Nous nous réjouissons de ce voyage de Paul Magnette puisque nous ne cessons d’affirmer que l’espace francophone doit développer non seulement ses relations culturelles, mais qu’en matière de coopérations économiques, nous devons faire beaucoup mieux, notamment avec nos partenaires de l’Afrique francophone.
En 2015, 134 millions d’exportations pour la Belgique contre 8,16 millions pour la Wallonie. Ces chiffres ne manquent pas d’interpeller. Les exportations wallonnes auraient donc représenté 6,1 % des exportations belges ? Ou devons-nous comprendre qu’une partie des 134 millions inclut une part wallonne ou, ce qui me semble plus vraisemblable, que c’est sous l’étiquette belge que se cachent en réalité des exportations flamandes ? Nous retrouvons là une ambiguïté habilement entretenue. A l’heure du fédéralisme et à l’aube du confédéralisme, ne serait-il pas plus honnête et plus clair de citer des chiffres ventilés selon les différentes régions ?
Comment s’étonner de ces chiffres quand on se rappelle la prestation de Rudy Demotte et de Charles Michel qui, lors d’un sommet de la francophonie, n’avaient rien trouvé de mieux que de s’exprimer en néerlandais ? Quand « notre » représentation politique fait si peu de cas de notre langue française, doit-on s’étonner d’une telle situation ?
Remarquons au passage le tableau plus que positif dressé par l’auteur de l’article repris ci-dessous quant à la situation du Sénégal. La France n’est bien sûr pas étrangère à cet état de chose et gageons qu’une Wallonie intégrée à la France aurait, avec ses capacités industrielles, tout à gagner dans la masse de ses exportations vers une Afrique francophone en développement constant.
Paul D.
Cet article a été publié sur le site du magazine Le Vif/L’Express le 16 mai 2017 :
Le ministre-président wallon entame ce mardi une mission de quatre jours au Sénégal. L’accent sera mis sur la coopération de la Wallonie et de la fédération Wallonie-Bruxelles avec le Sénégal ainsi que sur les opportunités économiques. C’est aussi l’occasion de revenir sur ce pays qui est un écrin de stabilité dans la bouillonnante Afrique de l’Ouest.
Un premier volet de cette visite portera sur les opportunités économiques pour la Wallonie dans ce pays d’Afrique de l’Ouest stable, doté d’un taux de croissance dynamique. Des opportunités existent notamment dans le domaine des infrastructures ferroviaires – en complète rénovation – ainsi que dans les énergies renouvelables. Une partie de la mission sera consacrée à la visite de la nouvelle ville de Diamniadio, créée pour désengorger la capitale Dakar. Cette ville nouvelle qui doit abriter à terme 300.000 habitants, proche du nouvel aéroport de Diass en construction, offre notamment des possibilités économiques pour des entreprises wallonnes.
La centrale solaire de Malicounda qui représente un intérêt pour la Wallonie en termes de sous-traitance et la société Trabesen, filiale sénégalaise de la société wallonne ITB Tradetech, figurent aussi au programme du volet économique de la mission. Autre volet de la mission wallonne: la coopération directe et indirecte. Le Sénégal fait partie des pays prioritaires de la Wallonie pour la coopération au développement. En 2017, le budget wallon alloué à la coopération est de 262.000 euros environ et de 245.000 euros pour la fédération Wallonie-Bruxelles. Entre 2002 et 2016, la Wallonie a octroyé 5,8 millions d’euros pour 115 projets développés au Sénégal. Des visites de terrain sont prévues durant la visite de Paul Magnette.
Enfin, Paul Magnette rencontrera les autorités politiques sénégalaises, dont le président Macky Sall et le Premier ministre Mohammed Ben Abdallah Dionne. Le retour de la délégation wallonne est prévu dimanche matin à Brussels Airport.
