VIVRE DEBOUT POUR NOTRE FRANCE

PhilosophesNotre ami Roland Douhard me fait parvenir le très beau texte qui suit. Je pense que beaucoup de lecteurs de ce site se reconnaîtront en lui.

 
La France, notre belle et chère France, celle qui nous a donné l’esprit des Lumières: le refus de tout dogmatisme, le choix du raisonnement contre le préjugé, l’amour, bien sûr de la liberté, mais aussi du prix de la liberté.

La France, celle qui nous séduit par la beauté de ses paysages, l’océan de son patrimoine, la profondeur de son histoire, la richesse de sa gastronomie; ma France, celle des principes républicains, des communautés du vivre-ensemble, celle qui nous emporte dans ses débats politiques passionnés et sans fin; la France, notre France, terre de la douceur de vivre de Charles Trenet, de la résistance de Jean Ferrat, de l’insolence de Charlie Hebdo.

Oui, cette France, je l’avoue, je l’aime éperdument. Cabu, Wolinsky, Charb, Tignoud, Bernard Maris étaient nos Voltaire, nos Rousseau, nos Diderot, nos Montesquieu, nos Locke.

Leurs corps nous a quittés, mais jamais leur amour de la vie ne nous abandonnera. Qu’ils sachent que nous ne renoncerons jamais à vivre debout !

Roland Douhard

5 réflexions sur « VIVRE DEBOUT POUR NOTRE FRANCE »

  1. Il y a quand même une question qui me taraude l’esprit et encore plus depuis hier: est-ce qu’on peut tout se permettre sous couvert de la liberté??? Comme pour les humoristes: est-ce qu’on peut rire de tout (j’suis désolé mais un Dieudonné par exemple, ne me fait pas rire du tout)??? On ne peut pas tuer des gens pour de simples dessins, certes, mais est-ce qu’on peut dessiner les genres de choses pour lesquelles Charlie Hebdo était coutumier du fait??? Je ne pense pas non plus! Là on ne parle pas de liberté d’expression de la presse d’information ou d’investigation comme un journaliste qui se rend à Jérusalem, en Syrie ou ailleurs, mais d’une presse un peu « spéciale » style « Canard enchaîné », « Paris-Match » (dans un autre style et pour d’autres raisons, qu’on nommerait plus « presse à scandales »). Mais au-delà de l’acte atroce d’hier, n’y-a-t-il pas matière à réflexion sur certaines limites à ne pas franchir quand on parle de « liberté »…à méditer…

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  2. Et si justement ! Il fallait tout accepter de ce journal, puisqu’ils s’attaquaient à toutes les formes de connerie humaines, à toutes les injustices, à tous les tabous, à toutes les manifesttions d’intégrisme, à toutes les dérives politiques ou sociales.
    C’étaient des indignés avant l’heure. Ce n’est pas parce qu’ils utilisaient un langage moins policé que Stéphane Hessel que leur combat n’était pas aussi juste et sain puisque défendant, à leur manière, la vraie démocratie, la République et la laïcité. Au risque de se retrouver cloués au pilori.
    Aussi, comme lecteur (devenu de plus en plus occasionnel avec le temps, je le reconnais) de Hara-Kiri et de Charlie, je rigole un peu, comme l’auraient faits les membres de la rédaction de l’hebo, des grands élans unanimes de compassion de ceux qui, jusque mercredi matin, trouvaient encore ce journal vulgaire, grossier, insolent et « qu’il ne fallait pas tout accepter de sa part ».
    Personne parmi tous ces « Nous sommes Charlie »(sic !) actuels n’a jugé bon de les soutenir quand – eux seuls – ont osé publier les caricatures qui ont finalement abouti à les condamner à mort. Ce qui démontre après coup que ce n’était ni provocant ni inutile.
    Cessons aussi de croire qu’on ne combat pas l’inhumanité, l’injustice, l’infâmie, en se donnant de grands airs humanistes.

    Et pour rappel, en réponse à vos interrogations :
    Art. 11. de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 :
    La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

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    1. Personnellement, je suis triste et choqué de la disparition d’hommes et de femmes (et pas seulement des journalistes-dessinateurs de Charlie Hebdo, mais je pense aux policiers, aux gens dans l’hypermarché, au gars qui faisait la maintenance du bâtiment) mais perso, j’ose écrire que « je ne suis pas Charlie » pour la simple raison que je ne suis pas d’accord avec leurs façon de faire!

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  3. Ouais, ouais… liberté d’expression…

    Dites, les Liégeois défenseurs de la liberté d’expression, où étiez-vous en 2008 quand la librairie Primatice a fermé ?

    http://www.lalibre.be/actu/belgique/un-libraire-extremiste-deloge-51b89803e4b0de6db9b169e8

    Dixit la Libre : Le 9 novembre dernier, 200 personnes se rassemblaient devant la librairie pour ***commémorer l’anniversaire de la « Nuit de Cristal***. Plus tard, ***un pavé dans la vitrine***, et quelques visites fort peu amicales dans le magasin parviendront à terroriser Anne, l’unique employée de la librairie. « Il n’y a pas beaucoup de passage dans cette rue. Dès que la lumière baisse, et que je suis toute seule dans le magasin , j’ai peur », nous confie-t-elle au téléphone.

    Pour commémorer la nuit de Cristal… hop ! Un pavé dans la vitrine. A bas le fascisme !!!

    Cela s’appelle harcèlement démocratique. Il paraît même qu’on faisait signer des pétitions aux gosses dans les écoles.

    Heureusement ***qu’aucun livre ne tombait sous le coup de la loi***… lisez bien l’article.

    Trop fort non ? N’oubliez pas d’acheter Charlie hebdo et puis une belle bougie Amnesty international aussi…

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