Vendredi, le quotidien flamand de Morgen a publié une note apparemment rédigée par Bart De Wever après le départ des députés Hendrik Vuye et Veerle Wouters. Cette note est disponible (en néerlandais) sur le site de la RTBF. Nous reprenons ici un extrait de l’article écrit par le journaliste Pierre Magos.
La stratégie communautaire de la N-VA, imprimée noir sur blanc
« Nous n’avons pas mis le communautaire au frigo, mais bien dans le four, et nous le ressortirons quand la température sera bonne. » Tout ne serait pour l’état-major de la N-VA qu’une question de patience. La stratégie est, noir sur blanc, de mettre les francophones en situation de demandeurs. Et la N-VA ne cache pas que son action au sein du gouvernement fédéral est destinée, aussi, à y parvenir. Elle sert, dit la note, à la flamandisation de l’État. Mais, manifestement, rendre les autorités fédérales plus flamandes, a comme principal objectif d’attirer celui qui pourrait être son interlocuteur incontournable en 2019, le Parti Socialiste, autour d’une table de négociation… « pour éveiller l’appétit du PS » à franchir une nouvelle étape dans la réforme de l’Etat.
C’est cette déclaration qui avait, à l’origine suscité l’agacement d’Hendrik Vuye et Veerle Wouters, ainsi que du Mouvement flamand qui estimaient que si cette stratégie ne fonctionnait pas, cela signifierait automatiquement la reconduction de l’actuelle coalition fédérale, avec le seul MR du côté francophone, et un nouveau renoncement de 5 ans à une réforme de l’État, donc le renvoi aux oubliettes du confédéralisme.
Que nenni! affirme dans le document la direction de la N-VA : le prix à faire payer aux francophones dont les électeurs permettraient un retour du PS, c’est la mise en œuvre du confédéralisme. Mais avec ou sans PS, la N-VA mettra de toute manière son ambition confédéraliste sur la table.
Certains, apparemment, viennent de découvrir l’eau chaude !
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La question lancinante en cette affaire: que veulent réellement les Flamands ? En théorie, le confédéralisme signifie deux Etats indépendants s’accordant sur une délégation de pouvoirs très précis. Or, dans le cas du délitement belge, le confédéralisme à la sauce du Plat Pays ressemblerait plutôt à un fédéralisme exacerbé et encore plus désavantageux pour la Wallonie.
La Belgique, coquille vidée au maximum, subsisterait en tant qu’amarres solides et même menottes afin de garder la Wallonie prisonnière du beau Royaume de « Belgium ».
Observant la servilité ahurissante du personnel politique wallon à l’égard du « Belgium », il faudrait donc espérer que les conditions imposées par la confédération, nouvelle formule, dépassent « l’insupportable » actuel pour espérer une réaction de révolte wallonne de type XIXe siècle.
Maintenant, si le mot confédéralisme sert de fumigène pour cacher l’arrivée de l’indépendance, les Wallons ne s’en plaindront pas.
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Malheureusement, la séparation pure et dure comme la rêvent ou la craignent les Wallons et surtout les Bruxellois ne se fera pas.
Pourquoi scinder toute la belgïe alors qu’elle devient flamande ?
Et pourquoi ne pas accélérer l’union avec les Pays-Bas puisque ni les Bruxellois, ni même les Wallons ne s’y opposent.
La néerlandisation des structures de l’état, de Bxl et de la Wallonie avance dans une complète indifférence de nos politiques wallons.
Au contraire, nos médias, très bruxellois, et belgicains, en font la propagande.
Progressivement, l’actualité hollandaise fait sa place dans notre information. En Flandre, on restaure l’image de ce bon Guillaume d’Orange et ça transpire en Wallonie.
Les Wallons sont dociles.
Le flamingant, Vuye ex NVA, occupe la place d’un prof Wallon aux facultés de Namur. Il nous insulte, nous haït et nos politiques et nos recteurs, comme des lâches, le payent. On a peur, par soumission, de le virer.
