« SEPARATONS-NOUS… »

Par Georges-Henry SIMONIS

En 2016, j’avais écrit une petite plaquette sur « L’après-confédéralisme belge », partant du constat que la pression flamande se faisait chaque jour plus forte, de manière directe ou insidieuse, mais avec force et constance, et qu’il fallait réagir. Deux ans après, la situation ne fait que s’aggraver, avec la complicité active du Mouvement Réformateur, seul parti wallon ayant accepté d’entrer dans un gouvernement fédéral réunissant trois partis flamands : le principal, la NVA, parti nationaliste et séparatiste ; le Cd&V, vieux parti social-chrétien ayant produit la plupart des premiers ministres flamands depuis la guerre, et le VLD, parti libéral. Il y a aussi  d’autres mouvements séparatistes flamands…                                                                                              

Pour le prix de son ralliement, le Mouvement réformateur reçut du Roi la place de Premier Ministre, et les leaders de la NVA  et les autres partis flamands se répartirent la plupart des ministères d’importance : intérieur, justice, défense, immigration, affaires économiques : ils y exercent une influence déterminante.

Les choses ne risquent pas de s’arranger : le nord, nettement à droite, lance une exclusive radicale contre le sud plus à gauche avec qui il ne veut en aucun cas gouverner ! En outre, les contextes respectifs subissent de gros changements : une embellie économique conjoncturelle pourrait faire croire à la réussite du gouvernement actuel, en dépit de nombreuses fermetures d’entreprises et de reculs sociaux. Les antagonismes s’exacerbent. L’heure est résolument au séparatisme.

Récemment, la politique du gouvernement en matière d’accueil des réfugiés et des immigrés est apparue comme inhumaine, raciste et xénophobe, avec des renvois forcés de réfugiés dans des pays où ils subissaient tortures et mauvais traitements. Ou encore dans des projets de lois élargissant les perquisitions policières, ou pénalisant les personnes offrant bénévolement des aides humanitaires.

D’autre part, si la Flandre se rapproche à petits pas de la Hollande, la France retrouve une attractivité nouvelle (effet Macron ? Les francophones de Belgique auraient majoritairement voté « En marche » lors des dernières élections présidentielles françaises). Entre la Région Flamande et la Région Wallonne, le fossé continue de s’élargir. Heureusement, au centre du pays, sous l’impulsion des écologistes, Bruxelles semble vouloir se  constituer enfin en « Ville Région » autonome et gérée de manière plus moderne.

Derrière le sourire carnassier de Théo Franken, un des leaders de la NVA, se profile la menace d’un état fasciste : c’est l’heure de relire Hannah Arendt sur la montée du fascisme allemand, ou Umberto Eco sur l’avènement de Benito Mussolini en Italie. Il y a hélas tant d’autres exemples de « la banalité du mal »… La gangrène est une maladie contagieuse. Ainsi, un autre ministre, Carlo Di Antonio, cdh (« humaniste »!), francophone, envisage d’habiliter de simples citoyens pour constater les incivilités ou les atteintes à l’environnement… Ces agents devraient sévir en dehors de leur cadre de vie, comme pour faciliter les délations anonymes… On perçoit les dérives possibles. Des rafles existent déjà au parc Maximilien… Et la Justice est malmenée en tous sens… Le mal est profond et il faut s’en convaincre.                                                                                   

Même les loges maçonniques, d’ordinaire si discrètes, s’en émeuvent à juste titre. Plaise au ciel qu’elles nous rejoignent : Flamands et Wallons n’ont pas les mêmes valeurs. Qu’ils se séparent !

Vive la République !

