Régionaliste, Thierry Bodson l’est de toute évidence. Il a compris depuis un certain temps que les régions wallonne et bruxelloise avaient besoin de solutions spécifiques adaptées car vivant des situations sociétales et économiques très différentes.
Aujourd’hui, il sort du bois pour asséner avec toute la diplomatie voulue certaines vérités. Un nouvel André Renard, toujours regretté par de nombreux Wallons, vient-il de naître ?
La FGTB Bruxelles s’oppose au projet Bodson, parlant de bricolage institutionnel. Mais n’est-ce pas la situation actuelle qui, avec son mille feuilles, a tout du bricolage institutionnel ?
Puisse Thierry Bodson être entendu par les décideurs wallons et avoir ouvert un débat qui dépasse, et de loin, le seul parti socialiste.
Paul D.
La FGTB wallonne voudrait supprimer la Communauté française
Aujourd’hui 07h36 – Belga

Thierry Bodson, le patron de la FGTB wallonne, plaide pour la suppression de la Communauté française (qui se désigne elle-même aujourd’hui comme la Fédération Wallonie-Bruxelles).
Thierry Bodson souhaiterait voir les compétences de la Communauté française dévolues aux Régions. « Notre demande est véritablement axée sur un fonctionnement plus efficace, plus cohérent de la matière socio-économique », explique-t-il dans Le Soir.
La réforme radicale avancée par Thierry Bodson et la FGTB wallonne verrait disparaître le gouvernement et le Parlement de la Communauté française. Le responsable du syndicat socialiste wallon estime que cela doit être fait dans un calendrier «raisonnable». Il enjoint le Parti Socialiste à ouvrir le débat à ce sujet.
Thierry Bodson estime que l’on peut très bien conserver un lien entre la Wallonie et Bruxelles via des structures birégionales plus souples. Il ajoute cependant qu’il n’a pas encore eu la possibilité de discuter de cette proposition avec son homologue bruxellois à la FGTB, Philippe Van Muylder.
La FGTB Bruxelles ne partage pas cette revendication
La section bruxelloise de la FGTB se distancie clairement de l’intention exprimée par Thierry Bodson de supprimer la Communauté française. « La FGTB Bruxelles ne partage aucunement cette revendication », indique Philippe Van Muylder, dans un courriel adressé à l’agence Belga. Le secrétaire général de la FGTB Bruxelles y fait part « d’une divergence d’analyse profonde entre les ailes wallonne et bruxelloise de la FGTB ».
La FGTB Bruxelles « ne croit pas que la qualité de l’enseignement s’améliorerait, comme par magie, en attribuant cette compétence à un autre niveau de pouvoir et en organisant des systèmes fondamentalement distincts en Wallonie et à Bruxelles », écrit Philippe Van Muylder.
Selon lui, « si l’enseignement constitue un véritable projet de société, il est impératif de chercher des solutions ailleurs que dans le bricolage institutionnel ».
Le secrétaire général ajoute qu’à Bruxelles « la compétence de l’enseignement francophone n’est gérable ni par la Région (où le pouvoir est légitimement partagé avec des Bruxellois néerlandophones), ni par la Cocof, dont la taille et les embarras budgétaires récurrents posent les difficultés majeures que l’on sait ».
L’idée de confier la compétence de l’enseignement à « une coupole non-politique » n’est également « pas à retenir », estime-t-il.
Voilà, en partie, un vœu quasi exaucé. Espérons qu’un disciple d’André Renard s’élève au-dessus de la mêlée, donne le cap à suivre et insuffle aux Wallons la force de se réveiller pour « briser leur mental d’enchainés ». Cela écrit, dans ce genre de divorce, partir le premier ne signifie pas nécessairement perdre des atouts. Partir le premier signifierait, ici, se préserver des belgicains et entrainer une dynamique libératoire irréversible. Pour le reste, tout se passera obligatoirement devant le « notaire » (même le VB et la NVA en sont conscients). Comme il faut regarder vers l’avenir, ne pleurons pas si un musée empoussiéré nous échappe!
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Moi aussi je suis pour une unification de la Wallonie en « Région Wallonne »! Avec un seul parlement, un seul ministre-président, et fini la pléthore de ministres, de députés etc… Faut revenir à quelque chose de plus simple et de moins coûteux et de plus unifié!!! Pour ensuite parler de l’avenir de cette Région Wallonne…quand le bateau « Titanic Etat belge » aura définitivement sombré…et qu’il faudra alors rejoindre le bateau « le France »! Pour reprendre les paroles de la chanson de M. Sardou: « ne m’appelez plus jamais belge, la Flandre elle m’a laissé tomber, ne m’appelez plus jamais belge, c’est ma dernière volonté »!
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