LA BELGIQUE, PAYS PATHETIQUE…
Analyse écrite par Philippe Dutilleul sur son blog « blogandcrocs.blogpost.com ». Pour rappel, l’ex-journaliste de la RTBF avait été le concepteur, le scénariste et le réalisateur principal du désormais célèbre journal télévisé fiction du 13 décembre 2006 qui annonçait la déclaration unilatérale d’indépendance de la Flandre. Cette émission avait déclenché un véritable électrochoc sur une population wallonne et bruxelloise de langue française. Je me souviens d’un appel téléphonique d’un proche qui m’invitait à venir déboucher le champagne pour fêter l’événement en famille…
Personnellement, j’avais opté de zapper sur la chaîne privée « BelRTL ». J’avais vite conclu à un canular bien orchestré. Tous les Wallons et Bruxellois de langue française se souviennent encore aujourd’hui de la vive émotion suscitée par un coup drôlement bien monté. L’électrochoc reçu s’inscrivit-il dans le temps ? Non, hélas ! L’analyse de Philippe Dutilleul date du 24 janvier 2014, mais elle reste d’une brûlante actualité. Le gouvernement Michel ne reproduit-il pas ce que disait déjà le gouvernement Di Rupo : « il faut sauver le pays ! » ? Di Rupo puis Michel ont endossé avec enthousiasme le même costume et ce ne sont pas les jérémiades du triste 07 janvier 2015 de Di Rupo qui y changeront quelque chose.
Paul D.
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Le 13 janvier dernier, à l’initiative de la maison de la laïcité d’Ath, j’ai donné une conférence sur le thème choisi par les organisateurs « quel avenir pour la Belgique ? ». D’autres conférenciers seront invités dans les semaines qui viennent à donner un autre point de vue avant les élections. Le mien est forcément un peu étriqué dans un document écrit. Devant les participants, j’ai l’habitude de sortir de mon texte, de l’illustrer par des anecdotes personnelles. D’autant que, j’insiste, je ne suis pas journaliste politique ; la tambouille politicienne et les calculs électoraux ne m’intéressent pas.
Je l’ai placé néanmoins dans mon blog pour celles et ceux que la question belge intéresse. J’avoue qu’elle me fatigue de plus en plus mais je reste citoyen de ce pays et ai donc accepté de m’exprimer. J’ajoute que le débat avec la salle fut courtois et enrichissant et que l’accueil des organisateurs fut à la hauteur.
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Si j’ai accepté de venir vous parler, un soir de Lundi perdu tournaisien, de la Belgique, au centre de vos préoccupations à quelques mois d’échéances électorales qu’on dit importantes, c’est que je suis encore motivé à défendre un point de vue minoritaire dans le centre et le sud du pays car, j’en conviens, mon influence est marginale. Mais cela ne m’empêche pas de dormir. Je ne suis pas un politicien, je n’ai rien à vendre, rien à offrir sinon le fruit d’une réflexion élaborée à partir d’une expérience personnelle et journalistique qui m’a amené à rencontrer nombre de personnes ayant un avis ou une position sur la question, en Flandre notamment. Cet exposé est donc celui d’un témoin, d’un observateur plus que d’un avocat défendant une cause ou une thèse.
Il ne vous aura certainement pas échappé que depuis quelques mois, le climat communautaire en Belgique s’est apaisé, du moins c’est la version officielle d’un gouvernement et d’un premier ministre qui ont élaboré et fait voter une énième réforme de l’Etat, présentée comme le départ d’une nouvelle Belgique (pied de nez à la célèbre salle de spectacle bruxelloise) par les partis qui l’ont négociée, ce compris la scission du fameux arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles/ Hal/ Vilvorde. La paix communautaire est donc revenue. Tout le monde devrait s’en réjouir. La Belgique va de l’avant déclare Elio Di Rupo. La question qu’on peut légitimement se poser au regard du passé, c’est combien de temps tiendra cette nouvelle réforme qui, je le rappelle, est une demande émanant du Nord du pays ? J’ajouterai une forme de chantage. Autre évolution : le retour en force du « Belgicanisme » (excuser ce néologisme, ce belgicisme) ; pensez à Stromae ou à l’équipe nationale de football par exemple. Ce renouveau un tantinet nationaliste est entretenu par une caisse de résonnance unanimement complaisante, parfois déformante, qu’est la presse francophone, particulièrement le journal « Le Soir » et son éditorialiste en chef, Béatrice DELVAUX qui lave plus belge que le grand Jojo, c’est peu dire.
