Urgence démocratique !

Par Paul Mélot

Dans trois mois, le « pays » aura battu son record de 2009 de jours sans gouvernement majoritaire (541) puisqu’il « vit » avec un gouvernement en affaires courantes qui ne représente que 25% des Belges… (MR : 14  sièges et 7.6% de l’électorat , CD&V : 12 sièges et 8.9%, Open VLD : 12 sièges et 8.5%)

Un an et 82 jours de gouvernement en affaires courantes, une minorité de 38 députés sur 150 « dirige » donc le pays depuis 448 jours…

Dans cette minorité, si nous regardons les francophones, ils ne représentent que 9.3% au parlement fédéral, puisque seul le MR compose cette minorité en Belgique, en Wallonie et à Bruxelles ! (14 sièges sur les 60 sièges wallons et bruxellois, 14 sièges face à 90 sièges flamands, 14 sièges sur un ensemble belge de 150).

Dire que certains estiment qu’il ne faut pas voter à nouveau ! C’est nous (me) prendre pour des crétins !

Il y a bel et bien urgence démocratique, on ne peut pas continuer ainsi. Le rwa joue un jeu plus que dangereux avec la démocratie et les Wallons doivent en être conscients.

Mieux encore : s’il est bien exact qu’un gouvernement fédéral ne s’arrête pas à comptabiliser le fait de savoir s’il existe une majorité dans chaque rôle linguistique, contrairement à ce qu’avance la N-VA, il reste cependant que sur l’aspect purement démocratique, la N-VA a parfaitement raison (et le CD&V itou !) de continuer à affirmer qu’il faut un gouvernement disposant de la majorité en Flandre. La pertinence de cet argument s’arrêterait-elle aux frontières de la Wallonie et accepterait-on donc que 9.3% des francophones continuent de « diriger » le « pays » au nom des 36% des Wallons ?

Aux URNES, en urgence !

8 réflexions sur « Urgence démocratique ! »

  1. her Monsieur

    Je ne comprends pas votre souhait de nouvelles élections belgicaines.
    sauf si vous souhaitez comme moi une victoire éclatante des séparatistes flamingants plutôt le VB que la NVA, Celle-ci a perdu
    300000 voix conséquence de sa collusion avec les Belgicains du MR
    Seul le VB peut mettre fin a la Belgique devenue Belgie et en cas
    de victoire(ce qui est plus que probable)la NVA devra suivre, Le VB
    a le vent en poupe et son jeune président peut bloquer toute la
    machinerie belgicaine, Que souhaiter de mieux pour un rattachiste ?
    Et surtout ne plus prendre en consiération le fait que ce parti
    soit d’extrème droite, Cela ne Nous regarde pas, Si la Flandre
    veut mjoritairement un gouvernement de droite c’est son droit.
    Si la Wallonie doit son déclin a la trahison des politiciens francophones de tout bord.
    Marcel FRYNS

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  2. Aux URNES, en urgence ! Mais le stade des urnes vient d’être dépassé. Le blocage prévu par feu monsieur François Perin s’étale devant nos yeux. L’immobilisme de chaque côté de la frontière linguistique illustre bien le « Momentum ».
    Donc, il faut se jeter à l’eau. La proposition de « gouvernement miroir » que les politiciens wallons rejettent relève de l’aveux d’impuissance flagrant et de la panique intellectuelle.
    Alors que toutes les solutions de sauvegarde leur sont proposées, ils renâclent à l’annonce fatale: La Belgique n’existe plus que sur les cartes de géographie.
    Le Royaume du même nom n’est plus qu’un leurre. Il suffirait qu’un puissant de ce monde ( Trump, Poutine ) s’exclame: Sire, prenez vos vacances, vous régner dans le vide, pour tout s’écroule.
    Maintenant, il se peut aussi qu’en Flandre règne comme une fébrilité devant la même réalité.
    L’humoriste néerlandais qui, tout récemment, se moqua de la Belgique a frappé juste lorsqu’il proposa d’annexer la Wallonie aux Pays-Bas. N’a-t-il pas dit « La Belgique n’a tout simplement pas de sens. Ce pays est cassé « . N’a-t-il pas brocardé les Wallons  » si l’on rattachait la Wallonie aux Pays-Bas? Ils sont demandeurs, cela leur ferait une autoroute en ligne droite vers la Côte d’Azur! »
    Et personne n’a réagi ?
    Minable !

