Après le funeste mardi 22 mars, dans un communiqué de presse, l’AWF a adressé aux membres des familles touchées par les attentats de Zaventem et ceux de la station de métro Maelbeek l’expression de son empathie la plus sincère.
Depuis, l’AWF a respecté le deuil qui s’imposait. L’Etat belge avait décrété 3 jours de deuil national. Il n’aura fallu que deux jours pour qu’un pitoyable jeu politicien vienne briser ce qui devait être sacré : la mémoire des personnes qui avaient perdu la vie.
Le CD&V Koen Geens et le N-VA Jan Jambon donnaient leur démission aussitôt refusée par le premier ministre Charles Michel. Une nouvelle preuve était donnée, si tel était besoin, que la Belgique n’est pas une nation, mais un Etat en continuelle décomposition.
La comparaison de ce qui s’était passé après les attentats du Bataclan à Paris était flagrante. De la gauche de la gauche à la droite de la droite, la trêve avait été respectée en France. Le recueillement avait effacé le débat et les querelles politiques. Dans les villes de France, quatre millions de citoyens avaient défilé en famille et dans le silence en signe d’hommage aux victimes. C’est toute la nation française qui se retrouvait pour ce temps de la dignité. Nous, Wallons et Bruxellois de langue française participions à cet élan d’un peuple meurtri. Nous étions Paris. Nous vivions à l’unisson de nos frères français.
Après le drame bruxellois, nous avons retrouvé les mêmes élans de citoyens dignes, les mêmes dépôts de fleurs, mais des autorités incapables de fédérer l’ensemble des Belges. Toute proportion d’échelle gardée, nous n’avons pas eu droit à cette communion d’une communauté nationale. La Flandre a organisé ses défilés. Bruxelles et la Wallonie ont eu droit à leurs rassemblements.
Contrairement à ce qu’affirmait FRANCE 2 sur ses antennes, nous n’avons pas assisté en Belgique à cette union des Flamands et des Wallons qu’aurait dû engendrer un tel drame.
Très vite, la liaison entre les attentats parisiens du 07 janvier 2015 et du 13 novembre 2015 ainsi que ceux du 22 mars 2016 à Zaventem et Maelbeek s’affirmait évidente.
Les médias et autorités belges acceptaient mal les reproches d’une partie des autorités françaises et parlaient de « Belgium bashing ».
La suite allait pourtant montrer que Molenbeek et les communes faisant partie du croissant bruxellois avaient bien servi de base arrière à l’organisation tant des attentats de Paris qu’à ceux de Belgique. Dysfonctionnements des services de renseignements, manque d’échange des données, laxisme des autorités communales sous le règne de P. Moureaux, ancien bourgmestre de Molenbeek, étaient mis en évidence. Si tout n’avait pas été parfait en France, la responsabilité des services et autorités belges était écrasante.
Il appartient aujourd’hui aux enquêtes de faire toute la lumière pour remédier aux graves lacunes constatées afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent.
Lors de son passage à l’émission télévisée « le grand échiquier » de France 2, Béatrice Delvaux, Rédactrice en chef du quotidien « Le Soir » exprimait courageusement son pessimisme dans la capacité de la Belgique de s’atteler au problème du djihadisme alors que le pays n’est même pas capable d’apporter une solution au problème communautaire belgo-belge qui ne cesse de le ronger.
Il est difficile d’être plus clair !
Paul D.
Vous avez raison M. Paul D. Bien que je trouve mal venu d’autres pays d’accabler ainsi la Belgique alors que dans d’autres nations, il y a aussi des attentats (en Afrique et au Moyen-Orient notamment). Quand on connait par exemple, l’efficacité de Tsahal, des services secrets et du gouvernement israélien, ça n’empêche pourtant pas le terrorisme. C’est très compliqué à contrer. Et bon, pour être honnête, la Belgique a quand même également empêché d’autres attentats, en déjouant le groupe de Verviers entre autres. Comme le dit M. Michel, les USA ont mis 10 ans pour neutraliser Ben Laden…
Ceci dit, ça n’enlève rien au fait que la Belgique n’est plus une patrie et ce, depuis bien longtemps, il n’y a qu’à encore analyser le récent problème de la « taxe kilométrique » pour voir que le bazar (comme dirait le chanteur Arno) n’a eu lieu que sur les routes wallonnes et quasi rien en Flandre (et dans une moindre mesure à Bruxelles).
J’ai du me rendre récemment au Sud de Charleroi (du côté de Loverval) et je suis passé par Wellin, Beauraing, Givet et Philippeville pour aller (N40) et j’avais décidé de faire le retour par Couvin, Rocroi, Charleville-Mézières (N5). Quand on voit comment les français s’occupent de leurs routes et autoroutes (le prolongement de l’A34 venant de Reims jusqu’à la frontière près de Ghé-d’Hossus avec la construction de l’autoroute A304) et comment le dossier de la Nationale 5/E420 de Charleroi vers la frontière française, est continuellement reporté, rediscuté, etc…et que rien ne s’est fait pendant 30 ans et que, maintenant qu’ils voient que ça avance côté français, ils se bougent enfin les fesses (notamment sur le contournement de Couvin)!!! Mais bon, la Wallonie n’a plus de soussous dans la po poche, alors que voulez-vous???
Ah si la Wallonie était une région de France, nos routes et autoroutes en verraient également l’effet immédiat…
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…et je parle même pas des belles pistes cyclables en France, comme notamment la Voie Verte Trans-Ardennes qui longe la Meuse (ancien chemin de hallage) de Givet à Charleville-Mézières et qui est même en projet pour être prolongée jusque dans le département de la Meuse (jusqu’à Stenay) en transformant une ancienne ligne de voie ferrée. Mes beaux-parents (français du Nord) sont allés en Périgord et là aussi, des pistes cyclables magnifiques…!!! Il en existe aussi de belles dans le Pays de la Loire, etc…
Ici, dans la Province du Luxembourg, heureusement qu’on a le Grand-Duché de Luxembourg, tout proche, pour trouver des pistes cyclables dignes de ce nom!!!
On serait français, je suis sûr que tout cela se développerait bien plus facilement…
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Les Français se rassemblent « Place de la République » , les belges « Place de la Bourse »… Tout un symbole. Chacun ses valeurs…
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Excellent!
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» Béatrice Delvaux, Rédactrice en chef du quotidien « Le Soir » exprimait courageusement son pessimisme dans la capacité de la Belgique de s’atteler au problème du djihadisme alors que le pays n’est même pas capable d’apporter une solution au problème communautaire belgo-belge qui ne cesse de le ronger. »
Le meilleur humour cynique de l’année, Madame Delvaux oublierait-elle qu’elle et Le Soir (volé – du moins son âme -) participent depuis longtemps à l’atmosphère délétère dans cet Etat en voie de délitement.
Qui joue la Belgique, comme le FDF/Défi, joue la Flandre, le nationalisme flamand et l’indépendance de la Flandre.
Un arbre peut mourir du lierre qui l’épuise et l’étouffe. La Belgique c’est la même chose.
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