Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous un billet d’humeur consacré à la place de la Belgique dans l’échiquier international. Je vous remercie de votre patience à me lire.
« Trois évènements dans l’actualité récente, pris au hasard : l’Exposition universelle de Milan, l’affaire Özdemir à la rue des Deux-Eglises et l’ouverture, à Grozny, du procès de l’assassin présumé du jeune homme de Rossignol qui s’inscrivent dans le prolongement d’une panne systémique à Belgocontrol.
A Milan, ce qui doit être une vitrine de la Belgique, dans un pavillon qui vaut le détour, la rogne et la grogne d’employés contaminés par le virus national de la grève ! A Ankara, dans l’affaire Özdemir, un consul de Belgique qui prête une oreille attentive à une obscure citoyenne turque dont le seul mérite est d’être la fille d’un président contaminé par le virus du totalitarisme sous le seul prétexte qu’un parti politique belge assume des valeurs qui ne sont pas les siennes. A Grozny, malgré les démarches de la famille de la victime laissée dans une totale ignorance, l’état belge est absent, et donc silencieux, comme si la diplomatie ne servait pas, comme la France l’a encore récemment montré aux Philippines, à défendre ses ressortissants ?
Grozny, c’est en Russie et il ne convient pas d’y provoquer la susceptibilité d’un autre dirigeant politique nostalgique de son empire. Ankara, c’est la Belgique où réside une importante communauté turque flattée par un président de République qui s’investit pour son seul parti dans un tourisme électoral qui le conduit à Hasselt… Sans oublier, en octobre prochain, l’inauguration en Belgique, par le même président de république, d’Europalia Turquie ! Tout cela suffit à expliquer pourquoi, à Erevan, capitale de l’Arménie, une minable délégation ( un consul et… le vice-président N-VA du Sénat, pas sa présidente, M.R.) représentait la Belgique lors des commémorations du génocide.
La N-VA nous a promis l’évaporation de la Belgique. Rien à redire donc à ces « absences » sur la scène internationale ! Tout va bien ! Sauf que tout cela est aussi pitoyable dans la mesure où nos institutions ne se justifient plus que par elles-mêmes et l’on est en droit de s’interroger : pourquoi s’obstiner encore à les entretenir sinon pour la rente de situation qu’elles autorisent à certains ? »
Jean-Luc Lefèvre
Emptinne
Passé le moment d’humeur, il faut revenir aux fondamentaux : C’est la Flandre (càd ses élites dirigeantes) qui décide du maintien des Institutions Belgo-Franco-Flamandes…A titre principal parce que la Flandre ne sait pas se séparer de la Wallonie sans perdre Bruxelles, perte qu’elle n’accepte pas…pas encore. Position d’attente qui arrange la Wallonie (ses élites) et Bruxelles (ses élites franco-belges), puisque ni l’une ni l’autre ne voient d’alternative à la Belgique sous direction flamande…ni de motif d’en chercher une…tant que les transferts financiers Nord/Sud restent conséquents, grâce à ce qui reste de fiscalité commune (fédérale), de sécurité sociale commune (fédérale)…
Du point de vue des élites franco-belges, la « 6ème réforme » est, globalement, une assez bonne « réforme », puisqu’elle garantit, en ayant évité la rupture, ce statu quo pour quelques années encore…
Du point de vue des élites flamandes, la « 6ème réforme » est, globalement, une assez bonne « réforme », puisqu’elle opère un transfert de compétences substantiel, qui précède le prochain transfert de la prochaine « réforme », tout en permettant de conserver le contrôle flamand de Bruxelles, en attendant des temps meilleurs pour tenter de régler cette question majeure.
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Monsieur Lenain a raison, et la « place de la Belgique dans le monde » est devenue exclusivement celle de la Flandre dans le monde, la Wallonie a pris, depuis longtemps, l’habitude de s’agripper à l’économie flamande et en paye maintenant le prix en devenant une colonie économique, un glacis de la Flandre. Quand on rencontre un « Belge » à l’étranger en tant que Wallon et que ce « Belge » est Flamand, alors il est un concurrent. Quant à la politique extérieure belge, je ne suis pas étonné qu’elle soit opportuniste, partisane, une passoire pour les puissance allochtones à forte présence sur le territoire et attachée au formalisme OTAN/E.U. sans états d’âme, quant aux Flamands, ils dirigent les ambassades belges et orienteront tout groupe de pression vers des interlocuteurs flamands – même francophones.
Quant à la N-VA: Ce n’est en fait que le bras politique du Voka, la plate-forme économique de la Flandre. Contre la machine de guerre économique flamande, l’UWE et l’AWEX ne peuvent rien, strictement rien!
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