Je ne serai pas devant vous ce soir, et en de nombreux autres endroits ces dernières années, pour parler de ce pays complexe qu’est la Belgique s’il n’y avait eu un événement médiatique qui a marqué les esprit : l’émission Bye-bye Belgium du 13 décembre 2006 dont je suis le concepteur, le scénariste et le réalisateur principal. C’est le point de départ de mon analyse sur ce pays, qui a elle aussi bien changé depuis mon enfance.… En le parcourant en tous sens pour nourrir le scénario de ce vrai-faux journal télévisé qui narrait la première heure de la fin de la Belgique par une décision unilatérale du Parlement flamand, je n’avais imaginé qu’elle soit à ce point divisée et déliquescente. Naïvement, je pensais que la bataille communautaire fonctionnait essentiellement sur des relents électoralistes. J’écarquillais les yeux devant le cynisme de mes interlocuteurs nationalistes flamands martelant, un sourire carnassier aux coins des lèvres, qu’on vivait déjà dans deux pays différents et qu’à terme le divorce était inéluctable. Ces gens à l’époque n’étaient que peu ou pas connus du côté francophone, je parle de Bart De Wever et de quelques autres. D’autre part, j’hallucinais devant des observateurs bien informés, pas nationalistes pour un sou ceux-là, penauds et fatalistes, m’affirmant que tout dossier d’importance au niveau fédéral est forcément l’objet de marchandages communautaires sans fin. Et que la Belgique n’existerait plus depuis longtemps s’il n’y avait Bruxelles, trait d’union, lien quasi indéfectible entre le Nord et le Sud. J’ai cherché en vain dans l’architecture institutionnelle de l’époque (et aujourd’hui mon sentiment n’a pas varié) quelque chose qui respire un parfum de moules frites ou de chicon au gratin (je ne parle pas de lapin aux pruneaux et à la bière), quelque chose qui soit la marque d’une quelconque préoccupation collective belge, je n’en ai pas trouvé et n’en trouve toujours pas. Chacun roule d’abord pour sa région, sa communauté, sa commune, son parti bien sûr, et sa petite personne évidemment. Je suis revenu de cette vaste enquête menée en 2005, début 2006, abasourdi mais résolu à tirer la sonnette d’alarme pour éviter qu’on disparaisse sans même s’en apercevoir en tant que citoyen belge. C’était l’objectif premier (mais pas le seul) de Bye-bye Belgium. Je n’avais pas encore médité cette phrase de Rik Torfs, le nouveau recteur de la KUL, ancien sénateur CD&V, réputé Flamand modéré, « La Belgique est tellement complexe que si l’on devait la constituer aujourd’hui on ne le ferait vraisemblablement pas ! ».