20 réflexions sur « « SEPARATONS-NOUS… » »

  1. Un état fasciste. D’ordinaire, en effet, ce sont les états du Groupe de Visegrad qui font la une de nos media en ce domaine, comme la Hongrie et la Tchéquie, pour ne rien dire de la Pologne, mais de ces dérives, il ne peut être question chez nous, pays civilisé! Merci à M. Simonis de les dénoncer. Dans le train de ces mesures qui invitent à la délation, on peut aussi ajouter la possibilité de dénoncer à sa mutuelle le médecin qui abuse du système d’une manière ou d’une autre. Soufflant sur ces dérives, un vent de dénigrement des élites s’est levé: elles ne comprennent rien aux attentes du peuple et il y a trop de politologues dans ce pays, affirme un obscur secrétaire d’état.
    Pour reprendre la terminologie de M. DUVERGER, ce politologue communiste qu’aurait détesté Francken, ce qui reste de l’état belge est le ring de deux combats. L’émergence de la nation flamande conduit d’abord, irrémédiablement, à une lutte SUR le régime dont les institutions sont de plus en plus contestées, davantage encore au nord qu’au sud, plus accommodant par pusillanimité, mais ce n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau, dans un contexte d’insécurité instrumentalisée, c’est la conception même de l’état de droit qui est mise à mal, conduisant à une lutte DANS le régime qui transcende, au sud du pays, les clivages traditionnels, universitaires, philosophiques…
    Aucun pays ne peut résister à pareils déplacements tectoniques qui confirment l’excellente analyse de DE WEVER à propos des deux démocraties belges. Comme si, fatigué de l’attachement francophone à un état belge, celui-ci avait décidé d’accélérer le processus de scission?

    Mais il n’est de pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre, et ce handicap est toujours un mal récurrent dans la classe politique francophone.

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  2. —>c’est l’heure de relire Hannah Arendt sur la montée du fascisme allemand, ou Umberto Eco sur l’avènement de Benito Mussolini en Italie. Il y a hélas tant d’autres exemples de « la banalité du mal »

    —->Récemment, la politique du gouvernement en matière d’accueil des réfugiés et des immigrés est apparue comme inhumaine, raciste et xénophobe, avec des renvois forcés de réfugiés dans des pays où ils subissaient tortures et mauvais traitements.

    Mais oui… Mais oui… La N-VA est un parti nationaliste flamand et très libéral. Donc rien à voir avec le fascisme ou le NS qui étaient étatistes, et absolument antilibéraux. A voir le péril brun partout, on ne comprend plus rien.

    Bref, j’ignore si cet article est une provocation. En tout cas, bravo pour le point Godwin. Même le coup des rafles y est… Je vous rappelle que tout Etat a le droit de réguler ses flux migratoires et encore une fois, cela n’a rien à voir avec l’hitlérisme ! Où est le débat contradictoire en Wallonie sur les migrants ?

    Avez-vous entendu quiconque s’y opposer ? Même le MR est pour l’accueil des migrants et les comptes d’apôthicaires de Chastel sont de pures formes. Où était-il Chastel quand Francken a annoncé la création d’un centre d’accueil pour migrants à Charleroi, le plus grand du pays ?

    En l’occurrence, la Wallonie accueille déjà plus de migrants que la Flandre (alors que les Wallons sont moins nombreux et ont une identité plus fragile) et dans le même temps, la Flandre attaque les services publics et l’aide sociale, donc les moyens de nous occuper de ces mêmes migrants.

    Interpol a également signalé l’infiltration probale des migrants par des terroristes.

    Enfin, une dernière chose : préférer les étrangers à son propre peuple, c’est ***aussi*** une forme de racisme.

    On a moins entendu le Grand Orient des Gros Malins défendre les Wallons victimes des mesures du Fédéral Flamand.

    Arrêtez, vous me faites mourir !

