Lu sur le site de 7sur7
Des représentants des communes et des CPAS de Wallonie ont dressé mardi, devant la Commission des Pouvoirs locaux du Parlement wallon, un tableau sombre de leur situation financière, ce qui nous amène à nous poser la question suivante : » la Wallonie subira-t-elle le même sort que la Grèce ? »
Le président de l’Union des Villes et des Communes de Wallonie, Jacques Gobert, reconnaît que certaines avancées ont été amorcées mais constate néanmoins que celles-ci s’analysent plus comme une « moindre accélération de l’aggravation d’une situation déjà gravissime que comme une embellie satisfaisante ».Il relève plusieurs grands défis pour les pouvoirs locaux et leurs finances, dont en premier lieu la question des charges reportées sur les entités locales par les autres niveaux de pouvoir, « sans transfert de moyens suffisants ».
Ainsi, en 2015, près de 332 millions d’euros, dont 316 millions de reports de charge du fédéral et 15,9 millions de la Région, manqueront aux communes et aux CPAS.
Un autre défi concerne le coût croissant de la charge des pensions statutaires des pouvoirs locaux, estimé à près d’un milliard d’euros entre 2015 et 2018 pour l’ensemble des pouvoirs locaux wallons (hors provinces).
Touchant plus directement les CPAS, la réforme du chômage et l’exclusion de certains bénéficiaires pèsent sur les finances des centres publics d’aide sociale. Les CPAS constatent ainsi une hausse du nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration sociale et ce alors que « la compensation promise par le fédéral pour les fins de droit se fait attendre », a constaté le vice-président de la Fédération des CPAS, Philippe Defeyt.
L’intérêt de créer des synergies entre les différents acteurs des pouvoirs locaux a été soulevée par les orateurs et les députés devant la Commission.
Si la Grèce avait été une banque, elle aurait déjà été sauvée…
J’aimeJ’aime