Guett’eup, valè ! Le ministre-président de la Wallonie a été interrogé par notre ami Louis Nisse sur le recours à l’anglais pour mobiliser les Wallons autour d’une initiative visant à « préparer l’avenir de la Wallonie et de ses citoyens ».
La réponse, envoyée par l’administration wallonne, a de quoi laisser rêveur :
Lorsque nous mettions en place notre plan Get Up Wallonia, nous voulions un nom qui se veuille d’une part facilement compréhensible et identifiable, mais également accessible à la plus jeune génération. Cet anglicisme est donc une initiative née d’une réflexion avec les différents membres du Gouvernement de Wallonie qui signifie « Wallonie, lève-toi ». Cette utilisation de la langue de Shakespeare nous donne une identité forte d’une part en Wallonie, mais aussi à l’international.
Commentaire de Michel Pieret : Je traduis le slogan « Wallonie, lève-toi » comme l’intégration dans l’inconscient de nos ministres et de leurs conseillers des idées de Monsieur Barthélemy Le Tisserand, bourgmestre d’Anvers selon lequel les Wallons sont des feignants. Normal donc de leur enjoindre de se lever. Identité forte ? = jargon de marketing primaire. Qui est derrière ces idées ? Mac Kinsey, Bain, … ?
Commentaire de José Fontaine : Cela nous identifie à l’international comme nous soumettant au néolibéralisme dont la langue est l’américain, pas la langue de Shakespeare. C’est comme l’aéroport de Charleroi baptisé Brussels South airport alors que tout le monde en fait use du terme « Charleroi » et que aéroport est un mot compréhensible dans le monde entier, même par des gens qui ne parlent pas le français. S’il faut utiliser l’anglais pour « parler » à la jeunesse, cela veut dire que les Wallons ne veulent plus croire en leur langue. Dès lors si l’on ne peut même plus croire au français, quelle est la langue en laquelle on pourra croire par rapport à l’américain ? Les Wallons du gouvernement semblent donc s’inscrire dans la tradition wallonne qui est de se déculotter devant tout le monde… Et cela pour avoir une forte identité, quelle blague ! On peut faire encore pire que Macron.
Commentaire d’un ami juriste : Il est pour le moins contradictoire et sot, au moment de donner aux Wallonnes et aux Wallons une injonction forte de se lever dans la résilience, de la proférer en Globish (ce global english contemporain qui est à la langue de Shakespeare ce que le langage de Nicolas Sarkozy est à celle de Voltaire) alors que la plus jeune génération à laquelle elle est destinée aurait pu tout aussi bien l’entendre, la comprendre et s’y conformer dans les langues de la Région bilingue dans laquelle nous vivons (et que nous aimons en allemand comme en français, d’ailleurs).
Wallonie, debout ! Steh auf, Wallonie !
Cette utilisation conjointe des langues de Voltaire, Spaak et Mitterrand, d’une part, de Goethe, Adenauer et Von der Leyen, d’autre part, ne nous aurait-elle pas donné une identité au moins aussi forte (et bien plus riche de sa diversité) d’abord et surtout en Wallonie, mais aussi en Europe et à l’international, que cette utilisation ridicule et servile de la langue de Donald Trump, de Boris Johnson et de Nigel Farage ? Ce ne sont certes pas Nicola Sturgeon et Sean Connery, pour ne citer qu’eux, qui auraient toléré une telle forfaiture !
Et si tu veux convaincre les jeunes wallons d’aimer la Wallonie, commence à t’adresser à eux dans une langue qu’ils utilisent, qui leur appartient et qui leur ressemble. Ma position privilégiée au cœur de l’Euregio Meuse-Rhin me permet de le constater tous les jours, aussi bien en Flandre, dans l’Ostbelgien et en Fédération Wallonie-Bruxelles qu’en Allemagne et aux Pays-Bas.
Well ! Je crains fort que le message parti des hauts plateaux des Fagnes et de la Hoëgne ne s’affaiblisse et ne se perde avant d’atteindre la Mehaigne et le Hoyoux et qu’il ne soit devenu inaudible en bord de Sambre et dans ce Far West où coulent encore la Haine et la Trouille ! Mais soit ! J’ai eu bien bon de l’écrire.
« Si vous parlez à une personne dans une langue qu’elle comprend, cela entre dans sa tête. Si vous lui parlez dans sa langue, cela va droit dans son cœur. » (Nelson Mandela)
Cette mascarade me fait penser aux banderoles rédigées par les supporters des « reds lions ». Elles le sont uniquement en anglais pour ne pas froisser la minorité de supporters néerlandophones. Dire que la majorité des wallons se « sentent « belges
Décourageant !
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Peut-être me tromperais-je mais il semble qu’une offensive concertée, du privé comme du public, d’imposer l’anglais de toutes les manières se développe en Wallonie.
