Jean-Alexis D’Heur

Nous apprenons le décès de Jean-Alexis D’Heur, notre cher aîné, homme d’esprit, de culture, qui pratiquait l’humour avec délicatesse et vivait son engagement pour la France comme une passion.

La passion, c’est à la fois de l’enthousiasme et de l’intransigeance. De la chaleur et de la sincérité. « L’engagement rattachiste est radical parce que l’honneur, la liberté et le bonheur d’un peuple ne se négocient pas », écrivait-il dans le texte qu’il nous proposait au moment de la création de l’AWF, en 2011.

Voici l’intégralité de ce texte.

Ce qu’il faut dire

Par Jean-Alexis D’Heur

« Il n’y a pas de Belges mais des Wallons et des Flamands », écrivait Jules Destrée en 1912.

Une évidence cachée aux Wallons par les profiteurs francophones du régime belge mais qui ne l’est pas au Nord tendant à donner un Etat à la nation qu’il est déjà.

Les Wallons doivent choisir leur avenir politique en dehors du cadre belge qui « s’évapore » davantage chaque jour.

Les Rattachistes veulent aider les Wallons à sortir de l’Etat Belgique comme on sort d’une maison qui s’effondre.

Ils continuent le combat entamé par le Mouvement wallon depuis plus d’un siècle et demi.

Libérés de l’Etat belgo-flamand tellement meurtrier pour eux, les Wallons vont se choisir le destin nouveau qui leur assurera la dignité et la prospérité qu’ils ont connues.

Les rattachistes leur proposent le grand destin qu’ils méritent dans la France retrouvée, cinquième puissance mondiale, dans une France décentralisée soucieuse du bonheur de toutes ses régions.

Les déroutes, les humiliations, les gifles, les capitulations qu’ont toujours permises les trahisons répétées de ceux qui devaient défendre les Wallons,

C’EST  FINI !

Le peuple wallon se lève.

Rien ne peut arrêter le destin d’un peuple dont l’heure a sonné.

     VIVE LA WALLONIE FRANCAISE.

     Ce que nous voulons 

1.  Dans l’ordre politique.

        Les rattachistes veulent le retour de la Wallonie dans la France.

        En conséquence, ils récusent tout projet de réforme des institutions belges qui ne ferait que prolonger la vie d’un Etat qu’ils ne veulent plus.

         Le statut de la Wallonie française sera négocié avec le Gouvernement de la République.

2.  Dans l’ordre moral.

         Les rattachistes suivent la direction morale et civique du service au peuple wallon.

          Cette fidélité exige un enrôlement, un ordre de marche, la volonté de se battre et de vaincre.

3.  Dans l’ordre social.

        Les rattachistes exigent le grand dégagement de chaleur sociale qui donnera aux Wallons le pacte social qui leur assurera une sécurité vitale minimum et améliorera le sort des plus déshérités d’entre eux.

        Les rattachistes proclament que la richesse d’un Etat est la richesse sociale.

4.  Dans l’ordre démocratique.

        Les rattachistes veulent tous les renouveaux, dont ceux de l’esprit démocratique et de liberté comme aussi celui du sentiment de responsabilité chez le citoyen et dans les institutions.

La mentalité citoyenne gouverne toutes les activités publiques et individuelles.

5.  Dans l’ordre de l’enseignement.

        Parce que, comme le social, l’enseignement est la richesse d’un peuple, il est l’objet de la plus grande sollicitude.

        Il doit permettre à chacun d’acquérir les connaissances qu’il veut avoir.

        Aucun obstacle, y compris financier, ne peut arrêter la progression vers les savoirs.

        Dans chaque niveau d’enseignement seront présents un mécanisme de rattrapage et/ou de réajustement qui aideront à le franchir ainsi que les passerelles qui faciliteront le passage de l’un à un autre.

6.  Dans l’ordre culturel.

        Le public et le privé collaborent:        

       –  pour améliorer l’apprentissage de notre langue française et sa pratique correcte.

       Le niveau social et intellectuel du peuple s’élève avec la possession des richesses de sa langue.

        –  pour maintenir les parlers wallons qui colorent notre français et reflètent la mentalité des populations wallonnes

        –  pour développer l’étude et la pratique des arts, en faire connaître les œuvres et pour améliorer les conditions de vie de ceux qui les font.

7.  Dans l’ordre économique.

        Les rattachistes veulent l’économie qui amène la production grandissante de richesses profitables à tous les citoyens.

