Le film d’animation franco-wallon défie l’Amérique

animation franco-wallonneC’est bien connu, le regard change avec la façon de nommer les choses. A force de parler de cinéma belge, on feint d’ignorer que l’espace culturel francophone est tourné vers la France et que la culture flamande n’a pas besoin de la Belgique pour exister. César 2014 du meilleur film étranger, The Broken Circle Breakdown est un film belge si on veut mais un peu étranger pour nous aussi (voir sa fiche sur Wikipedia). Petite déception pour ce beau film (belge ou flamand, c’est selon) qui n’a finalement pas été primé à Los Angeles dimanche passé, mais les Belges ne sont pas revenus sans rien de la cérémonie des Oscars. En effet, « le court-métrage « Mr Hublot », réalisé par Laurent Witz et Alexandre Espigares, et auquel le Belge Stéphane Halleux a apporté son talent de sculpteur et d’animateur, a remporté l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation », alors même que « le film était face à un poids lourd, « Get A Horse! » de Disney, qui faisait figure de favori avec son pastiche virtuose des courts métrages historiques de Mickey » (information prise sur le site de la RTBF).

Et si, plutôt que de voir briller la Belgique à la façon des étoiles mortes, on disait qu’en Wallonie il y a du savoir-faire et du talent ? Et si même on disait que ce talent se révèle souvent dans des projets menés en collaboration avec des talents français, à l’image de ce qu’était la bande dessinée « franco-belge » ? Aujourd’hui, la Wallonie a réussi à se faire une place de choix dans le secteur de l’animation, comme l’indique cet article de La Libre : « « Ernest et Célestine » qui part à l’assaut d’Hollywood Boulevard ! « Minuscule » qui défie en qualité le géant américain Pixar ! « Astérix » qui rassemble plus de 30 millions d’euros ! Ces trois films d’animation – dont le dernier sortira à l’automne prochain – ont plusieurs points en commun. L’un d’eux, et non des moindres, est le fait qu’ils sont – en tout ou en partie – issus de la filière « Animation » créée, voici une dizaine d’années, en Belgique francophone. Et ces trois films, impliquant des créateurs et des sociétés de chez nous, ne sont que la partie visible de l’iceberg. »

Ce qui n’est pas nommé n’existe pas. Pourtant, Mr Hublot le prouve et aussi les insectes de Minuscule et tout le reste, la collaboration entre la France et la… Wallonie est fructueuse autant qu’elle est naturelle. Et pourquoi ne pas dire que la Wallonie, dédaignée en Belgique au point d’en snober le nom, s’épanouirait davantage avec la France, dans tous les secteurs de l’économie ?

G.R.

4 réflexions sur « Le film d’animation franco-wallon défie l’Amérique »

  1. « Et pourquoi ne pas dire que la Wallonie, dédaignée en Belgique au point d’en snober le nom, s’épanouirait davantage avec la France, dans tous les secteurs de l’économie ? » Très juste mais pourquoi ceux qui en font l’expérience et leur profit ne le crient-ils pas sur tous les toits ?
    Imaginez un de ces lauréats le déclarant sur une scène devant un public international, après avoir été applaudi pour sa prouesse ou son génie !
    Pourquoi les industriels wallons travaillant depuis des générations avec la France n’osent-ils pas accomplir ce pas et restent cloîtrés dans leur « belgitude » ?

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