Sur les traces de la Wallonie française

Nous tenons à revenir sur un livre que les événements de ce mois de janvier 2015 ne nous ont pas permis de présenter comme il mérite de l’être.

Sur les traces de la Wallonie françaiseTout Wallon devrait avoir à cœur d’enrichir sa bibliothèque de ce merveilleux ouvrage édité par l’Institut du Patrimoine Wallon sous la direction de son Administrateur Général M. Freddy Joris qui en est l’éditeur responsable. Si nous avons un livre et un seul à vous recommander en ce début d’année 2015, c’est bien à  » Sur les traces de la Wallonie française » que nous penserons. A lire pour votre propre plaisir ou à offrir en cadeau, cet ouvrage merveilleux ne pourra que vous surprendre et vous enchanter.

Tant la conception graphique que les cartes des anciens « pays » de Wallonie, de l’organisation du Nord de la France en départements et de la Wallonie française ainsi que les nombreuses photos sont remarquables.

Le texte écrit sous la responsabilité de Frédéric Marchesani, licencié et agrégé en Histoire de l’Université de Liège, a fait appel à la collaboration de nombreux historienne et historiens, archiviste, conservateur de musée, expert du centre de documentation du Musée de la Vie wallonne, ainsi qu’à l’équipe bien rôdée  de l’Institut du Patrimoine Wallon et à celles des Amis de Ligny et de l’ ASBL « Le Marronnier ».

L’ouvrage se décompose en neuf chapitres qui vous feront parcourir la Wallonie d’est en ouest et du sud au nord.

Je soulignerai des extraits d’une préface signée par M. Freddy Joris et une introduction qui se termine comme suit :

« … Il ne nous a malheureusement pas été possible de nous rendre sur la totalité des lieux évoqués. De ce fait, nous ne pouvons avoir la certitude que certains éléments patrimoniaux soient bien parvenus jusqu’à nous. Malgré nos recherches sur le terrain et la littérature scientifique, nous n’avons pas toujours été en mesure de retrouver certains éléments du petit patrimoine. Ne voulant pas faire l’économie de ces informations, nous avons décidé de les illustrer en nous basant essentiellement sur des clichés anciens issus de la photothèque de l’Institut royal du Patrimoine artistique. Toutes les illustrations en couleur sont par contre des photos actuelles.

« Si l’objectif était de partir sur les traces de la « Wallonie française », il reste évident que ce volume n’a pas la prétention d’être exhaustif. Nous espérons néanmoins que les lecteurs prendront plaisir à découvrir ou redécouvrir, par l’intermédiaire de ce patrimoine spécifique, l’histoire de nos contrées entre 1789 et 1815 et les témoignages que cette époque a laissés en Wallonie. »

Préface

(extraits)

Dix-huit juin 1815. Quand Napoléon subit sa dernière défaite lors de la bataille de Waterloo, il y a déjà plus d’un an que les territoires de la Wallonie actuelle ne sont plus français : dans la foulée de la bataille de Leipzig qui a forcé la Grande Armée à refluer vers la France, Prussiens et Russes sont entrés à Liège dès janvier 1814, l’Empereur a abdiqué en avril, les départements qui formeront plus tard la Belgique se trouvent sous administration militaire prussienne et dès juin 1814, leur rattachement à la Hollande est prévu dans un accord secret que le Congrès de Vienne confirmera en 1815.

Ainsi prit fin, en 1814, une période de vingt années – ce n’est pas rien…- pendant lesquelles les territoires wallons firent partie intégrante de la France, à partir de la victoire des armées françaises contre les Autrichiens en juin 1794 à Fleurus, puis du vote de la convention, le 1er octobre 1795, de la réunion des territoires conquis à la France. Pour une partie de la future Wallonie, cette annexion répondait aux vœux émis en ce sens par les assemblées révolutionnaires du Franchimont d’abord (Verviers) dès décembre 1792, et de Liège ensuite en janvier 1793, vœux qui avaient abouti en mai suivant à une première décision de la Convention visant le rattachement du Pays de Liège à la République. (…)

1794 – 1814. Ces vingt années d’histoire commune avec la France ont profondément marqué, sur le territoire de la future Wallonie, aussi bien la population que les institutions ou l’économie. Loin d’être une simple parenthèse entre deux mondes (les principautés aristocratiques ou ecclésiastiques d’Ancien Régime, et le Royaume des Pays-Bas annonciateur de la future Belgique puis du Benelux), la période française fut une époque riche en ruptures et mutations majeures, heureuses ou non, là n’est pas la question, dans une quantité de domaines et elle a laissé bien d’autres traces physiques sur notre territoire que la butte dite de Waterloo commémorant un épisode survenu, lui, plusieurs mois après la fin de notre appartenance provisoire à la France. (…)

J’invite le lecteur à se plonger dans les traces physiques de cette « Wallonie française » dont certains furent longtemps nostalgiques, et avec laquelle d’autres, héritiers de François Perin comme du Congrès wallon de 1945, renoueraient volontiers aujourd’hui.