C’est aussi par soumission, qu’on a peur de faire payer la facture d’eau à la Flandre qui pompe notre eau gratos mais en exigeant des investissement pour garantir sa qualité. Manquent pas d’air ces Flamands. Mais quoi de plus normal face à des couards 8
Et ne parlons pas de notre réseau routier qu’il faut moderniser, entretenir et rendre permissif (aucune interdiction aux camions de circuler où bon leur semble) pour que le trafic de et vers les ports flamands soit économiquement rentable.
Vous me direz que la Wallonie s’est adressée à une firme … flamande pour mettre en place une taxe dont la grosse partie est empochée par cette firme. C’est oublier un peu vite tous ces camions, qui armés de leur GPS, font des détours en détruisant nos routes secondaires, pour contourner les portiques. Nous le payons cher !
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Bonjour,
Je suis français, je suis de très près certaines actualités… excusez moi si je peux me permettre mais je ne suis pas d’accord avec vous ! C’est pas un rêve, c’est une réalité ! Même si certain en on peur. La fin de la Belgique est programmé depuis longtemps. Cet « état » n’a aucun avenir. Il faut que les francophones regardent la réalité en face.Si je me trompe pas la population flamande est plus grande que la francophones.
La Wallonie à tout intérêt a redevenir une région de France le moment venu.
Bonne soirée
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Mais nous sommes tout à fait d’accord, Christian !
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Ancien du RWF, je constate que le sentiment régionaliste wallon ou indépendantiste ou plus fort, le sentiment rattachiste est écrasé, gommé, banni par la communauté Wallonie/Bxl où l’intelligentsia bruxelloise, principalement les médias et de la presse (RTBF, RTL, Le Soir, La Libre, …) joue un rôle clé.
On lit ici et là que le Wallon se sent plus belge que wallon et même que le wallon ne se sent plus wallon.
Quoi de plus normal. Tous les jours, nous, Wallons, sommes informés par une presse bruxelloise. Les rédactions de nos journaux et de nos TV deviennent de plus en plus bruxello/flamande avec des journalistes bruxellois de Bxl, de Bxl flamand voire de Flandre. Les journalistes de Wallonie deviennent rares et occupent des postes moins importants.
L’image que le Wallon a de lui et de sa région est bruxello/flamande. L’information qu’on nous diffuse est distillée par une intelligentsia dont les objectifs sont :
– unir la Wallonie unie à Bxl (les Wallons ne sont plus Wallons mais francophones comme les Bruxellois),
– garder la Wallonie liée à la vlaamse Belgïe et à la Flandre (d’où des pressions pour flamandiser la Wallonie afin que les Flamands se sentent chez-eux en Wallonie),
– Préparer les Wallons à l’union avec la Hollande, puisque c’est la volonté de la Flandre orangiste. (Vlaams en Hollanders samen).
Or, un peuple ne peut pas progresser et s’autodéterminer si son identité est bannie et dénigrée.
La force de la Flandre réside dans son nationalisme présent à tous les niveaux (médias, politique, économique, culturel, sportif, social..)
De leur côté, les Bruxellois renforcent leur régionalisme. Ils se différencient des autres en se prétendant multiculturels et polyglottes (ajoutent les Flamands bruxellois).
Manipulés par les médias bruxellois, nous, Wallons, perdons notre identité au profit d’une vague identité incertaine, mais imposée, dite belge. Et, dans la Belgïe confédérale actuelle, ne pas avoir une identité régionale forte, signe notre perte.
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Belle analyse, Claude !
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Lorsque dans un couple, et le Belgium en est un malgré Brusselleke , un des conjoints se déclare prêt à la séparation de corps et de biens, il semble que celui auquel le message s’adresse doit impérativement prendre ses dispositions et s’adresser soit à un avocat zélé ou un notaire compétent en vue d’un divorce ?
