« Il faut autoriser le port du voile dans toutes les écoles. » Ainsi s’exprime le directeur général de l’enseignement catholique flamand (VSKO). Pour Lieven Boeve, l’Etat doit légiférer et mettre la religion dans la sphère publique ajoutant qu’il faut plus de professeurs musulmans dans les classes et que des cours d’islam sont envisageables dans l’enseignement catholique. Il se prononce pour un choix de société britannique où le communautarisme est la règle et s’oppose à l’Etat laïque à la française imposé idéologiquement.
Cette profession de foi est antinomique par rapport à l’article de Catherine Kintzler, auteure de « Penser la laïcité » (Paris : Minerve 2014) publié sur ce site le 02.02.15 sous le titre « respiration laïque à la française ». Nous attendons avec intérêt la position de la direction générale de l’enseignement catholique en Communauté française Wallonie- Bruxelles.
Que M. Boeve choisisse le communautarisme à l’anglaise par rapport à la laïcité à la Française n’est pas fait pour nous étonner. Une fois de plus, nous constatons que la société flamande a une conception du vivre ensemble différente de celle de la société de langue française. Vivre en Wallonie ou en Flandre sont deux modes de vie différents, sans parler du vivre à Bruxelles qui comporte ses propres spécificités.
Flandre, Wallonie, Bruxelles : trois sociétés dont les aspirations sont de plus en plus éloignées. C’est la Belgique qui continue à s’évaporer…
Paul D.
Lu sur le site du Vif/L’Express (lien) :
Lieven Boeve, le directeur général de l’enseignement catholique flamand(VSKO), relance la discussion sur le port du voile. « C’est un sujet trop important pour être laissé aux écoles », déclare-t-il aux quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad.
Lieven Boeve estime que les symboles religieux doivent être autorisés. « Tous les réseaux de l’enseignement doivent abolir l’interdiction du port du voile », affirme-t-il.
Après avoir déclaré qu’il voulait plus d’enseignants musulmans dans les classes et que les cours d’islam dans les écoles catholiques étaient envisageables, Boeve trouve qu’il est urgent de remettre la question du voile sur la table.
« C’est un sujet trop important pour être laissé aux écoles » dit-il. « Il doit faire l’objet d’un large débat sociétal ».
Boeve explique pourquoi il est opposé à une interdiction. « Il doit être possible d’exprimer sa conviction religieuse ». « Vouloir cacher sa religion dans le cadre d’une neutralité mal comprise qui veut bannir la religion de la sphère publique. Je préfère l’approche britannique, où l’on accepte sans problème que les fonctionnaires portent un turban à la laïcité française imposée idéologiquement ».
Interrogé par De Standaard, Boeve n’estime pas que le voile opprime les femmes. « Je connais suffisamment de femmes qui portent le voile et elles le font tout à fait intentionnellement. Je trouve très condescendant de prétendre qu’elles sont opprimées sans le savoir », dit-il.
Il serait bon de rappeler que de tres nombreux Musulmans sont morts pour la France
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Il semble que M. Boeve n’a pas lu « Terreur et Martyre » (Relever le défi de civilisation) de Gilles Kepel (Flammarion 2008).
Les Britanniques et les Néerlandais en sont revenus du multiculturalisme et des assassins issus de cette société hybride.
Les Anglo-saxons et les Néerlandais ont du reconnaître que l’esprit d’assimilation de la société française donnait (malgré certaines déficiences) de meilleurs résultats.
Apparemment M. Boeve souhaite remettre LA RELIGION dans la sphère publique. En fait, il utiliserait le militantisme musulman comme soutien aux aspirations d’une franche orthodoxe de l’ Eglise catholique.
Cela ne résoudrait pas le problème mais l’envenimerait. M. Boeve se crée des illusions.
Si M. « Boeve n’estime pas que le voile opprime les femmes », permettez-moi de ressentir cette coiffe particulière comme une manière hypocrite de rejet de l’autre et d’affirmation d’un communautarisme inacceptable en Europe.
Si l’Etat se doit d’appliquer une attitude neutre, pourquoi les citoyens ne peuvent-ils pas appliquer la même attitude dans l’espace publique?
A partir du moment où tout un chacun peut vivre sa spiritualité dans des lieux reconnus et protégés constitutionnellement, il n’y a aucune raison de créer le désordre et la discorde dans l’espace publique à moins de vouloir recréer des ghettos comme il en exista en Europe à une époque que l’on pouvait penser révolue.
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Tous vos hyperliens ne mènent nulle part…
Claude Vaessen M.A. Boulevard Émile-de-Laveleye 141 B-4020 Liège (Lüttich) Tel.: +32 4 3442217 Fax: +32 4 2901772 Mob.: +32 473 940453 E-Mail: Skype: claude52
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