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  3. Cette fois le dernier sondage confirme la primauté du VB devenu
    premier parti avec plus de 28 pc des votes la NVA a 20 pc soit
    plus de 48 pc pour les indépendantistes flamands. 48 pc des votes
    et donc la majorité absolue en sièges, Les jours de la Belgie sont
    comptés, Et un éventuel gouvernement belgicain será la dernier
    Avant l’inéluctable divorce. Tout gouvernement de plein exercice
    será une coalition de battus. Quelle apathie des Wallons face
    à ces excellentes nouvelles

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  4. « Rattaché la Wallonie aux Pays-Bas ». LOL. Fort heureusement c’est sur le ton de la plaisanterie!!!
    Moi je pense qu’au jour d’aujourd’hui et vu l’urgence médicale, je crois que ce Coronavirus va précipiter la formation d’un gouvernement fédéral « d’urgence »… (est-ce qu’il tiendra sur la longueur, ça j’en sais rien…) mais en tout cas il nous faudra alors bien attendre la prochaine échéance soit 2024 pour voir les résultats électoraux à ce moment là…sauf retour aux urnes avant… Wait & See…

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  5. Dans mon commentaire précédent, j’écrivais penser que le Coronavirus accélèrerait la formation d’un gouvernement d’urgence. Et bin, apparemment non pas pour Paul Magnette:

    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_formation-federale-paul-magnette-rejette-l-idee-d-un-gouvernement-d-urgence-avec-la-n-va?id=10458184 (source RTBF)

    Et voici un article intéressant sur le RWF sur un sondage en cas de retour aux urnes. Si ce que dit ce sondage est vrai (avec le Belang), les francophones feront tout pour qu’on ne retourne pas voter, ou alors je comprends plus rien…

    http://www.rwf.be/?p=17958

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    1. Monsieur SamuelB, votre commentaire relatif à l’influence du Coronavirus n’a pas perdu de sa pertinence.
      Monsieur Magnette, contrairement à Monsieur Di Rupo, ne tient pas ses « baronnets » en mains. Sous leur pression, il vient de rejeter la NVA à nouveau dans les cordes.
      Comme on peut le lire dans Doorbraak et dans les commentaires de la NVA de ces derniers jours, la Flandre majoritaire se sent profondément blessée. Cela implique naturellement la NVA mais également le Vlaams Belang, soit 45 à 48 % des votes.
      Sans vouloir deviner le futur, les partis politiques wallons jouent à la roulette russe.
      Certes, le problème du virus se gèrera sous la houlette du Fédéral mais, la crise passée, les causes du divorce belge prendront encore une tournure plus aiguës.
      Viendra le temps du BUDGET et des COMPTES à régler.
      Bachelet chante les corons du Nord mais ils votent à droite toute contrairement à ceux du Sud. Et Bart repassera la note à Magnette afin de ne pas laisser l’avantage au Belang.
      Coronavirus ou le virus en couronne, rien ne dit que la couronne en réchappera…

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  6. Les pires opposants à la Wallonie relèvent de la « francophonie » belge.

