L’automne d’un pays…

Un billet de Jean-Luc Lefèvre

Avec le retour de l’automne, on ne peut que s’émerveiller des couleurs d’un attelage toujours belge en droit, mais toujours plus déplumé comme son premier ministre en titre.

Jour après jour en effet, comme nos forêts wallonnes, la bell(g)e se dénude toujours un peu plus.

La mortelle incursion des F16 pour les civils syriens dénoncée par la Russie ? Un vulgaire montage en 3D dénoncé par la RTB toujours Francophone, mais exclusivement  dans la langue de Vondel par trois hauts responsables des forces armées : le patron de la composante aérienne, le responsable du contrôle aérien (basé à Glons en région liégeoise) et le ministre fédéral ! La Belgique, un état fédéral confisqué !

Ministre de la Défense, mais aussi de la Fonction Publique, et toujours nationaliste flamand (le cumul simplifie toujours les choses !), il annonce dans le même temps la prochaine évaluation linguistique des hauts fonctionnaires de l’état dit « fédéral ». Mais en excluant des légitimes compétences exigées, la langue allemande reconnue par la Constitution ! Comment ne pas être plus clair quant aux réels enjeux de l’affrontement français – néerlandais ?

Les vrais enjeux ne sont pas linguistiques. Ils résident aussi dans le respect de la loi et de l’état de droit.

Le chef de l’état est en visite au Japon à la tête d’une mission économique, et donc une visite officielle ? Son irresponsabilité politique exige qu’il soit accompagné d’un ministre pour apporter son contre-seing. Ni Reynders (retenu à Bruxelles), ni le Secrétaire d’état au Commerce extérieur (en formation aux States) ne sont présents, Philippe sera donc seul, comme un grand, tout nu politiquement…

Quand la Région wallonne renâcle légitimement (un traité mixte, une compétence dévolue aux régions à la demande de la Flandre lors de la dernière réforme de l’État) au traité commercial avec le Canada, un partie de Septentrion (l’Open VLD, pas la N-VA, plus diplomate) crie au scandale et exige de passer outre en instrumentalisant un Sénat rendu croupion…

En Belgique, décidément, les feuilles tombent. Les masques aussi.

Les choses sont de plus en plus claires dans cet espace d’entre-deux façonné par les grandes puissances au lendemain de Waterloo : si l’état belge survit, ce sera un état flamand. S’il devait disparaître, et les ministres N-VA chargés des compétences régaliennes sont performants à cette « fin », ce sera à charge des francophones lésés par une injuste clé de répartition des moyens (60 – 40%) préjudiciable aujourd’hui aux étudiants en médecine et aux investissements dans le rail, demain à la ventilation d’une dette excessive. Marche ou crève, tel est le message !

5 réflexions sur « L’automne d’un pays… »

  1. Merci de ce billet d’automne…
    « Colchiques dans les prés, fleurissent fleurissent, colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été »…
    Je remets cette chanson à mon répertoire de ces jours-ci… »Et ce chant dans mon coeur murmure le bonheur »… J’en appelle à l’état d’urgence pour la Wallonie, et je remercie Paul Magnette de son courage politique. J’en appelle à la réunion de tous les wallons amateurs de champignons et de châtaignes.
    « L’après-confédéralisme belge » : c’est le titre de mon prochain livre.
    Georges-Henry Simonis

    nb. attention à la place de l’accent circonflexe sur « châtaigne »…

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  2.  » S’il devait disparaître, et les ministres N-VA chargés des compétences régaliennes sont performants à cette « fin », ce sera à charge des francophones lésés par une injuste clé de répartition des moyens (60 – 40%) » (lire l’article ci-haut). Il n’est pas dit que ce serait à 60/40 car la répétition de la séparation selon les critères Belgique / Pays-Bas de 1830 ne doivent pas nécessairement se répéter. Le 60/40 admis par les Belges francophones et les Wallons, afin que le royaume vive mille ans, ne serait plus le cas de figure car il s’agirait, enfin, du divorce et non d’une adaptation du contrat de mariage (forcé).
    Et puis même, ce serait la fin du cauchemar !

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  3. Excellente analyse. Mais pourquoi ne pas réagir et frapper la Flandre
    là ou cela fait mal. c-à d. au portefeuille, Pourquoi pas un site
    Boycott Vlaanderen, Plus un euro francophone pour un produit
    flamand. Personnellement je n’achète jamais un produit made in
    vlaanderen. Il faut ètre maso comme la majorité des Wallons pour
    nourrir l’ennemi. Vivement ce site le premier pas vers la résistance
    á la colonisation

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  4. Après l’automne (actuellement), vient l’hiver (la scission pure et simple de la Belgique et l’indépendance totale de la Flandre) et puis vient le printemps, saison du renouveau (renouveau de la Wallonie au sein de son vrai pays: la République Française) saison où tout renaît, ou toutes choses nouvelles sont possibles…et puis enfin l’été: nous sommes français, nous avons retrouvé nos vraies racines, c’est la saison du bonheur, du soleil retrouvé, des ballades sur les belles routes de France et de Navarre, du chant des oiseaux, des grillons entre deux verres de pastis ou d’un bon Bordeaux, les boules de pétanque à la main…

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