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    1. Ainsi donc, l’étatisme et l’antilibéralisme des fascismes suffiraient pour absoudre la N-VA nationaliste et néo-libérale de toute dérive totalitaire? C’est faire l’impasse intellectuelle sur tous les autres critères (14 au total) qui, selon U. ECO (« Reconnaître le fascisme », Grasset, avril 2017), caractérisent l’Ur-fascisme, le fascisme primitif et éternel: la primauté de l’action, le refus du désaccord présenté comme trahison, la peur de la différence, l’appel aux classes moyennes frustrées, voire menacées, l’obsession du complot, le mépris pour les faibles et l’élitisme populaire, le culte de la personnalité,, la « novlangue » au « lexique pauvre et à la syntaxe élémentaire » qui prend « l’aspect indécent d’un populaire talk-show »…

      Un idiot, Umberto ECO? Un prophète, plutôt, qui conclut son testament politique en s’appuyant sur un discours de ROOSEVELT (4 novembre 1938) : « J’ose dire que si la démocratie américaine cessait de progresser comme une force vive, cherchant jour et nuit, par des moyens pacifiques, à améliorer la condition de nos citoyens, la force du fascisme s’accroîtra dans notre pays ».

      On sait ce qui se passe aux Etats-Unis. Ne fermons pas les yeux sur ce qui se passe chez nous!

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      1. —> Jean-Luc Lefevre

        Il règne en Flandre une liberté d’expression et de débat qui n’a *aucun* équivalent en Wallonie.

        Je parle le néerlandais, j’ai lu leur presse pendant des années… Ils publiaient des caricatures sur la monarchie qui ne seraient jamais passées ici.

        Le vocabulaire simpliste, l’accent ridicule poussé au paroxysme, l’obsession du complot (l’ekkkkkstrèèème droaaate), le refus du débat, la peur de la différence… Mais c’est la Wallonie que vous décrivez ! Vos critères sont parfaitement réversibles.

        La dictature, le totalitarisme, c’est ici qu’ils règnent. La politisation de la société en Wallonie n’a d’égale que la nullité programmatique des partis et la terreur molle qu’ils font régner, avec leurs ASBL, leurs maisons de la laïcité, leurs centres culturels qui racontent TOUS la même chose;

        La peur de la différence… En effet ! C’en devient drôle, tous ces démocrates à la belge qui répètent d’une même voix monocorde : je suis un individu. On dirait un sketch des Monty Pythons.

        De Wever, oui, c’est notre ennemi. Mais son regard dégage plus d’intelligence que celui de Daerden ou que celui d’un Lutgen.

        Et franchement, en admettant que les Flamands soient tels que vous les décrivez, des nazis, des fachos, etc… Eh bien tant mieux ! Qu’ils vivent comme ils l’entendent ! Mais alors, qu’ils soient fachos jusqu’au bout, qu’ils proclament leur indépendance !

        Mais tout ça aussi, ce sont des fantasmes… Les Flamands sont makralés, bien plus roublards que tout ce que vous pouvez imaginez et les Wallons, bovins et belgifiés, se rendront tous à l’abattoir en meuglant vive le roi !

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      2. Dans l’impossibilité ( très étonnante car elle est offerte à tous) de répondre à LDW (son argumentaire ci-dessous, qui nie dictature et totalitarisme en Flandre) et les voit en terres romanes de Belgique, j’aimerais qu’il m’explique cette anecdote de la crise louvaniste des années 1968 dont A.W.F. faisait récemment écho.
        Comment explique-t-il la réponse du Prof. de MEYER (faculté de droit) alors chahuté par les étudiants flamands , qui s’adresse à ces mêmes étudiants en écrivant au tableau:  » Messieurs, vous êtes des nazis »?Qui, après la splitsing, choisit d’enseigner dans le rôle linguistique français? Mieux que vous, il connaissait l’âme de son peuple! Son Volksgeist en quelque sorte. C’est peut-être ce qui explique aussi le choix par H. Vuye d’enseigner à Namur: les francophones sont plus accueillants. Le regretteriez-vous aussi?

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      3. —–>Comment explique-t-il la réponse du Prof. de MEYER (faculté de droit) alors chahuté par les étudiants flamands, qui s’adresse à ces mêmes étudiants en écrivant au tableau: » Messieurs, vous êtes des nazis »?

