Le dynamisme de nos entreprises, leur capacité d’innovation et la formation des talents de classe mondiale rendent notre pays durablement attractif.
PAR MARIE BORDET
Publié le 12/10/2015 à 09:06 | Le Point.fr

C’est une véritable déclaration d’amour à la France à laquelle s’est livré John Chambers, le patron de Cisco, invité le jeudi 8 octobre au micro d’Europe 1. « J’ai rencontré beaucoup d’entrepreneurs et j’ai l’impression de voir la Silicon Valley en France, a-t-il déclaré. Il y a une nouvelle génération de start-up françaises qui vont profondément transformer nos modes de vie. » La France, paradis des start-up ? Il est vrai que ça s’agite dans les rangs de la French Tech et qu’ils sont des dizaines à occuper le devant de la scène : BlaBlaCar, Criteo, Sigfox, Drivy, La Fourchette, etc. Le PDG de Cisco a annoncé dans la foulée qu’il allait doubler son investissement en France à 200 millions de dollars dans des start-up hexagonales. De quoi être optimiste pour le futur de la France…
Les résultats du 2e Observatoire sur l’état de la France réalisé par le cabinet de conseil en fusion et acquisitions Eight Advisory, publiés aujourd’hui, donnent aussi des raisons d’espérer. Ce document analyse la position de la France à partir de l’étude de 28 classements internationaux (Banque mondiale, Financial Times, FMI,Forbes, Heritage Foundation, Insead, OCDE, ONU, Thomson Reuters, World Economic Forum et Yale) portant sur la compétitivité, la qualité de vie, le taux de chômage, l’innovation ou encore l’éducation.
Et les points forts de la France sont…
Il en ressort que la France dispose de nombreux atouts pour rebondir dans des domaines où l’on ne l’attend pas. C’est ce que les auteurs appellent le « French Paradox » : les points forts du modèle français ne reposent plus sur l’image traditionnelle du pays « où il fait bon vivre », mais plutôt sur le dynamisme de ses entreprises, sa capacité d’innovation, sa formation des talents de classe mondiale ou encore la qualité de ses réseaux et infrastructures.
Les quatre points forts de la France sont les suivants : la France conserve des entreprises de classe mondiale et se classe surtout à la 2e place dans le top 100 des entreprises les plus innovantes publié par Forbes. Alors que le classement Pisa la situe dans la moyenne de l’OCDE en termes d’éducation, la France se distingue par sa capacité à former les élites des plus grandes entreprises, laboratoires de recherche et grandes institutions internationales. Elle pointe ainsi à la 2e place au classement des écoles de commerce européennes du Financial Times. Enfin, l’étude note la qualité des réseaux et des infrastructures. Au sein du Global Competitiveness Index réalisé par le World Economic Forum, la France occupe la 4e place mondiale (sur 140 pays) en matière de qualité de ses routes et surtout d’accès à Internet ! Voilà le genre d’informations qui fait tilt à l’oreille d’un grand patron américain qui vend des serveurs géants comme John Chambers. « La France est toujours attractive, il faut juste reconnaître le rôle majeur de nos actuels et futurs entrepreneurs dans la création de richesses et sur l’image de marque de notre pays, encore mieux les comprendre et savoir les retenir ! » explique Pascal Raidron, président d’Eight Advisory. En effet, il reste à transformer ce bouillon de culture de start-up en un vrai tissu d’entreprises de taille intermédiaire. Nos start-up peinent souvent à trouver des financements pour partir à la conquête du monde. Et partent souvent chercher meilleure fortune… aux Etats-Unis.
Raison de plus pour que nous wallons nous nous réunissions à l’hexagone le plus rapidement possible. Je sais qu’un referendum n’a aucune valeur légale, mais les autorités administratives régionales wallonnes seront probablement dans l’obligation d’en lancer un lorsque la Wallonie se retrouvera dans une impasse constitutionnelle…
J’aimeJ’aime