Du grand n’importe quoi

Philippe DutilleulLe point de vue de Philippe Dutilleul

Comment exciter la population, la caresser dans le sens du poil, en oubliant les maux qui la frappent? En Belgique, rien de plus simple : en relançant la guerre communautaire… (qui ne s’est jamais arrêtée).  Bart De Wever, le leader de la NVA, veut rassurer ses ouailles flamingantes en recentrant sa communication sur l’autonomie de la Flandre (confédéralisme poussé à l’extrême et/ou indépendance) en… 2019. Cela laisse du grain à moudre et pour ses partisans et pour ses adversaires parmi lesquels évidemment la classe politique francophone au grand complet. Celle-ci s’est montrée incapable jusqu’à présent de présenter un projet concret et fiable pour la Wallonie et Bruxelles (dans ou en dehors de la Belgique fédérale) et de défendre d’une seule voix une position réfléchie et efficace, contrairement aux Flamands très unis, lors de la 6ème et catastrophique réforme de l’Etat belge (en sursis presque permanent).  Résultat tangible: tout est et sera encore plus compliqué pour celles et ceux qui doivent la mettre en oeuvre, cher pour les citoyens et globalement inefficace en Wallonie et à Bruxelles.

La classe politique (qui ne se remet jamais en question) et les éditorialistes (convaincus du bien-fondé de leurs analyses) vont donc pouvoir continuer à débattre deux ans et demi du sexe des anges pendant que la situation politique, économique, sociale et écologique va au mieux stagner (ah cette politique énergétique inconséquente, voire dangereuse de la ministre tournaisienne M.C. Marghem au service de l’immobilisme et d' »Electrabel »), ou plus sûrement empirer surtout dans le sud du pays. PS, CDH, ECOLO, MR (?), PTB (?) ne veulent pas dire à leurs électeurs, par pur électoralisme, que dans quelques années les Flamands  ne paieront plus un cent pour les Wallons et les Bruxellois y compris dans la Sécurité Sociale et qu’il est temps, comme me le confiait une employée d’une grand mutuelle, que nous nous adossions (en négociant dès maintenant à l’abri des regards médiatiques) avec nos grands voisins français.  Avec nos amis flamands, me disait-elle, nous serons (en accord avec mon point de vue) d’excellents voisins et non plus de médiocres cohabitants d’un pays en décomposition et en guerre larvée permanente.
Assez de temps perdu et de bavardages stériles, il faut agir et vite en tournant le dos à des solutions du passé ! Je doute que ce message de bon sens soit entendu… pour l’instant.

Une réflexion sur « Du grand n’importe quoi »

  1. « L’adossement » est la meilleure solution pour la France et la Wallonie. Pour la première, c’est l’énorme avantage de garder un pays (véritablement cette fois) allié de langue française dans le contexte international et pour la seconde d’assurer une transition en douceur sur beaucoup de plans.
    Je propose en plus d’accorder la double nationalité (wallonne et française) à tous ceux qui le voudront de la province de Liège aux TAFF !

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