        Au secours, il y a un nazi sous mon lit !!!

        « Jadis les démocraties étaient aveugles au totalitarisme. Aujourd’hui, elles sont aveuglées par lui. » (Alain de Benoist : Communisme et nazisme)

        —-> les francophones sont plus accueillants. Le regretteriez-vous aussi?

        Tout le monde n’a pas comme ambition de devenir le CPAS du monde entier. Posez-vous la question : d’ci une ou deux génération, qui se dira encore rattachiste ? La Meuse, avec sa complaisance et son sadisme habituels, titrait : « Viva King disaient les migrants ! »

        De futurs rattachistes, je suppose.

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  3. Très bien dit! Et pendant ce temps, leurs projet de Stade « National » se liquéfie vraiment pour atteindre un point de non retour. Qu’est-ce ces 2 entités (Wallons/Flamands) ont à faire encore ensemble…??? Plus rien du tout!!!
    Je vous laisse le lien de la RTBF sur cette histoire pitoyable de projet avorté (https://www.rtbf.be/sport/football/diablesrouges/detail_la-ministre-schauveliege-refuse-le-permis-de-batir-de-l-eurostadion?id=9825674) où il est intéressant de voir parfois les réactions en-dessous de l’article, comme le dénommé Michel Thiry « Travaille chez Vivaqua », qui résume bien l’état de ce pays qui n’en est plus un depuis belle lurette! Et même si ce monsieur n’est pas forcément réunioniste/rattachiste vers la France, il est quand même intéressant de voir que, peut-être, certains wallons commencent tout doucement à voir clair et à en avoir marre de cette situation…

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  4. Sauf erreur, seul un atelier du DH a réagi et non le DH à titre officiel. Le GOB, la GLB et la GLFB se sont tus. On peut d’ailleurs se demander ce qu’ils ont fait pour aider notre cause qui défendait, entre autres, la laïcité à la française et les valeurs républicaines d’une façon générale…. A part quelques individualités, c’est la bien-pensance vis-à-vis de l’establishment belge et le ricanement à l’égard du rattachisme qui prévalent dans ce milieu relativement conformiste.

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  5. D’après La Libre, la Loge qui envoie des courriers au PS et au MR pour les presser d’accueillir les migrants s’appellerait… la loge CHAOS !

    Tout un programme !

    Charlie Hebdo, les ardents défenseurs de la laïcité et de l’immigrationnisme ont été assassinés par ceux-là mêmes qu’ils voulaient faire venir chez nous, toujours en plus grand nombre.

    C’est toute la macabre ironie de l’histoire.

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  6. Un cordial merci aux intervenants précédents, je n’ai plus rien à écrire. La retraite, jamais, Valmy fut un cri de liberté face aux germains de tous poils qui ne rêvaient (et rêvent encore) qu’au dépeçage de la France et à la soumission de sa population.

    Cela écrit, oui le MR peut être pointé du doigt MAIS tous les partis étiquetés « wallon » peuvent l’être également. PSB/PS, PSC./CDH, PRL/MR, ECOLO/GROEN, et aujourd’hui FDF/DEFI, sans oublier le PTB/PVBA, TOUS se veulent encore et toujours BELGES ! N’oublions pas que le refus du PS + CDH d’entrer au gouvernement avec la NVA cachait une manœuvre destinée à reconduire une formation PS + CD&V, du genre traditionnelle où la domination séculaire flamande s’aperçoit moins.
    De fait, les Flamands savent, depuis la Question royale (1950/1951) qu’ils peuvent avancer sans craindre les partis politiques wallons et leur marcher dessus puisque ceux-ci contrecarrent délibérément les aspirations de leur peuple jusqu’à le museler pour que vive le Belgische koningkrijk. Aberration kafkaïenne, certes, mais réalité, hélas.