Pour synthétiser ma pensée et justifier le titre de mon exposé, un pays pathétique, je dirai que la Belgique post unitaire fonctionne aujourd’hui par défaut, qu’elle existe toujours parce qu’on ne peut faire autrement, que le coût d’un divorce pénaliserait l’ensemble des régions et des communautés, y compris la Flandre, que la résistance au changement – et forcément la disparition d’un pays- est beaucoup plus forte que ne l’a imaginé par exemple le courant nationaliste pourtant bien implanté dans toutes les strates de la société flamande, qu’il n’y a pas de solution satisfaisante pour Bruxelles à moins d’en faire une ville-Etat autonome, porte-drapeau de l’Union Européenne. Je n’évoque même pas l’attachement d’un certain nombre de francophones à la couronne, lien affectif et politique beaucoup moins prégnant en Flandre. De longues et difficiles négociations sur le partage de la dette, de la sécurité sociale (santé, pensions notamment), le renoncement des Flamands à Bruxelles sans compter les pressions externes de certains pays européens, rendent aléatoire voire fort improbable une indépendance de la Flandre. J’ouvre néanmoins ici une parenthèse pour signaler que les référendums d’indépendance posés en Ecosse par rapport au Royaume-Uni en 2014 et en Catalogne par rapport à l’Espagne si la Cour Constitutionnelle le valide, vont quand même marquer les esprits en Europe et en Belgique. Je pose une simple question : à partir du moment où il ne s’agit pas d’un nationalisme expansif et agressif, qui vise à supprimer les minorités, au nom de quoi s’opposer à la volonté des peuples sans Etat d’en créer un après avoir consulté le peuple ? Les dirigeants actuels de la Commission européenne plus son Président (le belge Herman Van Rompuy) ont déjà dit tout le mal qu’ils pensaient de telles initiatives autonomistes pourtant lancées par des gouvernements légalement élus. C ’est vrai que l’union européenne telle qu’elle fonctionne est un modèle de vertu démocratique…
Aujourd’hui, une large majorité de Belges francophones et une part significative de Flamands ne désirent pas la scission du pays. Mais si l’on additionne les voix de la NVA, du Vlaams Belang et dans une mesure moindre celles du CD&V, on dépasse largement les 50% des suffrages en Flandre. Il faut aussi ajouter la présence influente d’anciens membres de la VU au sein du PVV et même du SP. Bart De Wever a intégré habilement cette réalité politique, lui qui, comme ses congénères du mouvement nationalisme flamand, a déplacé les revendications autonomistes du terrain purement politique et culturel (les réformes successives de l’Etat ont répondu à leurs aspirations et exigences) à celui de l’économique et du social. Le discours est bien rôdé, efficace et non dénué de sens. Il est martelé régulièrement y compris sur des tracts distribués à la population en dehors des périodes électorales. La Wallonie, y lit-on, aujourd’hui plus pauvre et affaiblie vit aux dépends, aux crochets d’une Flandre plus riche (même si les transferts financiers se termineront endéans les 10 ans selon les derniers accords institutionnels). La mondialisation appelle des mesures drastiques (clairement de type libérale) pour maintenir la prospérité de la Flandre, y lit-on encore. La faiblesse du tissu industriel wallon, sa domination par le PS, un parti de gauche conservateur, les compromis toujours boiteux au niveau fédéral, une forme de mal gouvernance, poussent une partie importante de l’élite économique flamande (symbolisée par le Voka) à estimer qu’une Flandre autonome sinon indépendante s’en sortirait beaucoup mieux pour faire face aux défis modernes que dans le cadre de la Belgique même fédéralisée. D’où la revendication toujours d’actualité y compris au CD&V d’un cadre confédéral « positif » (cette expression me fait sourire) pour la Belgique. En clair, on choisirait les matières minimalistes qu’on déciderait d’encore gérer ensemble et tout le reste irait aux régions, ce que la Constitution permet tout-à-fait. Ce mouvement a été enclenché depuis longtemps et renforcé par la nouvelle réforme de l’Etat puisque, ce n’est qu’un exemple, les allocations familiales seront régionalisées avec la difficulté spécifique de Bruxelles (je n’entrerai pas dans le détail de procédures hyper compliquées). La question qu’on doit dès lors se poser est la suivante : quelle valeur ajoutée représentera encore la Belgique dans cette hypothèse, fort probable à moyen terme, du confédéralisme…? Dont une personnalité libérale flamande comme Guy Verhofstadt vient de déclarer qu’il signifie séparatisme.