Le Sénégal, un écrin de stabilité dans une bouillonnante Afrique de l’Ouest
Le Sénégal est un écrin de stabilité en Afrique de l’Ouest confrontée depuis les indépendances à de multiples coups d’Etat, crises sanitaires, guerres civiles ou plus récemment l’émergence du radicalisme islamique.
Seul ombre au tableau: le conflit en Casamance, au sud du pays, qui a opposé rebelles indépendantistes et gouvernement sénégalais durant une vingtaine d’années entre 1982 et 2003. Même si des cas sporadiques d’attaques surviennent en Casamance, la situation est stabilisée.
Enfin, le Sénégal, pays en grande majorité musulmane, a été épargné par le radicalisme islamiste qui couve en Afrique de l’Ouest et a failli précipiter le Mali dans les abîmes.
Stable politiquement, le Sénégal l’est aussi économiquement. Si le pays ne dispose pas de richesses naturelles aussi importantes que ses voisins, le pays est l’un des plus industrialisés de la région. Il peut aussi compter sur les ressources halieutiques, l’élevage, le tourisme et les services.
En 2015, la Belgique a exporté pour 134 millions d’euros au Sénégal. La Belgique exporte surtout du matériel de transport, machines, produits chimiques et des aliments. Les exportations wallonnes vers le Sénégal s’élevaient à un montant de 8,16 millions d’euros durant la même période, selon l’Awex (Agence wallonne à l’exportation).
La Wallonie exporte principalement des produits chimiques et pharmaceutiques, des équipements divers et des produits alimentaires.
D’autant que nous avons de l’eau a leur fournir, plutôt que de bêtement la vendre « bon marché » à la flandre .
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Excellent article qui met en évidence les carences des politiciens
wallons et francophones, En tète de la francophobie Di Rupo
et Michel qui ont snobé les sommes de l’OIF a Kinshasa et
Tananarive. Di Rupo avait ainsi offensé non seulement la
francophonie mais aussi la République démocratique du
Congo plus grand pays francophone au monde. Nombre
de dirigeants francais.adeptes du mondialisme mèprisent
la langue francaise plusieurs ont recu le Prix de la Carpette
anglaise citons Christine Lagarde, Pierre Moscovici et combien
d’autres qui préfèrent le globish à la langue de Molière
Un prix Carpette spécial devra ètre attribué a Macrom qui
a Berlin a méprisé les langues francaise et allemande au profit
du globish, De Gaulle est bien mort et la France en danger
de mort comme l’a noté Monseigneur le Comte de Paris peu
avant les présidentielles.
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Je ne m’y connais pas en commerce international mais, comme Wallon, j’ai toujours l’impression d’être le dindon de la farce dans ce royaume maudit. Ais-je tort ? Pas du tout si je me fie à l’article qui suit et qui me convainc que les industriels de ma Région auraient intérêt à passer par Dunkerque ou le Havre.
Exportations : une querelle typiquement belge
07/04/11 à 16:29 – Mise à jour à 16:29
Source: Trends-Tendances
Que pèsent exactement la Flandre et la Wallonie dans les exportations belges ? En principe, la réponse devrait être limpide. Elle diffère cependant d’un côté à l’autre de la frontière linguistique… (…)
Comment les statistiques peuvent-elles différer à ce point ? En raison de la « méthodologie ». La Flandre incorpore en effet dans ses chiffres les flux qui transitent sur son territoire, par le biais de l’aéroport de Zaventem et du port d’Anvers, essentiellement. Selon Philippe Suinen, administrateur général de l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (Awex), « c’est un peu comme si, en Flandre, on regardait passer les trains… » (…)
D’après l’Awex, pareille démarche est trompeuse à plus d’un titre : elle conduit non seulement à doper la part nordiste dans l’export belge mais aussi à tirer des conclusions erronées sur le poids respectif des secteurs les plus performants. Sans le transit, la part de la pharma dans l’export flamand – une industrie dont chaque Région aime se prévaloir – tomberait par exemple de 13 % à seulement 3 %. (…)
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