L’Écosse relance le débat sur l’indépendance

On n’oublie pas que la construction européenne est liée à la guerre froide et à la promotion d’un modèle économique autant que politique. Réconciliation franco-allemande, oui, certainement, mais sous les auspices du monde anglo-saxon. Néanmoins, si l’Europe apparaissait comme un idéal, c’est parce qu’il s’agissait de faire vivre ensemble, en parfaite harmonie, des peuples que l’histoire avait souvent frottés les uns aux autres. Et si elle apparaissait comme une nécessité, c’est parce qu’elle avait pour vocation de permettre au « Vieux continent » de conserver une position forte sur la scène mondiale. Il y a de quoi déchanter. Qu’une partie croissante de l’opinion européenne ait le sentiment d’avoir été trompée sur les objectifs réels de l’Union européenne, celle-ci apparaissant comme une simple étape sur le chemin de la mondialisation capitaliste, cela ne signifie pas que l’on doive renoncer à l’Europe. Au vu de ce qu’est le monde aujourd’hui, de ce qu’il sera, nous avons besoin d’une Europe plus forte, plus politique, plus démocratique, plus sociale. Moins dépendante de nos partenaires anglo-saxons… ou des capitaux venus de Chine et de la péninsule arabique. (G.R.)

Lu ce 2 septembre sur le site du magazine 7 sur 7 :

La Première ministre d’Ecosse et leader nationaliste Nicola Sturgeon a lancé vendredi une nouvelle initiative, sous forme de consultation, en faveur de l’indépendance de la nation septentrionale du Royaume-Uni, estimant les intérêts des Ecossais menacés par le Brexit.

Alors que le Royaume-Uni a voté à 52% pour quitter l’UE lors du référendum du 23 juin, l’Écosse s’est prononcée elle à 62% pour un maintien dans le giron européen et Mme Sturgeon ne cesse depuis de répéter que l’option d’un nouveau référendum d’indépendance, après celui de septembre 2014, est « sur la table ».

« Les intérêts de l’Écosse sont menacés »

« Les intérêts de l’Ecosse sont menacés », a-t-elle déclaré lors d’un discours à Stirling, un lieu symbolique puisque William Wallace, héros et symbole de l’indépendance écossaise, y remporta une bataille historique contre les Anglais en 1297.

Brexit « contre son gré »

Le Brexit, a-t-elle développé, conduira non seulement l’Ecosse à sortir de l’UE « contre son gré », mais aussi à sortir du « marché unique ». « Je ne suis pas prête à rester là à regarder ce qui va arriver sans me battre », a ajouté Mme Sturgeon, également dirigeante du parti indépendantiste SNP (gauche).

L’Écosse et l’Europe

« Nous trouverons les moyens de protéger le mieux possible la place de l’Ecosse en Europe », a-t-elle dit en annonçant le lancement d’une grande consultation jusqu’à la fin novembre visant à toucher deux millions de personnes, pour une population d’environ 5,3 millions d’habitants.

Référendum

 Outre l’organisation de réunions publiques, les Ecossais seront invités à répondre à un questionnaire en ligne, et notamment à dire s’ils sont prêts à « soutenir l’organisation » d’un référendum d’indépendance pour « protéger les intérêts de l’Ecosse en Europe ».

2 réflexions sur « L’Écosse relance le débat sur l’indépendance »

  1. Madame Sturgeon, Premier ministre d’Ecosse et Chef nationaliste, déclarant à Stirling, un lieu symbolique, que « Les intérêts de l’Ecosse sont menacés » rappelle la Grande Résistante calviniste, Christine de Lalaing qui défendit Tournai, la Genève du nord, face à l’occupant espagnol, Philippe II.
    Quant à sa détermination de « trouver les moyens de protéger le mieux possible la place de l’Ecosse en Europe », en annonçant le lancement d’une initiative référendaire, elle se lance à l’assaut de la forteresse britannique comme Théroigne de Méricourt, la Belle Liégeoise, qui guida les Français à l’assaut de la Bastille en 1789.
    Y aurait – il pareille Dame dans la salle à Namur, en Entre-Sambre-et-Meuse ?
    A tout hasard, y aurait – il un courageux, un volontaire, un héros dans la même salle ?
    A ce jour, hélas, alors que le parlement wallon pourrait s’inspirer de la Convention nationale liégeoise (22/02/1793) et voter la réunion du Pays wallon à la France, il n’y siègent que des petits Dumouriez poussés par l’unique ambition de conserver un royaume dont il ne possèdent même plus, à terme, l’usufruit.

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  2. Moi, j’vois plutôt cela comme: l’Ecosse qui fait un peu comme la Flandre ici, et nous, Wallons, sommes un peu comme l’Angleterre: statu quo (Belgïe, Belgïe, Belgïe…) et « demandeurs de rien »!!!
    En tout cas, me considérant simplement comme un citoyen très « moyen », je ne serais jamais de celui qui déclenchera la révolution! Mais cependant, si un jour la Flandre déclare son indépendance totale et qu’il faut promouvoir pour la Wallonie, le rattachement à la France d’une manière très concrète (en vue d’un référendum par ex.), je suis prêt à aller distribuer des tracts réunionistes dans les supermarchés, écoles, marchés hebdomadaires, au stade à Virton et autres lieux publics dans mon Sud-Luxembourg natal…

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