        L’enrichissement collectif devra s’accompagner d’une croissance sociale et d’une progression de l’emploi.

        La réalisation de ces objectifs liés doit amener de nouvelles égalités dont celle des sexes.

        Le développement économique respectera les équilibres naturels.

8.  Le préalable mobilisateur.

       Le préalable à tous les renouveaux de la Wallonie est son affranchissement de l’Etat belge.

      Dans sa lutte pour le conquérir, les rattachistes et les indépendantistes sont des alliés.

9.  La Wallonie dans la France.

Dans la France, la Wallonie française jouira du statut qu’elle aura négocié avec les autorités françaises.

        Les négociateurs wallons exigeront qu’aux acquis obtenus par les Wallons dans leurs luttes sous l’ancien régime belge et maintenus dans ledit statut s’ajoutent ceux gagnés par leurs nouveaux compatriotes dans leurs propres luttes.

10. Nature de l’engagement rattachiste.

        L’engagement rattachiste est radical parce que l’honneur, la liberté et le bonheur d’un peuple ne se négocient pas.

11. L’avenir de la Région bruxelloise.

        Les rattachistes wallons respecteront le destin que la Région bruxelloise se choisira.

        Ils souhaitent qu’elle partage le destin français de la Wallonie.

        Quel que soit son choix ils l’assureront des solidarités qui lui seront nécessaires.

        Le choix de la Région bruxelloise ne pourra ni retarder ni modifier celui que la Wallonie aura décidé pour elle-même.

Une réflexion sur « Jean-Alexis D’Heur »

  1. Mes sincères condoléances à la famille de Monsieur Alexis D’Heur. En lisant la profession de foi rattachiste de Monsieur D’Heur, un récent article lu dans le Gewif me revint en mémoire. Monsieur Gheude, y rappelait un article écrit par Monsieur Perin dans « La Meuse », le 28 avril 1981 : «(…) la Belgique peut disparaître par ‘implosion’. (…) Les Wallons pourraient se retrouver indépendants à leur corps défendant, contraints à une discipline dont ils n’ont aucune idée, devenant eux-mêmes les débiteurs de leurs fameux « droits acquis « . (…) La seule nationalité à laquelle ils pourraient facilement s’assimiler (…) est la nationalité française (…). Encore faudrait-il nettoyer seuls nos écuries auparavant, car la France n’est pas demanderesse et n’a aucune envie de prendre des fous en charge. »
    Or, les très récents événements éclairent plus que crûment les propos de Monsieur Perin, notamment l’aveu de l’incapacité de l’administration wallonne d’accueillir et gérer momentanément de nouvelles compétences, à savoir tout ce qui implique la politique sociale. Vivons-nous donc dans un film des Monty Python ?
    Plus personne ne se souvient, aujourd’hui, que Bonaparte nous fit passer du moyen-âge aux temps modernes à coup de botte dans le derrière et pourtant nous regrettons encore ce temps passé, d’autant plus que le délitement du Belgium nous fait retomber dans des travers moyennageux.
    Monsieur Magnette apprécie-t-il Monsieur le Président Macron ? Le Président Macron cacherait-il un tempérament napoléonien ?
    Demain, en 2019 (?) , le statut du Belgium, explosé selon le pointillé la ligne de démarcation linguistique, dépendra comme au XIXe siècle de décisions internationales. Espérons que le Président Macron se rappellera ses prédécesseurs royaux et impériaux et qu’il revendiquera la tutelle des territoires wallons, qui ne détiennent rien de « sensible » à l’exception du SHAPE ?
    Aura-t-il la sagesse d’arrêter la frontière septentrionale de la France aux limites communales entre Waterloo et Sint-Genesius-Rode ? Il faut l’espérer !
    Brussel/Brussels ne vaut pas une guerre perdue. Sans méchanceté de ma part, je prie ceux et celles qui doutent de cette remarque de bien vouloir lire attentivement les rapports officiels de la Région bruxelloise se rapportant à la situation démographique de ladite région. (Voir Google, les statistiques 2016). Déjà, aujourd’hui, près d’un quart de la population bruxelloise n’appréhende pas encore la Belgique et l’Europe, alors la Wallonie ? Sans compter, qu’à quelques rares exceptions près même les descendants des émigrés Wallons, dans ladite région, ne se soucient plus de leur terre d’origine. Oui, évidemment, il existe bien des opportunistes belgicains du genre FDF/DEFI mais leur appel aux Wallons cache seulement un objectif de survie.

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