Le front syndical se communautarise

« Ensemble, on est plus forts » : l’aile francophone de la FGTB le proclame et ce slogan, pour évident qu’il soit, s’adresse aussi aux camarades de Flandre. La solidarité, voilà le maître-mot pour un syndicat. Mais la solidarité n’est plus ce qu’elle était, surtout dans un pays comme la Belgique. On sait combien la grande grève de l’hiver 60, dans une Belgique encore unitaire, a éloigné les travailleurs de Flandre et ceux de Wallonie. Il se pourrait que les liens se distendent un peu plus en 2016…

C’est une information Belga publiée sur le site de La Libre :

Marc GobletMarc Goblet, le secrétaire général de la la FGTB, a fait part au journal Le Soir de son inquiétude de voir le front commun syndical se fissurer sur la question de la grève du rail.

« J’appelle tout le monde à se ressaisir. Nous devons rétablir l’unité syndicale, qui est notre force », déclare le responsable du syndicat socialiste. Les ailes flamandes de la FGTB et de la CSC ont annoncé cette semaine qu’elles levaient le préavis de grève relatif à la grève sur le secteur ferroviaire au mois de janvier. Les organisations francophones ont elles décidé de maintenir l’action, causant un schisme rare dans le monde syndical.

« La division au niveau d’un secteur, comme on la constate aujourd’hui – une division ‘communautaire’ – n’apporte rien de bon pour les travailleurs, pour personne, et ma crainte c’est que le phénomène se généralise, affaiblissant l’ensemble du mouvement syndical », déplore Marc Goblet.

Le secrétaire général de la FGTB formule ainsi des inquiétudes quant à la position dans laquelle les syndicats vont aborder les prochains dossiers à négocier avec le gouvernement, notamment celui des pensions.

6 réflexions sur « Le front syndical se communautarise »

  1. Monsieur Goblet sera-t-il, enfin, le syndicaliste socialiste qui comprendra combien la FGTB « nationale » fut et reste néfaste à la Wallonie ?

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  2. C’est ce que ce bon vieux Vladimir Ilitch Oulianov aurait appelé un « idiot utile ». Il ne fait plaisir qu’aux belgicains qui espèrent trouver un peu l’espoir de rêver de voir le peu qui reste de pugnacité disparaître en Wallonie. l’auteur de ce billlet de l’AWF a raison de rappeler qu’en 60-61 les syndicats flamands ont choisi l’intérêt de la Flandre avant tout. Rien de bien neuf de ce côté là. Le belgicains savent que l’intérêt de la Flandre se confond avec celui de la Belgique, pour eux, la Wallonie n’étant plus qu’une colonie depuis 1830… Goblet n’a pas l’air très au courant de l’histoire… Pas plmus que les journalistes d’ailleurs qui n’hésitent pas à dire que cette rupture « diote communautaire » serait une première…
    Aujourd’hui, le gouvernement rigole bien de cette grève : on ne parle que d’elle, et jamais des mesures qui l’ont provoquée.

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  3. Voici tout de même une explication extraite de la RTBF info : « Depuis les années 60, c’est l’aile flamande du syndicat socialiste qui est dominante. On le constate à divers moments de l’histoire du pays. Lorsqu’André Renard était encore à la tête de la FGTB wallonne, il a du démissionner car aussi bien l’ACV que l’aile flamande de la FGTB voulaient arrêter la grève de l’hiver 1960-1961, alors qu’il voulait la poursuivre. Il écrivait alors que « les structures unitaires de l’Etat et des syndicats sont un obstacle aussi bien pour le socialisme que pour la croissance économique. Seul le fédéralisme peut réformer les structures pour plus de croissance économique et de progrès social ». Changez maintenant « fédéralisme » par « confédéralisme » et vous obtenez le message de la N-VA. »

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