    Quant à la Franc-Maçonnerie, évidemment qu’elle ne vaut pas mieux que les partis politiques puisqu’elle se compose quasiment de tous les politiciens « BELGES » du Nord, de Bruxelles et du Sud. Et entre « frères », c’est un peu une histoire de famille, on ne se dispute pas à l’abri du « secret », on s’arrange (comme le dirait jacques Brel). Et tant pis pour le peuple à l’extérieur. Vous avez dit Ancien Régime ?

    Maintenant, veuillez m’en excuser, mais je rejoins l’observation de Monsieur LDW: « Mais oui… Mais oui… La N-VA est un parti nationaliste flamand et très libéral. Donc rien à voir avec le fascisme ou le NS qui étaient étatistes, et absolument antilibéraux. A voir le péril brun partout, on ne comprend plus rien ».
    D’autant, que la Flandre extrême se compte au Vlaams Belang. D’autant, que la Flandre démocrate jugea, interdit et démantela les milices de sombre mémoire.
    Toutefois, la Flandre veut un Etat (son Etat) responsable et efficace face aux problèmes qui se posent et l’immigration en fait partie.

    Comme du côté wallon, la notion d’Etat responsable a totalement disparu au profit de  » souverainetés provinciales  » diverses, il n’existe plus de responsables résolus pour endiguer les débordements idéologiques les plus aberrants.
    Comme indice révélateur, préférable à preuve, les 30% de Wallons favorables à certains ministres de la NVA.

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  7. Les Belgicains ont perdu la bataille du stade national. Il y a lieu
    de s’en réjouir. Seule la Flandre décide et le MR s’incline et
    lèche les bottes flamandes. A voir ce que fera ce parti dans
    le dossier des visites domcilaires visites dignes des rafles et
    perquisitions de 40 45

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    1. Fryns, vous croyez réellement à ce que vous écrivez ?

      Les rafles en 40, c’était pour expulser des citoyens Français ou Wallons qui vivaient dans le pays depuis des générations. Sauf erreur de ma part, les migrants n’ont pas la nationalité belge… ou alors ça va très, très vite.

      Même Finkielkraut dénonçait ce genre d’amalgame. Et pour l’anecdote, parce que la reductio ad hitlerum, ça fatigue… de nombreux Juifs d’Anvers votent pour le Vlaams Belang… qui est un parti démocratique, puisqu’il participe à la vie électorale, comme les autres partis.

      Un « parti non démocratique », cela n’existe pas… ou alors, c’est un groupe terroriste, une mafia, une secte et il est interdit par la loi.

      Mais dès lors qu’un parti se présente aux élections, avec des listes, avec un programme, et qu’il reçoit de l’argent… eh bien, c’est un parti démocratique. Point à la ligne.

      En Wallonie, tous les partis pratiquent une démocratie de cooptation, complètement pourrie.

      Mais dites-vous bien une chose : si vous étiez rattachés à la France, vous **devriez composer** avec des partis nationalistes… ou ce qu’il en restera après Macron, mais c’est une autre histoire.

      Que cela vous plaise ou non, en France, Jean-Marie le Pen fait partie de la « démocratie française » (mais oui, mais oui) et de la République que vous chérissez tous.

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  8. Valmy —->Maintenant, veuillez m’en excuser, mais je rejoins l’observation de Monsieur LDW: «

    Mais ne vous excusez pas, Valmy. Vous êtes le bienvenu. Ici, on est tous des humanistes.

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  9. FGTB : le dernier pilier ?
    Découvert sur le site du RWF à la date du 15/11/2017.

    Selon l’expression consacrée actuellement : Les « lignes » vont-elles enfin bouger ?