Ainsi depuis quelques temps les politiques wallons choisissent la dégénérescence de la langue française pour coller aux « Belges du Nord » et se distancer ainsi culturellement de la France.
L’organisme public RTBF et la radio privée BELRTL s’en donnent à cœur joie. Ces deux médias mettent en application les directives perverses de Philippe Van Parijs, ce philosophe bruxellois unitariste engagé.
Si cela ne prouve rien, cela montre que nos dirigeants wallons s’accrochent à la Belgique comme le sparadrap du capitaine Haddock. Hélas, tel un certain Maréchal de France, ils préfèrent faire don de leurs personnes au Royaume de Saxe Cobourg Gotha qu’au sauvetage des Wallons.
Il était inutile de citer « L’île des Robinson Crusoé bruxellois » pour la simple raison que la Flandre y a déjà introduit l’usage de l’anglais depuis une génération, sans grande résistance des francophones tous partis confondus.
De plus, il ne faut pas oublier que l’agglomération bruxelloise, malgré son actuelle population bigarrée, reste toujours d’origine brabançonne donc thioise donc flamande. Et, un récent article dans La Libre Belgique signale que la population scolaire du réseau Gemeenschap Onderwijs augmente, d’année en année, à une telle échelle que les responsables de la Communauté française-Wallonie-Bruxelles ne parviennent plus à le cacher !
La réalité, ici, dépasse largement la fiction. Comme les liens se lâchent, les jeunes bruxellois se rendent bien compte que leur intérêt se situe au Nord. Pour eux, la Wallonie et la Communauté française ne signifient rien.
Autre observation, on peut se demander sincèrement pourquoi la Flandre hésite à mettre Bruxelles devant le fait accompli ?
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Monsieur Valmy
Il ne faut pas confondre l’anglais et le globish : c’est plutôt Soros que Shakespeare qui nous est imposé. D’autre part, on ne parle une langue étrangère qu’à la condition de maîtriser la sienne, en l’occurrence, en théorie, le français en Wallonie.
Ce qui se déroule à présent, c’est une communautarisation ethnique et raciale de la Wallonie où une multitude de langues, pas nécessairement européennes, sont parlées. Le français n’est déjà plus la langue maternelle de beaucoup. Gageons que l’écriture inclusive dans les documents officiels et par certains médias comme la RTBF n’arrangera rien à l’apprentissage du français.
***Ce à quoi je veux en venir : enseigner l’anglais, même globish, à autant de locuteurs différents, sans une base commune préalable, sera un casse-tête pédagogique insurmontable, pis encore que ce à quoi nous assistons. Selon moi, il s’agit d’une stratégie du chaos, pour rendre la Wallonie totalement ingouvernable***
Le plus drôle, c’est qu’en dernière analyse, qui lira encore, écoutera encore les médias bruxellois quand le français aura disparu de Wallonie et de Brussels ? Je serais curieux de connaître le niveau de polyglottisme de Béatrice Delvaux ou de nos folliculaires régionaux. Sans parler de « nos » risibles ministres qui ânonnent leurs discours comme si la thrombose les guettait.
J’espère que tous ces gens, tous plus médiocres et serviles les uns que les autres, feront les frais de leur propre politique de remplacement linguistique et ce sera bien mérité. Qu’on coule au moins ensemble…
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Quand osera-t-on enfin parler de racisme anti-wallon. Car c’en est bel et bien…
Quand un Flamand de Bruxelles invente le terme Walbanie, c’est encore l’Ambassade d’Albanie qui se plaint. Authentique ! Si on se permettait avec certaines communautés; tout ce que certains se permettent avec les Wallons, ce serait la guerre civile ou le tribunal ou les deux en même temps. A présent, donc, ce « get up Wallonia » qui joue une fois encore sur le cliché du Wallon paresseux (à côté du Flamand bon gestionnaire, on suppose)
Si mes souvenirs sont bons, c’est le Prôfesseur Edouard Delruelle qui avait osé prétendre qu’il n’y a pas de racisme entre Belges.
M. José Fontaine avait naguère publié un compendium des stéréotypes colportés par les médias bruxellères. Dans les années 90, le registre était psychiatrique (notamment chez le gribouilleur Royer) mais depuis on est dans un registre racial et ethnique, comme cette manière méprisante de nous qualifier de « sudistes »
Doorbraak aime beaucoup citer la phrase de Carl Schmitt : « si vous ne désignez pas votre ennemi, l’ennemi vous désigne » mais, le corollaire implicite de cette phrase, c’est que l’ennemi désigne ***aussi*** le terrain d’affrontement.
Dès lors, refuser ou interdire d’aborder le fait ethnique et racial est criminel à partir du moment où vous êtes ciblés en fonction. Je ne suis pas raciste, le racisme est un mal… Mais le problème, c’est quand votre agresseur est, lui, parfaitement raciste et qu’il n’éprouve pas le moindre scrupule.
