Pour notre Assemblée générale du 28 avril 2018, nous avions invité Pierre-Yves Dermagne et Pierre-Yves Jeholet à exprimer leur point de vue sur l’avenir de la Wallonie et de Bruxelles. Maintenant qu’il est devenu ministre-président de la Communauté française de Belgique, rebaptisée Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet se place résolument du côté de la langue française. Au point d’envisager un rapprochement avec la France ?
«Le Brexit, ou l’opportunité d’une renaissance francophone en Europe»
Le Brexit permettra peut-être à la langue française de faire son retour au premier plan au sein des institutions européennes. Ne manquons pas cette occasion.
Par Pierre-Yves Jeholet, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette carte blanche a été publiée le 28 janvier 2020 sur le site du Soir.
Ce 1er février, le Brexit entre dans sa phase transitoire. Cela signifie que le Royaume-Uni continuera d’appliquer les règles de l’Union européenne jusqu’au 31 décembre 2020 mais qu’il ne sera plus représenté au sein de ses institutions. Si on doit regretter cette crise existentielle qui secoue l’édifice européen, je souhaite qu’une telle situation soit aussi vue comme une opportunité. Le Brexit, en effet, peut être l’occasion d’un retour à l’usage du multilinguisme au sein des institutions européennes ainsi que d’un retour au premier plan de l’utilisation de la langue française à travers le territoire de l’Union. Autrement dit, le Brexit pourrait coïncider avec une renaissance francophone en Europe.
En tant que ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, représentant désormais quelque 4,5 millions de Belges francophones, je considère comme étant une mission majeure, comme un devoir, le fait d’assurer la défense et le rayonnement international de notre langue, en particulier au sein des institutions et des différents États européens.
95 % des documents officiels sont en anglais
Le constat est flagrant. Selon les données fournies par les services linguistiques de l’administration européenne, la diversité et le multilinguisme qui définissent le projet originel de l’Union ont fait progressivement place à l’unilinguisme anglophone : plus de 95 % des documents du Conseil, 84 % de ceux de la Commission et 72 % des textes parlementaires sont rédigés en langue anglaise en première écriture avec une incidence cruciale sur le choix de la langue d’intervention verbale.
Or, une fois la sortie du Royaume-Uni actée, plus aucun pays de l’Union n’aura l’anglais comme langue nationale étant donné que l’Irlande a choisi l’irlandais (le gaélique) et Malte, le maltais. Dès lors, l’anglais passera de la troisième langue maternelle la plus parlée au sein de l’UE à la dix-septième.
Le retour du français comme langue d’influence
Par conséquent, une fenêtre d’opportunité s’ouvre pour celles et ceux qui souhaitent préserver et enrichir la langue française, les valeurs qu’elle incarne et la culture humaniste dont elle est un des principaux vecteurs au sein de l’Union européenne. A l’instar de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), dont la Fédération Wallonie-Bruxelles est l’un des piliers les plus importants, nous devons répondre à un double objectif : enrayer le recul du français et centrer la coopération multilatérale sur la valeur ajoutée de la Francophonie en matière culturelle mais aussi, on l’oublie trop souvent, dans le domaine économique. Aussi, j’entends inscrire la Fédération Wallonie-Bruxelles parmi les priorités ciblées par la Secrétaire générale de l’OIF : notamment celle plaçant le français comme langue d’influence dans les relations politiques et économiques internationales.
Retrouver la maîtrise et l’excellence
Pour ce faire, quoi de mieux que l’excellence ? L’école, l’enseignement, les études sont, encore et toujours, les premiers instruments pour atteindre nos objectifs et faire face aux défis à relever. Que ce soit à l’oral ou à l’écrit, nos enfants, nés sur le territoire belge ou en dehors, doivent sortir de nos établissements avec une maîtrise de la grammaire, de la conjugaison et de l’orthographe de notre langue maternelle. Il s’agit d’une condition indispensable pour favoriser leur émancipation, leur insertion sur le marché de l’emploi et, in fine, leur ascension sociale.
Place aux actions concrètes
Par ailleurs, dans le cadre intra-européen, il est fondamental de fédérer nos liens entre pays ou régions européennes francophones. Partant de cette ambition, j’ai demandé à ce que notre Représentation permanente auprès des institutions européennes, qui a notamment pour mission de valoriser et de défendre le français au sein de celles-ci, renforce ses collaborations avec la Représentation de la République française. (Nous soulignons.)
Des initiatives ont, certes, déjà été entreprises. Je pense notamment au Plaidoyer d’Erevan, en faveur de la langue française dans les institutions européennes, paraphé par les représentants de 15 membres de la Francophonie et de l’Union européenne, dont la France et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le moment est toutefois venu d’élever notre ambition, de coaliser nos énergies et de mettre à profit nos savoirs en rédigeant un plan d’action qui proposera des mesures concrètes pour la promotion de la langue française, de ses valeurs démocratiques et de sa culture universaliste au sein de nos institutions européennes.
Fierté et renaissance
Ne soyons pas naïfs, avec 67 % des citoyens européens estimant que l’anglais est la langue la plus utile dans les États membres de l’Union, la tâche ne s’annonce pas simple. Par conséquent, exhortons cette fierté de pratiquer le français, celle qui nous a si souvent manqué en Belgique francophone ! Soyons fiers que la langue de nos artistes, de nos écrivains, celle de Simenon, de Brel, ou de plus jeunes comme Stromae et Angèle, soit aussi la langue parlée dans les rues de Wallonie et de Bruxelles. Soyons fiers de cette langue française par laquelle s’expriment nos pensées, nos émotions et notre identité ! Soyons fiers de l’attractivité du français qui en fait la deuxième langue étrangère la plus souvent enseignée à travers le monde ! Soyons fiers de cet outil intellectuel qui a traversé les siècles, porteur de l’enseignement des Lumières et qui est et restera la langue de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. (Nous soulignons.) Il n’est pas surprenant dès lors, que des personnalités francophones aient occupé et occupent des fonctions de premier plan sur la scène internationale, et européenne en particulier.