Si le conjoint menacé ne bouge pas, par aveuglement ou par soumission, il ne devra pas se plaindre, par la suite, de sa déconvenue et de sa déconfiture.
Le drame en cette affaire, le sort de trois millions deux cent mille Wallons est en jeu !
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J’ai trouvé ceci sur RTBF: http://www.rtbf.be/info/dossier/a-votre-avis/detail_damien-thiery-le-communautaire-est-dans-les-genes-de-la-n-va?id=9419461
Cette députée PS démontre la façon la plus stupide de prendre ces problèmes de cette façon là: style l’autruche qui ne voit rien (évidemment, la tête dans le sable de la côte belge) ou en se transformant en la « nouvelle madame non »!!! Qu’est-ce qu’elle croit??? Que les flamands vont attendre son autorisation…
En revanche, l’autre député, on se demande à quel jeu le MR s’est lancé en acceptant d’aller au Fédéral avec la N-VA (tout en ayant crier sur tous les toits avant le résultat des élections, qu’il n’irait jamais…) mais « Maître Corbeau » (Sieur Michel) par l’odeur alléchée du poste de 1er Ministre (ou bien trompé par le renard flamand), laissa vite tomber l’fromage!!! Les politiques wallons n’ont même pas trouvé surprenant, que la Wallonie n’avait plus obtenu le poste de 1er Ministre depuis au moins 35 ans et puis tout d’un coup, hop, 2 fois de suite (Di Rupo et Michel), comme par enchantement ou par pure altruisme des flamands! Pauvres naïfs!!!
Et également ceci: http://www.rtbf.be/info/opinions/detail_bye-bye-belgium-et-si-la-fiction-de-la-rtbf-rejoignait-bientot-la-realite?id=9421437
J’ai envie de dire: si la Wallonie perd Bruxelles…Et alors??? On gagnerait Paris!!! Avoir Paris comme capitale nationale (grâce à notre entrée dans la République française) et conserver Namur comme chef-lieu de Région…On y gagnerait! Les bruxellois veulent (apparemment) plus rester indépendants de toutes façons, et ne montrent guère un attachement plus fort ni à la Flandre, ni à la Wallonie. Alors que Paris et Namur suffiraient au bonheur des Wallons.
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Bye-bye-Belgium ! Le problème avec les Flamands, actuellement, vient de leur acharnement à tenir Bruxelles pour une capitale alors que leur capitale historique est incontestablement Anvers. Par contre, rien ne les empêche d’investir dans Bruxelles des antennes administratives et même des ambassades à tous les coins de rue afin de bien marquer « leur territoire ». Bruxelles a beau jeu de jouer les vierges effarouchées, il n’en demeure pas moins qu’elle se situe en Brabant flamand et que toute son histoire se déroula dans les Pays-Bas méridionaux et non en Wallonie ou en » France septentrionale » .
Berlin est une ville-libre, une ville-Etat et malgré tout la capitale de l’Allemagne. La Région de Bruxelles pourrait donc tenir plusieurs rôles: Région-libre, Capitale (temporaire) de l’Europe, Ville-carrefour-entre Néerlande et France, Ville-associée-à-l’ex-Union-d’Utrecht, capitale d’une union douanière néerlando-flamando- rhénano-luxembourgeoise, etc. En fait tout est possible puisqu’elle n’est rien d’autre qu’une Sodome et Gomorrhe historico-diplomatique et qu’il n’existe plus de que de rares bruxellois qui se font élire sur des listes « flamandes ». Et, s’il demeure des « bruxellois francophones », leur mental se tourne incontestablement vers le NORD et non vers la France (sauf en vacances et comme retraités) et encore moins vers la Wallonie.
Si les Flamands veulent se montrer efficace, ils doivent régler le problème avec les politiciens wallons parce que cela leur coûtera moins cher et qu’ils pourront étaler la dépense sur le très long terme comme cela se déroula après 1830 entre la Belgique et les Pays-Bas…
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