Pour la Flandre, la Belgique reste un nom connu à l’étranger, utile pour les échanges commerciaux, une solide tradition dont elle continuera à utiliser l’influence à son profit exclusif ; pour la Wallonie et Bruxelles, ce pays représente un réconfort moral et économique plus que politique. En fait la Flandre, pour utiliser une imagerie populaire, cherche le beurre, l’argent du beurre et en sus le sourire de la crémière, et les Wallons, dépendants, sont priés de dire merci. Et ils le font en plus avec le sourire. J’en tire comme conclusion personnelle, c’est presque devenu une conviction, que nous serions meilleurs voisins que cohabitant. Et qu’il est temps de nous tourner vers nos autres voisins directs (Allemagne, France, Luxembourg) pour examiner quelles nouvelles coopérations nous pourrions entreprendre avec eux dans un engagement « Win Win », « gagnant gagnant » comme on dit aujourd’hui. La Flandre devrait devenir un interlocuteur, un partenaire parmi d’autres avec qui nous passons des accords, avec nous faisons des affaires. Ni plus ni moins. Dans le cadre d’une Belgique qui deviendra à coup sûr encore plus squelettique demain ou plus de Belgique du tout, une hypothèse moins probable mais pas impossible à terme. Cela dépendra notamment de l’évolution de l’Europe, qui décide déjà de 80 % de notre législation, dans laquelle la Flandre, en particulier son courant nationaliste, espère un jour se fondre, la Belgique s’étant évaporée.
J’ai écrit dans l’introduction de mon dernier ouvrage « Ils sont fous ces Belges » que je n’ai jamais eu de rapport passionnel avec ce pays, n’étant pas nationaliste pour un sou bien que francophile convaincu. J’y ai même écrit qu’il ne me déplairait pas d’acquérir une autre nationalité, française par exemple, mais sans esprit cocardier ou chauvin qui caractérise trop souvent nos voisins d’outre-Quiévrain. Ce qui doit faire frémir de colère tous les bons Belges francophones pas encore remis des blagues de Coluche. En fait, je n’ai aucun désamour avec la Belgique, mais de la lassitude, de l’ennui et même de la colère en tant que citoyen d’un pays dont les élus et les ministres placent la barre du curseur trop souvent au niveau de la médiocratie, du consensus mou, des accords boiteux, des arrangements entre amis. Les exemples foisonnent, j’ai écrit sur mon blog tout neuf le mal que je pensais de la particratie, cette forme dévoyée de la démocratie, qui tente par tous les moyens de maintenir ce pays en vie pour conserver ses privilèges et qui a trouvé un adversaire, un punching-ball rêvé en la personne de De Wever, l’ennemi public numéro un en Wallonie et à Bruxelles. « Marianne » dans son édition de samedi dernier a d’ailleurs publié une carte blanche que j’ai écrite et qui a été refusée par « La Libre » et « De Standaard » Conséquence visible de cette très belge façon de conduire les affaires publiques : le niveau de dépolitisation de la société atteint des sommets, le corps social est assoupi, endormi, le débat réduit à la portion congrue. L’alternance politique n’existe pas puisqu’on retrouve les 4 partis traditionnels à l’un ou l’autre niveau de pouvoir d’une Belgique fédéralisée où les exécutifs se sont additionnés, et dont je rappelle qu’un décret régional vaut sur le plan normatif une loi fédérale… La majorité des Belges francophones sont démobilisés, sous-informés (quelle est leur connaissance réelle du mécano institutionnel belge par exemple ?), transformés en moutons de panurge, prêts à avaler toutes les couleuvres du pouvoir quel qu’il soit.