Le barbare c’est celui qui croit en la barbarie (Lévi-Straus) D’accord, mais qu’est-ce qu’on fait alors ????
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Helas mème en france l’anglicisation se porte bien en témoigne
la dernière action du Louvre BID IFOR LOUVRE en contravention
avec la loi Toubon. Il faut soutenir le courageux coimbat de l’AFRAV
contre cette anglicisation rampante, De nombreuses actions
judiciaires ont connu le succès. Par ailleurs les politichiens(sic)
utilisant le globish recoivent le GRAND PRIX DE LA CARPETTE
ANGLAISE, Pourquoi ne pas instaurer ce systéme en Wallonie
et ainsi dénoncer les inciviques de la Francophonie ?
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Signalons que le 18 juin 2020 a été créé a Paris le Haut Conseil pour
la langue francaise et la francophonie. Plus de 100 personnalités
dénonce la dèrive anglophone de Ursula van Leyen et exigent
que le président Macron inpose l’usage du Francais seule langue
de la Republique et une des langues de travail de l’Unioin
Une initiative a soutenir
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« Près d’un mois après le lancement de « Get up Wallonia », Elio di Rupo a invité ce vendredi des influenceurs et influenceuses à présenter les propositions qui leur ont été soumises pour cette consultation populaire. »
» Ils sont issus des réseaux sociaux les plus populaires chez les jeunes que sont Tik Tok et Instagram. Une volonté du gouvernement wallon, dont le ministre-président, de se faire connaître sur ce terrain suite à sa présence sur de multiples réseaux sociaux : « Il est primordial pour nous d’être à l’écoute de celles et ceux qui sont l’avenir de notre région. Leurs idées méritent d’être entendues ». »
NDLR : Voilà Di Rupo qui se la joue Macron. J’ignore qui sont ces influenceurs mais je crains le côté » paillettes » de ces jeunes. Sauf, s’ils se perçoivent comme WALLONS et donc en défensive face à la mainmise des Flamands.
Y aurait-il des nationalistes wallons parmi eux ?
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GET UP, OUFTI ! And Christmas is gone ! Fort heureusement !
J’adore les chants de Noël mais j’ai la nausée des rengaines anglo-saxonnes sirupeuses diffusées, sans mesure, cette année, tant par la RTBF que par Bel RTL.
Serions-nous devenus le cinquante-et-unième Etat des Etats-Unis?
Le règne de l’anglophonie d’ une Europe despotique débuterait-il avec le départ des Britanniques ?
Que Madame Ursula von der Leyen, née Albrecht le 8 octobre 1958 à Ixelles, souhaite dominer l’Union Européenne sans parler l’allemand, de mauvais souvenir, cela la regarde.
Mais que fallait-il attendre d’autre de notre provincial Charles Michel, bénéluxien avéré, lorsque pour un titre ronflant et une rente substantielle, il use d’un globish bancal au détriment de sa langue maternelle, le français, langue de travail de l’Union européenne ?
Aucun traité de l’Union Européenne n’oblige l’abandon des 27 langues nationales au profit exclusif de l’anglais.
Alors pourquoi ce dérapage ?
Pour faire plaisir aux Irlandais ?
Mais pourquoi pas le polonais ou le hongrois ?
Il semble urgent que des européistes du modèle Macron disparaissent de la scène politique au profit de patriotes.
Le génie de l’Europe appartient à sa diversité de cultures.
Aucun génie de sortira d’un pot de sirop d’érable ou de peanut butter !
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Avec la sagesse de l’âge, Philippe Walkowiak ( RTBF INFO 04 janvier 2021) analyse la politique « belge » avec beaucoup de finesse.
Qu’observe-t-il actuellement:
Politiquement, 2021 a déclenché de nombreux comptes à rebours. Après le temps de la crise, tant politique que sanitaire en 2020, vient à présent le temps de la contre-offensive. A tous les niveaux de pouvoir, les responsables jouent leur crédibilité, ou ce qui en reste après des années éreintantes dans ce domaine.
(…) (…)
Dans quel état retrouvera-t-on les finances publiques ?
Les perfusions financières actuelles vont être débranchées.
Qui survivra économiquement dans un contexte chamboulé ?
Le plan de relance porté là par des ministres PS, Dermagne et Dermine, reste dans les limbes.
MAIS AUSSI…
(…) En Wallonie, le plan » Get Up Wallonia » se fait attendre. Méthodique, Elio Di Rupo aime prendre son temps mais ce plan crucial représente sans doute la dernière chance wallonne de redressement.
(…) (…)
L’air de rien, la Septième Réforme de l’état commence cette année !
ET LA DERNIERE CHANCE WALLONNE DE REDRESSEMENT.
OUFTI
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