    Bart De Wever n’a pas toujours tort : il y a bien deux sociétés diamétralement opposées qui coexistent avec de plus en plus de difficulté sur le sol belge. Et les derniers sondages politiques ne sont pas faits pour arranger les choses. La Flandre est bien ancrée à droite, et non au centre droit, et la Wallonie à gauche, voire davantage comme le montre l’émergence du PTB.
    Aujourd’hui, la FGTB a de plus en plus de peine à trouver une ligne commune entre son aile flamande et son aile wallonne. Ils sont nombreux au syndicat socialiste à considérer qu’il faut désormais s’adapter à cette nouvelle réalité politique et sociologique. La scission de la FGTB n’est plus un sujet tabou dans la mesure où certains Wallons tiennent des positions trop radicales par rapport aux Flamands qui estiment que des grèves « nationales » nuisent trop souvent à l’intérêt de leur économie.
    Plus inquiétant, le président de la FGTB en personne, Robert Vertenueil, reconnaît que les Flamands noyautent de plus en plus l’appareil du syndicat, les services centraux, les services d’études et la présidence de la majorité des centrales. Or, ces centrales détiennent un pouvoir plus important que celui du Bureau fédéral.
    La tête de la FGTB survivra-t-elle aux tendance centrifuges de ses cadres, mais aussi de sa base ? C’est tout l’enjeu des prochaines années.
    Enfin, la FGTB traverse un moment difficile à travers le système de paiement des allocation de chômage. Certaines régionales ont même déposé un dossier « d’entreprise en difficulté » (sic). La prolongation du stage d’attente des jeunes et la diminution des allocations de chômage (c.à.d. l’exclusion de chômeurs) ont entraîné une perte sèche en matière de cotisations.
    Il est à souligner que les syndicats français ne sont pas entrés dans un système de collusion avec le pouvoir où la CSC et la FGTB ont accepté de jouer un rôle de gestionnaire des allocations des sans-emploi, alors que leur raison d’exister est par essence la défense des intérêts des travailleurs ! De même, la République n’octroie pas aux affiliés une « prime syndicale », cette prime exprimant, selon nous, une forme de sujétion de l’appareil syndical au pouvoir en place.
    C’est le moment de rappeler ici le fait que de nombreuses mesures du gouvernement « Michel Un », en référence à son homonyme le bonhomme Michelin réputé indégonflable, touchent davantage une Wallonie moins prospère. Dans le domaine des soins de santé, c’est flagrant. Maggie De Block semble cibler les secteurs où les Wallons, selon les études « officielles », sont censés gaspiller davantage que les Flamands. Une Sécurité sociale sur mesure pour les Flamands, tel est l’objectif d’une Flandre qui se contenterait volontiers d’une Belgique « coquille vide » à quatre régions où elle augmenterait sa mainmise sur la région de Bruxelles-Capitale et où elle ne verserait plus un eurocentime à la Wallonie.
    Pour mémoire, les allocations familiales, le Code du travail et les commissions paritaires ont déjà été scindés.
    Note : il y a belle lurette que le modèle de concertation sociale « à la belge » a pris l’eau.

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  10. A Monsieur LDW Je n’ai aucune admiration pour la classe politique
    francaise pas plus que pour les autres, lLa France c’est
    autre chose c’est 40 rois qui ont fait la France c’est Bonaparte
    qui avat fait l’Europe. Et plus près de nous Le Général De Gaule
    parfait démocrate mais qui méprisait les politiciens disant ne soulevez
    pas les paques d’égout en dessous cela grouille. Quant a la Flandre
    démocractique vous vous réjouissez probablement de voir
    350000 Flamands francophones opprimés comme l’ont stgmatise
    les délégues du Conseil de l’Europe. Le refus de ratification
    de la Charte de protection des minorités fait de la Flandre
    un Etat(sic) qui devrait ètre exclu du Conseil de l’Europe.

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  11. —>Fryns

    Je ne me réjouis pas de ce que la Flandre opprime des francophones.

    Encore faut-il distinguer entre la périphérie de Bruxelles (dont le sort me laisse, je l’avoue totalement indifférent) et le sort de la Wallonie, asphyxiée économiquement par la politique flamande du Fédéral, pillée par Coucke et ses Hollandais volants.

