Quand François Perin rêvait de… macronisme

La seule politique acceptable est celle qui concilierait les deux idéologies tenues, à tort, jusqu’ici pour antagonistes. (…) Le capitalisme prédateur et le socialisme autoritaire, ces deux monstruosités du siècle, ont assez démontré la capacité de folie suicidaire des hommes, pour que l’on tente partout d’ouvrir des voies à un comportement plus équilibré, plus serein et plus sage. Furia ideologica delenda est.

Rassembler par-delà les divergences. C’est à cet exercice subtil, difficile, qu’entend aujourd’hui s’atteler Emmanuel Macron.

Beaucoup d’électeurs ont voté pour lui pour faire barrage au Front national. Mais l’on voit déjà la « France insoumise » de Jean-Luc Mélenchon prête à monter aux barricades pour empêcher la réalisation du programme présidentiel. Attitude inconséquente dans la mesure où la paralysie et le statu quo ne feraient qu’apporter de l’eau aux visées extrêmes. Ce n’est certes pas en mobilisant la rue que la France se réformera. Une telle stratégie ne peut qu’entraîner la ruine collective.

Les citoyens français sont donc placés devant un choix majeur en ce qui concerne le renouvellement de l’Assemblée nationale. Avec sa jeunesse, son esprit d’ouverture et sa détermination, Emmanuel Macron est susceptible de relever les défis immenses qui attendent le pays ; moraliser la vie politique, renforcer l’axe franco-allemand pour redonner un souffle nouveau à l’Europe, réduire la dette, relancer l’emploi en assurant la compétitivité des entreprises, garantir la sécurité de la population en luttant contre l’islamisme radical, améliorer le système éducatif et la formation, réussir la transformation écologique et numérique, maintenir la paix dans un monde de plus en plus incertain….

Puisse cette petite histoire, racontée par François Perin dans « Le Vif » du 10 mars 1989, aider l’électeur français à faire le bon choix :

A l’Ouest, le libéral, qui a dû accepter l’hérésie de l’économie distributive au nom de la solidarité sociale, se dit : « suis-je un traître ? ». Il doute (il n’y a plus que Guy Verhofstadt qui lise encore Friedman). Comment surmonter l’angoisse ?

Le socialiste, qui a dû se rendre à l’évidence de l’efficacité de l’initiative privée et du mécanisme de marché, sous réserve de l’organisation de la solidarité sociale, se dit-il encore : suis-je un « social-traître » ? L’angoisse le guette-t-il ?

Finalement, l’un et l’autre surmontent l’angoisse en éclatant de rire : « Nos doctrines ? Quelles absurdités pisse-vinaigre ! Nous avons perdu la foi, vive l’humour, quelle délivrance ! Et si on fêtait cela joyeusement ensemble ?

3 réflexions sur « Quand François Perin rêvait de… macronisme »

  1. Il n’y a rien á ajouter à l’analyse du grand philosophe francais
    Michel Onfray Macron a séduit les incultesm cela fait du monde
    A Lyon cet individu a fait cette déclaration terrible Il n’y pas de culture
    francaise A Berlin il a méprisé à la fois les langues francaise et
    allemande en optant pour le globish. Le président de l’UE un individu
    qui ne parle pas francais, l’une des langues officielles de l’Union
    a félicité Macron en anglais, Macron pourra comme Lagarde
    et Moscovici recevoir le prix Carpette. 66 pour cent de 65 pour
    cent ? A comparer avec De Gaulle 68 pc de 100 pc. Oui la
    France est bien malade et prète pour se soumette a l’europe
    supranationale et anglophone. Hélas

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  2. Francois Perin a dù se retourner dans sa tombe en voyant Macron
    arpenter l’esplanade du Louvre au son de ::: l’hymne euoipéen
    la Marseillaise aux oubliettes de l’Histoire ? N’insultons pas
    feu Francois Perin sa brillante intelligence n’aurait pas qu’une
    bouchée de ce Macron. A lire La Cour des miracles de Michel
    Onfray sur les premiers jours de ce triste président.

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  3. L’immense différence existant entre François Perin et Emmanuel Macron réside en une évidence: le premier était un idéaliste sincère et le second est un idéologue opportuniste (sans une dose d’opportunisme personne n’atteindrait le siège de la présidence).
    J’ose espérer qu’il mettra toute sa volonté à apporter aux Français un cadre de vie serein, sans quoi dans cinq ans le Front National fournira le prochain président dès le premier tour !

    Maintenant, il serait bon de rappeler qu’une tentative wallonne de créer un parti transcendant les barrières idéologiques, philosophiques et religieuses exista au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de l’Union démocratique belge (UDB).
    Il fut pensé à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale par Pierre Clerdent et Antoine Delfosse. Ce parti était issu des mouvements de la Résistance (ndlr : essentiellement wallonne !) et visait à rapprocher les socialistes et les sociaux-chrétiens. Mais le cardinal Van Roey, flamand bon teint et pilier de la monarchie ( voir l’affaire royale 1950), menaça les chrétiens de sa crosse et quasi d’excommunication s’ils se fourvoyaient dans cette voie infernale. Après un échec aux élections de 1946 le parti sera dissous. Mais l’idée du rassemblement des progressistes restera cependant vivace en Wallonie.
    François Perin a vécu ces moments mais Macron n’envisage ce genre d’option qu’en moyen de destruction de ses adversaires (nuance!). La presse de France n’utilise-t-elle pas le mot de bonapartisme ?

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