On sait que Marc Wilmots, l’entraîneur wallon des Diables rouges, est devenu bilingue en allant jouer au Sint-Truidense VV et surtout en se liant pour la vie à la fille du président du club limbourgeois, Katrien, qui elle-même étudiait le droit aux facultés de Namur. L’amour se moque des frontières, il n’y a pas loin de Jodoigne à Sint-Truiden, ces mariages ont toujours existé, bien avant la création de la Belgique, et dans ce pays où l’on brasse les langues avec le même bonheur que la bière, on se dit que ces unions spontanées ont dû se multiplier…
Eh bien non. Pas du tout. Monsieur et Madame Wilmots sont des exceptions. Pour emblématique qu’elle soit, leur parade amoureuse au-dessus du « rideau de betteraves » est tout sauf tendance. Evidemment, la société belge évolue vers un plus grand métissage et les Belges de Wallonie et de Flandre ne sont pas les derniers à papillonner dans le monde entier. Mais la frontière linguistique, celle qui va de Comines aux Fourons, s’imprime de plus en plus dans les têtes et dans les cœurs. Les Wallons et les Flamands ne vivent déjà plus dans le même pays.
C’est à peu près ce que Pierre Kroll a écrit dans son dernier billet pour le journal De Standaard. Nous en reprenons ici deux extraits :
Christophe Deborsu m’a fait lire son dernier livre « Dag, bonjour ! ». Il est publié en néerlandais, je n’ai donc pas tout compris mais au chapitre 2, une chose m’a renversé. Ce sont des chiffres et ça je les comprends dans toutes les langues ! En 2012, il y a eu en Belgique 152 mariages sur 42.198 qui unissaient un ou une flamand(e) à un ou une francophone soit… 0,36 % ! Ils étaient 2 % en 1970 quand la Belgique n’était pas encore un état fédéral, six fois plus.
Ils sont bien plus rares que les mariages de Belges avec des Français (presque 10 fois moins !) ou de Belges avec des Néerlandais. Et surtout, ils ne cessent de diminuer. Ils étaient 4 fois plus en 1980 (1,29 % des mariages). Et presque deux fois plus en 2000 (0,65 %).
Bien sûr, la langue semble tout expliquer. Il faut s’être déjà dit beaucoup de choses avant de s’unir, théoriquement, pour la vie. Mais pourquoi cette diminution constante ?
Traditionnellement, on épouse la fille ou le fils du voisin. Nous ne sommes donc, Flamands, Wallons, même plus des voisins. (…)
Déjà, moi, je m’en fiche un peu que ce pays se sépare un jour mais, à voir combien de jeunes fondent des foyers bilingues, il n’y en a plus beaucoup qui pleureront. (…)
Pour l’intégralité du texte de Pierre Kroll, cliquer ici.
G.R.
Dénoncer le nationalisme flamingant est une chose, mépriser la langue de Hugo Claus en est une autre. Un site humaniste et républicain peut-il laisser publier des commentaires à la limite du racisme ? Je ne pense pas que Brel, dans sa chanson, vociférait contre le peuple flamand, sa langue maternelle, mais plutôt contre une certaine arrogance nationaliste, elle-même méprisante, dans son expression extérieure, à l’égard des autres cultures. Il me semble aussi que son « aboyer flamand » n’est pas ce qu’il a écrit de plus intelligent et de plus beau !
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Où est le racisme quand on dit qu’en français, Sint-Truiden se dit Saint-Trond??? Alors écrire Bruxelles au lieu de Brussel, c’est du racisme??? Justement sur un site humaniste, républicain et…francophone!!!
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