L’enseignement francophone paralysé

Si l’on a de bonnes raisons pour ne pas précipiter le retour des élèves à l’école, faut-il pour autant se priver des moyens d’enseigner à distance ?

L’interdiction de progresser dans les matières est-elle pédagogiquement et socialement justifiée ?

Fait-on ce qu’il faut pour s’adapter à une situation qui pourrait durer ?

Coronavirus et fracture numérique : la Flandre a raflé toute l’offre des PC portables de DigitalForYouth

Une information Belga reprise sur le site de la RTBF (28 avril 2020)

La Flandre a raflé toute l’offre de DigitalForYouth, révèle L’Echo ce mardi, notant que près de la moitié des PC portables récoltés par l’ASBL (soit 6.401) ont déjà été attribués dans les familles de Flandre et de la communauté germanophone et qu’aucun ne se retrouvera dans les familles francophones.

L’ASBL, créée en 2019 pour venir en aide aux jeunes défavorisés, bénéficie pourtant de dons par le biais de la Fondation Roi Baudouin. « Avec le confinement, on a commencé à nous demander des portables pour l’école à la maison, explique Philip Du Bois, président du CA de DigitalForYouth. Très vite, Ben Weyts (Enseignement flamand, N-VA) et Sven Gatz (Bruxelles, Open VLD) se sont tournés vers nous ».

Ben Weyts a mis 1 million d’euros sur ta table pour faire reconditionner 10.000 portables récoltés par DigitalForYouth.

Du côté francophone, les choses ont été ralenties avec l’éclatement des compétences. Caroline Désir, ministre PS de l’Enseignement, contactée en premier par DigitalForYouth, n’était pas compétente pour cette question, qui est du ressort de Pierre-Yves Jeholet (ministre-présidence FWB, MR), Willy Borsus (Numérique en Région wallonne, MR) et Rudy Vervoort (Région bruxelloise, PS). Ils ont montré un intérêt. Mais entre-temps, la quasi-totalité des ordinateurs récoltés par l’ASBL a été réservée par la Flandre, et l’ASBL n’a plus pu répondre au marché public francophone.

« Nous n’aurions pu respecter les délais étant donné que les dons des entreprises se sont essoufflés, dit Philip Du Bois. Fournir 500 portables à la FWB alors que la Flandre en a reçu plus de 10.000, cela aurait été trop déséquilibré ».

5 réflexions sur « L’enseignement francophone paralysé »

  1. N’est-il pas devenu AVEUGLANT que le Schizophrénique enchevêtrement de la Communauté-Wallonie-Bruxelles-française conduit l’enseignement et la culture au désastre et à la faillite financière, tant chez les Bruxellois qu’en Wallonie.

    Il semble urgent de régionaliser ce BROL et, en Wallonie, de restructurer les compétences directoriales et managériales dans le seul but de l’ EFFICACITE !

    Quant à Bruxelles, qu’elle s’arrange avec le Gemeenschap Onderwijs. Les Flamands n’attendent que cela, au vu de leurs avances enamourées en faveur d’un enseignement bilingue généralisé.
    Ne jamais perdre de vue que si Bruxelles ne se trouve pas en Flandre, elle appartient et dépend du Brabant; celui qui s’étend de Sint-Genesius-Rode à S’Hertogenbosch en passant par Antwerpen.

    Par contre en Wallonie il faudra bien qu’un jour on s’affranchisse de la désastreuse illusion idéologique de l’égalitarisme obligatoire.
    De la naissance à la mort l’égalité n’existe pour personne. Le monde de la nature ne le conçoit même pas. Comment rendre égaux un loup, un renard et un lion ? Oui, comme repas de choix dans leur gueule…

    Alors que l’Europe intellectuelle culmina pendant des siècles, elle s’efface devant l’enseignement des pays asiatiques. Remarquez aussi que la notion d’égalité n’existe pas chez les Anglo-Saxons et ils ont bien raison.

    Mais nos géniaux sociologues et psychologues à la botte de certains politiques réintroduisent aveuglément la débâcle des « rois fainéants ». Voilà où nous en sommes.

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  2. En parlant d’enseignement, la plus grande erreur des flamands est qu’ils aient pris la décision d’abandonner le français dans les années 50 (car oui, le français était au moins autant parler que le néerlandais là-bas sinon plus surtout sur les places importantes comme Anvers) car bizarrement quand la Belgique était unie par la langue, elle fonctionnait très bien.

    Oui, il fut un temps où la Belgique avait un sens.

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    1. Navré mais l’existence de la Belgique n’a jamais eu de sens et elle n’a jamais bien fonctionné, même à l’époque de la bourgeoisie fransquillonne.
      La Belgique n’est qu’un agglomérat créé par la contrainte britannique à l’époque où cet Etat pensait diriger l’Europe à sa guise avec l’assentiment des monarchies européennes.
      Vous trouverez aisément cette lamentable histoire sur Wikipédia.
      La Belgique se compose de Néerlandais, de Français et d’Allemands, au sens linguistique, culturel et ethnique.
      Depuis, Henri 4, Richelieu, Mazarin, la France connaissait la particularité des Pays-Bas (habsbourgeois) espagnols.
      Malheureusement, la France ne parvint pas à en détacher la partie romane.
      Louis XV réussit cette gageure mais , « Bête comme la paix », il restitua le fruit de ses victoires à ses ennemis lors de la Paix d’Aix-la-Chapelle en 1748.
      Bonaparte donna enfin aux Wallons la citoyenneté française toute naturelle à laquelle ils avaient droit mais que le partage de Verdun (843) avait si longtemps empêché.
      Mais il ne faut pas oublier le sort de nos voisins flamands tout autant malmenés par le partage de Verdun(843).
      Ils auraient dû faire partie des Provinces-Unies néerlandaises au 16e siècle mais l’occupant espagnol les maintint sous son joug; en partie par l’incapacité de la monarchie française d’aider efficacement Guillaume le Taciturne.
      En 1815, ils intégrèrent enfin le royaume des Pays-Bas mais survint la révolte de 1830. Les Britanniques, au lieu de les y laisser les en arrachèrent à nouveau.
      Pour les Anglais, à l’époque, impensable de laisser les houillères et la sidérurgie wallonne à la France. Impossible de laisser les ports d’Anvers et le littoral de la Mer du Nord aux Néerlandais.
      Voilà comment par la faute de la « City » fut bâtie la maison d’arrêt Belgique.
      Il n’existe aucune raison d’obliger la francisation des Flamands que la néerlandisation des Wallons.

      Seul le libre choix des personnes pourrait le justifier.

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