    Bruxelles est une ville traitée comme une région et la Wallonie une région traitée comme une ville de banlieue.Dès lors, non, je ne verserai aucune larme sur le « Hellhole » et sa bourgeoisie dorée de BHV, d’autant que ces gens nous méprisent et nous insultent ouvertement.

    Je dis et je répète que les Flamands, eux, défendent leur identité et leur peuple. Et que les Wallons auraient mieux fait de s’en inspirer sur ce point précis, au lieu de tomber dans le panneau du melting-pot à la belge et de crier au « fâchisme » dès qu’on parle de préservation de son ethnie, de sa langue, de sa culture

    A l’intérieur de ses frontières ethno-linguistiques, la Flandre est effectivement bien plus démocratique que la Wallonie sous domination de toutes les obédiences, sectes et mafias. Cela, je le maintiens aussi…

    De grâce, ne me faites pas le coup du : « Eh bien, allez vivre en Flandre… » parce que ce n’est pas ce que je dis non plus. La Flandre, c’est **la démocratie des Flamands** et sur ce point, je leur donne entièrement raison.

    La Flandre est notre ennemie. Cela n’implique pas de faire stupidement le contraire de toute sa politique intérieure, selon une logique binaire. D’autant que si l’ennemi vous désigne, il détermine aussi le terrain sur lequel il faut l’affronter, en l’occurrence : la nation.

    La Flandre EST une nation. L’entité belgicaine une usine à gaz qui ne défendra jamais les Wallons : la Wallonie n’étant que le camp de concentration industriel créé par la bourgeoisie maçonnique bruxelloise dès 1830, pour satisfaire les besoins d’un certain capital : celui du frère Cockerill et de ses amis de la City.

    La Wallonie est la seule région d’Europe dépourvue de tout mouvement identitaire ou nationaliste. La seule solution pour nous eût été une jonction avec les forces identitaires françaises. Je l’ai déjà dit ici et ailleurs…

    Maintenant, la page est clairement tournée, avec l’avènement de l’Antéchrist Macron. Il ne reste plus qu’à attendre la fin du Kali Yuga et ni vous ni moi n’avons la main. Le rattachisme est un mouvement de témoignage, pas de pouvoir.

    Cordialement,

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    1. Intéressant votre expression: « l’antéchrist Macron »! Perso, j’aurais ajouté « l’antichrist-Macron-Rotchild ». Ce monsieur, à mon avis personnel, fait bien partie de cette oligarchie mondiale qui veut clairement nous amener vers le « Nouvel Ordre Mondial », sa gouvernance unique, sa monnaie unique (plus d’argent liquide mais électronique (à puce, implantée ou pas…), sa religion unique (déjà bien amorcée et instaurée sous l’égide du pape François…). Ah ça va être grandiose, merveilleux (ironique biensûr)…

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  12. La N-VA veut supprimer les facilités linguistiques à Renaix
    sam. 03/02/2018 – 10:44 E.S. avec Belga et Flandreinfo.be

    NDLR: Permettez-moi de poser ma conclusion en préambule de l’article afin de ne pas mélanger les textes.

    Tout à fait d’accord avec le contenu de l’article qui suit mais alors cela devra valoir pour toutes les localités frappées par cette obligation qui a depuis longtemps DEMONTRE son inefficacité et son inutilité, sauf à pourrir la vie administrative et quotidienne des citoyens en Régions wallonne et flamande. Cette disposition n’a servi que de cheval de Troie dans chaque Région et permis la survie du BROL Belgique. Il est temps que cela se termine !

