Wallonie–France : les raisons d’un rattachement.
21.07.2011
Depuis 60 ans, la Belgique est mal dirigée, par des gouvernements quasi toujours présidés par des Flamands qui n’ont jamais exprimé un projet de société clair, précis, représentant un sentiment collectif. Les structures belges sont devenues obsolètes, voire parfois à ce point confuses qu’on ne les comprend pas, ce qui est source de gaspillages et de double-emplois dispendieux.
La Région wallonne a une dimension analogue à celle de nombreuses régions françaises (population, superficie, produit économique…) qui disposent de ressources financières décentralisées considérables leur permettant des investissements exceptionnels au service des populations concernées.
La France pourra offrir aux jeunes Wallons des perspectives que la Belgique ne pourra jamais leur proposer, qu’il s’agisse de carrières dans la fonction publique, dans l’armée, la diplomatie, les sports d’élite, etc…
Le développement de nombreuses villes françaises peut servir de modèle aux grandes villes belges appelées à devenir chefs-lieux de départements et centres multifonctions attractifs au niveau européen. Même les petites villes, et surtout les villages : en France, chaque collectivité locale, si petite soit-elle, élit un maire, proche de la population ; avec des associations de communes quand c’est utile ou nécessaire.
Le niveau de vie, en France, est supérieur en termes de « salaire-poche », ce qui entrainera très vite une hausse importante du pouvoir d’achat wallon, le « P.N.B. » wallon étant actuellement sous-évalué ; d’autre part, de très nombreux biens et services sont aujourd’hui moins chers en France qu’en Belgique, à commencer par l’électricité, le gaz, l’internet, les médicaments, les assurances… (ces dernières sont souvent constituées sous forme de mutuelles, et non de sociétés commerciales basées sur le profit) ; l’absence de vignette auto ou de taxe télé n’est pas non plus pour nous déplaire…
Une hausse du pouvoir d’achat wallon entraînera une augmentation sensible des ressources financières de la Wallonie (T.V.A., notamment ) lui permettant de réduire progressivement sa quote-part dans la dette héritée de l’Etat belge. D’un point de vue international, la France est de toute évidence mieux armée pour faire face à la crise économique et financière mondiale qui se dessine hélas peu à peu.
En matière d’emploi, les niveaux de chômage sont proches, mais la France a mis en place des systèmes de formation qui font la distinction entre « chômeurs » et « demandeurs d’emplois », offrant spécialement aux jeunes des formations qualifiantes ; d’autre part, pour l’ensemble de la sécurité sociale, et notamment pour les soins de santé, le système français est assez proche du nôtre, c’est-à-dire l’un des meilleurs du monde selon l’OCDE.
L’enseignement, en Wallonie, avec ses multiples réseaux, est trop exigu pour permettre l’édition de manuels scolaires modernes et adaptés, que remplacent aujourd’hui des milliers de photocopies. Quant à la politique familiale, il suffit de jeter un oeil sur le montant de l’allocation familiale de rentrée, nettement supérieur à celui des Belges…
En cas de rattachement à la France, priorité sera évidemment donnée à l’apprentissage des langues internationales ( anglais, allemand, espagnol…), l’enseignement obligatoire du néerlandais étant supprimé. Dans le domaine des transports, la France a montré le chemin avec des autoroutes d’une qualité exceptionnelle, et un réseau routier exemplaire ; d’autre part, l’incurie de la SNCB/sud du pays contraste avec la modernité de la SNCF, qui diversifie ses tarifs, et dont les trains arrivent à l’heure…
En matière de qualité de vie, la France peut aider la Wallonie à améliorer ses pratiques actuelles en ce qui concerne l’alimentation : des repas équilibrés à midi, proches des milieux agricoles « bio », remplaceraient avantageusement les sandwichs gras et onéreux qui font souvent le quotidien de nombreuses personnes, et spécialement des jeunes. Des produits alimentaires de meilleure qualité.
Dans un autre domaine, l’intégration à la France pourrait donner une impulsion nouvelle : le domaine du développement et de l’aide au tiers monde. Dans des pays africains comme le Congo, le Rwanda et le Burundi, l’expertise de bon nombre de Wallons pourrait redynamiser une coopération basée sur des partenariats équilibrés, et renforcer considérablement la présence de la francophonie en Afrique, ce qui est un enjeu géopolitique important. Grâce à la France, la Wallonie pourra aussi trouver de nouveaux débouchés dans le nord de l’Afrique et au Moyen-Orient.
En s’intégrant à la France, la Wallonie accroîtra l’influence de celle-ci en Europe, dont Bruxelles restera la capitale ; cette intégration rapprochera la France de l’Allemagne, moteur économique de l’Europe et carrefour incontournable vers l’Europe de l’est. Avec majoration des aides européennes.
La Wallonie devra faire l’apprentissage d’un nouveau système électoral, majoritaire et non plus proportionnel, ce qui peut lui apporter un souffle nouveau, la responsabilité personnelle des mandataires étant accrue et des alternances possibles.
Les pouvoirs économiques et financiers ont déjà pris le chemin de la France depuis longtemps : Mr Frère ( Consul de France ) et ses sociétés, Petrofina devenue Total, ou, avant, Cockerill-Sambre devenue Arcélor ( avant Mittal ) ; ou encore la Société Générale (ex-Fortis) devenue Paribas…
Les Wallons n’ont pas à craindre la perte de leur « héritage belgicain » : ils garderont en mémoire aussi bien Tintin et Milou que Jacques Brel ou Salvatore Adamo, ou encore Eddy Merckx et Pino Cerami ; ceux qui veulent pourront continuer de regarder Place Royale, ou entendre le dimanche « les Belges du bout du monde » …. Enfin, ils pourront conserver leur respect et leur affection envers les membre de la famille Royale qui, par leurs mérites propres, pourront sans difficulté se voir confier de nouvelles tâches au bénéfice de leurs concitoyens. On pourra être français à 100 %, d’origine belge, cette double appartenance étant un gage de progrès pour le peuple wallon, comme pour le peuple bruxellois le jour où il aura également fait ce choix historique de devenir une région de France à part entière.
En conclusion, il est aujourd’hui démontré à suffisance que le maintien dans un Etat dominé par une Flandre expansionniste n’est plus possible, et que la viabilité d’une Wallonie autonome ne l’est pas davantage. Le choix de la France est donc le bon choix : il est urgent d’entreprendre les négociations internationales nécessaires. On pourrait raisonnablement y parvenir pour le 18 juin 2015, date anniversaire de l’incertaine bataille de Waterloo qui fut, presque fortuitement, à l’origine du petit Royaume de Belgique qui a fait son temps.
Georges-Henry SIMONIS