L’illusion aussi fabrique du djihadisme

Un chef d’entreprise décapité dans un attentat dans le sud-est de la France, 38 morts dans une fusillade dans un hôtel tunisien, plus de 150 civils tués à Kobané, des dizaines de tués dans l’attaque d’une mosquée au Koweït, des dizaines d’autres sur une base en Somalie : le deuxième vendredi du Ramadan a été marqué par une flambée de violences portant la marque des djihadistes.

Cette vague meurtrière survient trois jours après un appel du groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui combat en Irak et en Syrie, incitant les musulmans dans le monde à engager la guerre sainte contre les « mécréants » durant le ramadan, qui a commencé le 17 juin.

Voici une semaine, notre ami Jacques Rogissart m’envoyait l’article suivant qui prend toute sa valeur au regard de la vague meurtrière. Le temps de la réflexion doit s’accentuer, mais aussi l’action. Le meilleur de ces deux moteurs ne doit-il pas résider dans le rejet de la peur, outil implacable dans la résistance au nazisme islamiste ? Il y a 70 ans, nos pères et mères nous ont montré la voie en terrassant la bête immonde allant parfois jusqu’au sacrifice de leur vie.

Paul D.

Le terrorisme vient une nouvelle fois de secouer la société balayant un monceau d’idées et de fausse vérité.

Mais déjà certains ressortent leur pharmacopée et leur cautère sur jambe de bois pour guérir la plaie.

Regardons plutôt les choses avec l’œil du clinicien.

L’ Islam n’est pas la religion de tolérance et de paix que nous décrivent de vrais coquins et des esprits candides. Faute d’avoir subi l’influence des Lumières, le choc de la Révolution française et les conquêtes laïques des deux derniers siècles, il est resté totalisant, agressivement envahissant, prompt au fanatisme et, pour tout dire, non ajustable, sans de fortes distorsions, aux sociétés et à la civilisation occidentales.

Il y a soixante ans, dans son célèbre livre « Tristes tropiques », le grand ethnologue Claude Lévi-Strauss constatait la difficulté pour le musulman de comprendre qu’on ne le soit pas. Sa religion, écrivait-il, se fonde moins sur l’évidence d’une révélation que par l’impuissance à nouer des liens au-dehors.

Il y a certes dans le Coran des sourates imprégnées de paix. Il y en a malheureusement beaucoup d’autres haineuses et parfois sanguinaires. Je renvoie le lecteur pressé au petit livre très éclairé de l’islamologue Anne-Marie Delcambre ;  » l’Islam des interdits » (1). On trouve aussi des outrances dans les évangiles, mais en moins grand nombre et leurs fidèles mettent depuis longtemps les pires en sourdine.

Au nom du « vivre ensemble », les bonnes âmes recommandent de donner plus d’aise à l’Islam dans notre société. C’est grave car on ne fait qu’élargir les bases de sa subversion. C’est au contraire par l’application inflexible, fût-elle pénible à certains, des règles de la laïcité que l’on maintiendra cette religion dans les limites qui sont les nôtres. Inutile d’ajouter qu’on en est loin en Belgique où l’ Etat verse un revenu à tous les cultes.

Il ne faudrait pas non plus voir la détresse de certains pans de la société comme le principal terreau du terrorisme. Si c’était vrai, les zones dévastées de notre sillon Sambre-Et-Meuse auraient mis les armes au poing de nombreux Wallons ! Outre que les « fous de Dieu » sont parfois des travailleurs avec un emploi stable, voire diplômés de l’enseignement supérieur, les populations les plus déshéritées sont plus absorbées par les difficultés de la vie quotidienne que fixées sur les mirages du djihad.

Mais on touche là à la catastrophe véritable que fut l’immigration : on a laissé s’installer des masses de miséreux sans qualification alors que les besoins du monde du travail ne cessaient de s’éloigner d’eux. Sous prétexte de multiculturalisme, on les a laissés végéter dans leur indigence culturelle et l’on s’étonne maintenant d’en découvrir beaucoup, étrangers, sinon hostiles à nos modes de vie !

Les statistiques de l’insécurité ordinaire auraient pourtant dû dessiller les yeux de nos politiciens. Le péché aujourd’hui réside dans cette immigration non sélective, accueillie sous le coup des émotions humanitaires, puis négligée jusqu’à ce qu’elle sature les structures d’accueil et les budgets sociaux.

J’entends bien que les conditions d’entrée se sont durcies et qu’un effort d’acculturation est demandé à notre enseignement. Mais où sont les moyens de l’exécution ? J’ai bien peur que l’Europe, obsédée par les équilibres budgétaires et une compétitivité à courte vue de l’économie, n’incite à faire entrer encore plus de pauvres hères, taillables et corvéables à merci.

La politique d’immigration peut heureusement s’appuyer sur les nombreux leaders d’opinion des communautés immigrées qui souscrivent à nos valeurs fondamentales. Mais il y a lieu de méditer l’avertissement que donnait le sociologue et politologue Edward N. Luttwak aux zélateurs d’une tolérance mal placée : « les personnalités non-musulmanes doivent cesser de légitimer l’Islam tel qu’il est, car cela signifie la violence islamique » (2).

Jacques Rogissart

(1) Desclée de Brouwer, 2003

(2) « N’ignorons pas la violence dans les textes sacrés » (in « Le Monde » du 20 janvier 2015)

Une réflexion sur « L’illusion aussi fabrique du djihadisme »

  1. Effectivement, les lois pénales belges comme françaises sanctionnent les incitations à la discrimination, à la haine et à la violence, et sont généralement appliquées, mais pas à celles de ces incitations qui sont massivement présentes dans le Coran et dans les autres paroles et les actes prêtées au prophète Mahomet. Les « Mahométans » (et il faudrait cesser de confondre ces « croyants » avec les « musulmans », qui n’ont pas choisi leurs origines et ne sont pas nécessairement ces « croyants-là » …), peuvent tout dire, au motif qu’ils récitent, enseignent et répandent les paroles d’un livre sacré et d’un personnage sacré ! Voici une vraie discrimination, qui devient inacceptable ! Et voilà le terreau d’où sortent tous ces enragés !
    Vive(ent) les musulmans, à bas le Coran !

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