    ===================

    La N-VA veut supprimer les facilités linguistiques dans la commune de Renaix (Flandre orientale). Le parti nationaliste flamand va introduire une proposition de loi spéciale à cette fin, ont indiqué vendredi les députés fédéraux Peter De Roover et Kristien Van Vaerenbergh (photo), qui entendent de la sorte donner suite à une motion approuvée à une quasi unanimité par le conseil communal de la localité des Ardennes flamandes.
    La ville de Renaix (Ronse en néerlandais) est située à la frontière linguistique et a depuis 1963 le statut de commune à facilités. Elle dispense donc un enseignement maternel et primaire en français, en plus du néerlandais, et ses habitants francophones peuvent obtenir tous les documents officiels en français.
    Ces facilités linguistiques constituent cependant une lourde charge et nuisent au développement de la commune, notamment en entravant des négociations de fusion avec d’autres localités, expliquait récemment son bourgmestre, Luc Dupont (CD&V).
    Une motion appelant à la suppression pure et simple de ces facilités a obtenu un soutien quasi unanime, dépassant les clivages entre majorité et l’opposition, il y a quelques semaines.
    Les facilités dépassées ?
    « Cela prouve que cette exigence claire de l’administration communale reflète le souhait d’une grande partie de la population de la ville de Renaix », estiment les élus N-VA.
    D’après M. De Roover et Mme Van Vaerenbergh, les facilités sont de surcroît « désespérément dépassées » et leur suppression ne porterait pas atteinte au principe constitutionnel qui garantit une libre utilisation des langues dans les affaires privées.
    Plus tôt dans la semaine, le ministre-président flamand, Geert Bourgeois (N-VA), avait indiqué qu’il avait prêté attention à la demande des Renaisiens, tout en estimant qu’une modification immédiate de la Constitution n’était cependant pas possible.
    Pour une suppression des facilités dans la commune, l’article 129 du texte constitutionnel devrait être ouvert à révision par la Chambre, et celle-ci devrait ensuite être dissoute. « Je pense qu’il serait sage de voir comment nous pouvons travailler à cela d’ici (les élections fédérales de) 2019. Sortir maintenant vouerait l’initiative à l’échec », avait estimé M. Bourgeois au parlement flamand.
    Proposition de loi spéciale
    Le groupe N-VA de la Chambre a toutefois choisi d’agir différemment en introduisant dès maintenant une proposition de loi spéciale pour supprimer les facilités à Renaix. Les chances de succès semblent toutefois bien minces, pour ne pas dire nulles. En effet, une telle loi nécessite une majorité des deux tiers des membres de la Chambre, ainsi que la la majorité des suffrages dans chaque groupe linguistique. Par ailleurs, la majorité fédérale a convenu de ne pas aborder les thèmes communautaires lors de cette législature.
    Fin 2017, le député et professeur de droit constitutionnel Hendrik Vuye (Vuye & Wouters) avait présenté une proposition similaire.
    Peter De Roover avait alors soulevé les difficultés de sa mise en oeuvre, tout en la qualifiant de « voeu pieux ».

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  13. RTBF Publié à 09h03
    Didier Gosuin: « 45% de Brussels Airlines vendus pour le prix d’un bel appartement à Knokke »
    Le ministre bruxellois de l’Emploi, Didier Gosuin (Défi), a déclaré lors de l’invité de la Première qu’il ne fallait pas s’étonner que Luftansa prenne des décisions qui ne plaisent pas aux Belges. Selon lui, il faut revenir à l’année 2008 pour comprendre la situation.
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    Fuite vers l’étranger
    Lors de la création de Brussels Airlines, c’était une volonté du secteur financier et des autorités belges, à l’exception de la Flandre de maintenir une société belge, indique-t-il : « Le paradoxe, c’est que la Flandre n’a pas voulu soutenir Brussels Airlines, en n’investissant pas dans le capital alors qu’il s’agit d’une activité qui se situe sur son territoire. »
    Depuis plus 40-50 ans, il regrette l’absence il n’y a plus de patriotisme économique belge: « Dès qu’ils le pouvaient, les grands financiers belges vendaient leurs actifs en France, comme Carrefour. C’est le résultat d’une absence de consensus belge. »

    INTERESSANT, n’est – ce pas ? Si maintenant, ce Monsieur ne se réveille pas, Walt Disney va bientôt trouver dans le Belgium Resort Brussels le sujet d’un nouveau scénario dramatique.

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