prêts à le suivre, sans briguer sa place de guide, dans cette nouvelle aventure vivifiante capable de réveiller le peuple des électeurs wallons. Mais contrairement à la France, le poids des partis, des syndicats, des mutuelles en Wallonie relève du carcan, du boulet, de la montagne, du rocher de Sisyphe. Enorme pour un homme seul !
    Monsieur Lutgen, hélas, ne voit qu’une chose demeurer président. Il veut bien tout pourvu qu’il demeure aux affaires, au pouvoir. Certes les hommes politiques d’antan ne brillaient pas souvent pour leur honnêteté; est-ce réalisable au sommet de la pyramide ? Seulement, ils ne semblaient pas juste obsédés par le pouvoir.
    Les révolutions ne doivent pas toujours suivre le schéma de 1789, la Pologne nous l’a montré au XXe siècle, mais qu’une « Wallonie en marche » rejoignant la « France en marche » comme un affluent se jette dans un fleuve qui le conduira vers une destinée plus large, quel apothéose. Existe – t -il une fatalité ? Oui, en l’absence d’ un « volontaire » qui montre le chemin. Non, lorsqu’ un « volontaire » crée le sursaut. Nous ne différons pas grandement de nos aïeux du XVIIIe siècle qui se levèrent et se sacrifièrent au cri de « Vive la Nation »! Nous pouvons encore réaliser ce miracle mais comme hier à l’école, en classe, chacun de nous attendait le « volontaire », le « sacrifié », qui irait au tableau.
    Un seule prière que la France du Président Macron redevienne une Nation qui secoue l’Europe moribonde dans notre Occident en bout de course. Pourtant un doute m’habite dans ce monde, que l’on nous impose hypocritement, libéral-libertaire, mondialiste, consumériste, vulgaire, se débarrassant de la morale comme de la spiritualité.

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  3. Les politiques wallons ne feront JAMAIS rien pour changer quoique ce soit de leurs plein grès, en tout cas, au niveau fédéral!!!! Il faut bien se fourrer ça dans la tête! Seule une déclaration d’indépendance totale de la Flandre (chose qui pourrait arriver que si un jour NV-A et Vlaamsbelang possèdent plus de 50% des suffrages au Parlement Flamand…). Ces incapables politiciens francophones seraient prêt à tout accepter, y compris le « fédéralisme des cons », autrement dit « confédéralisme ». Sans cela, c’est peine perdue pour notre rêve d’une Wallonie région de France! Enfin, en ce qui me concerne, si c’est sans la Wallonie, ça se fera un jour ou l’autre de part mon mariage…

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