Ne croyez surtout pas que je veuille jeter le bébé avec l’eau du bain. J’ai écrit suffisamment de choses positives sur le côté convivial des Belges, sur cette identité faible qui les ouvre naturellement vers l’extérieur, sur la paix civile qui a toujours prévalu malgré nos différences (il y a des explications d’ordre religieux par exemple) linguistiques et culturelles profondes, sur un tissu économique assez dynamique tourné vers l’exportation, sur une sécurité sociale, en particulier les soins de santé, qui reste performante même si la crise de la dette souveraine est en train de plomber ses performances médicales et sociales. Car le système belge, miné de l’intérieur par ses contradictions et conflits ne vit pas en autarcie (je suis curieux de voir comment va se mettre en place concrètement la nouvelle réforme de l’Etat, avec de vraisemblables ratés et un alourdissement de la pression fiscale, l’une des plus élevées au monde). Notre pays est confronté aux mêmes problèmes économiques financiers, sociaux, écologiques qui secouent l’Europe et la planète entière. Si l’on en croit la communication officielle, la Belgique s’en sort plutôt mieux que ses voisins. Je ne partage pas ce point de vue mais je ne veux pas verser ce soir dans une querelle de chiffres et d’experts qui se trompent plus souvent qu’à leur tour. Si je prends un seul secteur, le transport et la mobilité, le navetteur que je suis depuis quarante ans a pu mesurer la déglingue de la SNCB et la congestion insupportable du trafic automobile, vers Bruxelles notamment, sans qu’aucune politique nouvelle ne soit mise en place. Je vous renvoie au chapitre de mon livre consacré à ce sujet et aux déclarations d’Alain Flaush, l’ancien patron de la STIB qui met le doigt là où ça fait mal. La Belgique, dit-il, est l’un des pays les plus embouteillés au monde sans qu’on y apporte de solutions durables faute de courage et de vision politique. Il parle d’amateurisme et du pays de l’à-peu-près. J’espère que mon exposé ne vous laissera pas un goût de trop peu. (Extraits page 215 et suivantes).
Je terminerai en disant, comme il y a deux ans dans une carte blanche demandée par « Paris Match » Belgique, que la seule façon d’exister de manière consistante, serait de se réformer de fond en comble, à commencer par la façon de faire de la politique. On en est plus éloigné que jamais. Je plaidais également pour une Belgique à 4 régions très largement autonomes avec une solidarité entre elles, en conservant le socle commun de la sécurité sociale. La dernière réforme de l’Etat donne plus de responsabilités aux Régions mais je ne suis pas certain du tout que cela permettra une gestion plus efficace et parcimonieuse des affaires publiques. La démocratie est d’abord une exigence qualitative dont chaque citoyen devrait se sentir concerné et capable de peser sur les décisions en toute connaissance de cause. Dans cette perspective, même si notre Histoire est très différente, je pense que le modèle suisse pourrait être une référence intéressante sinon à copier, mais dont nous pourrions nous inspirer. Notre pays n’en prend pas le chemin. Ce seront peut-être des éléments extérieurs qui obligeront la Belgique à se réformer fondamentalement au risque de la voir disparaître à terme ou à ne plus représenter une entité cohérente même coiffée d’une couronne.
Philippe Dutilleul
Bonjour,
Je vous fait part de mon changement d’adresse courriel, qui devient, dès ce jour :
luffinjm@gmail.com
Cordialement,
Jean-Marie Luffin 24b rue du Samson 5300 Andenne
Date: Sat, 7 Mar 2015 18:18:03 +0000 To: jmluf@live.fr
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Article assez pertinent.Un peu trop de retours en arrière… Considérations pessimistes sur le présent et l’avenir,je partage.Et aussi et surtout l’idée d’une nécessité pour la Wallonie de se tourner vers l’extérieur.
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Le pathétique aujourd’hui n’est pas le pays « belge » en tant que tel mais l’aveuglement de l’Europe dans le refus à remodeler les pays ou les Etats qui composent son espace dans le soucis de rencontrer certaines aspirations de populations placées dans des situations plus qu’inconfortables suite aux errements antérieurs de la « diplomatie » européenne.
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