La détermination et l’optimisme qui m’animent m’indiquent que nous pouvons, voire que nous devons, depuis le cœur du projet européen qu’est Bruxelles, devenir le moteur d’une renaissance francophone en Europe.
A Bruxelles, c’est speak english or die !
Jean Quatremer 13 janvier 2020 (mise à jour : 13 janvier 2020)
Les Coulisses de Bruxelles.
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N’est-ce pas une négation du multilinguisme pourtant consacré par les traités européens ?
Cette dérive vers le tout-anglais concerne l’ensemble des institutions. Ainsi, 85% des textes émanant de la Commission, l’instance qui détient le monopole de l’initiative législative, sont en anglais, moins de 3% en français, 2% en allemand.
A la fin du XXe siècle, 40% des textes étaient encore en français.
Au Conseil européen, le secrétaire général, le Danois Jeppe Tranholm-Mikkelsen, a donné instruction de n’envoyer au nouveau président, le Belge francophone Charles Michel, que des notes en anglais.
En salle de presse, où il y a officiellement deux langues de travail, le français et l’anglais, 90% des textes sont uniquement en anglais. Et ne parlons même pas de la Banque centrale européenne ou des agences de l’Union qui ne se donnent même plus la peine de publier dans une autre langue que l’anglais.
Lassés, des fonctionnaires européens de toutes nationalités ont envoyé, début octobre, à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, une pétition réclamant le droit «d’utiliser le français sans nous cacher et sans nous excuser», «le monolinguisme anglais nous [bridant] dans nos moyens d’expression». A l’heure du Brexit, seront-ils entendus ?
NDLR: Le pire, depuis la disparition du Général De Gaulle, la classe supérieure française (politique comme économique) se ridiculise et ridicule la France à abuser de l’anglais.
Le président Macron en donne la parfaite image. Puisque 1789 a évincé la noblesse et ses privilèges, usons de la langue anglaise pour nous distinguer du petit peuple ( les sans dents ! ).
Le ministre-président Jeholet devra se montrer combatif et se chercher des alliés auprès des fonctionnaires européens pétitionnaires.
Cela étant, sous l’empire romain le latin tenait le rôle actuel de l’anglais et il ne faut s’imaginer que nos ancêtres les gaulois le pratiquaient; seule une caste dirigeante évidemment.
Donc, oui, l’usage de l’anglais à titre personnel peut faciliter les contacts humains, d’autant que cette idiome se pratique sur les cinq continents, mais les parlementaires doivent pouvoir parler et écrire dans leur langue maternelle sinon cela entrainera l’abâtardissement des idées et des concepts sans oublier les confusions.
Pourquoi des écoles d’interprètes et de traducteurs si on les confine au chômage ?
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Toutes mes excuses, il faut lire : se ridiculise et ridiculise la France à abuser de l’anglais.
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Négociations fédérales: le CD&V propose la «coalition miroir»
Bernard Demonty Il y a 55 minutes
France: un camp de migrants évacué
Fédéral: combien nous coûtent ces chargés de mission?
© DR Négociations fédérales: le CD&V propose la «coalition miroir»
Le président du parti chrétien flamand propose de créer un gouvernement fédéral composé des familles présentes au gouvernement wallon et flamand
Après la Bourguignonne, la Vivaldi et la Diables rouges, voici la coalition miroir. Pour sortir de l’impasse fédérale et des exclusives posées par les partis les uns contre les autres ou sur leurs points de programme respectifs, le président du CD&V, Joachim Coens propose dans De Morgen la « coalition miroir ».
Il s’agirait de constituer un gouvernement fédéral qui serait le reflet des équipes en place en Flandre et en Wallonie. Ceci donnerait donc un gouvernement composé, côté flamand, de la N-VA, du CD&V et du VLD et, côté francophone, du PS, du MR et d’Ecolo. « Avec une telle coalition, on éviterait les incessants conflits entre le gouvernement fédéral et le gouvernement flamand ou wallon. »
Cette coalition présenterait l’avantage de bénéficier d’une majorité des deux côtés de la frontière linguistique. « Cela permettrait aussi de débloquer la situation et d’éviter les élections », poursuit Joachim Coens.
Côté écueils, elle supposerait, notamment, de marier Ecolo à la N-VA, ce que les verts ont toujours refusé et d’allier le PS et la N-VA, ce que les rouges ont jusqu’à présent décliné aussi en raison des incompatibilités de programmes. Côté francophone, elle pourrait par ailleurs être lue comme un commencement de mise en place d’un état confédéral.
Cette proposition ne doit toutefois pas être prise à la légère dans le contexte du moment : c’est le CD&V qui dispose du chargé de mission à qui il revient de tenter de former un gouvernement. Et Koen Geens a récemment été prié de se soumettre aux injonctions de son parti et de son président en par il veule faire un gouvernement qui va aller pendra,1 ou 2 ans et apret on recommence et apret on va aller revotée en attente on va payer surtout que il marque de prendre ceux qui sont la pour le moment triste la vie belge enfin on peux toujour rêver de devenir comme avent la gonnerien qui on fait la ( Belgique ) on aurait du restée francais albert
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