1 000 professeurs du monde entier réunis pour défendre le français
Toujours soucieux du rayonnement de notre langue française, c’est avec un immense plaisir que nous répondons au petit mot que nous envoie Adrien Lhomme. Notons que trois de nos administrateurs (Paul Mélot, Jean-René Dheur et Louis Nisse) étaient présents au Congrès de Liège pour représenter notre Alliance. Ils ont distribué un mot d’accueil aux participants pour les informer qu’un mouvement citoyen ayant pour but l’intégration-autonomie de la Wallonie au sein de la République française existait en Wallonie. (Paul D.)
Lu dans le Figaro :
La semaine dernière, un congrès mondial s’est tenu à Liège pour promouvoir notre langue. Il manquera, d’ici à 2020, 180 000 enseignants de français, notamment en Afrique.
ÉDUCATION
Ils sont environ un million à enseigner le français aux quatre coins de la planète. Dans tous ces pays où « l’on naît et l’on vit en français » – de la France à l’Afrique, en passant par le Québec et le Liban -, mais aussi au Mexique, en Inde, en Chine, aux États-Unis, où l’on apprend le « français langue étrangère », ces professeurs sont les porte-drapeaux de la langue de Molière et de la culture qu’elle véhicule.
C’est à Liège, en terre francophone, que s’est tenu le XIVe Congrès mondial des professeurs de français, la semaine dernière. Plus de 1 000 enseignants avaient fait le déplacement pour parler du métier, du rayonnement de la langue, de son enseignement, de sa difficile grammaire et de sa sacro-sainte orthographe. L’espace de quelques jours, l’université de Liège s’est transformée en une tour de Babel, ayant pour langage commun le français. Et non l’anglais…
« Que font nos décideurs politiques pour promouvoir l’enseignement du français dans le monde ? Ils semblent s’être totalement dessaisis de la question », déplore Jean-Pierre Cuq, président de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), présente dans 140 pays. « Les Anglo-Saxons, eux, ont compris qu’il y avait là des enjeux économiques », ajoute le linguiste, professeur à l’université de Nice. Si l’on en croit les projections de l’Unesco, il manquera, d’ici à 2020, 180 000 professeurs de français dans le monde, essentiellement en Afrique.
Quant aux conditions d’exercice du métier, elles sont parfois très problématiques. « Dans beaucoup de pays d’Afrique, il n’est pas rare de voir les enseignants cumuler un autre job, comme taxi. Un salaire de 100 à 150 euros, c’est insuffisant », résume le président de la fédération.
Développer l’apprentissage du français et promouvoir la langue dans le monde comme une alternative à l’uniformisation. Tels sont les objectifs des organisateurs du Congrès, qui veulent aussi en découdre avec les représentations associées au français. Celle d’une langue de culture et non des affaires. Celle aussi d’une langue difficile, réservée à une élite.
Parmi ses résolutions, le Congrès en appelle ainsi à « une nouvelle réforme cohérente et ambitieuse de l’orthographe », après celle de 1990. Pourtant, le français se porte plutôt bien. Et son avenir est prometteur. Cinquième langue du monde par le nombre de locuteurs, troisième langue des affaires après l’anglais et le chinois, c’est aussi la deuxième langue étrangère enseignée dans le monde. Entre 2010 et 2014, le nombre de personnes qui l’étudient a progressé de 6 % en moyenne, selon le rapport 2014 de l’Observatoire de la langue française (OLF). Une progression portée par l’Afrique subsaharienne qui, à elle seule, enregistre une croissance de 44 %. « C’est là-bas que la langue française se déploie le plus rapidement et le plus dynamiquement. Et que tout va se jouer », observe Alexandre Wolff, le responsable de l’OLF. (Caroline Beyer, journaliste au Figaro)
Puisqu’on parle de la langue française voici un article des plus intéressants publié le 27/07/2016 par mro sur GEWIF
« Le Soir », Pierre Bouillon, 27 juillet 2016
Régionaliser ? « Cela ne marcherait pas ! »
Pour le constitutionnaliste Hugues Dumont, démanteler la Communauté française, c’est possible sur papier, difficile dans les faits. (ndlr: sauf si on réfléchit et qu’on s’inspire de ce qui se pratique » dans le Nord » en ne s’embarrassant pas de la Constitution « belge »)
(…)
Le scénario (généralement) proposé par les « régionalistes » suggère d’effacer la Communauté et de confier ses prérogatives (Enseignement, Culture, Audiovisuel, etc.) aux Régions wallonne et bruxelloise.
Politiquement, l’affaire est loin de réunir un consensus. Elle trouble aussi des experts de notre mécanique fédérale. C’est le cas d’Hugues Dumont, professeur de Droit constitutionnel aux Facultés Saint-Louis (Bruxelles). Son propos : Trop de Wallons réfléchissent à la régionalisation en faisant abstraction de Bruxelles, en réfléchissant de façon simpliste. (ndlr: traduction: puisque que les Wallons sont des simplets ( pardon, des simplistes) ils sont priés par nos intellectuels de la Constitution « belge » de se coltiner le boulet bruxellois jusqu’à la fin des temps. Cela devient dantesque et profondément burlesque.
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