    Voici un édito, plus qu’éclairant, de Francis Van de Woestyne. ( La Libre du 20/03/2020)

    L’équipe de Sophie Wilmès a obtenu la confiance de la Chambre. La Belgique dispose, enfin, d’un gouvernement de plein exercice. (…)
    Trois partis n’ont pas accordé leur confiance : les communistes du PTB, les extrémistes du Vlaams Belang et les nationalistes de la N-VA. (…)
    La lutte contre l’épidémie révèle l’utilité d’une structure fédérale (sic) (…) (…) Les dangers auxquels nous sommes confrontés n’appellent pas le repli sur soi mais au contraire, une vraie solidarité entre tous.(sic)
    La hantise de la N-VA, c’est que le gouvernement de Sophie Wilmès (…) pourrait poursuivre le travail jusqu’aux prochaines élections. (…) c’est que cette équipe puisse, par exemple, concevoir une prochaine réforme de l’État de manière à le rendre plus efficace. (…) La hantise de la N-VA, c’est que, finalement, le pays ne devienne enfin adulte à l’aube de ses 200 ans. Et que cette maturité ne rende le séparatisme ringard. À moins qu’il ne le soit déjà.

    NDLR: Monsieur Van de Woestyne, prêche dans le désert (tel son patronyme traduit en français). Mais, ce faisant, il sème à tous vents des virus d’espoirs contradictoires dans l’esprit des lecteurs wallons. Politiquement parlant, il se peut que la NVA, talonnée par le Vlaams Belang, craigne des manœuvres dilatoires, déloyales, fédératrices du « gouvernement de Madame Wilmes », une belgeoisante francophone de la périphérie bruxelloise, adversaire acharnée de la Flandre.
    Seulement, si la lutte contre l’actuel coronavirus demande une solidarité à l’échelle de l’Etat belge, cela relève du simple pragmatisme administratif et de l’actuel cadre institutionnel. Cela ne rend en rien le séparatisme ringard comme le rêve l’éditorialiste de La Libre…encore belge. mais tous les coups sont permis !

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  7. Il ne s’agit pas de défendre la NVA pour le plaisir de prendre parti contre les « francophones » et les formations flamandes, belgicaines ataviques.

    Voici ce que tout un chacun peut lire sur les sites de la NVA et, ainsi, se faire une opinion.

    Bart De Wever : « Si la plus grave crise du siècle ne suffit pas à mettre de côté les divergences d’opinion, on ne s’en sortira jamais » (16/03/2020 français.n-va.be)

    Ni réforme de l’État ni poste de Premier ministre
    Bart De Wever dément l’affirmation selon laquelle la N-VA aurait exigé une réforme de l’État ou le poste de Premier ministre contre un gouvernement d’urgence. « J’ai dit jeudi soir : « C’est une proposition. Je suis prêt à le faire éventuellement, mais je ne l’ai jamais exigé. » Et j’ai dit hier lors de la réunion avec Patrick De Wael : « Je quitte cette réunion si tout le monde ne confirme pas qu’il est mensonger de dire que je l’ai exigé. De même si tout le monde ne confirme pas qu’il est mensonger de dire que j’ai demandé une réforme de l’État comme préalable à toute discussion. » Tout le monde a reconnu que c’était faux. Ces allégations ont été propagées à l’antenne dimanche matin uniquement pour nous débarquer. »

    Bart De Wever: “Als de zwaarste crisis van de eeuw niet volstaat om meningsverschillen opzij te zetten, is het einde zoek” ( 16/03/2020 http://www.n-va.be)

    Staatshervorming noch premierschap
    Bart De Wever weerlegt dat de N-VA een staatshervorming of het premierschap koppelde aan een noodregering. “Ik heb donderdagavond gezegd: ‘Dat is een aanbod. Ik wil dat eventueel wel doen, maar ik heb dat nooit opgeëist’. En ik heb gisteren op de vergadering met Patrick De Wael gezegd: ‘Ik ga deze vergadering verlaten als nu niet iedereen bevestigt dat dat gelogen is dat ik dat heb opgeëist. En als niet iedereen bevestigt dat het gelogen is dat ik nog eerst een staatshervorming zou willen voor we kunnen starten’. Iedereen heeft dat ook erkend dat dat niet waar was. Dus dat heeft men zondagochtend in de ether gezet om ons er af te rijden.”

    NDLR: vous comprenez que la rancune sera tenace et recuite après cette épidémie qui ne cache même plus les dissensions, la discorde. Je dirais même plus la zizanie abyssale entre Régions.

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