Le printemps vert belge

Il serait en réalité une manipulation des lobbys belgicains pour re-fédéraliser.

C’est Bart Maddens lui-même qui le dit.

Vous ne trouvez pas un peu bizarre l’embrigadement des élèves des écoles ? Donc, tous les trois ans, le rapport Pisa nous apprend que les élèves francophones ne maîtrisent ni l’orthographe, ni la syntaxe, qu’ils sont incapables de produire un raisonnement suivi, qu’ils sont nuls en langues étrangères…

Et du jour au lendemain, ils défilent dans les rues avec des pancartes et des slogans qui ont l’air de sortir d’une agence de publicité.

Hum…

L.D.W.

Une réflexion sur « Le printemps vert belge »

  1. Opinions
    Observé depuis la Flandre:
     » Le principal enseignement du 26 mai, c’est du sud du pays qu’il viendra. »

    Elections 2019: la question identitaire a fait place à la transition énergétique

    Auteur: Bart Sturtewagen – De Standaard – Traducteur: Dominique Jonkers – Daardaar – 26 mars 2019

    Il ne reste que deux mois avant les élections. Dans la « drôle de guerre » qui prélude actuellement à la campagne officielle, le souvenir de la législature précédente s’estompe rapidement, et l’attention de chacun se porte davantage sur l’avenir que sur le passé. La Finlande et l’Espagne aussi viennent de voir chuter leur gouvernement, et comme ici, les élections européennes y auront lieu fin mai. Cela n’a pas empêché ces pays d’organiser des élections nationales anticipées. En Belgique de telles élections ont paru irréalisables, voire dommageables pour la stabilité politique du pays.

    Mais pourquoi donc ?

    On aurait pu croire que pour une fois, l’organisation immédiate d’élections aurait profité à ceux qui les auraient suscitées, à savoir la NV-A, qui a renversé le gouvernement à l’occasion du pacte des Nations-Unies sur les migrations. Mais trois mois plus tard, le paysage a bien changé. Depuis le scandale – inattendu – des visas humanitaires, le thème de la migration est devenu toxique.

    Les choses vont parfois très vite, en politique. Depuis lors, nous avons vécu un bref épisode de gilets jaunes, et aujourd’hui, un épisode un peu plus durable de manifestations pro-climat. Du coup, le discours identitaire s’est mué en un discours pécuniaire, et ce sont aujourd’hui les questions d’argent qui sont au centre du débat politique. Qui va payer les frais de la transition énergétique ? Qui bénéficiera d’éventuelles réductions de charges ou de l’augmentation des dépenses publiques ?

    Le parti Groen, prématurément grisé par le parfum de la victoire, s’est laissé aller, la semaine dernière, à chiffrer les conséquences de son plan climat. Malgré des aménagements de dernière minute, il en ressort que le dindon de la farce sera la classe moyenne aisée, celle qui bénéficie du régime des voitures de société. Comme stratégie électorale, c’est courageux, mais risqué. Pourtant, Jos Geysels, ancien président du parti vert, avait prévenu ses disciples d’éviter tout triomphalisme. Il sait mieux que tout autre à quoi ce sentiment peut aboutir.

    Cela dit, tous les partis politiques veulent surenchérir et formuler des promesses de plus en plus coûteuses, dont le financement, dans un contexte de ralentissement économique, est rien moins qu’assuré. Plus personne ne mentionne les milliards de déficit structurel que nous laisse le gouvernement sortant.

    Plus encore qu’en Flandre, le paysage politique francophone semble à la dérive. La liste dissidente créée par Alain Destexhe (ex-MR) paraît encore trop fraichement éclose pour pouvoir canaliser à son profit toute l’insatisfaction ambiante, le 26 mai. Mais c’est la première fois depuis longtemps que le centre donne naissance à une droite alternative. En parvenant à bloquer le parlement wallon grâce à une unique défection, Destexhe en a montré toute la fragilité. Le principal enseignement du 26 mai, c’est du sud du pays qu’il viendra.

    NDLR: Les journalistes du Standaard, en général, et Bart Sturtewagen, en particulier, prouvent quotidiennement la qualité de leur professionnalisme. Espérons donc la prophétie que la lumière viendra du Sud mais un doute profond existe. Par contre espérons une montée en puissance des nationalistes flamands, tous partis confondus, au soir du 26 mai 2019.

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