Freddy Joris,

Administrateur général de l’ institut du Patrimoine wallon

Edition : Institut du Patrimoine wallon, 79, Rue du Lombard B-5000 Namur

Vous pourrez vous procurer ce merveilleux ouvrage

  • dans les librairies
  • par mail : publication@idpw.be Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • par la boutique en ligne
  • par téléphone : +32 (0)81 230 703 ou +32 (0)81 654 154
  • par fax : +32 (0)81 231 890
  • ou via l’une de nos deux boutiques:

Boutique de l’IPW à Namur :
Résidence du Grand Cortil
Place des Célestines, 21 (derrière l’hôtel Ibis) à B-5000 Namur
Tél.: +32 (0)81 230 703 ou +32 (0) 81 654 154
Fax : +32 (0)81 231 890
Ouverture : Du lundi au vendredi de 9h à 12h ou sur rendez-vous

Boutique de l’Archéoforum de Liège :
Archéoforum de Liège
Place Saint-Lambert à B-4000 Liège
Tél.: +32 (0)4 250 93 70
Ouverture :
En période scolaire : du mardi au vendredi de 9h à 17h et le samedi de 10h à 17h
Durant les congés scolaires : du mardi au samedi de 10h à 17h

Toute commande sera confirmée par une facture et les ouvrages envoyés par voie postale dès réception du paiement, frais de port compris, calculés selon les tarifs suivants :

Poids Prix
Belgique
De 0 à 100 g 1.54 €
De 100 g à 350 g 2,31 €
De 350 g à 1 kg 3,85 €
De 1 à 2 kg 6,50 €
De 2 à 10 kg 8,80 €
De 10 à 30 kg 14,90 €
Europe : France, Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas
De 0 à 100 g 3,51 €
De 100 g à 350 g 7,02 €
De 350 g à 1 kg 11,70 €
De 1 à 10 kg 16,40 €
De 10 à 30 kg 39,69 €

 

2 réflexions sur « Sur les traces de la Wallonie française »

  1. Il manque encore (mais qui pensera à l’ériger ?) un monument à la mémoire du 147ème de ligne, essentiellement composé de Wallons, qui on participé à la bataille de Leipzig.
    L’Historique des Corps des Troupes de l’Armée Française (BNF) nous dit : « Acculé aux inondations du Boher, le 147ème, qui refuse de se rendre, est presque entièrement détruit ».
    Ce Régiment était composé pour deux, tiers composé de Wallons issus des départements, de l’Ourthe (540 liégeois), de Sambre-et-Meuse (348 namurois), des Forêts (420 Ardennais), de la Dyle (ancien Brabant unitaire) (924 hommes) soit 2280 sur un effectif de 3200 (Le complément avait été levé dans les départements hollandais et allemands).

    Dans notre histoire, qui rappelle le 147ème de la Grand Armée dont on aurait pu dire comme de la Vieille Garde : « le 147éme est mort mais ne s’est pas rendu » ?

    Ils sont morts pour la défense des Droits de l’Homme face aux anciens régimes, pour leur Empereur et surtout pour la France.

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  2. Pour la petite histoire…
    Le mot belgique était, jusqu’en 1789, un adjectif. On disait : les provinces belgiques, la Gaule belgique, les troupes belgiques (comme on dit germanique).

    Mais les habitants des provinces belgiques étaient les Belges. Ce n’est que vers 1792 que l’adjectif belge s’est substitué à l’adjectif belgique.

    Il semble bien que l’adjectif « francophone » ait suivi la même voie avec pour conséquence de radier progressivement le nom propre « Wallon » dans l’Etat belgique… en l’assimilant à tout ce qui baraguine plus ou moins un sabir s’apparentant au français, au mépris de l’histoire et de la culture d’un territoire.

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